Joseph Nemours Pierre-Louis
12 décembre 1956 – 3 février 1957
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Le 12 décembre 1956, le général Paul Eugène Magloire, président d’Haiti de 1950, dut abandonner le pouvoir sous la pression de forces populaires. Joseph Nemours Pierre-Louis, alors président de la Cour de Cassation, lui succéda en qualité de président provisoire en vertu de l’article 81 de la Constitution de 1950.
Le cabinet de Nemours Pierre-Louis composé de huit secrétaires d’état et de trois sous-secrétaires d’état comprenait des partisans loyaux des trois populaires candidats présidentiels. Refusant de persécuter l’ancien président Magloire en nationalisant ses biens et en poursuivant les membres de son gouvernement, il fut peint comme celui qui poursuit la politique de son prédécesseur. A la démission en bloc des membres de son cabinet, il dut plier bagage. Il avait alors pour mission d’organiser les élections d’où auraient dû sortir le locataire du palais national et les membres de la 38è législature.
A son départ, et après discussions avec les candidats à la présidence, Franck Sylvain fut choisi par le parlement pour lui succéder provisoirement.
Secrétaires d’état
♦ Education nationale et Commerce | ≡ Marcel Vaval |
♦ Finance et Économie nationale | ≡ Paul Cassagnol |
♦ Intérieur et Défense nationale | ≡ Rodolph Barau |
♦ Présidence | ≡ Lélio Vilgrain |
♦ Relations extérieures et Cultes | ≡ Jean Price Mars |
♦ Santé publique et Travail | ≡ Joseph Buteau |
♦ Travaux publics et Agriculture | ≡ Hughes Bourjolly |
Sous-Secrétaires d’état
♦ Agriculture | ≡ Sténio Féthière |
♦ Économie nationale | ≡ Max Bolté |
♦ Finances | ≡ Marcel Robin |
Franck Sylvain
7 février – 3 avril 1957
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Joseph Nemours Pierre-Louis démissionné, l’armée reprend les rênes du pouvoir exécutif pendant quelques jours. Le 7 février, le parlement fit de Franck Sylvain, son successeur à titre provisoire. L’article 81 de la Charte de 1950 fut alors ignoré et celle-ci mise en veilleuse.
Franck Sylvain mit sur pied un cabinet de dix membres (8 secrétaires d’état et 2 sous-secrétaires d’état) en promettant d’organiser des élections dans le plus bref délai.
Sylvain voulut entreprendre les réformes suggérées par la classe politique et initia les opérations en lançant les inscriptions. Accusé de sinon fomenter les agitations violentes mais d’en être au courant et de ne rien faire, le général Cantave y trouva un prétexte pour l’obliger à démissionner. Ce qu’il fit le 3 avril 1957. Il fut ensuite arrêté et place en résidence surveillée.
Secrétaires d’état
♦ Agriculture et Commerce | ≡ André Mangonès |
♦ Education nationale | ≡ Christian Laporte |
♦ Finance et Économie nationale | ≡ Francis Salgado |
♦ Intérieur et Défense nationale | ≡ Thézalus Pierre Étienne |
♦ Présidence | ≡ Pierre André Sajous |
♦ Relations extérieures et Cultes | ≡ Evrémont Carrié |
♦ Santé publique et Travail | ≡ Marc Augustin |
♦ Travaux publics | ≡ Antonio Rimpel |
Sous-Secrétaires d’état
♦ Économie nationale | ≡ Windsor K. Laferrière |
♦ Intérieur (affaires communales) | ≡ Léonce Bernard |
Daniel Fignolé
Du 25 mai 1957 au 14 juin 1957
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Daniel Fignolé, le candidat à la présidence en cette année d’effervescence électorale, l’ancien député du peuple représentant les circonscription de Port-au-Prince, de Pétion-Ville et de Kenscoff, le professeur de mathématiques et le syndicaliste dont le nom fut associé à presque tous les grand événements politiques depuis 1946 et à toutes les grèves avant et après le départ de Paul Eugène Magloire, représentait alors le symbole d’aspiration du petit peuple et traînait à sa suite des intellectuels de la classe moyenne.
Le général Léon Cantave, chef de l’armée, sur les conseils des autres candidats à la présidence, l’invita à assumer la présidence provisoirement. Replaçant immédiatement ce dernier par le colonel Antonio Kébreau, il tomba lui-même victime d’un coup d’état fomenté par celui qu’il avait promu au haut de la hiérarchie militaire. A son départ, une junte composée du Général Antonio T. Kébreau (président), des colonels Emile Zamor et Adrien Valville (membres) prit le pouvoir.
D’aucuns disent que sa nomination fut un stratagème des candidats Duvalier et Déjoie pour l’écarter de la course électorale considérant son autorité sur la masse et sa capacité de la mobiliser en faisant d’elle un « rouleau compresseur ».
Secrétaires d’état
♦ Agriculture | ≡ Emmanuel Ambroise |
♦ Commerce | ≡ François Latortue |
♦ Économie nationale et Travail | ≡ Anthony Ervilus |
♦ Education nationale et Cultes | ≡ Ernest Alcindor |
♦ Finances | ≡ Carlet Auguste (1903-2001) |
♦ Intérieur et Défense nationale | ≡ Léonce M. Bernard |
♦ Présidence et Justice | ≡ Seymour Lamothe |
♦ Relations extérieures | ≡ Joseph Buteau |
♦ Santé publique et Travail | ≡ Manès Liautaud |
♦ Travaux publics | ≡ Edmond Sylvain |
Sous-Secrétaires d’état
♦ Agriculture | ≡ Félix Pierre-Louis |
♦ Justice | ≡ Grégoire Eugéne († 20 avril, 1995 à Miami) |
📁 Fichiers similaires:
1.- Constitution de 1950 2.- Élections présidentielles de 1950 3.- Profil de Daniel Fignolé |
4.- Profil de François Duvalier 5.- Profil de Léon Cantave 6.- Profil de Paul Eugène Magloire |
📚 Sources:
- Haiti Sun [Port-au-Prince]. Vol. VII, No. 12, Sunday December 16, 1956; p. 1.
- « National assembly votes Franck Sylvain. Replace Pierre-Louis: Second ‘cold revolution’ end » Haiti Sun [Port-auPrince]. Vol. VII, No. 20, Sunday February 10, 1957; p. 1, 26.
- Kennedy, Paul. « Coalition regime formed in Haiti: Cabinet Has Representatives of President Fignole and of Two of His Allies. » New York Times [New York, N.Y] 29 May 1957, p. 2.
- Kennedy, Paul. « Haitian minister quits: Finance Post Taken Over by Foreign Affairs Chief. » New York Times [New York, N.Y] 14 June 1957, p. 3.