Textes et Documents » Jean M. Antoine

📂 Mgr Ducange Sylvain, un vrai fils de Don Bosco et de l’Église

Photo de Mgr Sylvain Ducange

J’ai atteint ces âges où les précieuses amitiés cultivées pendant les années de formation académique semblent me déserter. Des amis s’établissent dans des contrées éloignées de la mienne. D’autres ont désormais un quotidien qui, sans les rendre paresseux, ralentit le rythme de leurs activités et diminue le nombre de leurs échanges avec d’autres. Pourtant il existe encore des amis qui me sont restés proches et dont la chaleur continue à s’irradier du brasier de nos rencontres, des contacts sur les réseaux sociaux, des coups de téléphone pour échanger des nouvelles et des réminiscences des jours d’antan, pour partager la joie des réussites ou se donner réciproquement des conseils.

Voir partir un de ces amis soulève en moi un sentiment d’angoissante tristesse que mes tripes et mon cœur n’arrivent pas souvent à départager. Mgr  Ducange Sylvain était un de ces amis. Et il est retourné, ce mardi 8 juin, vers ce Père qu’il servait avec fidélité et avec cet esprit typique des fils de Jean Bosco. Il a été terrassé, comme tant d’autres en Haïti ces derniers jour, par ce « mal-pichon », devenu un diabolique globe-trotter depuis plus de 18 mois. (suite…)

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📂 Kidnapping: ce mal qu’il faut à tout prix extirper

Ces derniers mois, il ne se passe pas un jour sans qu’on ait entendu parler d’un cas d’enlèvement. Les otages se comptent parmi des écoliers et écolières, des étudiants, des chefs d’entreprise, des couples qui avaient la malchance de se trouver sur le chemin des malfrats, et de paisibles citoyens et citoyennes sans ressources financières. Il n’y a aucune logique dans le choix des victimes. Le rapt le plus spectaculaire ou l’enlèvement d’une personne jouissant d’une grande notoriété ou d’un membre d’une organisation internationale arrivait jusqu’ici à faire la une de médias haïtiens. (suite…)

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📂 Les leçons de l’événement du 6 janvier 2021 aux Etats-Unis

© REUTERS/Leah Millis 6 jan, 2021

Comme des téléspectateurs de partout dans le monde, Nous avons vu ces images d’abord tristes, devenues incroyablement inquiétantes et finalement effrayantes des événements qui se sont déroulés à l’extérieur et dans l’enceinte du Capitole, siège du congrès américain, à Washington DC.

Nous nous attendions ce jour-là à une protestation violente des partisans du président américain, mais nous n’aurions jamais pensé que le symbole de la démocratie américaine aurait subi un tel assaut et son enceinte violée à ce point. Pour avoir vécu en Haïti des moments similairement intenses en deux occasions, nous avons compris tout de suite ce qui se passait : ce n’était pas une protestation, c’était une émeute ou pire, une tentative de coup d’État. (suite…)

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📂 Faire mieux que simplement survivre

Avec les premières minutes de l’année 2021, nous sommes bien conscients que l’année 2020 fait désormais partie de l’histoire. Mais cette année marquera, pour un long temps, la majorité de notre génération, parce qu’elle nous a forcés, par son côté douloureusement tragique, de changer drastiquement notre vie sociale, de repenser notre vie professionnelle et notre approche à l’apprentissage et à l’éducation.

Nous aimerions bien la reléguer non pas dans le coin de l’histoire, mais dans les bas-fonds de l’oubli, et nous avons des millions de raisons pour caresser, même un instant, une telle idée. Deux millions de personnes, victimes du COVID, n’ont pas eu notre chance, celle de respirer sans le moindre halètement au dernier coup de minuit. (suite…)

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📂 Peut-on vraiment « aimer la peur »?

“Joubert est un homme heureux… Alors il a fini par aimer la peur.”

C’est ce constat qu’a fait Yanick Lahens, auteure des Douces Déroutes (Le Mans [France] : Editions Libra Diffusion; 2019; chap. 19, p. 153) à propos de Joubert connu dans le monde du crime sous l’alias “Jojo Piman Pike”.

Joubert est l’un des personnages du roman avec une éducation rudimentaire. Pour survivre et obtenir un semblant de respect dans son milieu, il s’allie à un gang spécialisé dans l’accomplissement des basses besognes pour le compte de certaines autorités et des membres de l’élite financière. Son expérience de la rue et des gangs lui a fait comprendre que dans une ville comme Port-au-Prince, le malheur guette à tout moment un jeune homme (p. 146), surtout si celui-ci est identifié à un gangster, qui tue des personnalités respectables sur commande. Alors il a peur. Mais est-il vraiment arrivé à aimer cette peur parce qu’il connaît des moments d’auto-satisfaction?
(suite…)

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