6250.- Histoire d’Haiti: 1843-1915

Classification Histoire et Société

 

Section I: De Rivière Hérard à Boisrond Canal

Section II

De Salomon à Sam

Le gouvernement de Salomon


Photo du président salomonAprès la démission de Boisrond Canal, Lysius Félicité Salomon, un natif des Cayes dans le Département du Sud, qui venait juste d’arriver de son exil, devint président d’Haiti.

Salomon fut sénateur sous le gouvernement de Jean-Baptiste Riché et ministre des Finances sous Faustin Soulouque. Il avait pris le chemin de l’exil à la suite de la démission de l’Empereur, retourna brièvement au pays en 1878 et banni à nouveau par Boisrond Canal. Durant son bref retour, il avait embrassé, dans un monde politique dominé par deux partis, la cause du parti national.

À son second retour d’exil après le départ de Boisrond Canal, il devint un personnage incontournable autour duquel virevoltèrent les élites noires. Son parti devenant majoritaire suite aux élections législatives, l’accès à la présidence ne fut qu’une simple formalité.

Élu le 23 octobre 1879 pour un mandat de sept ans, Salomon dédia les premières années de sa présidence à redorer l’image d’Haiti en se faisant entourer d’hommes capables dont Thomas Madiou, à la Justice et aux Cultes, J.B. Damien à la Chancellerie, François Denys Légitime à l’Agriculture. Pendant son long exil en France, il avait pu se rendre compte de l’image négative que les Européens faisaient d’Haiti.

Les actions de son gouvernement durant le premier mandat tournaient autour de quatre grandes priorités:

  1. Éducation:
    Salomon aurait voulu faire de l’éducation un des points capitaux de son programme de gouvernement, mais il manquait de moyens, nonobstant, il montra une certaine préoccupation pour la compétence des enseignants et pour l’accès au plus grand nombre, sans pour autant négliger l’enseignement supérieur.
  2. Agriculture:
    Il réorganisa les services agricoles avec plusieurs initiatives comme, par exemple, un corps d’inspection agricole dont les membres (les inspecteurs) devrait fournir un rapport hebdomadaire sur la marches des affaires agricoles dans les régions soumises à leur contrôle. Une organisation agricole fut organisée en 1881 pour sensibiliser sur l’importance de ce champs et surtout attirer l’attention sur les denrées venant de nos terres.
  3. Le professionnalisme de l’armée:
  4. La lutte contre la corruption

A son actif, il faut également mentionner l’établissement d’une Banque nationale, l’admission d’Haiti à l’Union postale universelle et l’établissement du premier câble sous marin reliant télégraphiquement Haiti à la Jamaïque et ensuite Cuba. Des initiatives qui contribuèrent à la stabilisation de l’économie.

Malgré les progrès de son gouvernement, Salomon fut la cible de plusieurs rébellions dont la tentative d’insurrection de Boyer Bazelais dans la ville de Miragoâne. Il dut également faire face, comme plusieurs de ses prédécesseurs, à l’arrogance et aux actes d’extorsion des puissances étrangères d’alors. Les États-Unis, avec l’affaire Pelletier et Lazare qui, heureusement se termina à la satisfaction du gouvernement haïtien(1), la Grande Bretagne qui ne pouvait supporter sa francophilie et qui avait eu recours à la menace afin de forcer Haiti à payer une indemnité à la famille Mauders(2)

En 1886, Salomon révisa la constitution en vue de faciliter sa réélection pour un second mandat de sept ans, une démarche que plusieurs de ses successeurs imitèrent. Il fut réélu et prêta serment pour le second mandat le 15 mai 1887. Ses opposants interprétèrent cette démarche comme le début du pavement de la route devant conduire à la présidence à vie et manifestèrent ouvertement leur mécontentement. Le 4 août 1888, une insurrection initiée dans le nord par le général Séide Thélémaque, commandant de l’arrondissement du Cap-Haitien et qui trouvait des sympathisants à Port-au-Prince, mit prématurément fin à son nouveau mandat. Il prit à nouveau le chemin de l’exil (10 août 1888) et ne revint plus en Haiti. Il rendit l’âme quelques mois plus tard (19 octobre 1888).

Légitime, président après des affrontements et une tentative de scission


Photo de François D. LégitimeAprès le départ de Salomon, un gouvernement provisoire portant le nom de « Comité Révolutionnaire » fut établi.  Il eut à sa tête l’ancien président et son prédécesseur immédiat, Boisrond Canal. Alors que ce gouvernement se préparait à faire de Légitime le nouveau président d’Haiti, le général Séide Thélémaque qui s’était soulevé contre le gouvernement de Salomon, pensant que le laurier présidentiel lui revint de droit, se mit à la tête d’une armée imposante. Il marcha sur Port-au-Prince. La population de la capitale vit d’un très mauvais œil cette armée venant du nord qui, d’ailleurs avait en face d’elle les contingents de l’ouest encore fidèle au Comité Révolutionnaire. Dans la nuit du 28 septembre, une fusillade éclata et produisit un affrontement entre les deux armées. Thélémaque y trouva la mort et les troupes du Nord, se sentant humiliées et piégées durent se replier.

Les militaires du Nord et de l’Artibonite, se disant membres d’une armée révolutionnaire avec, à leur tête Florvil Hyppolite, refusèrent de recevoir d’ordre de Port-au-Prince et formèrent un gouvernement siégeant aux Gonaïves. C’est la scission. Florvil Hyppolite fut nommé et acclamé Président provisoire et appela, pour le seconda, cinq conseillers chargés des départements ministériels. Ils furent:

  1. Anténor Firmin, à la direction du service des départements des Finances, du Commerce et des Relations Extérieures.
  2. Général Mompoint jeune, à la direction du service des départements de la Guerre et de la Marine ;
  3. Général N. Bottex, à la direction du service du département de l’Intérieur.
  4. A. William, à la direction du service des départements de l’Agriculture et des Cultes.
  5. Titus Pélissier, à la direction du service des départements de la Justice et de l’Instruction publique.

Légitime prit acte de la tentative de scission des départements du Nord et déclara les chefs de ces départements en état de rébellion. Pour les ramener à la raison, il envoya dans le Nord une délégation qui reçut de la part des hommes d’Hyppolite une fin de non-recevoir. Du côté de Jacmel, une autre révolte se fomentait. Mais légitime s’agrippait au pouvoir. Après qu’on ait publié à la hâte une constitution, l’Assemblée nationale décida de faire de ce dernier, le 16 décembre 1888, le président d’Haiti pour une période de sept ans. Il prêta serment sur la nouvelle Constitution de 1888 composée de seulement 64 articles.

Une guerre civile s’ensuivit entre les forces du gouvernement de Légitime établi à Port-au-Prince et le gouvernement séparatiste du Nord. Alors que les forces venant de Port-au-Prince subissaient des revers dans le Nord et étaient poursuivies jusqu’aux portes de la capitale, les commandants de Jacmel et des Cayes se déclarèrent contre Légitime. Antoine Simon, commandant du Sud, entreprit une marche vers la capitale. Tous ces événements forcèrent le président Légitime, dont l’élection remontait à seulement huit (8) mois, à démissionner et comme la majorité de ses prédécesseurs à prendre le chemin de l’exil dans la journée du 22 août 1889.

L’armée du Nord, commandée par Florvil Hyppolite entra immédiatement dans la capitale et ce dernier prit la tête du gouvernement provisoire. La Constitution de 1888 fut abolie et remplacée par la charte du 9 octobre 1889. Hyppolite sous l’égide cette constitution devint le président d’Haiti pour une période de sept ans. Cependant par un stratège des constituants, son mandat devrait durer sept ans et sept mois

Florvil Hyppolite, homme de vision, mais vindicatif


Photo du président Florvil HyppoliteLe général Florvil Hyppolite, commandant de l’armée insurrectionnelle venant du Nord se trouvait aux portes de la ville de Port-au-Prince lorsque le président prit le chemin de l’exil. Il entra alors dans la capitale et prit immédiatement possession du gouvernement à titre de président provisoire. Voulant une Constitution qui aurait mieux répondu à ses aspirations, il convoqua aux Gonaïves l’Assemblée constituante remaniée qui, en moins de deux mois, accoucha d’une nouvelle Charte. Celle-ci fut votée le 9 octobre 1889. Ainsi, sous l’égide de cette loi-mère, le général Florvil Hyppolite passa de provisoire à constitutionnel. Il fut élu pour un mandat de sept ans.

Militaire, et ancien sénateur, le nouveau président avait une certaine maitrise de la chose publique et connaissait bien les rouages du gouvernement. Pendant les deux premières années de sa présidence, la presse jouit d’une certaine liberté et il essaya de respecter le principe de séparation des pouvoirs, ce qui contribua à une atmosphère détendue. Mais tout allait être changé au printemps de l’année 1891 quand Port-au-Prince commença à revivre au rythme des mouvements de panique. Le jour de la Fête-Dieu (28 mai 1891), une de la prison centrale par le général Sully Guerrier suivie de la libération des prisonniers politiques déclencha une répression systématique. Hyppolite se fit non seulement menaçant mais passa immédiatement aux actes en donnant l’ordre à ses militaires de patrouiller la ville et de fusiller tout opposant suspect ou réel. “Fusiller tous les suspects, toux ceux qui veulent troubler la tranquillité publique.” (Gaillard, Roger. La République exterminatrice; p. 234).

La terreur ne prit fin qu’avec l’arrêté du 2 juin 1891 qui interdisait aux fonctionnaires d’exécuter sans forme de procès tout suspect dans les événements du 28 mai. Mais le climat de terreur n’avait pas disparu pour autant. Le président était d’ailleurs déterminé à éliminer ses ennemis. Les exécutions sommaires seront reprises plus tard, surtout après une attaque contre sa personne sans la nuit du 1er au 2 décembre 1892 et  une tentative d’assassinat sur la fille du président et sur son gendre. À la nouvelle d’une attaque de la ville de Jacmel par un groupe de paysans conduit par Mérisier Joannis qui chassa le délégué du gouvernement, il décida d’aller lui-même rétablir l’ordre dans cette ville en prenant la tête de ses troupes. Il n’eut pas le temps de laisser la capitale puisque, arrivé à la sortie Sud de la ville, il tomba victime d’une crise cardiaque et expira sur le champ. Ainsi prit fin un gouvernement qui s’annonçait prometteur par ces grandes réalisations.

Hyppolite était entouré de ministres capables tels Anténor Firmin à la tête des Finances et des Affaires étrangères dans les premiers temps. Il avait une certaine vision pour le pays et voulait son relèvement. Pour ce, il entreprit, à travers le pays des grands travaux d’infrastructure coordonnés par le Département des travaux publics, un ministère nouvellement créé. Ces travaux incluaient des ponts, des routes, des bâtiments logeant les administrations publiques, des marchés publics. Haïti arriva à se relier au monde par les services télégraphiques.

Toutes ces activités avaient pourtant attirés des rapaces tant au niveau national qu’international. Tous voulaient tirer des profits personnels par le bénéfice de contrats juteux. Sinon, ils optaient pour la déstabilisation.

On était à quelques deux décennies de 1915, mais les américains voulaient bien avoir un pied-à-terre en Haïti. Ils s’intéressaient en particulier au Môle Saint Nicolas pour l’établissement d’une base militaire et approchaient le gouvernement de Florvil Hyppolite en ce sens. Les négociations conduites du côté haïtien par le ministre des Affaires étrangères, Anténor Firmin, n’aboutirent pas selon le vœu des Américains, le gouvernement haïtien ayant clairement manifester des objections. Partis bredouille, le gouvernement américain continuera dans sa tentative d’acculer les gouvernements successifs. Et, Anténor Firmin, pour leur avoir tenir tête, ne se fera jamais pardonné, d’où la non-réalisation plus tard de ses rêves présidentiels.

Tiresias Simon Sam, Humiliation, pillage et favoritisme


Florvil Hyppolite, président d’Haïti du 9 octobre 1889, mort subitement le 24 mars 1896, il fallait le remplacer immédiatement pour éviter des troubles comme le pays en a connu durant les deux dernières années de la décade précédente. Le ministre de l’Intérieur d’alors, Tancrède Auguste qui dirigeait le Conseil des Ministres qui, selon les prescrits de l’article 93 de la Constitution de 1889, comblait la vacance présidentielle (3), se démena pour respecter l’échéance de 10 jours exigée par la Constitution pour pourvoir au président défunt un successeur. Le 31 mars, l’Assemblée nationale jeta son dévolu sur le ministre de la guerre et de la marine du président Lysius Félicité Salomon, Tirésias Simon Sam. la population accueillit l’événement sans aucune émotion publique.

Sam arriva au pouvoir à un moment où le pays confrontait, dû à l’instabilité du marché international, une crise financière aigüe. Les gouvernements précédents avaient contracté des dettes et Haïti devrait répondre à ses obligations face aux créanciers. De plus, les attentes personnelles et claniques n’avaient pas changées, ce qui compliquait sa tache et rendit ses démarches infructueuses. En effet, il essaya d’assainir les finances en faisant à nouveau appel à Anténor Firmin. Celui-ci proposa pour commencer;

  1. La suspension des travaux non-urgents entamés sous le gouvernement de Florvil Hyppolite,
  2. La cessation des bonus versés aux hauts gradés qui devenaient de plus en plus un fardeau pour le gouvernement,
  3. Le renvoi de certains départements ministériels, des employés non-essentiels ou surnuméraires.

Ces décisions créèrent bien de mécontents de la part de ceux qui tourbillonnaient autour du gouvernement et qui étaient passés maîtres dans la malversation. Ils se comptaient dans toutes les sphères: dans l’armée, parmi le personnel civil, dans les chambres législatives. Les membres de celles-ci, en signe de protestation, interpellaient le cabinet pour le rappeller à l’ordre.

Sam lui-même se montra irresponsable dans la gestion des bien publics après avoir fait appel à Anténor Firmin pour le seconder. Ce dernier dut démissionner après l’interpellation de la chambre parce qu’il ne se sentait pas supporté par le président. Il effectua ici et là des emprunts qui augmentèrent le déficit budgétaire et ne contribuèrent pas à la relance de l’économie, puisque les sommes empruntées étaient distribuées à des amis, des membres influents du gouvernement et de l’armée, et même à des étrangers. Ces derniers qui avaient bâti leur richesse en Haïti ne cessaient de nous faire chanter en faisant de façon frivole des réclamations. Ils se disaient victimes des violences des guerres fratricides. Le gouvernement prit également la décision de consolider les dettes publiques en émettant des bonds dit “consolidés”. Cette initiative engendre, de la part des malveillants politiques et économiques des actes de perversion et de malversation. Des créances frauduleuses, de faux certificats étaient alors distribués à des créanciers sans scrupules. Parfois, des bonds déjà acquittés étaient remis en circulation. Plus tard, plusieurs de ces cupides auront été exposés et traînés devant la justice. Ce sera alors le grand procès de la consolidation qui aura lieu sous le gouvernement du Président Nord Alexis mais qui n’a fait qu’éclabousser les coupables.

Entretemps l’étranger qui ne s’était jamais résigner à admettre Haïti au rang des nations libres et souveraines continuait de veiller. L’affaire Luders exposerait une fois de plus leur rancœur, leur racisme visqueux, leur injustice.

L’affaire Luders:

Émile Luders, né d’un père allemand(4) et d’une mère haïtienne, était, par la nature de la Constitution sous laquelle il avait pris naissance en 1871, un citoyen Haïtien(5). Il savait toutefois tirer avantage de la nationalité de son père. Pour ce, il s’était fait inscrit à la légation allemande.

Le 14 octobre 1897, il fut condamné à un an de prison pour avoir défendu un voleur, Dorléus Présumé, qui fut également un de ses cochers. Il fit donc appel aux autorités du pays de son père qui immédiatement réclamèrent sa libération à coup d’extorsions. Malgré sa libération, le 22 octobre, l’Allemagne continua de donner vie à l’affaire et fit même de nouvelles exigences dont:

  • Le retour de Luders qui avait laissé le pays en direction des États-Unis, après sa libération,
  • Une rançon de $20,000 comme indemnité.
  • Un salut de 21 coups de canon au drapeau allemand,
  • Une lettre d’excuse du gouvernement haïtien,
  • Une cérémonie officielle en l’honneur du chargé d’affaires allemand en Haïti.

Le gouvernement haïtien n’avait que 4 heures pour satisfaire à ses exigences. L’humiliation ne s’arrêta pourtant pas à ces demandes. Après le départ des marins allemands, les Haïtiens découvrirent avec stupéfaction et honte la souillure de notre emblème national, le bicolore. Cet événement entacha au-delà du possible l’histoire de notre pays. Et la réputation du président Sam, déjà otage des banquiers allemands, subit un grand coup.

Répression contre les opposants:

La grogne publique, devant la capitulation de Sam dans l’affaire Luders et sa mauvaise gestion économique, se traduisit quelquefois en violence. Jacmel se souleva en deux fois. A Port-au-Prince, la tension politique était palpable. Comme les gouvernements précédents en pareille circonstances, Sam mit en branle la machine de répression. Les arrestations se multiplièrent. Les légations étrangères se remplirent et beaucoup de citoyens, parmi les plus capables, prirent le chemin de l’exil. Il a pu toutefois tenir le coup jusqu’en 1902.

Après des tentatives tendant à prolonger son mandat, Sam dut se résigner à abandonner le pouvoir en présentant à l’Assemblée nationale sa lettre de démission et laissa le pays le lendemain quand il devint clair que l’Assemblée nationale avait échoué dans sa tentative de faire d’un poulain, son successeur. Lors de ce départ sous une forte escorte composée des représentants du corps diplomatique dont le représentant des États-Unis, il aurait alors lâché cette phrase: « Je suis le dernier président d’Haïti», qui heureusement ne se révéla pas être une prophétie.

Cependant, la transition ne s’opéra pas sans heurts et violence, car le pays connut bien des troubles et vit l’immolation d’un martyr, l’amiral Hammerton Killick.

  1. Antonio Pelletier, capitaine du navire « William, encra illégalement dans le port de Fort-Liberté. Il fut accusé de piraterie et tentative de traite de noirs. Condamné d’abord à être fusillé et, suite à un second procès à cinq and de prison, le gouvernement prit possession de son navire. Salomon hérita de cette affaire vieille de plus de 20 ans.
    Lazare se faisant passer pour un banquier signa avec le gouvernement en 1886 un contrat  en vue d’établir une Banque nationale à Port-au-Prince. Ne respectant pas les termes du contrat, le gouvernement de Salomon décida de l’annuler.
    Pelletier et Lazare se disant lésés demandèrent l’aide de leur gouvernement.
    (Source: Statutes of the United States of America passed at the first session of the forty-eight congress (1883-1884) et recent treaties et executive proclamations. Washington DC : gouvernement Printing Office, 1884; pp. 76-78.)
  2. La famille Maunder qui s’était établie  à l’Île de la Tortue se disant victime suite à des prétendus dommages causés à leur propriété, réclamait du gouvernement de Sylvain Salnave des compensations. Nissage Saget accepte d’indemniser ces sujets de la couronne britannique, mais le gouvernement de Michel décida de les exproprier. Alors, ces étrangers furent appel à leur gouvernement pour de nouvelles réclamations. Boisrond Canal n’eut pas le temps de mettre une fin à l’affaire qui se retrouva dans les dossiers à gérer par le gouvernement de Salomon. Pour se protéger contre l’agressivité des Britanniques, Salomon décida de solliciter l’aide des Américains et des Français par une offre de protectorat. Les deux puissances refusèrent l’offre.
  3. Article 93: « Pendant la vacance, le Pouvoir Exécutif est exercé par les secrétaires d’État, réunis en Conseil et sous leur responsabilité ».
  4. Les Constitutions haïtiennes jusque-là interdisaient aux étrangers de posséder des biens fonciers et immobiliers. Pour circonvenir la législation haïtienne sur la possession des biens fonciers par les étrangers, les ressortissants d’autres nations épousaient des femmes haïtiennes, achetaient des propriétés en leur nom
  5. L’article 3 de la constitution de 1867 stipulait que “Sont Haïtiens tous individus nés en Haïti ou en pays étranger d’un Haïtien ou d’une Haïtienne”.

article-footer-nav

Date de création: 17 juillet 2017
Date de révision : 16 octobre 2024 à 12:47