En théorie, la sécurité et la défense d’Haiti sont assurées par les forces armées (FAd’H) et la police nationale (PNH).
Au départ de Jean-Claude Duvalier en février 1986, Haiti avait une force armée constitutionnelle composée de 6,900 membres environ. Elle incluait un bataillon spécialisé dans la lutte de la guerilla urbaine (Les Léopards), la garde présidentielle, appelée Maison militaire présidentielle et chargée de la protection du palais national, de son locataire et de ses employés, la marine haitienne, ci-devant garde-côtes d’Haitien, avec un effectif d’environ 300 hommes, elle était chargée de la surveillance et de la protection des côtes du pays et enfin une force de l’air, connue sous le nom de Corps d’Aviation, avec un effectif de près de 200 militaires.
Toutefois, l’effectif de cette force armée n’était en rien comparable à celui de la milice appelée officiellement « Volontaires de la Sécurité Nationale » (VSN) ou populairement « tontons macoutes » dont le nombre était estimé à plus de 15,000 membres. Après la dissolution de cette milice, les Forces Armées d’Haiti devint alors la seule force de sécurité et de défense. Malheureusement son état-major était beaucoup plus intéressé par le pouvoir politique qu’à l’établissement et la promotion de la démocratie, le développement du pays. Sabotant les premières initiatives démocratiques, elle contribua au déraillement des premières élections post-Duvalier, le 29 novembre 1987. Elle organisa ensuite ses propres comices, remit le pouvoir à un homme de son choix, Leslie François Manigat pour le reprendre quatre mois plus tard. Elle participa ensuite à plusieurs coups d’état pour finalement disparaitre pendant plus de deux décennies après sa démobilisation en 1995.
Mais qu’en est-il de l’histoire de cette armée?