Section V
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Roumain, Jacques
📂 Écrivain et militant politique
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- « Dans tout effort, il y a naturellement une ignorance de la mort. »
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Les fantoches. [Port-au-Prince?]: s.n., 1931. Reproduit aux Ateliers Fardin pour le compte de Frantz Israel, p. 11. - « Les grands travailleurs sont des grands paresseux qui s’ignorent. »
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Ibidem., p. 12. - « Il y a tellement beaucoup de pauvres créatures qui hèlent le bondieu de tout leur courage que ça fait un grand bruit ennuyant et le bondieu l’entend et il crie: ‘Quel est foutre, tout ce bruit’ et il se bouche les oreilles. C’est la vérité et l’homme est abandonné. »
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Gouverneurs de la rosée. Port-au-Prince: Editions Fardin, 1975; p. 2. - « Elle est là, la douce, la bonne, la coulante, la chantante, la fraîche; la bénédiction, la vie. »
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Manuel lorsqu’il a enfin découvert la source. Roumain, Jacques. Gouverneurs de la rosée. Coconut Creek, FL : Educa Vision, 1999.; p. 119. - « Lorsqu’un homme ne raisonne pas avec sa tête, il réfléchit avec son estomac, surtout s’il l’a vide. »
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Gouverneurs de la rosée. Coconut Creek (FL) : Educa Vision, 1997; p. 141.
- « Dans tout effort, il y a naturellement une ignorance de la mort. »
-S-
Saget, Jean Nicolas Nissage
📂 Chef d’Etat
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- « Demandez-moi des épaulettes, je vous en donnerai autant que vous voudrez. Quant à la clé du trésor, vous ne l’aurez jamais. »
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Cité par Dantès Bellegarde. La Nation haitienne, p. 130.
- « Demandez-moi des épaulettes, je vous en donnerai autant que vous voudrez. Quant à la clé du trésor, vous ne l’aurez jamais. »
Salomon, Lysius Félicité
📂 Chef d’Etat
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- « De l’or pour mes amis, du plomb chaud pour mes ennemis. »
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Cité par Anne Hilaire Jolibois. Démocrates et démocratie. Port-au-Prince: [s.n.], 1994; p. 57. - « Il ne suffit pas d Cité par Manigat, Leslie François. Éventail d’histoire vivante d’Haïti : des préludes à la Révolution de Saint Domingue jusqu’à nos jours. Port-au-Prince : CHUDAC, 2002; p. 353.
- « De l’or pour mes amis, du plomb chaud pour mes ennemis. »
Salnave, Sylvain
📂 Chef d’Etat
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- « Compatriotes, soyez tranquilles, je veille. »
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Cité par Adam, André Georges. Une crise haïtienne: 1867-1869. p. 39.
- « Compatriotes, soyez tranquilles, je veille. »
Sénécal, Richard
⧥ Cinéaste
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- « Cette société a peur. Elle a peur de demain, peur des transformations. Elle rêve d’ailleurs et du passé… Elle refuse de comprendre que l’avenir n’est pas seulement à construire mais surtout à inventer. »
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« Haiti-Crise : Un pays à inventer » Alterpresse [paru le jeudi 24 juillet 2008] [Lu le vendredi 25 juillet 2008].
- « Cette société a peur. Elle a peur de demain, peur des transformations. Elle rêve d’ailleurs et du passé… Elle refuse de comprendre que l’avenir n’est pas seulement à construire mais surtout à inventer. »
Soulouque, Faustin
📂 Chef d’État
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- « Ministre ou pas, vous partirez avec moi. »
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Soulouque à Céligny Ardouin qui, pour ne pas l’accompagner dans un voyage dans le invoqua une loi sur les attributions du ministre et démissionna.
Pressoir, Catts . Historiographie d’Haiti Mexico : Instituto Panamericano de Geografia e Historia, 1953; p. 171.
- « Ministre ou pas, vous partirez avec moi. »
-T-
Théagène, Jean L.
📁 Journaliste et homme politique]
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- « A la solde de l’étranger, l’événement haitien s’est corrompu et n’offre plus la saveur des grandes causes. »
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Petit Samedi Soir, 24 Juin 1989. p. 765.
- « A la solde de l’étranger, l’événement haitien s’est corrompu et n’offre plus la saveur des grandes causes. »
Tonnerre, Boisrond
📂 Écrivain et historien
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- « Pour rédiger l’Acte de l’Indépendance, il nous faut la peau d’un blanc pour parchemin, son crâne pour encrier, son sang pour encre et une baïonnette pour plume ».
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Cité par Diederich, Bernard et Burt, Al. Papa Doc et les Tontons Macoutes: la vérité sur Haiti. Traduit de l’américain par Henri Drenet.
Port-au-Prince: Editions Henri Deschamps. 1986., p. 25. - « Humide et froid séjour, fait par et pour le crime,
Où le crime en riant immole sa victime,
Que peuvent inspirer tes fers et tes barreaux,
Quand un coeur pur y goûte un innocent repos ? »
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Quadrain écrit sur le mur avec un clou et qui nous est parvenu grâce au général Lerebours, alors capitaine de cavalerie. Saint Remy. « Étude historique et critique » in : Boisrond Tonnerre, Louis. Mémoires pour servir a l’histoire d’Haïti. Paris : s.n., 1851; p. XVI.
- « Pour rédiger l’Acte de l’Indépendance, il nous faut la peau d’un blanc pour parchemin, son crâne pour encrier, son sang pour encre et une baïonnette pour plume ».
Trouillot, Evelyne
📂 Poète, dramaturge et romancière]
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- «Il y a des moments où la vie ne s’embarrasse ni de raison ni de patience, mais s’entortille aux cailloux de la route, aux piqùres des abeilles et à l’absurdité du vent.»
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Rosalie l’ínfame. Paris : Editions Dapper, 2003; p. 16. - « Un être humain peut faire n’importe quoi pour que le souffle de sa voix lui appartienne. Il en le droit.»
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Idem., p. 51. - «Sur cette île, voir grandir son enfant c’est être prêt à tous les malheurs, c’est se serrer constamment le ventre pour qu’il prenne le pli de la douleur et apprenne à l’accueillir avec moins d’indignité.»
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Idem., p. 78. - «Qu’il soit esclave domestique ou esclave des champs, homme , femme ou enfant, l’esclave est un être qui a perdu son ombre… Tous ses gestes sont tachés de honte.»
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Ibidem., p. 90. - «Comment peut-on se sentir à la fois vivant et prisonnier du royaume des morts, malheureux et avide de vivre, perdu dans la noirceur du désespoir et conscient de chaque parcelle de lumière?»
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Idem., p. 114. - «Il faut avoir vécu dans l’arrière pensée d’un ventre creux en fin de journée, avec la hantise constante d’une longue avenue sans destination en perspective pour apprécier la quiétude qu’apporte l’aisance»
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La mémoire aux abois:roman. Paris : Hoëbeke, 2010; p. 68. - «l’enfance protège des chagrins trop pesants»
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Ibidem., p. 103. - «Je tremble des malheurs à venir, mais la folle envie de voir le soleil se lever chaque jour est toujours plus forte que ma peur. J’ai la vie au bout des doigts.»
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Rosalie l’ínfame. Montreuil : Le Temps des cerises, 2019; p. 105.
- «Il y a des moments où la vie ne s’embarrasse ni de raison ni de patience, mais s’entortille aux cailloux de la route, aux piqùres des abeilles et à l’absurdité du vent.»
Trouillot, Lyonel
📂 Poète et romancier]
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- «Je suis devenu comme la ville où je suis né.
Je ne vois plus la lumière des choses extérieures.
Je ne vois plus avec les yeux.»
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Nouvelle d’Haiti. Coll. Miniature. Paris: Magellan et Cie, 2012; p. 84. - Vivre c’est comme ça. On marche sur le dos de l’autre… Parfois on le retourne et on marche sur son coeur.»
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Ne m’appele pas capitaine. Arles : Actes Sud, 2018; p. 13. - Que pouvaient contre le présent une somme de faits divers datant d’une autre époque.
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Ibidem.; p. 16. - «Entre ceux qui peuvent tué et ceux qui peuvent laisser mourir, je ne sais lesquels sont les pires.»
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Ibidem.; p. 18. - «Quand on est riche, on papillonne, on se donne les moyens d’attendre sans savoir ce que l’on attend ni prévoir la durée de l’attente.»
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Ibidem.; p. 20. - «Les choses qui existent ont un nom. Un nom promet une contenue, une réalité: un corps, un être, un lieu, une chose.»
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Ibidem.; p. 23. - «Il suffit d’être dans le besoin et les gens vous nomment comme ils veulent.»
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Ibidem.; p. 31. - «Essayer. c’est un verbe très paresseux quand il s’agit d’actions qui relèvent de la décision.»
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Ibidem.; p. 43. - «On peut faire beaucoup de choses pour fuir les regards. S’emmurer. Se trahir. Sauter dans le vide. Ou simplement comme l’enfant qui a peur des êtres de légendes qui l’épient dans le noir, se couvrir le visage ou fernmer les yeux.»
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Ibidem.; p. 49. - «Quand on aime, on consent parfois à suivre l’autre très loin de soi, à entrer avec lui dans le trou qu’il se creuse.»
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Ibidem.; p. 61. - «Dire qu’on a essayé, qu’on va essayer, c’est des formules à bon marché pour faire la paix avec l’échec.»
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Ibidem.; p. 92.La déf - «La rue peut être bête quand elle est en colère et se tromper de cible.»
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Ibidem.; p. 93 - «Le pire qu’on puisse faire subir à quelqu’un à qui l’on a promis de fausses espérances, c’est de ne pas lui laisser les moyen d’oublier.»
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Idem.; p. 99. - «La violence est au bout de toute douleur extrême provoquée par les autres.»
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Idem.; p. 144. - «Quand on se meurt d’ennui et qu’on possède des armes, la violence peut servir de passe-temps.»
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Kannjawou: roman. Arles, France : Actes Sud, 2016; p. 14. - «La richesse et la pauvreté, la réussite et la défaite se livrent depuis toujours une guerre de mouvement. Plus je suis riche, plus je m’éloigne.»
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Ibidem.; p.18. - «La défaite amène la division.»
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Ibidem. ; p. 22. - «Un pays occupé est une terre sans ciel et sans ligne d’horizon où il est faux de croire que tant qu’il y a de la vie, il y a l’espoir.»
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Ibidem. ; pp. 29-30.
- «Je suis devenu comme la ville où je suis né.
-V-
Vastey, Pompée Valentin
📂 Homme politique et historien
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- « O vous haytiens de ma couleur à qui je m’adresse maintenant, serez-vous toujours aveugles sur vos véritables intérêts? Serez-vous toujours insensibles aux cris de vos consciences…? »
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A mes concitoyens. Cap. Henry: Chez P. Roux, imprimeur du Roi, 1815; p. 6. - « Les Français ont eu le droit d’écrire et d’imprimer contre nous des milliers de volumes (…) Nous aurons donc bien le droit, sans que cela puisse offenser personne, d’écrire quelques pages pour notre juste et légitime défense. »
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Réflexions politiques sur quelques ouvrages et journaux français concernant Hayti. Sans Souci: Imprimerie royale, 1817; p. xi; xii. - Quel excès d’indignation s’empare de mon âme! Quand je vois dans nos implacables ennemis tant de méchancetés, d’artifices et de perfidies! »
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Ibidem.; p. 34 - « La postérité ne croira jamais que c’est dans un siècle de lumière que les hommes qui se disent des savans, des philosophes ont voulu descendre à la condition de la brute des hommes en contestant l’unité du type primitive de la race humaine uniquement pour préserver le privilège atroce de pouvoir opprimer une partie du genre humain. »
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Le système colonial dévoilé. Cap Henry : Imprimerie du Roi; p. 30.
- « O vous haytiens de ma couleur à qui je m’adresse maintenant, serez-vous toujours aveugles sur vos véritables intérêts? Serez-vous toujours insensibles aux cris de vos consciences…? »
Victor, Gary
📂 Écrivain
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- « Dans notre système, si on punit les fraudeurs, on coupe la branche sur laquelle on rêve de venir s’asseoir. »
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« L’année de tous les dangers » Quotidien Le National. Haiti, 14 juin 2016. Enligne: http://www.lenational.org/lannee-de-dangers/ [Consulté le 15 juin 2016], - « Que c’est épouvantable cette sensation d’être abandonné de tous, de se voir ainsi le jouet d’un destin imposé et cruel! »
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Le diable dans un thé à la citronelle. ‘Collection Les Fabuleux’. Léogâne (Haiti) : Éditions Ruptures, 2014; p. 136. - « C’est assez surprenant… le processus qui permet à un individu d’ignorer, d’occulter, d’effacer ce qui dérange ses convictions.»
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Le cercle des époux fidèles, Léogane, Haïti : Éditions Ruptures, 2017 ; p. 14. - «Nous les hommes, nous marchons souvent sur des oeufs dès qu’il s’agit de comprendre les femmes.»
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Ibidem.; p. 15.
- « Dans notre système, si on punit les fraudeurs, on coupe la branche sur laquelle on rêve de venir s’asseoir. »
Vilaire, Etzer
📂 Poète]
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- « A la révolte vaincue succède l’immobilité de la mort; rien ne proteste plus en nous contre l’absurdité des forces adverses; on se survit à l’état de fantôme. »
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« Introduction » . Les destinées tragiques: romani inédit. Cité par Ghislaine Rey. Anthologie du roman Haitien de 1859 à 1946. Sherbrooke (Québec) : Editions Naaman, 1982; p. 59.
- « A la révolte vaincue succède l’immobilité de la mort; rien ne proteste plus en nous contre l’absurdité des forces adverses; on se survit à l’état de fantôme. »
Vincent, Sténio
📂 Chef d’Etat]
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- « Le patriotisme, lorsqu’il est avisé, consiste moins à se heurter aux circonstances, presque toujours plus fortes que les hommes, qu’à tenter de cheminer parmi elles, tout en faisant rendre à chaque jour le maximum de satisfaction légitimes. »
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En posant les jalons. Tome III : 1934 – 1936. Port-au-Prince : Imprimerie de l’État, 1939; p. 4. - « La postérité [prend] toujours trop tard la parole et … le plus souvent, les palmes et blâmes qu’elle décerne, c’est sur le marbre des tombes qu’elle les inscrit. »
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Idem. ; p. 15. - « [Le peuple] sait trop comment il a été le dindon de la farce dans le passé. »
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Idem. ; p. 29. - « La dignité nationale et la sécurité du pays ne peuvent être envisagées aujourd’hui qu’en fonction du travail et de l’effort productif des habitants. »
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Ibidem. Tome IV : 1937 – 1939. Port-au-Prince : Imprimerie de l’État, 1939; p. 12. - « L’école, étant la pépinière des âmes, le lieu où s’élabore, par une éducation appropriée, l’avenir des nations, c’est là surtout qu’il convient et qu’il est possible de préparer la Paix, pour qu’elle soit la grande réalité des générations futures. »
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Idem. ; p. 16. - « Une société misérable est une société malade. »
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Idem. ; p. 25.
- « Le patriotisme, lorsqu’il est avisé, consiste moins à se heurter aux circonstances, presque toujours plus fortes que les hommes, qu’à tenter de cheminer parmi elles, tout en faisant rendre à chaque jour le maximum de satisfaction légitimes. »