1er Octobre:
Abusée par des magistrats corrompus et les membres de la gendarmerie qui la réduisaient à une sorte de travail forcé pour ceux qui ne pouvaient l’éviter moyennant un bail, la corvée fut très impopulaire et regarder comme l’ultime exploitation des démunis par l’occupant. En ce jour, le major Alexander S. Williams, responsable de la gendarmerie décida de l’abolir. Mais le mal était fait.
Aristide, renversé la veille par un groupe de militaires et réfugié au Venezuela, appelle à une « intervention internationale ». Il était encore trop tôt, ce jour-là, pour savoir comment les États Unis et la communauté internationale allaient répondre à une telle demande.
2 Octobre:
On est à deux jours du coup d’état du 30 septembre. Des soldats des Forces Armées d’Haiti envahirent certains quartiers pauvres de la cité de l’indépendance dans le but de mettre fin aux manifestations hostiles aux auteurs du coup d’état. Un massacre s’ensuivit et on enregistra ce jour-là:
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- Sept morts, tous des personnes atteintes mortellement par les balles des soldats;
- Sept blessés également par balle;
- Et plus de 80 personnes victimes de sévères bastonnades.
Des assassins auront semé la terreur lors d’un deuxième massacre, le 22 avril 1994.
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Source: Danroc, Gilles et Roussière, Daniel. La répression au quotidien en Haïti (1991-1994). Paris : Karthala ; Port-au-Prince : H.S.I., 1995; pp. 20 et 179.]
3 Octobre:
Revenu de l’exil, Louis Félicité Salomon, secondé par les autorités militaires de Port-au-Prince, ordonna la dispersion du gouvernement provisoire formé après le départ de Boisrond Canal. A la suite de cette action, il sera choisi par l’Assemblée Nationale pour diriger les destinées d’Haiti.
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Voir: 23 Octobre 1879
4 Octobre:
Henri Christophe, d’une santé chancelante suite à son attaque d’apoplexie dans l’église de Limonade le 15 août 1820, continua malgré tout de susciter la crainte. Les auteurs de la mutineries qui craignaient une attaque des soldats du Nord, firent donc appel à Jean-Pierre Boyer, successeur d’Alexandre Pétion et président de la République de l’Ouest. Pour leur venir au secours, ce dernier se mit à la tête d’une armée de 20.000 hommes qui marchèrent sur le Cap. Avant même leur arrivée dans la métropole du Nord,Christophe se tua.
Sous les ordres du dictateur Trujillo, l’armée et la police dominicaines se lancèrent, à l’échelle nationale, dans une tuerie visant à éradiquer les ressortissants Haïtiens du territoire dominicain. Environ 30,000 Haïtiens, pour la plupart des travailleurs saisonniers, perdirent ainsi leur vie.
Héritier de son père, François Duvalier, Jean-Claude Duvalier alors âgé de 19 ans assuma les rênes du pouvoir exécutif à titre de président à vie d’Haiti à la mort de celui-ci en avril 1971. Il fut cependant forcé d’abandonner le pouvoir aux premières du 7 février 1986, son gouvernement ne pouvant gérer les manifestions en cascade et abandonné surtout par les puissances amies. Il se réfugia en France où il vécut jusqu’au 16 janvier 2011, date de son retour en Haiti. A sa mort, il étati âgé de 63 ans.
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Voir: Profil de Jean-Claude Duvalier (1951-2014)
5 Octobre:
Après avoir été condamné par une cour martiale française pour avoir pris les armes contre les soldats de l’expédition française, Charles Belair et sa femme Suzanne, plus connue sous le nom de Sanite, furent fusillés au Cap par un détachement militaire.
Charles Bélair était neveu de Toussaint Louverture qui faisait de lui son aide de camp et son lieutenant. Il avait fait, comme Dessalines et bien d’autres, sa soumission à Leclerc, mais se révolta à la nouvelle du rétablissement de l’esclavage autorisé en juin par Bonaparte.
Né le 7 septembre 1896 à Pontchâteau en France, Mgr. Guiot, prêtre de la Compagnie de Marie, plus connue en Haiti sous le nom de « Montfortains », fut le deuxième évêque titulaire du diocèse de Port-de-Paix. Mgr. Paul-Maire Le Bihain, de la même congrégation religieuse, ayant été le premier titulaire. Trois ans après sa mort, son coadjuteur, Mgr. Rémy Augustin, le premier Évêque Haïtien, lui succéda.
6 Octobre:
Cette Convention fit d’Haiti un protectorat des Etats-Unis. Elle supprima l’armée et mis sous le contrôle des forces de l’occupation les dépenses et recettes de l’État haïtien.
Venant des Etats-Unis, il fut accueilli à la gare de la capitale canadienne par le gouverneur général adjoint, l’honorable Lyman Duff, accompagné de nombreux officiels. Le président et sa suite logèrent au Chateau Laurier. Pendant quatre jours il fit le tour de la ville accompagné du premier ministre Mackensie King et participa à de nombreuses rencontres officielles. Il adressa le peuple canadien le 7 octobre. Pendant ce séjour, il visita trois provinces.
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Source: Auguste, Marcel B. La République d’Haiti et la deuxième guerre mondiale. Sainte Foy (Que) : M. B. Auguste, 1998; pp. 270-274.
Juge à la Cour suprême, maitre Nérette fut nommé par le parlement haïtien sous la menace des militaires qui venaient d’orchestrer un coup d’état contre le président Jean-Bertrand Aristide (30 septembre 1991). Installé le lendemain, il fit de Jean-Jacques Honorat son premier ministre quelques jours plus tard.
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Voir: 29 avril 2007; 11 octobre 1991; Les premiers ministres haitiens; Cabinet du gouvernement Nérette-Honorat.
Soumise par L’Exécutif et votée le 14 septembre à la majorité par les deux branches du parlement, cette déclaration se propose d’initier le processus de révision de la Charte de 1987.
7 Octobre:
Fils ainé du président Elie Lescot, il prit une part active au gouvernement de son père (1941-1946) en tant que secrétaire privé du président (1941), sous-secrétaire à la présidence (1942) et ministre des Affaires Étrangères (1943-1946). A ce dernier titre, il participa à la conférence de San Francisco et signa, au nom d’Haiti, la charte qui devint l’acte de naissance des Nations-Unies (26 juin 1945). A la chute de son père, il se retira à Montréal.
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Voir: Notables: Gérard E. Lescot
Nommé la veille par des parlementaires proches des putschistes du 30 septembre.
8 Octobre:
Il prit le nom de Jacques 1er. « Des marchands de Philadelphia lui ont a porté la couronne à bord du vaisseau américain « Connecticut ». L’habit de la cérémonie a été amené de la Jamaïque sur une frégate anglaise. Le nouvel empereur fait son entrée triomphale dans une voiture attelée de six chevaux, cadeau de l’agent Anglais Dyden. Salué de salves d’artillerie de toutes les batteries de la ville (Marchand), Jacques 1er est acclamé par l’armée et tout son peuple. A l’église, où le cortège se rend après la cérémonie de l’autel de la patrie, le père Corneille Brelle célèbre la messe suivie de Te Deum. Le soir se termine par de grande réjouissances populaires. »
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Source: Laura-Ropa, Denis. Haiti: une colonie française 1625-1802.Paris: L’Harmattan, 1993.
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Voir aussi: 2 Septembre 1804
Partis de Port-Salut, les insurgés marcheront sur Port-au-Prince. Dessalines, pour mater cette insurrection prendra la tête d’une expédition punitive dans le Sud. Il n’atteindra pas le coeur de Port-au-Prince et tombera sous les balles assassines le 17 Octobre.
Faisant face à un mouvement insurrectionnel dirigé ou commandité par certains de ses généraux, Christophe, qui dirigeait la partie Nord du pays, résolut de se suicider, dans la nuit du 8 Octobre 1820, en se tirant une balle au coeur.
Seul candidat d’importance, Magloire triompha facilement de son opposant, un architecte d’obédience estimiste nommé Fénélon Alphonse, devenant ainsi le premier président haïtien élu au suffrage universel.
Embargo imposé par l’OEA à la demande du président en exil Jean-Bertrand Aristide et dans le but d’exercer des pressions sur les militaires auteurs et bénéficiaires du coup d’état du 30 septembre 1991. Ce même jour, Joseph Nérette, nommé le 6 par ce qui restait du parlement, devint président provisoire.
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Voir aussi: 1er Octobre 1991
9 Octobre:
La constitution de 1816 publiée à Grand-Goâve le 23 juin 1816, fit du chef du pouvoir exécutif le président à vie d’Haiti. D’après les Sénateurs, le président en exercice avait « au cours de son administration justifié la haute opinion qui avait été conçue en sa faveur … et a justement mérité la confiance nationale. »
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Sources: « Décret du Sénat, portant nomination à vie du président de la République » in: Janvier, Louis Joseph, 1855-1911. Les Constitutions d’Haiti (1801-1885). Vol. I. Port-au-Prince : Éditions Fardin, 1977; p. 142, ou Janvier, Louis Joseph, 1855-1911. Les constitutions d’Haiti (1801-1885). Paris : C. Marpon et E. Flammarion; pp. 142-143.
Cette accession coïncide avec la publication de la Constitution de 1889 par la constituante. L’article unique de ses dispositions transitoires fit du citoyen Louis Mondestin Florvil Hyppolite le président d’Haiti pour une période de sept ans.
10 Octobre:
Tombé dans une embuscade tendue par ceux-là qui machinaient la perte de l’Empereur Jacques 1er et exécutaient leur plan une plus semaine plus tard, François Capois dit Capois-La-Mort fut arrêté et jeté dans une prison de la ville. Il fut assassiné dans sa cellule neuf jours plus tard, soit deux jours après l’assassinait de Jean-Jacques Dessalines.
Nommé la veille par le sénat de la république, Alexandre Pétion qui gouvernait les départements de l’Ouest et du Sud du pays, prêta serment de maintenir et de faire respecter la constitution de 1816 publiée quelques quatre mois plus tôt. Il devint donc le premier président à vie de l’histoire d’Haiti.
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Source:Janvier, Louis Joseph, 1855-1911. Les constitutions d’Haiti (1801-1885). Paris : C. Marpon et E. Flammarion; pp. 143.
Cette dispersion qui se fit aux cris de Vive Salnave fut entérinée plus tard par un décret. Les députés venaient à peine d’être élus en vertu d’une nouvelle constitution.
Dans une lettre à Powell, le Ministre américain en Haiti, Firmin se dit prêt à mettre à la guerre civile qui ravagea Haiti depuis le 22 juillet et ce, au prix de sa candidature.
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Voir: Notables: Anténor Firmin
Dans une cérémonie devant le grand Quartier Général de l’armée, et sous la vigilance des troupes américaines débarquées quatre semaines plus tôt, il avait passé les commandes de l’armée au Major Général Jean-Claude Duperval. L’un des principaux bénéficiaires du coup d’état du 30 Septembre 1991 le général Raoul Cédras fut forcé de laisser Haiti trois jours plus tard. Lui et sa famille apparemment vivraient au Panama.
11 Octobre:
« Les autorités américaines prirent pour prétexte cette attaque pour arrêter Charlemagne Péralte et son demi-frère, le général Saül Péralte. Avant de conduire à pied, les frères Péralte à Ouanaminthe où ils devaient être jugés par la Cour prévôtale, les américains firent incendier la maison de Charlemagne et piller celle de Saûl. » (Dupuy, Charles. « Qui a tué Charlemagne Péralte » Haiti-Observateur. 4-11 Août 1999, pp. 5.)Saül fut condamné à la peine capitale et Charlemange aux travaux forcés. Ce dernier, évadé un an plus tard, organisa la résistance. Il fut trahi par un de ses sergeants, Jean-Baptiste Conzé, et assassiné le 1er novembre 1919 par Hermann Hanneken, un militaire américain.
Président provisoire d’Haiti du 11 mai 1994 et allié des militaires durant la période du coup d’état, Emile Jonassaint fut le président de l’Assemblée constituante de 1987 qui accoucha la Constitution de 1987 et un membre de la Cour de Cassation.
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Voir aussi: Notables Haitiens: Emile Jonassaint
12 Octobre:
Pétion fut du nombre des mulâtres qui avait intégré les membres de l’expédition punitive. Leclerc lui avait assigné le commandement du Haut du Cap. Augustin Clerveaux s’était lui rallié à Toussaint. Commandant de la 6ème demi-brigade lors de l’arrivée de l’expédition avait immédiatement reconnu l’autorité de Leclerc. La défection des ces deux hommes envoyèrent un message aux autres chefs, dont Dessalines et Christophe, qui ne tardèrent pas à les suivr, en se ralliant aux rebelles.
Revenant de Londres, et après un escale à Charlestown (Caroline du Nord), débarqua à Saint-Domingue. Son premier geste fut d’envoyer une pétition au gouverneur de la colonie lui demandant d’appliquer et de faire appliquer le décret du 28 mars 1790, émanant de l’Assemblée Nationale et qui accordait le droit de vote aux hommes libres agés de 25 ans. Il se heurta à un refus.
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Voir aussi: 25 Février 1791
13 Octobre:
Membre de l’expédition française de 1982, on le retrouva au moment de sa défection aux commandes d’un régiment loyal aux Français cantonné à la périphérie du Cap. Il rejoignit les rebelles de la Plaine du Nord sous le commandement de Macaya.
Leader du Rassemblement des Démocrates et candidat à la présidence aux élections générales devant se tenir le 29 novembre, Yves Volel fut assassiné devant le Grand Général de la Police de Port-au-Prince. Ancien membre des Forces Armées d’Haiti et avocat de profession, il allait demander, en tant qu’avocat, la libération de Jean Raymond Louis. Cet assassinat faisait partie des stratégies utilisées par le CNG pour inspirer la peur chez les Haïtiens à l’approche des élections et intimider les candidats.
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Voir aussi: Elections présidentielles
14 Octobre:
Aux cris de «Vive Salnave! A bas la Chambre!» les représentants du peuple étaient chassés de leurs sièges par une populace à la solde de Salnave. Deux jours plus tôt, l’enceinte sacrée du Parlement avait été violé par Victorin Chevallier, alors Inspecteur Général des Gardes Nationales de la République, qui avait menacé les élus du peuple en ces termes: « Vous êtes venus pour attaquer la Révolution, je me présente pour la défendre, je la défendrai.»
Durant la campagne électorale, on assista à la résurgence des vieilles querelles entre noirs et mulâtres. Les nationalistes l’emportèrent, mais un mois plus tard, après 4 scrutins, il jètèrent leur dévolu sur un mulâtre, Sténio Vincent.
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Voir: 18 novembre 1930
Ministre de la Justice du gouvernement Aristide-Malval, il a été criblé de balles alors qu’il se rendait à son bureau.
Après un long débat commencé la veille, les sénateurs haïtiens ont approuvé par une simple majorité la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre Garry Conille par 16 voix pour, 4 contre et 5 abstentions. le premier ministre ratifié avait auparavant soumis aux membres du grand corps les noms des personnalités devant faire partie de son cabinet.
Garry Conille avait été ratifié respectivement par la Chambre des députés le 16 septembre 2011 et par le Sénat le 4 octobre 2011.
15 Octobre:
Désertant l’armée expéditionnaire qu’il avait pourtant accompagnée, Pétion après avoir encouragé quelques chefs noirs ou mulâtres à prendre le maquis, attaqua avec le 10è et 13è régiments coloniaux. Il aurait pu surprendre la ville du Cap où se trouvait alors Leclerc, s’il avait une plus grande dans ses hommes. En réprésailles, Leclerc fit arrêter et fusillés des indigènes se trouvant dans la ville.
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Source: Rouzier, Semexant. Dictionnaire géographique et administratif universel d’Haiti. Tome 3. Port-au-Prince : Aug A. Heraux, 1927; p. 10.
Né à la Grande-Rivière du Nord (Département du Nord). Le Dr. Jean-Price Mars qui a publié Ainsi parla l’oncle (1928), passa à l’histoire comme un législateur (ancien député de Grande-Rivière du Nord et sénateur du Nord), un diplomate de carrière (ancien secrétaire de la légation d’Haiti à Washington, ministre plénipotentiaire à Paris, ambassadeur à Santo Domingo et représentant d’Haiti aux Nations-Unies), un politicien (candidat malheureux aux élections de 1930 qui vit le triomphe de Sténio Vincent. A sa mort en mars 1969, le gouvernement de François Duvalier lui accorda des funérailles nationales.
Ce depart mit fin à deux mois d’intenses combats entre ses partisans regroupés pour la plupart aux Gonaives et ceux de Nord Alexis, alors membre du gouvernement provisoire présidé par Sylvain Salnave.
Après ce départ, Nord Alexis à la tête de ses troupes se dirigea avers Port-au-Prince, prit d’assaut le palais national et se proclama au nom du peuple chef du pouvoir exécutif par une proclamation en date du 18 décembre. L’Assemblée nationale entérina ce geste par un vote qui eut lieu le trois jours plus tard.
Firmin aura essayé de retourner en Haiti en deux. En deux fois, il fut refoulé.
Victime d’un coup d’état la nuit du 29 au 30 septembre 1991, il passa trois ans en exil se démenant pour retrouvant son fauteuil présidentiel. Il finit par convaincre le gouvernement américain présidé par William (Bill) Clinton qui finit par faciliter son retour en dépêchant une force d’intervention en Haiti.
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Voir aussi: 19 septembre 1994
16 Octobre:
Associé aux duvaliéristes dès son passage à l’université d’état, Roger Lafontant devint un puissant du régime comme ministre de l’Intérieur sous la présidence de Jean-Claude Duvalier. Son nom fut associé à nombre de violations des droits humains. Le geste de ce jour fut interprété par plus d’uns comme un acte de défiance de la Constitution de 1987 qui barrait beaucoup de duvaliéristes aux fonctions publiques (art. 291)
17 Octobre:
Nous sommes en pleine guerre de l’Indépendance. Les Français commencèrent à subir la pression constante des troupes indigènes et à subir des défaites. Ils ont évacué Jérémie en août. Geffrard, un mulâtre, s’étant rallié à Dessalines, reçut le commandement de la 13ème demi-brigade qui chassa les troupes expéditionnaires des Cayes et en prit possession. Quelques deux mois plus tard, les Français capitulèrent.
Jean Jacques Dessalines, le héros de l’Indépendance d’Haiti, tomba victime d’un complot fomenté par la coalition des forces politiques d’alors. Ses restes ont été enterrées au cimetière de Ste-Anne. Quelques années plus tard Mme Inginac fit poser une pierre sur sa tombe avec cette simple inscription « Ci-Gît Dessalines, mort à 48 ans« . Pendant un certain temps, il fut même interdit de prononcer son nom en Haiti.
Avec la publication de la fin de la guerre civile qui ravageait le pays depuis le 22 Juillet, Port-au-Prince s’abandonna à des réjouissances populaires.
18 Octobre:
Tué en se portant au secours de l’empereur Jean-Jacques Dessalines. L’empereur, quant à lui, n’eut pas droit à des funérailles et son nom fut même banni dans les départements de l’Ouest et du Sud.
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Voir: Profil de Jean-Jacques Dessalines
Membre de la Société d’Anthropologie, Anténor Firmin naquit au Cap-Haitien. Après avoir essayé ses armes dans l’enseignement, il se lança dans la politique et occupa deux fois la fonction de ministre des Finances et des Affaires Étrangères. A ce titre, il s’opposa fermement, en 1891, à la concession du Môle Saint Nicolas aux Américains. Durant ses nombreux séjours à Paris, il se lia d’amitié avec d’importantes personnalités latino-américaines.
Politicien malheureux durant les effervescents mois de l’année 1901 marquant la frénétique course à la présidence, il devint, par la suite, un errant subissant en plusieurs occasions l’exil, ou se trouvant à la tête d’une légation (On voulait bien s’assurer qu’il se trouvait à des milliers de kilomètres d’Haiti).
Il rendit l’âme le 19 septembre 1911 à Saint Thomas, laissant à la postérité plusieurs publications dont De l’égalité des races humaines: anthropologie positive (Paris : F. Pichon, 1885).
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Voir: Notables: Anténor Firmin
Réunis en Assemblée nationale quatre jours avant l’investiture du nouveau président, il siégeront en permanence jusqu’à la promulgation de la Constitution de 1957. Les fortes tête de ce nouveaux Parlement formant la 38è législature, à travers leurs interventions à la tribunes “offrent mati`re à reflexion” au nouveau président, François Duvalier.
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Source: Moise Claude. Constitutions et luttes de pouvoir en Haiti. Tome 2: De l’occupation étrangère à la dictature macoute (1915 – 1987). Montréal CIDIHCA 1990; p. 368.
19 Octobre:
Héros de l’indépendance, commandant de la deuxième division du Nord et signataire de l’Acte de l’indépendance, il périt dans une embuscade près de Limonade dans le département du Nord.
Président d’Haiti du 23 Octobre 1879 au 10 Août 1888, Salomon dut abandonner le pouvoir à la suite d’une insurrection organisée par Seïde Thélémaque, récupérée par l’ancien président Boisrond Canal (10 Août). Il se réfugia en France où il rendit l’âme.
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Voir: Notables: Lysius F. Salomon
20 Octobre:
Ancien ambassadeur d’Haiti à Washington et à Santo Domingo, Élie Lescot devint président d’Haiti par la grâce de son ami, Sténio Vincent et les actions commanditaires du dictateur dominicain, Leonidas Trujillo. Populaire au début de sa présidence, il devint vite un objet de suspicion et de disgrâce, même au sein de sa classe, l’élite mulâtre.
Lescot fut renversé le 11 janvier 1946 et se refugia au Canada.
Voir: 9 Décembre 1883.
Haiti, qui n’avait pas de gouvernement pleinement fonctionnel depuis l’annonce de sa démission, le 9 juin,se trouva alors plongé dans une crise politique.
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Voir aussi: 25 juillet 1997
21 Octobre:
Les premiers cas furent enregistrés dans le département de l’Artibonite.
L’épidémie dont l’origine a été attribuée aux soldats Népalais de la MINUSTAH explosa avec une telle violence causant, après un mois seulement, 1415 morts et 27 933 hospitalisations (Note du Département de la santé et de la Population. 20 novembre 2010). Un an plus tard, elle est répandue dans presque tous les départements.
22 Octobre:
Faisant foi à une rumeur sur l’intention de Toussaint Louverture de rétablir l’esclavage, des anciens esclaves manifestèrent leur mécontentement en s’insurgeant contre le général-en-chef en massacrant quelques blancs, propriétaires d’esclaves dans le passé. Toussaint étouffa l’insurrection et força ses principaux leaders à se suicider en public en se tirant une balle à la tête.
La cérémonie qui se déroula au palais national se déroula en présence de nombreuse personnalités et de l’état major de l’armée. Duvalier prêta serment sur la Constitution de 1950 par devant le président du sénat, Hugues Bourjolly. Le lendemain il présenta son nouveau cabinet composé des personnalités suivantes:
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- Père Jean-Baptiste Georges: Education nationale
- Frédérique Duvignaud: Interieur et defense nationale
- Théodore Nicoleau: Justice
- Fritz Saint Firmin Thébaud: Finances
- Henri Marc Charles: Agriculture
- André Théart: Commerce et Économie
- Dr Jean Lafontant: Santé Publique
- Marcel Vaval: Travaux Publics
- Vilfort Beauvoir: Relation Extérieures et des Cultes
- Antoine Piere-Paul: Travaux publics.
Voir aussi: Cabinets de François Duvalier (1957 – 1971)
Vers une heure de l’après-midi ce jour-là, l’un d’entre les prisonniers, au moment où les autres prenaient leur bain, muni d’une arme à feu, a provoqué une situation de tension dans l’espace pénitentiaire. 174 prisonniers se sont alors enfuis de l’espace de détention qui comptait 266 détenus.
L’évasion était planifiée et Frantz Dorsainvil, un agent avait fourni l’arme utilisé par le détenu qui a donna le coup d’envoi. Un mois après, seul une dizaine des évadés ont été rattrapés. Durant cette évasion, un gardien a été abattu et un prisonnier est mort en chutant d’un mur.
23 Octobre:
Après l’invasion de février 1801, la majorité des chefs indigènes avaient fait leur soumission à Leclerc, chef de l’armée expéditionnaire envoyée par Napoléon. Ce dernier qui avait reçu du consul français la mission de déporter les chefs indigènes et de rétablir l’esclavage commença, une fois assuré de leur vulnérabilité d’appliquer son plan d’action. Toussaint, parmi d’autres, fut alors arrêté et déporté. Dessalines décida alors de lever l’étendard de la révolte dans l’Artibonite, s’empara de la Petite Rivière. À lui, se rallièrent plus tard Christophe, Pétion, Clerveaux et bien d’autres.
Ancien ministre des Finances de Soulouque, Salomon, qui s’était refugié à l’étranger après la chute de l’Empereur et dont les biens avaient été confisqués par le gouvernement de Geffrard, revint donc au pays après le départ de Boisrond Canal (17 Juillet 1879). Il devint le choix de l’Assemblée Nationale après qu’il eut dispersé le gouvernement provisoire formé après le départ de Canal.
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Voir: Notables: Lysius F. Salomon
Le procès s’était tenu pendant trois jours (15 au 17 octobre) devant une cour militaire. Durant sa période de détention, il contacta le paludisme et ne s’en remit jamais tout à fait.
24 Octobre:
Créée par les Américains sous le nom de Gendarmerie, elle fut nommée à partir de cette date et ce, jusqu’au 29 Mars 1947, Garde d’Haiti.
Propriété du diocèse de Jérémie dirigé alors par Mgr Willy Romélus, connu pour son verbe en faveur des sans-voix, elle fut mitraillée et mise hors service par des hommes à la solde des militaires. Trois semaines auparavant, ces derniers avait un coup d’état et exilé le gouvernement de Jean-Bertrand Aristide et de René Préval.
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Voir: 30 septembre 1991
25 Octobre:
Une action obligeant Estimé à se débarrasser de son ministre de l’Éducation Nationale et de la Santé Publique, Daniel Fignolé. Certains ministres de ce cabinet de l’union nationale, ennemis de Fignolé, agissaient dans les coulisses pour porter le président du 16 août à se débarrasser de ce dernier.
≡
Voir aussi: Les Ministres de Dumarsais Estimé (1946 – 1950)
Directeur du quotidien catholique « La Phalange » et l’un des écrivains haïtiens les plus talentueux de sa génération. Il est surtout connu par ses pièces de théâtre et ses nouvelles.
26 octobre
Cette entrée mit officiellement fin à la scission de la partie occidentale de l’île qui avait duré plus de 20 ans. Jean-Pierre Boyer, successeur d’Alexandre Pétion, profita d’une situation de chaos engendrée par le suicide d’Henri Christophe (8 octobre 1820) pour se porter, à la tête d’une armée forte, au Cap. Les généraux qui avaient alors conspiré contre Christophe furent immédiatement écartés ou tués.
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Voir: Proclamation du 26 octobre 1820
27 Octobre:
Composé de 132 articles repartis sur 9 chapitres, ce Code fut le deuxième de ce genre à être publié en Haiti. Le premier, celui du 4 mai 1926 publié par Jean-Pierre Boyer avait été toutefois abrogé en 1843.
Le Code de Geffrard aurait dû entrer en vigueur le 1er janvier 1865, mais son application fut retardée à cause des troubles civils et des difficultés d’organisation du personnel.
Une fois appliqué, il resta en vigueur jusqu’au 16 mai 1962, quand François Duvalier publia son propre Code.
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Le Codes :
• Code rural d’Haïti. Port-au-Prince : De l’Imprimerie du Gouvernement (juillet 1826)
• Saint-Amand , Jean. Le code rural d’Haïti : publié avec commentaires et formulaire, notes et annexes, à l’usage des functionnaires, officiers et agents de la police rurale. Port-au-Prince : A. Guyot, 1872.
• Code rural Dr. Francois Duvalier. Port-au-Prince, Imprimerie de l’État, 1962.
L’un des chefs de file du parti Libéral Boyer Bazelais, à la tête d’une petite armée, aurait débarqué à Miragoâne avec l’intention de renverser le gouvernement du président Salomon. Sa mort aurait entraîné la capitulation des rebelles.
28 Octobre:
(Voir: 10 août 1911 ; 8 août 1911).
La cérémonie eut lieu à la cathédrale de Port-au-Prince. Elle a été présidée par le secrétaire de la Congrégations pour les affaires ecclésiastiques, le cardinal Antonio Samoré assisté des mgrs Albert François Cousineau, C.S.C. et de Rémy Augustin, S.M.M.
« Pour la première fois, depuis la signature du Concordat, des fils sortis des entrailles de notre peuple assument la responsabilité spirituelle des diocèses d’Haiti et deviennent effectivement chefs… »
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Mgr. François W. Ligondé dans son discours après la prestation de serment constitutionnelle le 25 Octobre 1966, cité par François Duvalier dans les Mémoires d’un leader, p. 263.
29 Octobre:
Président d’Haiti du 4 mai 1913, Michel Oreste, né à Jacmel le 8 avril 1859, dut démissionner le 27 janvier 1914 sous la pression d’une insurrection.
30 Octobre:
La première ayant eu lieu un mois plus tôt (20 septembre 1697). entre la France et l’Espagne dans une ville hollandaise près de la Haye nommée Rijswijk, permit à la France de prendre officiellement possession de la partie occidentale de Saint Domingue. Un siècle plus tard, l’île devint une possession française après la signature du traîte de Bâle. Cette deuxième ronde de signature se fit entre la France en et l’empereur Léopold Ier.
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Voir: 22 juillet 1795
« Après le coup d’état du 30 septembre 1991, le s Etats-Unis et la communauté internationale refusent de reconnaitre le gouvernement mis en place par les militaires (Voir: Gouvernement Nérette-Honorat) et demandent le retour à l’ordre constitutionnel. Cet embargo aurait eu pour but de forcer la mains aux militaires et à leurs alliés.
Les sénateurs du parti Lespwa (« l’espoir », en français), majoritaires et censés proche du gouvernement Préval/Pierre-Louis, par un vote de 18 voix pour et une abstention ont décidé de renvoyer le gouvernement dirigé par le premier ministre, Michèle Duvivier Pierre-Louis, après seulement une année de gestion. Les sénateurs qui s’étaient ouvertement prononcés pour un changement de gouvernement avant même la séance d’interpellation tenue la veille, l’accusaient de n’avoir pas répondu aux attentes de la population. Le président René Préval désigna le même jour le ministre de la planification du gouvernement sortant, Jean-Max Bellerive, pour être le prochain chef du gouvernement
31 Octobre:
Cette dernière fut la troisième épouse de Borno qui devint président d’Haiti le 15 Mai 1922. De ce mariage naquirent Madeleine, Henri et Simone.
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Voir aussi: Chefs d’état haitiens: Louis Borno
« Les étudiants de Damien, « frappés dans leur poche » autant que dans leur orgueil et « leur amour-propre » sont furieux » (Leconte, Frantz-Antoine. Jacques Roumain et Haïti: la mission du poète dans la cité. Paris: Harmattan, 2011; p. 137.). La grève prit une tournure politique quand des étudiants d’autres établissements su pays commencèrent à se solidariser des élèves agriculteurs.
Cette première grève d’étudiants Haitiens et le massacre de Marchaterre du 6 décembre suivant portèrent les occupants à créer une commission dite Commission Forbes pour évaluer sur place la situation et proposer d’éventuelles solutions.
Conçu comme un établissement de recherche, de vulgarisation et de sauvegarde du patrimoine devant œuvrer dans les domaines de l’ethnographie et de l’archéologie. Cinq tâches lui sont assignées:
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- Inventorier, classer et conserver les pièces ethnographiques et archéologiques;
- Investigation méthodique et la protection des sites archéologiques;
- Mise sur pied d’un musée où seront conservés les objets provenant directement de la « campagne de rejeté »;
- Développement de l’enseignement de l’ethnologie;
- Publication d’un bulletin comportant le résultat des recherches du Bureau et les travaux d’ethnologues haïtiens et étrangers