Président:
Jean-Bertrand Aristide
Premier ministre:
Smarck Michel
8 novembre 1994 au 7 novembre 1995
Le 15 octobre 1994, Jean-Bertrand Aristide, le président en exil depuis le coup d’état du 30 septembre 1991, revint au pays accompagné d’une forte délégation américaine dont le secrétaire d’état, Warren Christopher. Le bras de fer avec la hiérarchie militaire qui l’avait éclipsé avait pris fin en sa faveur.
Le 24 octobre suivant, il choisit pour former un gouvernement et diriger la primature Smarck Michel, un homme d’affaire qui avait investi beaucoup (temps et argent) dans sa campagne présidentielle. Et qui avait été, pendant quelques mois, ministre du Commerce sous le gouvernement Aristide/Préval¹. Ce choix ne fit donc l’unanimité par ses partisans. Smarck Michel, disait-on à l’époque, avait décliné la première offre d’Aristide et n’avait finalement accepté de former le nouveau gouvernement qu’après avoir reçu du président restauré la garantie qu’il aurait les coudées franches pour mener un programme économique de marché libre.
18 personnalités formèrent son cabinet qui fut replâtré deux fois, en janvier et en août 1995. A la cérémonie de son investiture, le 8 novembre, il invita ses concitoyens à la patience en les promettant de faire tout ce qui est possible pour ne pas les décevoir.
Il aurait semblé que de bien des obstacles se dressèrent sur son chemin². Un peu moins d’un an après son investiture, il démissionna. Il fut remplacé par sa ministre des affaires étrangères, Claudette Werleigh.
Ministres :
Secrétaires d’Etat :
Justice: | M. Léon Jeune |
≅ Note
- Il occupe le poste du 19 février au 14 juin 1991 avant d’être acculé à la démission sous les assauts de manifestations répétées contre la vie chère. Jean-François Chamblain le remplace.
- Le dossier de la privatisation des entreprises publiques n’enchantait pas tellement le président qui lui refusait son support en ce sens.