Textes et Documents » Jean M. Antoine

📂 Attitude socialement dangereuse

Jean François Copé, un homme politique français, disait qu’en politique, « il y a une part de langue de bois inévitable »; mais reconnaît immédiatement « qu’il y a une forme de langue de bois qui est insupportable ». Alors qu’il donnait en exemple celle « qui consiste à ne pas assumer ses convictions sur certains sujets »[1], nous ajouterions celle qui consiste à protéger ses intérêts et ceux de son clan au détriment des intérêts vitaux et de l’image de son pays.

C’est cette forme de langue de bois que le premier ministre haïtien, Jack Guy Lafontant, adopta le lundi 15 janvier dernier à Jérémie, quand il refusa d’abord de répondre aux questions des journalistes sur les propos insultants du chef de l’exécutif américain:

« Bon nou pa la jodya pou sa… »[2]

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📂 C’est à eux d’avoir honte

Aujourd’hui ramène le 8ème anniversaire de cette fatidique journée à la fin de laquelle des milliers de vies ont été terrassées, des infrastructures qui faisaient notre fierté détruites, laissant les survivants désemparés, et des parents se trouvant à l’extérieur du pays éperdus de douleur.

Ce 12 janvier serait pour nous une journée de réflexions sur les attentes et espoirs immédiatement post-sismiques non encore comblés:

• Attente d’une ré-urbanisation des villes affectées sans l’hypertrophie urbanistique d’avant;
• Attente d’un programme d’éducation et de prévention pour éviter, en cas d’un similaire désastre, tant de pertes;
• Attente d’un nouveau « contrat social » des composantes de la société civile qui tiendrait compte de l’instauration de l’ordre sociale et des revendications populaires de dignité et d’honneur;
• Espoir des familles refugiés encore dans les camps de fortune de reprendre une vie normale.
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📂 Le génocide d’octobre 1937

Il y a de ces anniversaires qu’on aimerait bien ne pas se rappeler, mais l’histoire parfois tenaille des décennies voire des siècles après, et on ne peut s’en empêcher. Se faisant, on garde, bien sûr, le mince espoir que notre génération ou les générations futures n’auront pas à vivre les événements qu’il nous peine à commémorer. Le génocide des Haïtiens en République Dominicaine, il y a 80 ans, en est un.

De la fin du mois de septembre et durant le mois d’octobre de 1937, des Haïtiens résidant en République Dominicaine tombèrent victimes d’un massacre montrant dans toute sa laideur la bassesse humaine, et qu’on peut facilement assimiler à un génocide. (suite…)

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📂 Quand la diaspora dit NON.

Les députés de la 50è législature ont voté dans la nuit du 8 au 9 août, le projet de loi de finances 2017-2018, soumis au début de l’été par le gouvernement Jovenel / Lafontant. Peu de jours après son dépôt au Parlement, ce projet devenait le sujet de conversations animées dans les réseaux sociaux aussi bien dans la diaspora qu’en Haïti.

Les Haïtiens résidant légalement à l’étranger qui feraient appel aux institutions de l’état pour certains services auraient à payer un impôt minimum forfaitaire de Gdes 10,000.00, après avoir fourni la preuve qu’ils sont en règle avec le fisc de leur pays d’accueil. (suite…)

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📂 Une nation armée?

Cette semaine, la Police Nationale et des membres de la Minustah exhibèrent, à l’Académie de police, quelques armes à feu avant de les détruire. Certaines furent si rouillées et mutilées qu’on serait tenté de se demander à quoi servirait vraiment leur destruction. Mais là n’est pas la question. On devrait plutôt se demander quand Haiti est devenue une nation si armée et pourquoi.

Des armes illégales exhibées
le mardi 11 juillet.
(AP Photo/Dieu Nalio Chery)
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