2140.060.- Gouvernements provisoires: 1956-1957

Classification Politique et gouvernement

Les présidents provisoires de 1956-1957: Pierre-Louis, Sylvain et Fignolé

Joseph Nemours Pierre-Louis

12 décembre 1956 – 3 février 1957

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Le 12 décembre 1956, le général Paul Eugène Magloire, président d’Haiti de 1950, dut abandonner le pouvoir sous la pression de forces populaires. Joseph Nemours Pierre-Louis, alors président de la Cour de Cassation,  lui succéda en qualité de président provisoire en vertu de l’article 81 de la Constitution de 1950.

Le cabinet de Nemours Pierre-Louis composé de huit secrétaires d’état et de trois sous-secrétaires d’état comprenait des partisans loyaux des trois populaires candidats présidentiels. Refusant de persécuter l’ancien président Magloire en nationalisant  ses biens et en poursuivant les membres de son gouvernement, il fut peint comme celui  qui  poursuit la politique de son prédécesseur. A la démission en bloc des membres de son cabinet, il dut plier bagage. Il avait alors pour mission d’organiser les élections d’où auraient dû sortir le locataire du palais national et les membres de la 38è législature.

A son départ, et après discussions avec les candidats à la présidence, Franck Sylvain fut choisi par le parlement pour lui succéder provisoirement.

Secrétaires d’état


Education nationale et Commerce ≡ Marcel Vaval
Finance et Économie nationale ≡ Paul Cassagnol
Intérieur et Défense nationale ≡ Rodolph Barau
Présidence ≡ Lélio Vilgrain
Relations extérieures et Cultes ≡ Jean Price Mars
Santé publique et Travail ≡ Joseph Buteau
Travaux publics et Agriculture ≡ Hughes Bourjolly

Sous-Secrétaires d’état


Agriculture ≡ Sténio Féthière
Économie nationale ≡ Max Bolté
Finances ≡ Marcel Robin

Franck Sylvain

7 février – 3 avril 1957

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Joseph Nemours Pierre-Louis démissionné, l’armée reprend les rênes du pouvoir exécutif pendant quelques jours. Le 7 février, le parlement fit de Franck Sylvain, son successeur à titre provisoire. L’article 81 de la Charte de 1950 fut alors ignoré et celle-ci mise en veilleuse.

Franck Sylvain mit sur pied un cabinet  de dix membres (8 secrétaires d’état et 2 sous-secrétaires d’état) en promettant d’organiser des élections dans le plus bref délai.

Sylvain voulut entreprendre les réformes suggérées par la classe politique et initia les opérations en lançant les inscriptions. Accusé de sinon fomenter les agitations violentes mais d’en être au courant et de ne rien faire, le général Cantave y trouva un prétexte pour l’obliger à démissionner. Ce qu’il fit le 3 avril 1957. Il fut ensuite arrêté et place en résidence surveillée.

Secrétaires d’état


Agriculture et Commerce ≡ André Mangonès
Education nationale ≡ Christian Laporte
Finance et Économie nationale ≡ Francis Salgado
Intérieur et Défense nationale ≡ Thézalus Pierre Étienne
Présidence ≡ Pierre André Sajous
Relations extérieures et Cultes ≡ Evrémont Carrié
Santé publique et Travail ≡ Marc Augustin
Travaux publics ≡ Antonio Rimpel

Sous-Secrétaires d’état


Économie nationale ≡ Windsor K. Laferrière
♦ Intérieur (affaires communales) ≡ Léonce Bernard

Daniel Fignolé 

Du 25 mai 1957 au 14 juin 1957

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Daniel Fignolé, le candidat à la présidence en cette année d’effervescence électorale, l’ancien député du peuple représentant les circonscription de Port-au-Prince, de Pétion-Ville et de Kenscoff, le professeur de mathématiques et le syndicaliste dont le nom fut associé à presque tous les grand événements politiques depuis 1946 et à toutes les grèves avant et après le départ de Paul Eugène Magloire, représentait alors le symbole d’aspiration du petit peuple et traînait à sa suite des intellectuels de la classe moyenne.

Le général Léon Cantave, chef de l’armée, sur les conseils des autres candidats à la présidence, l’invita à assumer la présidence provisoirement. Replaçant immédiatement ce dernier par le colonel Antonio Kébreau, il tomba lui-même victime d’un coup d’état fomenté par celui qu’il avait promu au haut de la hiérarchie militaire. A son départ, une junte composée du Général Antonio T. Kébreau (président), des colonels Emile Zamor et Adrien Valville (membres) prit le pouvoir.

D’aucuns disent que sa nomination fut un stratagème des candidats Duvalier et Déjoie pour l’écarter de la course électorale considérant son autorité sur la masse et sa capacité de la mobiliser en faisant d’elle un « rouleau compresseur ».

Secrétaires d’état


Agriculture ≡ Emmanuel Ambroise
Commerce ≡ François Latortue
Économie nationale et Travail ≡ Anthony Ervilus
Education nationale et Cultes ≡ Ernest Alcindor
Finances ≡ Carlet Auguste (1903-2001)
Intérieur et Défense nationale ≡ Léonce M. Bernard
Présidence et Justice ≡ Seymour Lamothe
Relations extérieures ≡ Joseph Buteau
Santé publique et Travail ≡ Manès Liautaud
Travaux publics ≡ Edmond Sylvain

Sous-Secrétaires d’état


Agriculture ≡ Félix Pierre-Louis
Justice ≡ Grégoire Eugéne († 20 avril, 1995 à Miami)

 

1.- Constitution de 1950
2.- Élections présidentielles de 1950
3.- Profil de Daniel Fignolé
4.- Profil de François Duvalier
5.- Profil de Léon Cantave
6.- Profil de Paul Eugène Magloire
  • Haiti Sun [Port-au-Prince]. Vol. VII, No. 12, Sunday December 16, 1956; p. 1.
  • « National assembly votes Franck Sylvain. Replace Pierre-Louis: Second ‘cold revolution’ end » Haiti Sun [Port-auPrince]. Vol. VII, No. 20, Sunday February 10, 1957; p. 1, 26.
  • Kennedy, Paul. « Coalition regime formed in Haiti: Cabinet Has Representatives of President Fignole and of Two of His Allies. » New York Times [New York, N.Y] 29 May 1957, p. 2.
  • Kennedy, Paul. « Haitian minister quits: Finance Post Taken Over by Foreign Affairs Chief. » New York Times [New York, N.Y] 14 June 1957, p. 3.

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