6480.006.- Fameux disparus: 2015 – 2019

Candidat à la présidence sous la bannière de cette organisation politique lors des élections de janvier 1988 organisées par l’Armée, il obtint 14.5% des votes d’après les chiffres fournis par le Conseil Électoral provisoire à la solde de l’Armée, ce qui le plaça en troisième position après Leslie Manigat et Hubert De Ronceray. Il intégra le gouvernement de Manigat à titre de Ministre de l’Agriculture.

Durant la présidence provisoire de Prosper Avril, il passa quelques mois dans le maquis quand en janvier 1990, le gouvernement cibla plusieurs critiques en procédant à leur arrestation ou en les forçant à prendre le chemin de l’exil. Sa participation dans les affaires publiques se réduisit considérablement durant les deux décades précédant sa mort.

• Climats en marche. Port-au-Prince : Imprimerie des Antilles, 1962.
• À Vol d’ombre. Port-au-Prince : Imprimerie Serge Caston, 1966.
• Les Cahiers de la mouette, poèmes, suivis de « Tranché pour toi » et « Leïla, ou, La déracinée », deux nouvelles. Sherbrooke (Québec) : Naaman, 1983.
• D’Or vif et de pain. Regina (Saskatchewan , Canada): Louis Riel, 1992.

Roman :

• Les Yeux de l’anse du Clair. Woodbridge (Ontario, Canada): Albion Press, 2001.

En mars 2008, on fit de lui le premier Ati national, guide spirituel, un title alors créé pour donner un nouvel essor à cette religion.

Auteure d’un livre de référence sur le patrimoine bâti haïtien, L’Ancienne Cathédrale de Port-au-Prince (Henri Deschamps, 1991), et coauteure, avec Didier Dominique, son époux, de l’ouvrage Savalou E (Cidihca, 2003), Rachel Beauvoir-Dominique participa à plusieurs projets sur l’histoire de l’anthropologie en Haiti

Unique héritière de sang du hounfò de Mariani fondé par son père où ont eu lieu ses funérailles le 9 janvier 2018.

Il commença à peindre dans sa jeunesse et, fut au milieu des années 1940, alors qu’il n’avait que 17 ans, l’un des fondateurs du Centre d’art d’Haïti. Mais sa vie prit un tournant en 1945. Attiré par le marxisme, il lança avec d’autres jeunes qui partageaient qui voyaient l’avenir d’Haïti à la loupe marxiste un journal, « La Ruche ». Le gouvernement d’Élie Lescot a ferma le journal après la parution de ses premiers exemplaires. Très actif lors des les manifestations antigouvernementales de 1946, il fut été expulsé d’Haïti. Il se rendit à Paris et revint à la peinture en suivant des cours qui lui permettraient d’enseigner l’art. Mais un poste dans une boutique de photographie a conduit à un emploi de photographe à L’Humanité, un journal du Parti communiste. Il se passionna pour la photographie et transforma cette passion pour la recherche de la justice sociale en photographies. Cette initiative le poussa présenter en images au monde, l’humanité des immigrés et des ouvriers d’usine.

Sa passion pour établir une chronique de la dignité quotidienne des peuples exploités trouva une attention particulière chez les émigrés portugais qui avaient fui le régime autoritaire et la conscription pour chercher des emplois dans la construction et les usines dans la France d’après-guerre. Pendant plusieurs années, il les a suivis, à pied et en train, de leurs villages aux bidonvilles de fortune aux portes de Paris, où leurs odyssées se sont soldées par de nouvelles épreuves en terre étrangère.

« Je voulais utiliser mes photos comme une arme dans l’espoir de changer le monde », il déclara à Paris en 2013 lors d’une exposition de ses photographies au Palais de la Porte Dorée.

Immigré après d’autres immigrés, Gérald Bloncourt montrant des gens dans les Pyrénées lors de leurs voyages vers la France et des gens dans la boue jusqu’aux chevilles des bidonvilles de la banlieue parisienne comme Champigny-sur-Marne. Parmi ces photos, on pouvait voir des enfants regardant sa caméra derrière un grillage devant leurs cabanes; un bambin dormant dans un wagon quittant Lisbonne; un homme coupant les cheveux à un autre sur un chemin caillouteux à Champigny (France). Le point culminant de son travail portugais arriva en 1974, lors de la soi-disant révolution des œillets, lorsque le régime fasciste du pays a été renversé par un coup d’État militaire presque sans effusion de sang qui a rapidement conduit à un régime démocratique. Sur son blog, il se souvint de l’émotion ressentie quant il arriva à Lisbonne quelques jours après l’éviction du Premier ministre Marcelo Caetano : « Tout était à photographier ! Les rires, les larmes, les fleurs avec des fusils, les rencontres entre prisonniers fraîchement libérés ! Il fut recompensé par le gouvernement portugais pour cette initiative. De ce dernier, il reçut la Croix du Commandeur de l’Ordre du Prince Henri en 2016.
≡
Sandomir, Richard. « Gérald Bloncourt, 91; Photographed Migrants’. »New York Times Nov. 14, 2018, Section B, Page 14.

Sculpteur, il a fortement marqué le paysage haïtien de son empreinte (Statue de l’Indien, Statue à la Paix, Bustes de Dumarsais Estimé à Port-au-Prince et de Magloire Ambroise sur la place de Jacmel…). Dans l’œuvre de Ludovic Booz, la symbolique de l’objet en sculpture comme en peinture réfère à un ensemble de codes universels.

Booz a enseigné la sculpture et la fonderie depuis 1984 à l’École nationale des Arts. Il a nourri le projet de fonder une école-résidence de la sculpture à Merger, dans la commune de Gressier. » (« Les Remous De L’actualité Du Mercredi 4 Février 2015. » Le Nouvelliste (Haiti). 3 Février 2015; Accès: 7 Février 2015.)

Il fut dans les années 60, l’un des responsables de la protection de matériel du programme d’alphabétisation connu d’abord sous le nom d’ONEC, et ensuite ONAAC. Il a également participé au comité chargé de fixer les normes standard de l’orthographe du créole haïtien en 1979. Dans les années 80, on le retrouva dans les bureaux de l’hebdomadaire « le Petit Samedi Soir » à titre de directeur-adjoint.

Auteur de nombreux textes incluant des inédits reposant au fonds de ses tiroirs, il se reconnait à travers ses titres:

• (1956) Trahisons. Port-au-Prince, Imprimerie V. Pierre-Noel.
• (1958) Feuilles d’ortie. Port-au-Prince.
• (1963) Coeur de silex. Cayes-Jacmel, Haiti : Togiram-presse.
• (1973) Byin viv : piès-téyat an 2 akt. Pòtoprins [Ayiti] : Edisyon ONAAK.
• (1974) Bouquets de glanures : poèmes. [Port-au-Prince] : Atelier Fardin.
• (1975) Lanmou pa gin baryè : roman premye Epòk. Port au Prince : Fardin.
• (1977) Lanmou pa gin baryè (roman) : 2è Epòk. Port au Prince : Fardin.
• (1981) Lanmou pa gin baryè (roman) : 3è Epòk. Port au Prince : Fardin.
• (1985) Lettre à une poètesse. Port au Prince : Collection Koukouy.
• (1997) Dloje sou fèt drapo Ayisyen. Marigo [Ayiti] : Atelye Zetwal.
• (2003) Agasya Chwal Sîmbi. Miami : Ediwyon Mapou, 2003.
• (2015) Les lettres de Marigot : Lettre à une poétesse, Vers la nouvelle saison, Kite’m pale. Delmas [Haiti] : C3 Editions.

Malgré sa cécité à la fin de sa vie, il continua à accueillir ses compatriotes et hôtes de marque dans sa maison à Marigot (Département du Sud-Est) avant de recevoir, le 6 juillet 2018, la visite jamais répétée de l’INÉLUCTABLE ».

A son retour du deuxième exil en 1994, il est élu maire de Port-au-Prince (1995-1999) avec des résultats pas tout à fait positifs. Désenchanté après son passage à la mairie il s’exila volontairement et s’établit à Miami, visitant de temps en temps le pays. II n’avait pas pourtant perdu de sa voix et de sa combativité.

Durant sa longue carrière, ce musicien, pianiste, chanteur et compositeur, devenu pionnier du jazz en Haiti collabora avec des artistes de renom tels que Herby Widmaïer, Boulot Valcourt, Guy Durosier, Lionel Pressoir, Jeannot Montès et Lionel Volel.

En 1996, il créa un grand orchestre de musique populaire élaborée, dans le style des big bands des années 40 et 50, qui devint une sorte d’orchestre pour nostalgiques. Malheureusement le groupe n’a pas fait long feu.

En 2002, il a été honoré  par le Ministère de la Culture avec quelques musiciens de sa génération après avoir participé, comme chef d’Orchestre à un événement culturel organisé par ce Ministère qui voulait rendre  « Hommage aux artistes-musicien des années 50 ».

Il fut durant plusieurs années animateur de l’émission « Métro Rétro » sur radio Métropole, où il démontra toute sa passion pour la musique.

Frantz Courtois a également eu d’autres activités en dehors du champ qui a fait sa gloire: Avocat, il a été rédacteur-en-chef du quotidien «Le Matin» et a laissé à la postérité un roman, «Les matins de l’Aurore» publié en 2018.
≡
Source: « Haïti-société : Frantz Courtois, musicien et pionnier du Jazz en Haïti décédé » Haiti Press Network [Port-au-Prince, Haiti], 11 janvier 2019 [http://hpnhaiti.com/nouvelles/index.php/societe/4899-haiti-societe-frantz-courtois-musicien-et-pionnier-du-jazz-en-haiti-decede] Dernière visite: 16 janvier 2019.

Bénéficiaire de bourses qui lui permirent d’étudier notamment à New York sous la direction de la fameuse Katherine Dunham, professeure de danse et d’anthropologie et à l’École de danse moderne de Martha Graham, elle se dédia corps et âme à sa carrière artistique devenant actrice, chanteuse et surtout une danseuse professionnelle dont les prestations furent admirées et appréciées aussi bien en Haïti qu’à l’étranger.

Émérante de Pradines fut la mère de Richard A. Morse, co-fondateur du groupe racine RAM et propriétaire de l’Hôtel Oloffson, cet établissement rendu fameux par le romancier Graham Greene dans les Comédiens (1966) et qui a hébergé pendant près de trois décades (des années ’50 à ’70) des célébrités américaines et françaises.

Elle dédia les denières années de sa vie à la direction de l’Institut haïtien de l’Amérique Latine et des Caraïbes qu’elle fonda avec son mari.

Après un séjour en France, il se rendit aux Etats-Unis où il obtint, en 1977, un doctorat en linguistique de l’Université d’Indiana. Professeur dans plusieurs grandes Universités américaines, il revint en Haiti après le départ de Jean-Claude Duvalier en 1986 et se donna pour mission de promouvoir notre créole. A ce titre, il publia plusieurs ouvrages sur les questions de langue et d’éducation en Haïti.

Co-rédacteur de la version créole, mais non officielle, de la Constitution de 1987, il enseigna à l’Université d’État d’Haïti, devint en 1994 le co-fondateur en 1994 de la Secrétairerie d’État à l’alphabétisation et intégra la nouvelle Académie créole qui, d’ailleurs, lui a rendu un vibrant hommage à l’occasion de son 90è anniversaire en mai 2017.

• (1974)Ti liv òtograf kréyòl. [Montréal] : Y. Dejean.
• (1975) Dilemme en Haïti : français en péril ou péril français? [New York] : Éditions Connaissance d’Haïti.
• (1976) Orthographe créole et passage au français. Brooklyn, N.Y. : [np].
• (1977) Èskè Bouki ak Malis konn gramè? New York : Newsletter Print. & Pub. Co.
• (1981) Comment écrire le créole d’Haïti 1980. Outremont : Collectif Paroles.
• (1983) Aprann li. New York : Haitian American Training Institute.
• (1997) Alphabétisation : mythes et réalités : lecture critique de textes d’Antonio Faundez. [Port-au-Prince, Haïti] : [Lemète Zéphr].
• (2006) Yon lekòl tèt anba nan yon peyi tèt anba. Port-au Prince : FOKAL.

Après le départ de Jean-Claude Duvalier, Delpé devint l’un des hommes politiques les plus écoutés du pays, et ce, jusqu’à sa mort. Un des membres fondateurs du FNCD, il fut l’un de ceux qui encouragea Aristide à se porter candidat en 1990. Il intégra le Sénat en février 1991. En 2006, il se porta candidat à la présidence en 2006 sous la bannière du « Parti National Démocratique Progressiste d’Haiti », n’obtint que 4.466 voix (0.10%). Après ce cuisant échec, il se convertit en apôtre du dialogue national. Sa tentative d’un retour au sénat lors des élections de 2015 se solda par un échec.

Il fut égalment le fondateur de l’Association pour la Prévention de l’Alcoolisme et Autres Accoutumances chimiques (APPAC), une organiation luttant contre les addictions aux substances psycho-actives (alcool et illégales drogues).

Le dernier plan de circulation de Port-au-Prince porte l’empreinte des décisions de Jacques Dorcéan. La réhabilitation et le prolongement de la route des Dalles, percée sur Fontamara, la percée rue Bois-Patates – route du Canapé Vert et l’alignement des rues Bois-Verna – Canapé-Vert – pont Morin, l’ouverture de Delmas 40 B qui sert de liaison entre Delmas et Bourdon, le prolongement de Delmas 33 jusqu’à Tabarre, le pont de Tabarre, le réaménagement de l’intersection Tifour – Bois-Verna – rue Magny – Chemin des Dalles, la réorientation du sens de la circulation à Bois-Verna, Turgeau, Ave Magny, rue des Miracles, rue Pavée, Ave Christophe ont eu lieu sous son administration.

Jacques Dorcéan fut le premier membre d’un gouvernement à être interpellé par le Parlement haïtien dans le cadre de son action comme ministre. Après des heures de débats et à l’issue d’un vote, Dorcéan sortit pourtant de l’enceinte du Parlement avec la confiance renouvelée des sénateurs. Le chantier de la route des Rails fut à la base de cette interpellation.
≡
(Source : Duval, Frantz, « Décès de l’ingénieur Jacques Dorcéan, ancien ministre des Travaux publics » Le Nouvelliste (Haiti). Publié le 7 mai 2018. [https://lenouvelliste.com/article/187087/deces-de-lingenieur-jacques-dorcean-ancien-ministre-des-travaux-publics] Dernière vérification 23 août 2018.

De son retour en Haïti, il participa au Foyer des Arts Plastiques, avec Luckner Lazard, et fonda la galerie Brochette en 1954. Détenteur d’une bourse du gouvernement haïtien de Duvalier, il se rendit à nouveau en France pour ne revenir au bercail qu’en 1969.

Son séjour en France influença grandement ses œuvres qui dénotent la marque de l’École de Paris, en particulier celle de Fernand Léger. Celles-ci furent exposées un peu partout dans le monde. Présentement, on peut admirer certains de ses tableaux au Museum of Modern Art de New York, au Museum of Modern Art de Paris et dans la collection de John Hopkins III, A. Roosevelt, N.

Juriste, il était surtout connu pour ses prises de position en faveur du droit d’auteur et préconisait la nécessité de rentabiliser et de valoriser les productions médiatiques (dont radiophoniques), en leur conférant des droits (d’auteurs).

Il laissa à la postérité un recueil de poèmes, intitulé « Plaies intérimaires », paru en 2005 chez Mémoire d’Encrier.
≡≡≡≡
« Le Monde Est Créole » Le Nouvelliste, 7 août. 2006. . Enligne: http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/32333/Le-monde-est-creole.html. [Consulté le 8 juillet 2016].

Journaliste au Petit Samedi Soir dans les années 1970 et au Nouvelliste de 1990, Jean Claude Fignolé est un agronome de profession. Enseignant et critique d’art et homme de lettres, il se lance dans la politique à la première décade du nouveau siècle et est élu maire de la commune des Abricots (Grand’Anse) en 2007.

Jean Claude Fignolé laissa à la postérité plusieurs littéraires dont des romans, des nouvelles et des essais.

Rentré au pays, il mena une vie académique, professionnelle et politique intense devenant Ministre de l’Agriculture du gouvernement de Jean-Claude Duvalier (30 août 1984 – 30 décembre 1985) et des Finances (30 décembre 1985 – 7 février 1986). Durant son passage au monistère de l’Agriculture, il créa de grands projets de développement rural.

En cinquante ans de carrière, il a accompli de nombreuses réalisations, parmi lesquelles l’aéroport Toussaint Louverture de Port-au-Prince, la construction du Warf de Port-au-Prince, la construction de plusieurs buildings industriels et d’immeubles, tel que le ciné Impérial qui a été détruit par le tremblement de terre du 12 janvier 2010. On le connaît aussi pour les maisons en gingerbread, un style qu’une institution telle la FOKAL essaie de réhabiliter, histoire de sauvegarder le patrimoine bâti de Port-au-Prince et de Jacmel.

Mais pour ceux qui sont attirés vers la Côte des Arcadins, l’une des plus grandes réalisations de l’homme de l’art est Moulin sur Mer. Il a mis son âme dans cette oasis de tranquillité et de bonheur de vivre. De cette ancienne plantation sucrière, l’habitation Ogier, acquise en 1977, émanait une poésie des ruines. Il en a fait un complexe hôtelier et un lieu où sont conservés des objets qui racontent l’histoire d’Haïti et sa culture, le Musée Ogier-Fombrun qui attire beaucoup de visiteurs. » (« Départ pour l’éternité de Gérard Fombrun et de Ludovic Booz ». Le Nouvelliste (Haiti) 3 Février 2015. [http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/
141151/Depart-pour-leternite-de-Gerard-Fombrun-et-de-Ludovic-Booz] Accès: 7 Février 2015.)

Le 1er octobre 1991, Joseph Michel François a été nommé par le général Cédras commandant du département militaire de la zone métropolitaine remplaçant ainsi le colonel Pierre Chérubin qui, deux mois plus tôt, lui avait formellement interdit de disperser la foule encerclant le parlement alors que les députés considéraient un vote de non-confiance à l’encontre du premier ministre René Préval. A ce poste, aide des membres du FRAPH, il passa à l’histoire comme le responsable des violations des droits humains les plus exécrables commises pendant la période du coup d’état.
On lui attribuait l’assassinat d’Antoine Izméry le 11 septembre 1993 et du ministre de la justice du gouvernement Aristide/Malval, Guy Malary.

Une fois le retour d’Aristide devint une certitude en octobre 1994, Michel François prit le chemin de l’exil en se rendant d’abord en République Dominicaine où il fut expulsé en 1996 pour complot contre le président René Préval. Il se rendit ensuite en Honduras où il fut admis a titre de réfugié, malgré les demandes d’extradition d’Haiti. Il se convertit alors en entrepreneur en y établissant une magasin d’appareils électroniques.
≡
Sources:

La Société du Rhum Barbancourt fut fondée le 18 mars 1862 par Dupré Barbancourt et passa, à la mort de ce dernier, à la famille Gardère. 4ème génération des Gardère à la gérer, Thierry Gardère avait pu, en trois mois, reprendre l’embouteillage et la distribution du rhum après la destruction des cuves de la distillerie lors du séisme du 12 janvier 2010.

En 1950, avec la fondation de l’école de danse Vivianne Gauthier, elle se consacra à la promotion de la dance traditionnelle haïtienne ( le yanvalou, le nago, le Rada) à travers l’enseignement et des spectacles sur les scènes tant locales qu’internationales.

Son travail lui a valu de nombreuses distinctions et hommages dont:

• Chevalier et Officier de l’Ordre National du Travail par les présidents Duvalier
• un tableau gravé pour la lutte dans le développement de la culture haïtienne (1996);
• un  hommage de la Télévision Nationale d’Haïti pour la danse (décembre 1997);
• une plaque d’honneur et de mérite de la chorale de la Cathédrale (août 2001);
• un Oscar de la ’’Femme de Mérite’’, décerné par la Fondation DÉFI ( mars 2009).

♦ Claudel, Victor. « Qui était Viviane Gauthier ? » Le Nouvelliste (Haiti). mis en ligne 1e June 2017. Web. 02 June 2017 [http://www.lenouvelliste.com/article/171661/qui-etait-viviane-gauthier].
♦ Griner, Alison. « Magazine: A Leap of Faith. » Al Jazeera English. Mis en ligne le 25 juillet 2015. Dernière vérification: 2 juin 2017.[http://www.aljazeera.com/indepth/features/2015/07/magazine-haiti-dancer-leap-faith-150712094316787.html].

Il laisse à la postérité plusieurs oeuvres dont:

• La fable de l’expert Yankee barbotant dans la crasse haïtienne (1972);
• Fascisme et sous-développement: Le cas d’Haiti (1972);
• 1946-1976: Trente ans de pouvoir noir en Haiti (1976);
• Haiti at the crossroads (1978);
• Haiti après le 29 novembre 1978 (1988);
• Le Canada et le Mexique dans les années 80 (1989);
• Haiti et l’après-Duvalier (1991);
• Une quête de politique: Essais sur Haiti (1991);
• L’histoire comme passion (2013);
• L’actualité d’Anténor Firmin (2014).

Il fut l’auteur de plusieurs sur l’histoire d’Haiti et le syndicalisme dont:

• Syndicalisme et socialisme en Haïti : 1932-1970 [1989]; (1972).
• Colonisation et esclavage en Haïti : le régime colonial français à Saint-Domingue (1625-1789) / avec Claude Moïse (1990.
• Sou oganizasyon ak demokrasi nan mitan sendika yo (1991).
• Sou travayè agrikòl yo nan peyi a : yon ti rale sou istwa ak sou kèk pwoblèm òganizasyon-yo (1992).
• La Révolution française et Haïti : filiations, ruptures, nouvelles dimensions.2 volumes. (1995).
• Crises et mouvements populaires en Haiti(2001).
• Genèse de l’etat haïtien (1804-1859) /sous la dir. Michel Hector et Laënnec Hurbon (2006).
• Intellectuels et pouvoir politique en Haiti : XIX-XX siecle (2012).
• Une tranche de la lutte contre l’Occupation américaine : les origines du mouvement communiste en Haïti [1927-1936] (2017).

Après le démantèlement de sa troupe théâtrale, il poursuit sa carrière de comédien dans le cinéma.

Dans son discours d’installation, il avait promis aux Haïtiens de la diaspora qui le souhaitent une carte d’identité nationale et et de les redonner le droit d’élire leurs représentants au Sénat et à la Chambre des députés. Il se proposait en outre de mettre sur place une structure d’accueil permettant d’accueillir les plus défavorisés. Il avait donc laissé la MHAVE sans donner suite à ces promesses.

Il a été également vice-président de la chambre de commerce et d’industrie.

Il publia son premier recueil de poésies en 1975 (Nerfs du vent. Paris: P.J. Oswald) et son premier roman en 1990 (Les sentiers de l’enfer. Paris: l’Harmattan).

Membre fondateur de La Troupe de Théâtre Kouidor et de la revue Lire Haïti., il reçut le Prix littéraire des Caraïbes décerné par l’association des écrivains de langue française en 2003 pour son roman Les terres entourées de larmes (Paris : L’Harmattan, 2002).

Aux élections du 16 décembre 1990, il fut à nouveau élu premier sénateur du département du Sud. Partisan du coup d’État militaire du 30 septembre 1991, il se faisait remarquer au Parlement par son appui aveugle aux requêtes des putschistes dans la nomination de Joseph Nérette et de Jean-Jacques Honorat, respectivement président provisoire et Premier ministre.

Candidat malheureux aux élections présidentielles de 1995, ses interventions publiques se firent rares.

Après son départ du CNG, il fonda un parti politique connu sous le nom de Mouvement de Démocratique pour la Libération d’Haiti (MODELH). Aux élections présidentielles de 1990, il n’a obtenu que 15,006 votes soit un pourcentage de 0.92%.

Comme homme de loi, il laissa à la postérité plusieurs ouvrages dont:

.- Le droit du travail en Haiti (1961);
.- L’économie rurale et les problèmes de développement en Haïti (1988);
.- Cours de droit civil (1993);
.- Système éducatif et développement : le problème de la langue (1993);
.- Haiti (ex Saint-Domingue) et la Louisiane : leurs liaisons passées et leurs rôles dans l’émergence du colosse américain (2001)

Claudel fut un modèle de discipline, de passion , d’amour du travail au service du jeu et pour son pays ; après des débuts remarqués au Victory du Bas peu de choses Claudel émigra assez jeune en France et fit une brillante et longue carrière dans le football professionnel français notamment avec l’AS Angoulême.

Bien qu’émigré Il continua de se mettre au service de l’équipe nationale comme joueur pendant les éliminatoires de Mexico 1970 et fut de la grande épopée qui faillit amener Haiti pour la première fois à la Coupe du monde de la FIFA ; nommé Consul à Bordeaux à l’époque pour lui faciliter les allées et venues en Haïti, Claudel continua de supporter l’équipe nationale qu’il accompagna comme directeur sportif lors de la participation à la coupe du monde ALLEMAGNE -1974.

(Note de la Fédération Haitiennne de Football)

Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique sous le Gouvernement d’Aristide-Chérestal (2 mars 2001 – 21 janvier 2002), il avait été auparavant bâtonnier de l’ordre des avocats. Il est l’auteur du livre intitulé Recherche d’une législation Réglementant la distribution des médicaments en Haïti.

En 2015, il essaya de briguer un poste au Sénat, mais sa candidature à été rejetée par les sa candidature a été rejetée par le Conseil électoral. CROSE (Coordination régionale des Organisations du Sud Est), organisation qu’il dirigea fut une alliée et partenaire de l’Oraganisation du Peuple en Lutte (OPL).

Quatre mois plus tard, avec l’aide de quelques officiers de l’armée, Il s’installa à nouveau à la tête de l’exécutif et forma un cabinet strictement militaire. Le cautionnement des dérapages souvent violents de ses partisans civils et militaires révolta quelques soldats et sous-officiers qui mirent fin, par un coup, à ce deuxième épisode de sa vie politique. Il fut alors forcé de prendre le chemin de l’exil et s’installa Jusqu’à sa mort chez nos voisins Dominicains.

Son travail et sa contribution à la promotion de la littérature haïtienne lui ont valu plusieurs distinctions, dont le Prix de Poésie de l’Alliance Française d’Ottawa-Hull en 1987.

• Vicaire de la paroisse de Jacmel (1972-1975);
• Curé de Jacmel (1975-1976);
• Curé de Belladère (1976-1982);
• Curé de Saut d’eau (1984-1986);
• Curé de Pétion-Ville (1986-1988.

C’est de cette dernière paroisse, qu’il fut appelé par le Pape Jean-Paul II, le 25 février 1988) pour à être le titulaire du nouveau diocèse de Jacmel Il dirigea le diocèse jusqu’au mois de mars 2009 quand il fut appelé, par le pape Benoit XVI à remplacer au siège des Cayes, Mgr. Alix Verrier.

Pendant les dix dernières années au siège de Jacmel, Mgr Poulard devint une figure emblématique de l’opposition au gouvernement Lavalas qui l’assimilait à un des siens. Ses prises de position vigoureuses contre le pouvoir et les dénonciations de la violence lui avaient valu cette image plutôt biaisée.

Deux ans plus tard il sera, à nouveau, appelé à diriger l’archidiocèse de Port-au-Prince. Ayant atteint en 2017 les âges, atteint d’un cancer, il démissionna. Le cancer au pancréas finit par avoir de lui en l’emportant le 9 décembre 2018.

Ceux qui l’ont connu et ont travaillé de près avec lui, le présentèrent comme « un pasteur au grand cœur, un simple et engagé » (Mgr Pierre André Dumas du diocèse d’Anse à Veau/Miragoâne), « un serviteur qui a consenti de grands efforts pour l’avancement de l’Église catholique en Haïti » (Mgr. Max Leroy Mésidor, son successeur dans l’archidiocèse de Port-au-Prince), « un homme bon, humble et toujours à l’écoute de ses brebis » (Jocelerme Privert, ancien président provisoire d’Haïti).

Le vendredi 3 mars 2017, la nouvelle de son départ inopiné causé apparemment par un accident cardio-vasculaire tomba comme un couperet. Il était âgé de 74 ans. Ses contemporains se souviendront certainement de sa décence, de sa simplicité et de son respect pour ses concitoyens de quelques sphères politiques qu’ils soient. Et nous espérons qu,aux futures générations, il servira de modèle (…voir son profil)

Après l’élection-bidon du 17 janvier 1988, qui régala la président à Leslie Manigat, ce dernier le retint à son poste de ministre de l’intérieur. Il conserva ce poste après le coup d’état du juin 1988 et dans le gouvernement militaire jusqu’au coup d’état du 17-18 septembre 1988.

A la suite de cet événement, il s’établit en République Dominique qui en 1991, refusa de donner suite à la demande d’extradition du gouvernement haïtien. Durant son exil et après son retour en Haïti, il mena une vie complètement retirée.

Elle n’aura été connu du grand public et de certains observateurs de la chose haïtienne que quand elle fut appelée en février à devenir ministre de l’Économie et des Finances sous le gouvernement Aristide/Préval, poste qu’elle occupa jusqu’au d’état du 30 septembre 1991. Elle était alors la directrice-adjointe de la BNP à Port-au-Prince (Finances et les Affaires économiques)

Elle fut appelée quatre autres autres fois à faire partie d’un gouvernement: du 31 août 1993 au 16 mai 1994 (gouvernement Aristide Malval), 8 novembre 1994 au 7 février 1996 (Gouvernements Aristide-Michel et Aristide-Werleigh) comme ministre des Finances et de l’Économie, et ensuite du 10 novembre 2009 au 14 mai 2011 comme ministre des Affaires étrangères (gouvernement Préval-Bellerive).

La dame qui aurait préféré avoir l’air de Margaret Thatcher quand je gère les finances d’un pays et qui sous ses traits sévères affiche une grande gentillesse, a pourtant vécu de moments terriblement angoissants et terrifiants dont l’assassinat du père de ses enfants à la Grand-Rue en 1999 et celui de son fils en 2001.

Jusqu’à sa mort, elle a demeuré l’un de ses rares et honorables compatriotes qui se laisse guider par des principes axés sur la probité.
≡
Source: Gabriel Duvil, Winnie H. “Marie Michèle Rey: « J’ai appris qu’il ne faut jamais baisser les bras!».” Le Nouvelliste, publié le 20 novembre 2015, [lenouvelliste.com/article/152671/marie-michele-rey-jai-appris-quil-ne-faut-jamais-baisser-les-bras]. Dernière visite: 3 janvier 2018.

Un proche du général Namphy, il suivit ce dernier en exil après le coup d’état du 17 septembre 1988, mais revint en Haiti durant l’automne de l’année 1994.

Il n’a jamais pu réaliser son rêve de prendre, per fas et nefas, les rênes du pouvoir exécutif. Il échoua piteusement en 1988 et 2006.

• Aristide-Préval (Fév – 30 décembre 1990);
• Aristide-Malval (31 août 1993 – 16 mai 1994);
• Aristide-Smarck Michel (8 novembre 1994 au 7 novembre 1995);
• Préval-Alexis (26 mars 1999 – 7 février 2001);
• Préval-Alexis (6 Juin 2006 – 12 avril 2008).

Il laissa à la postérité les ouvrages suivants:

• « Rat Se Zenglendo » (publié en 1995);
• « Plant Ak Pyebwa Tè d’Ayiti » (Editions Quitel, 2002);
• « Chèche Grenn Banbou » (publié en 2005);
• « Ti zwazo kote w a prale » (Societé Audubon Haïti, 2007).

Des orchestres de renom comme celui d’issa Saieh, celui de Nono Lamy, le groupe de Raoul Guillaume et l’Orchestre du Casino International profitèrent de ses dons et talent de chanteur également apprécié du public qui le surnomma « le Loup blanc »

Établi à Montréal au début des années ’60, il continua à éblouir les mélomanes sans cesser de chanter Haïti et ce, jusqu’à la fin de sa vie.

Avant cet épisode politique, il était plus connu pour sa culture et sa ferveur catholique ayant été un écrivain, poète et dramaturge, qui laissa à la postérité plusieurs ouvrages et des pièces de théâtre dont:
• Confidences du tambour (1969);
• Yanvalou des premières fleurs (1970);
• La récolte sera belle (1973);
• Le rêve de Jaerus (1984);
• Roi Angole: Le milicien des mornes (1985);
• Écriture libérée (1986);
• Magnificat communautaire (1989)
• Face à Jésus, Haiti vivra (1992)

Revenu en Haiti en 1975, il continua son parcours musical en formant un groupe du nom d’Horizon 75 avant d’intégrer le Caribbean Sextet comme guitariste et chanteur. Il a également joué avec les grands ténors de la musique haïtienne tels que Réginald Policard, Mushi Widmaer, Philippe Laraque, Lionel Benjamin, Dadou Pasquet, Émeline Michel et Beethovas Obas..

Au niveau international, il porta bien haut le flambeau d’Haiti, devenant même son troubadour et remportant plusieurs prix dont celui du Festival International de Troubadour à Curaçao en 1986 et 1987. Il collabora avec plusieurs artistes de renom international et partagea la scène avec certains.

En décembre 2016, il publia son premier disque en solo « Au cœur ça fait mal », une authentique production de son cru.

Ingénieur de son, il enregistra les groupes les plus importants de des années ’60 et ’70 ajoutant ainsi une page importante dans l’histoire de la musique haïtienne.

Chanteur-musicien, il adopta un style jazz aux nuances haïtiennes. Il participa à ce titre à un concours international de jazz organisé par la Voix de l’Amérique en décembre 1961. Dans son album « En plein coeur », paru en 2001, il a mis en musique des vers de nos plus talentueux poètes et rendit un hommage bien mérité à la femme haïtienne.

Le cinéaste haïtien Arnold Antonin a réalisé un film documentaire sur l’homme de la radiodiffusion: « Herby, le Jazz et la musique haïtienne« , sorti en 2012.