📂 18 mai 2016: Fierté, honte et inquiétudes
📅 Texte publié le Mercredi 18 mai 2016 à 23h48
Nous sommes fiers de notre passé.
Nous avons honte de notre présent,
Et sommes terriblement inquiets de notre futur.
(suite…)
Nous sommes fiers de notre passé.
Nous avons honte de notre présent,
Et sommes terriblement inquiets de notre futur.
Nous sommes vraiment inquiets par ce qui se passe en Haïti ces derniers temps et questionnons surtout les solutions proposées pour endiguer ces crises à répétition. Nous refusons surtout de croire, comme certains, que ce petit pays est maudit.
Nous nous souvenons de la divagation de l’évangéliste américain, Pat Robertson, tout de suite après le séisme de 2010. Il voyait dans ce désastre une rétribution suite à un soi-disant pacte conclu avec le diable lors de la cérémonie du Bois-Caïman¹. Sans Bois-Caïman, l’adepte de l’idéologie de la suprématie raciale, Robertson, trouverait bien une autre raison qui défierait la logique, saperait les axes du message évangélique dont il se dit porteur, pour dire au monde que nous méritons bien nos malheurs. (suite…)
Ils formaient, à l’époque, la plus puissante coalition de notre « société civile ». Ils étaient dominés par de grand ténors de l’élite économique qui avaient soutenu les auteurs du coup d’état de 1991 et arrivaient à convaincre et à avoir le support d’une élite aux connaissances purement scolastique et intellectuellement non-rigoureuse. Ils recevaient la bénédiction des gouvernements américain, canadien et de quelques pays européens. Ils voulaient à tout prix déstabiliser le gouvernement d’alors. Il s’appelaient le « groupe 184 » .
Trouvant un prétexte dans les allégations de fraudes lors des législatives de mai 2000, ce groupe utilisait alors tous les moyens pour se faire entendre et triompher allant des mensonges aux manifestations de rue, du financement des groupes paramilitaires à la provocation des démunis des quartiers populaires, du sabotage du bicentenaire de notre indépendance au chantage éhonté. (suite…)
Il n’y a qu’un mot pour décrire les raisons derrière les événements parfois tragiques de ces dernières semaines: Autodestruction.
Généralement, cette morbidité reflète des sentiments de frustration et de haine mal gérés envers quelqu’un ou quelque chose quand elle n’est simplement un manque total d’amour propre. Au niveau personnel, diverses sont ses manifestations mais toutes se convergent en un point caractérisé par une agressivité suicidaire. Au niveau social, l’autodestruction se manifeste par une absence de projet de société à long terme, une certaine complaisance à vivre dans l’hécatombe et une vie enfin tissée d’innombrables discontinuités.
Le processus électoral débuté au début de cette année après plus de trois ans de tergiversations, montre à quel point l’Haïtien éprouve des difficultés à contenir cette agressivité ou à cacher ses traits. Après l’annonce des résultats préliminaires des présidentielles du 25 octobre par le Conseil électoral provisoire (Cep), son président, Pierre-louis Opont, ne cesse d’afficher cette arrogance visqueuse devenue désormais une caractéristique des présidents des conseils électoraux. (suite…)
Ils priaient et étudiaient la Bible dans un des lieux réputés pour être le plus sûr du monde : leur temple, l’Église épiscopale méthodiste africaine Emmanuel. Assis sur un banc pendant près d’une heure, assistant à la rencontre et écoutant les prières et commentaires, un jeune homme de 21 ans qui, dans un acte sacrilège, se lança ensuite dans une tuerie, terrassant neuf membres de cette communauté religieuse, tous des noirs.
Dylan Roof, il s’appelle.
La presse le présente comme un de ces nombreux jeunes américains de race blanche aux méninges boueuses et qui se laissent facilement prendre dans les filets des suprématistes blancs. Ces derniers croient encore dans la théorie de la supériorité des individus de leur race et, dans des élans et des actes empreints de racisme et d’antisémitisme dénient l’essence pleinement humaine des autres dont les noirs, les hispaniques, les asiatiques, les arabes et les juifs. Dylan Roof prit donc cet élan le mercredi 17 juin, dans la ville de Charleston, en Caroline du Sud, aux États-Unis. (suite…)