✍ Note de Haiti-Référence:
L’Église catholique romaine décrit la paroisse comme “la communauté précise de fidèles constituée d’une manière stable dans l’Église particulière, et dont la charge pastorale est confiée au curé, comme à son pasteur propre, sous l’autorité de l’Évêque diocésain” (canon 515).
Il ne peut avoir qu’un seul curé par paroisse et ce dernier, qui doit être un prêtre “remarquable par la saine doctrine” de l’Église, intègre, apostoliquement zélé (canon 521) et qui a la triple “fonction d’enseigner, de sanctifier et de gouverner avec la collaboration éventuelle d’autres prêtres ou de diacres” (canon 519), en est le représentant légal et doit donc veiller à ce que ses biens soient administrés selon le droit canonique (canons 1281-1288).
Dans sa paroisse, le peuple chrétien a la possibilité d’être initié « à l’expression ordinaire de la vie liturgique » et la « doctrine salvifique du Christ » lui est enseignée (Catéchisme de l’Église catholique. Paris: Mame/Plon, 1992, §2179), raffermissant ainsi son éducation à la foi.
Généralement les paroisses sont territoriales, mais il peut y avoir aussi “des paroisses personnelles (extra-territoriales) déterminées par le rite, la langue, la nationalité, ou pour tout autre motif” (canon 518). Pour les Haïtiens, ces genres de paroisses existent uniquement dans la diaspora. En Haiti, il n’existe que des paroisses territoriales.
En Novembre 1870, Haiti comptait 66 paroisses desservies par 35 prêtres. (Cabon, Adolphe. Mgr Alexis-Jean-Marie Guilloux, deuxieme archevêque de Port-au-Prince (Haïti). Port-au-Prince : Archevêché de Port-au-Prince, 1929; p. 192). En 1936, le nombre passa à 133 desservis par 208 prêtres séculiers et réguliers (Bellegarde, Dantès. La nation haitienne. Paris: J. de Gigord, 1938; p. 319). En 2016, les paroisses étaient au nombre de 475.
Lors du séisme du 12 janvier 2010, plus de 70 paroisses ont été détruites ou gravement endommagées dont la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption de Port-au-Prince.