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Clément Barbot
♂1914 - 1963
Duvaliériste notoire des premières heures
Premier organisateur des VSN (tontons macoutes)
Premier organisateur des VSN (tontons macoutes)
NAISSANCE:
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.- Date: 1914
.- Lieu: Gonaives (Artibonite)
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.- Date: 1914
.- Lieu: Gonaives (Artibonite)
FAMILLE:
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.- Marié en 1939
.- 4 enfants dont Vivanne Barbot, députée de la circonscription de Papineau (Montréal, Québec).
EDUCATION:
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.- Diplomé de l'Universite d'Haiti.
CARRIÈRE ET ACTIVITÉS:
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.- Un ancien instituteur de Saint Marc.
.- Lieutenant des Forces Armées d'Haiti.
.- Assume le rôle de chef exécutif d'Haiti, pendant une période de maladie de François Duvalier.
.- Choisit par Duvalier, pour devenir le Premier chef des tontons macoutes.
.- Il organisa cette nouvelle milice.
.- Emprisonné pendant près de 16 mois, lorsqu'il afficha un peu trop son ambition.
.- A sa sortie de prison, il lança une campagne de terreur contre le régime qu'il avait façonné et servi.
NOTE:
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D'après Leslie Péan, "Barbot [fut] l'homme de confiance de Duvalier. Il le [connaissait] depuis de longues années. Ils étaient ensemble dans le maquis sous le gouvernement de Paul Eugène Magloire. C'est là que Duvalier enseigna Barbot à lire mieux, à parler anglais et articuler sa pensée tandis que lui, Barbot, essaya d'initier Duvalier aux pratiques ésotériques."
[Pean, Leslie J.R. Haiti : économie politique de la corruption : L'ensauvagement macoute et ses conséquences (1957-1990) Paris: Maisonneuve et Larose, 2007; 258.]
SOURCES:
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.- "Barbot, Major Foe of Duvalier, Predicts Victory Over Dictator." New York Times May 23, 1963; p. 3.
.- Top Duvalier foe reported killed: Barbot and Brother Shot in Fight, Government Says Report Not Confirmed Embassy Shelters Family." New York Times Jul 16, 1963; p. 12.
.- Eder, Richard. "Ex-aide plotting against Duvalier; Barbot, Who Led Haitian Terrorists Is in Hiding." New York Times Oct. 21, 1962; p. 38.
.- Eder, Richard. "Ex-Ally of Duvalier Is Hunted in Haiti as Archfoe; Activities of Barbot, Former Bodyguard, Stir Legends In Hiding for Six Months, He Has Vowed to Kill Dictator Legend Grows Around Fugitive Telephone Story Reported Government Doubts Own Men." New York Times May 10, 1963; p. 3
.- Pean, Leslie J.R. Ha?ti : économie politique de la corruption : L'ensauvagement macoute et ses conséquences (1957-1990) Paris: Maisonneuve et Larose, 2007.
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.- Marié en 1939
.- 4 enfants dont Vivanne Barbot, députée de la circonscription de Papineau (Montréal, Québec).
EDUCATION:
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.- Diplomé de l'Universite d'Haiti.
CARRIÈRE ET ACTIVITÉS:
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.- Un ancien instituteur de Saint Marc.
.- Lieutenant des Forces Armées d'Haiti.
.- Assume le rôle de chef exécutif d'Haiti, pendant une période de maladie de François Duvalier.
.- Choisit par Duvalier, pour devenir le Premier chef des tontons macoutes.
.- Il organisa cette nouvelle milice.
.- Emprisonné pendant près de 16 mois, lorsqu'il afficha un peu trop son ambition.
.- A sa sortie de prison, il lança une campagne de terreur contre le régime qu'il avait façonné et servi.
NOTE:
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D'après Leslie Péan, "Barbot [fut] l'homme de confiance de Duvalier. Il le [connaissait] depuis de longues années. Ils étaient ensemble dans le maquis sous le gouvernement de Paul Eugène Magloire. C'est là que Duvalier enseigna Barbot à lire mieux, à parler anglais et articuler sa pensée tandis que lui, Barbot, essaya d'initier Duvalier aux pratiques ésotériques."
[Pean, Leslie J.R. Haiti : économie politique de la corruption : L'ensauvagement macoute et ses conséquences (1957-1990) Paris: Maisonneuve et Larose, 2007; 258.]
SOURCES:
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.- "Barbot, Major Foe of Duvalier, Predicts Victory Over Dictator." New York Times May 23, 1963; p. 3.
.- Top Duvalier foe reported killed: Barbot and Brother Shot in Fight, Government Says Report Not Confirmed Embassy Shelters Family." New York Times Jul 16, 1963; p. 12.
.- Eder, Richard. "Ex-aide plotting against Duvalier; Barbot, Who Led Haitian Terrorists Is in Hiding." New York Times Oct. 21, 1962; p. 38.
.- Eder, Richard. "Ex-Ally of Duvalier Is Hunted in Haiti as Archfoe; Activities of Barbot, Former Bodyguard, Stir Legends In Hiding for Six Months, He Has Vowed to Kill Dictator Legend Grows Around Fugitive Telephone Story Reported Government Doubts Own Men." New York Times May 10, 1963; p. 3
.- Pean, Leslie J.R. Ha?ti : économie politique de la corruption : L'ensauvagement macoute et ses conséquences (1957-1990) Paris: Maisonneuve et Larose, 2007.
DÉCÈS:
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.- Date: 14 Juillet 1963
.- Lieu: Port-au-Prince
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.- Date: 14 Juillet 1963
.- Lieu: Port-au-Prince
.- Cause du Décès: Tué avec ses deux frères par les forces gouvernementales.
DOCUMENT
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Traduction ad libitum, d'un article de Time Magazine "Haiti: The Living Dead". Publié une semaine après sa mort (26 juillet 1963).
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Traduction ad libitum, d'un article de Time Magazine "Haiti: The Living Dead". Publié une semaine après sa mort (26 juillet 1963).
Si la pléiade des ennemis jurés de François Duvalier, président d’Haiti de 1957 à 1971, s’alignaient en vue d’un défilé, Clément Barbot, un ancien protégé de ce dernier, serait celui à qui il reviendrait l’honneur d’ouvrir la parade. D’une stature en dessous de la moyenne, flegmatique, arborant une fine moustache, Barbot fut celui qui organisa en 1959 la fameuse milice de "Papa Doc", les tontons macoutes, et devint le chef de la police secrète ce qui le rend présent à presque toutes les séances de tortures et les exécutions.
Jugé, à un certain moment, trop ambitieux par son protecteur, il fut jeté en prison sans aucune forme de procès. A sa sortie après près de 18 mois, il fut assigné à résidence. Il finit toutefois par éluder ses surveillants et se lança dans une campagne contre son ancien mentor en essayant de rallier les opposants autour de sa cause. Ces derniers, dont certains furent ses victimes, le considéraient avec une grande méfiance et voyaient en lui un choix entre un scorpion et une tarentule: “Que peut on espérer d’un tueur qui délivrerait le pays d'un maniaque à qui il a été à la solde?â€
En avril 1963, quatre des gardes du corps de Duvalier ont été abattus alors qu'ils escortaient deux des enfants du dictateur à l'école. Au cas où le message échapperait à Duvalier, Barbot lui lui fit savoir dans une lettre que son groupe ne se livrait qu’à un exercice. Quelques semaines plus tard, les hommes de Barbot attaquèrent une école qui abritait des paysans emmenés de force à Port-au-Prince pour gonfler les manifestations en faveur du gouvernement. Sept de ces pauvres paysans trouvèrent la mort dans ce raid. La nouvelle donna des sueurs froides au président et aux autres membres influents du gouvernement qui décidèrent alors d’en finir avec lui.
Des patrouilles militaires commencèrent dès lors à passer au peigne fin la capitale. Certaines tombèrent dans les embuscades tendues par les mercenaires de Barbot tuant en un seul jour 30 soldats et miliciens. Les hommes de Barbot arrivèrent même à s'infiltrer dans certaines casernes en emportant armes et munitions. On disait même en ce temps là qu'il a rejoint un jour le président par téléphone, lui faisant croire que ses hommes avaient réussi à infiltrer son entourage et empoisonné le café qu'il s'apprêtait à boire. Duvalier lui aurait alors répondu: “Barbot, j’aurai ta tête!â€
Les rumeurs qui circulaient alors faisaient croire que Barbot était invulnérable et pouvait se changer à sa guise en chien noir. Des chiens noirs devinrent les cibles des sbires de Duvalier.
Dans les premiers jours de Juillet 1963, le fugitif devant l’épuisement rapide de ses munitions, décida de jouer le tout pour le tout et se prépara à se lancer dans une dernière grande offensive. Il fut trahi.
Entouré par des hommes armés qui mirent feu aux champs de canne à sucre qui entourait l'ajoupa qui lui servait de cachette, il tombèrent sous les balles de tontons macoutes et alliés militaires. Deux de ses frères périrent avec lui.
Le même jour, les radios de la capitale annonçaient la nouvelle en faisant véhiculer la version du gouvernement: Les Barbots qui essayaient d’incendier des champs de canne et qui refusaient de se rendre aux forces de l’ordre ont été tués.
Jugé, à un certain moment, trop ambitieux par son protecteur, il fut jeté en prison sans aucune forme de procès. A sa sortie après près de 18 mois, il fut assigné à résidence. Il finit toutefois par éluder ses surveillants et se lança dans une campagne contre son ancien mentor en essayant de rallier les opposants autour de sa cause. Ces derniers, dont certains furent ses victimes, le considéraient avec une grande méfiance et voyaient en lui un choix entre un scorpion et une tarentule: “Que peut on espérer d’un tueur qui délivrerait le pays d'un maniaque à qui il a été à la solde?â€
En avril 1963, quatre des gardes du corps de Duvalier ont été abattus alors qu'ils escortaient deux des enfants du dictateur à l'école. Au cas où le message échapperait à Duvalier, Barbot lui lui fit savoir dans une lettre que son groupe ne se livrait qu’à un exercice. Quelques semaines plus tard, les hommes de Barbot attaquèrent une école qui abritait des paysans emmenés de force à Port-au-Prince pour gonfler les manifestations en faveur du gouvernement. Sept de ces pauvres paysans trouvèrent la mort dans ce raid. La nouvelle donna des sueurs froides au président et aux autres membres influents du gouvernement qui décidèrent alors d’en finir avec lui.
Des patrouilles militaires commencèrent dès lors à passer au peigne fin la capitale. Certaines tombèrent dans les embuscades tendues par les mercenaires de Barbot tuant en un seul jour 30 soldats et miliciens. Les hommes de Barbot arrivèrent même à s'infiltrer dans certaines casernes en emportant armes et munitions. On disait même en ce temps là qu'il a rejoint un jour le président par téléphone, lui faisant croire que ses hommes avaient réussi à infiltrer son entourage et empoisonné le café qu'il s'apprêtait à boire. Duvalier lui aurait alors répondu: “Barbot, j’aurai ta tête!â€
Les rumeurs qui circulaient alors faisaient croire que Barbot était invulnérable et pouvait se changer à sa guise en chien noir. Des chiens noirs devinrent les cibles des sbires de Duvalier.
Dans les premiers jours de Juillet 1963, le fugitif devant l’épuisement rapide de ses munitions, décida de jouer le tout pour le tout et se prépara à se lancer dans une dernière grande offensive. Il fut trahi.
Entouré par des hommes armés qui mirent feu aux champs de canne à sucre qui entourait l'ajoupa qui lui servait de cachette, il tombèrent sous les balles de tontons macoutes et alliés militaires. Deux de ses frères périrent avec lui.
Le même jour, les radios de la capitale annonçaient la nouvelle en faisant véhiculer la version du gouvernement: Les Barbots qui essayaient d’incendier des champs de canne et qui refusaient de se rendre aux forces de l’ordre ont été tués.
Classement: | Politique et gouvernement | Officiels |
Fichier: | 🗎 96 |
Date de revision: | 2025-02-27 21:54:10 |
Dossiers des Notables Haitiens:
«« Dates historiques: Décembre
Date de création: 27 juin 2008
Date de revision: 7 août 2024