1400.- Église Épiscopale d’Haiti: Profil

La présence de l’Église Épiscopale en Haiti remonte à l’année 1861, quand un jeune prêtre anglican, James Théodore Holly, débarqua dans le pays avec une centaine de noirs américains. Après des débuts difficiles durant lesquels il vit partir des compagnons de voyage et même quelques membres de sa famille, Holly finit par voir son oeuvre fructifier. En 1874, il en devient le premier évêque.

Juridiquement, l’Église Épiscopale d’Haiti est un diocèse relevant de L’Église Épiscopale des États-Unis. Cette Église, connue sous le nom de Protestant Episcopal Church in the United States of America, regroupe, à côté des 108 diocèses des États-Unis, ceux des Îles Vierges (US Virgin Islands), de Haiti, de Taiwan, de la Colombia, de la République Dominicaine, de l’Équateur, et de Honduras.

Haiti fait partie de la deuxième province formée par les six diocèses de l’État de New York, les deux diocèses de l’État du New Jersey, et le diocèse des Îles Vierges.

En Haiti, l’Église Épiscopale dont l’impact religieux et pastoral reste encore à définir, est connue surtout à travers ses oeuvres éducatives, humanitaires et sociales dont l’École de Saint Trinité, Le Collège Saint Pierre, l’Orchestre Philharmonique de Sainte Trinité, le Centre Saint Vincent à Port-au-Prince, et l’hôpital Sainte Croix à Léogâne. Elle est présente dans presque tous les départements géographiques du pays, comme en témoigne la page sur les « Paroisses et Missions« .

Peu avant la retraite canonique de Monseigneur Jean Zaché Duracin (1993-2019), le diocèse fut ébranlé par des divisions.

D’abord l’élection en juin 2018, du révérend Joseph Kerwin Delicat, doyen de la cathédrale Sainte Trinité de Port-au-Prince, comme évêque coadjuteur, fut annulée en raison de préoccupations selon lesquelles le processus électoral avait été entaché de favoritisme. Duracin prit sa retraite le 1er mars 2019 et sans évêque élu, un comité dit permanent assuma l’autorité suprême dans le diocèse.

Plus tard, les divisions n’ont fait qu’empirer et furent exposées publiquement avec la découverte dans un container à la douane de Port-au-Prince d’armes destinées aux gangs. Ces armes apparemment furent importées par des responsables de l’Église épiscopale détentrice d’une franchise douanière. Ce scandale éclaboussa au moins une demi-douzaine de responsables diocésains dont le père Fritz Désiré, ancien président du comité permanent. Il fut arrêté. Plus tard le père Franz Cole, le secrétaire exécutif diocésain fut lui aussi écroué.

Père Jean Mardoché Vil, l’actuel président du comité permanent, devint une personne d’intérêt et recherché pour interrogatoire, bien qu’il se défende d’avoir les mains trempées dans le scandale. L’affaire, au moment de la révision de ce fichier est toujours sous enquête.