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⚓ 2024
L’année 2024 débuta avec des tensions politiques dont des manifestations et le retour de l’ancien insurgé Guy Philippe, renvoyé au pays en janvier après avoir purgé une peine aux États-Unis pour blanchiment d’argent provenant du trafic de drogue. Il prit immédiatement la tête de l’opposition en appelant à la démission du Premier ministre Ariel Henry, une démarche restée sans suite.
En ce même mois (vendredi 19), plusieurs religieuses de la Congrégation des Sœurs de Sainte-Anne furent prises en otage par des hommes armés, alors qu'elles voyageaient à bord d'un autobus. Elles n’ont pu retrouver leur liberté que dans la soirée du mercredi 24 janvier. D’autres religieux catholiques tombèrent victimes, au long de l’année, de la violence sous forme de kidnapping, de vandalisme et de délogement forcé de leurs communautés.
Intensification de la violence :
Mais comme durant les trois années précédentes, ce qui aura retenu l’attention c’est plutôt la crise humanitaire et l’insécurité qui s’est aggravée à mesure que s’égrenèrent les mois. La crise humanitaire et l’insécurité étaient dues à une escalade de la violence des gangs notamment dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite. Celle-ci provoqua un exode vers l'intérieur et vers l'extérieur avec plusieurs milliers de déplacés de Port-au-Prince (ville occupée à 80%, à la fin de l’année) et dans l’Artibonite où sévit le gang « Gran Grif ». Les femmes, les filles et les enfants furent les plus affectées par cette spirale.
Les violences sexuelles devinrent monnaie courante, et les survivantes n’eurent qu’un accès très limité, voire inexistant, aux services de protection et de soins. Quant aux enfants, la faim croissante et l’extrême pauvreté forcèrent des centaines d’entre eux à rejoindre les groupes criminels, où ils furent contraints de se livrer à des activités illégales et de subir des abus. La population ne tint pas compte de leur jeune âge ou de leur naïveté quand ils étaient capturés. On a enregistré des cas d’enfants qui ont subi le supplice du collier de la part de la population, à leur capture.
La présence d’une force policière du Kenya, avec l'acquiescement de l'internationale et portant le nom de Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), n’apporta aucun changement positif dans ce climat d’insécurité. On a vu par exemple, des infrastructures vitales, comme des hôpitaux attaquées (Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, l’Hôpital Saint François de Sales et l’Hôpital DASH de Delmas 18), paralysées (Hôpital Isaïe Jeanty, communément appelé Chancerelles) ou incendiées (Hôpital Bernard Mevs). Les activités ont été reprises à l’Hôpital Isaïe Jeanty, mais une tentative de réouverture de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, le 24 décembre, fut perturbée par une fusillade qui fit trois morts (deux journalistes et un policier) et plusieurs blessés.
Médecins Sans Frontières (MSF), présents en Haiti depuis près de 30 ans, fournissant des services médicaux, suspendirent leurs opérations dans la capitale à la fin de novembre, en raison d’attaques menées par des « groupes d’autodéfense » contre leurs ambulances, leurs patients et leur personnel. Ils n’ont pu rétablir que partiellement leurs services qu’à la fin de l’année.
Port-au-Prince en état de siège :
Au mois de novembre, la capitale fut totalement paralysée et isolée. Un incident aux répercussions internationales survint le 12 novembre dans la matinée. Des avions commerciaux auraient été la cible de tirs des gangs armés, touchant un avion de la compagnie aérienne américaine « Spirit Airlines » alors qu’il atterrissait à l’Aéroport international Toussaint Louverture, blessant une hôtesse de l’air à bord.
À la suite de cet incident, la Federal Aviation Administration des États-Unis interdit immédiatement les vols vers Haïti pendant au moins les 30 prochains jours, ce qui contribua à l’isolement du pays. Peu de temps après l'Aéroport du Cap-Haïtien devint le seul port d’entrée en Haïti par vol aérien. Passé le délai, les compagnies aériennes refusèrent de revenir à Port-au-Prince. De plus, l’accès au principal port maritime de Port-au-Prince étant restreint et les routes contrôlées par des gangs, les produits essentiels ne purent atteindre la population vulnérable de Port-au-Prince, ce qui créa une situation voisine de la famine pour la majorité.
Nouveau gouvernement :
Le premier ministre de facto, Ariel Henry, décrié depuis des mois, qui essayait de revenir au pays après un voyage au Kenya ne put fouler à nouveau le sol d’Haiti. Les gangs armés avaient fait de lui une « persona non grata ». Ils avaient auparavant fermé l’aéroport international de Port-au-Prince et attaqué la prison centrale de la capitale en libérant plus de 4 000 détenus au dernier jour de février. Acculé à l’exil, il dut remettre sa démission.
Un nouveau gouvernement de transition, dirigé par un Premier Ministre et un Conseil présidentiel de transition (CPT), fut mis en place dans le but, disait-on alors, de rétablir la sécurité et d’organiser des élections libres et équitables. Cependant, l’instabilité politique persista. Plusieurs membres du Conseil présidentiel de transition furent même accusés de corruption et peu de progrès ont été réalisés tant dans l’établissement d’un calendrier électoral qu’au niveau de la sécurité.
Gary Conille nommé d’abord comme le premier ministre de la nouvelle ère de transition fut remercié par le Conseil présidentiel de transition en novembre. Son gouvernement fut remplacé par de nouveaux membres sous l’autorité d’un nouveau Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé.
Diaspora :
L'exode vers l'extérieur continua. Tout d’abord avec des compatriotes de valeur qui s’empressaient de laisser le pays à la faveur d’un programme mis sur pied par l’administration Biden aux Etats-Unis. D’autres Haïtiens s’agglutinèrent à la frontière mexicano-américaine avec l’espoir d’une entrée aux États-Unis, et ce, durant une année électorale avec des candidats affichant leur ressentiment envers les immigrants. Des accusations acerbes furent dirigées contre les Haïtiens, surtout ceux vivant dans une petite ville de l’État d’Ohio, appelée Springfield. Le candidat républicain à la présidence et son colistier, les accusèrent d'être des « mangeurs de chiens et de chats », ce qui suscita la colère de quelques-uns de leurs partisans malgré les démentis des autorités de l’État. Après l’élection de ces derniers en novembre, la peur atteignit son paroxysme.
Du côté de la République Dominicaine, les Haïtiens furent les victimes d'une vague de déportations. On rapporta que 479,908 ressortissants Haïtiens furent renvoyés en Haïti parfois manu militari.
Malgré ces déconvenues, des compatriotes de tous les champs d’action ont été reconnus à l’extérieurs pour leur travail et leur valeur devenant ainsi récipiendaires de prix et honneurs. Citons par exemple :
Comme aux dernières semaines de l’année 2023, des pluies diluviennes s’abattirent sur les départements du Nord, du Nord-Ouest, de la Grand’ Anse et du Sud, provoquant des inondations et des glissements de terrain. Il faut se rappeler que le Nord-Ouest avait été déjà touché par des inondations dévastatrices pour les habitants de Saint-Louis du Nord en avril.
Pour beaucoup d'Haïtiens, l'anxiété devint insupportable aux derniers jours de l’année surtout après avoir appris la nouvelle des massacres effroyables survenues à Pont-Sondé par les membres du gang « Gran Grif » (début d’octobre), et à Cité-Soleil, dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, où un chef de gangs donna l’ordre de massacrer des personnes âgées accusées de sorcellerie pour venger la mort de son fils (début de décembre).
En ce même mois (vendredi 19), plusieurs religieuses de la Congrégation des Sœurs de Sainte-Anne furent prises en otage par des hommes armés, alors qu'elles voyageaient à bord d'un autobus. Elles n’ont pu retrouver leur liberté que dans la soirée du mercredi 24 janvier. D’autres religieux catholiques tombèrent victimes, au long de l’année, de la violence sous forme de kidnapping, de vandalisme et de délogement forcé de leurs communautés.
Intensification de la violence :
Mais comme durant les trois années précédentes, ce qui aura retenu l’attention c’est plutôt la crise humanitaire et l’insécurité qui s’est aggravée à mesure que s’égrenèrent les mois. La crise humanitaire et l’insécurité étaient dues à une escalade de la violence des gangs notamment dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite. Celle-ci provoqua un exode vers l'intérieur et vers l'extérieur avec plusieurs milliers de déplacés de Port-au-Prince (ville occupée à 80%, à la fin de l’année) et dans l’Artibonite où sévit le gang « Gran Grif ». Les femmes, les filles et les enfants furent les plus affectées par cette spirale.
Les violences sexuelles devinrent monnaie courante, et les survivantes n’eurent qu’un accès très limité, voire inexistant, aux services de protection et de soins. Quant aux enfants, la faim croissante et l’extrême pauvreté forcèrent des centaines d’entre eux à rejoindre les groupes criminels, où ils furent contraints de se livrer à des activités illégales et de subir des abus. La population ne tint pas compte de leur jeune âge ou de leur naïveté quand ils étaient capturés. On a enregistré des cas d’enfants qui ont subi le supplice du collier de la part de la population, à leur capture.
La présence d’une force policière du Kenya, avec l'acquiescement de l'internationale et portant le nom de Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), n’apporta aucun changement positif dans ce climat d’insécurité. On a vu par exemple, des infrastructures vitales, comme des hôpitaux attaquées (Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, l’Hôpital Saint François de Sales et l’Hôpital DASH de Delmas 18), paralysées (Hôpital Isaïe Jeanty, communément appelé Chancerelles) ou incendiées (Hôpital Bernard Mevs). Les activités ont été reprises à l’Hôpital Isaïe Jeanty, mais une tentative de réouverture de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, le 24 décembre, fut perturbée par une fusillade qui fit trois morts (deux journalistes et un policier) et plusieurs blessés.
Médecins Sans Frontières (MSF), présents en Haiti depuis près de 30 ans, fournissant des services médicaux, suspendirent leurs opérations dans la capitale à la fin de novembre, en raison d’attaques menées par des « groupes d’autodéfense » contre leurs ambulances, leurs patients et leur personnel. Ils n’ont pu rétablir que partiellement leurs services qu’à la fin de l’année.
Port-au-Prince en état de siège :
Au mois de novembre, la capitale fut totalement paralysée et isolée. Un incident aux répercussions internationales survint le 12 novembre dans la matinée. Des avions commerciaux auraient été la cible de tirs des gangs armés, touchant un avion de la compagnie aérienne américaine « Spirit Airlines » alors qu’il atterrissait à l’Aéroport international Toussaint Louverture, blessant une hôtesse de l’air à bord.
À la suite de cet incident, la Federal Aviation Administration des États-Unis interdit immédiatement les vols vers Haïti pendant au moins les 30 prochains jours, ce qui contribua à l’isolement du pays. Peu de temps après l'Aéroport du Cap-Haïtien devint le seul port d’entrée en Haïti par vol aérien. Passé le délai, les compagnies aériennes refusèrent de revenir à Port-au-Prince. De plus, l’accès au principal port maritime de Port-au-Prince étant restreint et les routes contrôlées par des gangs, les produits essentiels ne purent atteindre la population vulnérable de Port-au-Prince, ce qui créa une situation voisine de la famine pour la majorité.
Nouveau gouvernement :
Le premier ministre de facto, Ariel Henry, décrié depuis des mois, qui essayait de revenir au pays après un voyage au Kenya ne put fouler à nouveau le sol d’Haiti. Les gangs armés avaient fait de lui une « persona non grata ». Ils avaient auparavant fermé l’aéroport international de Port-au-Prince et attaqué la prison centrale de la capitale en libérant plus de 4 000 détenus au dernier jour de février. Acculé à l’exil, il dut remettre sa démission.
Un nouveau gouvernement de transition, dirigé par un Premier Ministre et un Conseil présidentiel de transition (CPT), fut mis en place dans le but, disait-on alors, de rétablir la sécurité et d’organiser des élections libres et équitables. Cependant, l’instabilité politique persista. Plusieurs membres du Conseil présidentiel de transition furent même accusés de corruption et peu de progrès ont été réalisés tant dans l’établissement d’un calendrier électoral qu’au niveau de la sécurité.
Gary Conille nommé d’abord comme le premier ministre de la nouvelle ère de transition fut remercié par le Conseil présidentiel de transition en novembre. Son gouvernement fut remplacé par de nouveaux membres sous l’autorité d’un nouveau Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé.
Diaspora :
L'exode vers l'extérieur continua. Tout d’abord avec des compatriotes de valeur qui s’empressaient de laisser le pays à la faveur d’un programme mis sur pied par l’administration Biden aux Etats-Unis. D’autres Haïtiens s’agglutinèrent à la frontière mexicano-américaine avec l’espoir d’une entrée aux États-Unis, et ce, durant une année électorale avec des candidats affichant leur ressentiment envers les immigrants. Des accusations acerbes furent dirigées contre les Haïtiens, surtout ceux vivant dans une petite ville de l’État d’Ohio, appelée Springfield. Le candidat républicain à la présidence et son colistier, les accusèrent d'être des « mangeurs de chiens et de chats », ce qui suscita la colère de quelques-uns de leurs partisans malgré les démentis des autorités de l’État. Après l’élection de ces derniers en novembre, la peur atteignit son paroxysme.
Du côté de la République Dominicaine, les Haïtiens furent les victimes d'une vague de déportations. On rapporta que 479,908 ressortissants Haïtiens furent renvoyés en Haïti parfois manu militari.
Malgré ces déconvenues, des compatriotes de tous les champs d’action ont été reconnus à l’extérieurs pour leur travail et leur valeur devenant ainsi récipiendaires de prix et honneurs. Citons par exemple :
- René Dépestre : Prix Roger Cailois;
- Dany Laferrière : Grand prix des Ambassadeurs francophones;
- Louis Philippe Dalembert : Prix Goncourt de la Poésie pour l’ensemble de son œuvre;
- Myrlande Constant : Prix Prince Claus;
- Fabienne Colas : Ordre du Canada;
- Suze Youance : Élue sénatrice au Canada;
- Jonathan Davi : Joueur de football de l’Année dans la Ligue canadienne;
- Melchie Daëlle Dumornay : Reconnue meilleure joueuse du football féminin par la Concacaf;
- Florinet Derac: Premier Haïtiano-Américain à accéder au poste de chef adjoint d’un Département de police aux États-Unis.
Comme aux dernières semaines de l’année 2023, des pluies diluviennes s’abattirent sur les départements du Nord, du Nord-Ouest, de la Grand’ Anse et du Sud, provoquant des inondations et des glissements de terrain. Il faut se rappeler que le Nord-Ouest avait été déjà touché par des inondations dévastatrices pour les habitants de Saint-Louis du Nord en avril.
Pour beaucoup d'Haïtiens, l'anxiété devint insupportable aux derniers jours de l’année surtout après avoir appris la nouvelle des massacres effroyables survenues à Pont-Sondé par les membres du gang « Gran Grif » (début d’octobre), et à Cité-Soleil, dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, où un chef de gangs donna l’ordre de massacrer des personnes âgées accusées de sorcellerie pour venger la mort de son fils (début de décembre).
⚓ 2023
Situation sécuritaire du pays:
L’année 2023, comme les deux années précédentes, est dominée par la situation sécuritaire du pays. Celle-ci s’est encore détériorée avec l'augmentation de la violence des gangs dont les membres semblaient jouir d’une impunité déconcertante.
Un décompte du Haut-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme à la fin de l’année fit état de plus de 4789 homicides, une augmentation de 119,4 pour cent par rapport à l'année précédente, de 1432 blessées et de 2,490 kidnappées, une augmentation de 83%.
Au niveau de l’alimentation, près de la moitié de la population, soit 4,9 millions de personnes, peine à se nourrir, selon le Programme Alimentaire Mondial (PAM). Le premier ministre de facto, Ariel Henry, refusa de prendre ses responsabilités préférant chercher la solution du côté de l’international à qui il implora d’envoyer en Haïti force internationale de sécurité. Il devint ainsi un globetrotter assistant à presque toutes les réunions des organismes régionaux sans aucun impact positif pour le pays.
Après deux ans de tergiversation, cette communauté internationale donna finalement son feu vert à une mission multinationale de soutien à la sécurité, qui sera dirigée par le Kenya, pour, dit-on, apporter de l’aide à la police haïtienne dans sa lutte contre les gangs. L'objectif sera d'améliorer suffisamment la sécurité pour pouvoir organiser des élections. À croire que des élections résoudraient toutes les problématiques du pays.
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Sabotage délibéré:
Les gangs se sont multipliés cette année gagnant du terrain où ils imposent leurs lois. Une vingtaine d’entre eux qui s'étaient regroupés formant deux coalitions, arrivèrent à contrôler 80 % de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Leur dernier acquis fut la région de Mariani ou ils ont installé un poste de péage et d’extorsion.
Pendant l’année, nombre de leurs chefs se pavanaient régulièrement sur les réseaux sociaux, montrant ainsi leur pouvoir et se moquant des gens qui questionnaient leur immunité. Certains avaient même un mandat d’arrêt à leur encontre. Mais, au-delà de ces figures de proue, on sait bien que certains membres de l’élite économique et des politiciens soutiennent la violence et en profitent financièrement. Le Canada, les États-Unis et l’ONU ont cité quelques noms se disant prendre des sanctions contre eux, sans que ces derniers soient persécutés ou même dérangés.
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La Diaspora:
Au niveau de la diaspora, des compatriotes continuaient de faire parler d’eux; certains pour leur excellence, d’autres pour leur témérité dans leur désir de gagner des cieux plus cléments, des milliers enfin, surtout du côté de la République voisine, pour avoir été les victimes du racisme. Les rapatriements continuaient à être une occurrence presque quotidienne des États-Unis et de la République Dominicaine.
Ce dernier pays, à lui seul expulsa 23 147 compatriotes au cours de l’année et décida même, le vendredi 15 septembre, de fermer ses frontières terrestre, maritime et aérienne avec Haïti. Par ce, il créa une crise fictive pour une question de canal que les Haïtiens, à bon droit, décidaient de percer, utilisant l’eau de la rivière Massacre qui appartient aux deux pays. Malgré les retombées économiques pour leur pays, les Haïtiens se sont solidarisés avec les fermiers du Nord-Est initiateurs du projet. Les Dominicains ont découvert que leur décision n’a pas eu l’effet espéré. En fait, des entreprises dominicaines qui dépendaient fortement de la main-d'œuvre haïtienne se sont confrontées aux répercussions économiques immédiates de la fermeture.
Aux États-Unis, Haïti était inclue dans un programme intitulé "Humanitarian Parole", une exception humanitaire, qui permettait aux Haïtiens résidant légalement aux États-Unis à parrainer des compatriotes qui arrivent sur le sol américain. Malgré cette décision, les expulsions continuaient.
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L’exode des policiers et des professionnels:
Alors qu’on parle de ces infortunés compatriotes et de ceux qui se sont établis à l’extérieur avec plus ou moins de bonheur, on a rarement mentionné les policiers, les cadres et les intellectuels qui ont pris la décision de s’expatrier. Les policiers abandonnent le pays en raison de l'absence de perspectives pou combattre les gangs. Les cadres s'enfuient pour ss protéger. Ces fuites auront, à long terme, des répercussions graves sur la société en général et l’économie en particulier. Plusieurs de ces concitoyens ont non seulement emporté avec eux leurs bagage intellectuel et technique, mais aussi leurs fortunes qui auraient pu être investies dans le pays.
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Fin de l'année:
L’année se termina sans qu'on ait eu des élections. Le processus électoral, auquel aurait été impliqué le Haut Conseil de Transition (HTC) officiellement installé le 6 février avec trois membres, n'a pas débuté. Le de facto Ariel Henry était encore à la primature, se disant confiant que la force internationale apporterait des solutions aux problèmes de l'insécurité.
Des averses dans le Nord provoquent un peu partout, notamment au Cap-Haitien des inondations surtout dans les quartiers de Blue-Hills, Bas de Vertières, Champin, Bas de Cité Chauvel, Cité du Peuple et EPPLS.
L’année 2023, comme les deux années précédentes, est dominée par la situation sécuritaire du pays. Celle-ci s’est encore détériorée avec l'augmentation de la violence des gangs dont les membres semblaient jouir d’une impunité déconcertante.
Un décompte du Haut-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme à la fin de l’année fit état de plus de 4789 homicides, une augmentation de 119,4 pour cent par rapport à l'année précédente, de 1432 blessées et de 2,490 kidnappées, une augmentation de 83%.
Au niveau de l’alimentation, près de la moitié de la population, soit 4,9 millions de personnes, peine à se nourrir, selon le Programme Alimentaire Mondial (PAM). Le premier ministre de facto, Ariel Henry, refusa de prendre ses responsabilités préférant chercher la solution du côté de l’international à qui il implora d’envoyer en Haïti force internationale de sécurité. Il devint ainsi un globetrotter assistant à presque toutes les réunions des organismes régionaux sans aucun impact positif pour le pays.
Après deux ans de tergiversation, cette communauté internationale donna finalement son feu vert à une mission multinationale de soutien à la sécurité, qui sera dirigée par le Kenya, pour, dit-on, apporter de l’aide à la police haïtienne dans sa lutte contre les gangs. L'objectif sera d'améliorer suffisamment la sécurité pour pouvoir organiser des élections. À croire que des élections résoudraient toutes les problématiques du pays.
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Sabotage délibéré:
Les gangs se sont multipliés cette année gagnant du terrain où ils imposent leurs lois. Une vingtaine d’entre eux qui s'étaient regroupés formant deux coalitions, arrivèrent à contrôler 80 % de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Leur dernier acquis fut la région de Mariani ou ils ont installé un poste de péage et d’extorsion.
Pendant l’année, nombre de leurs chefs se pavanaient régulièrement sur les réseaux sociaux, montrant ainsi leur pouvoir et se moquant des gens qui questionnaient leur immunité. Certains avaient même un mandat d’arrêt à leur encontre. Mais, au-delà de ces figures de proue, on sait bien que certains membres de l’élite économique et des politiciens soutiennent la violence et en profitent financièrement. Le Canada, les États-Unis et l’ONU ont cité quelques noms se disant prendre des sanctions contre eux, sans que ces derniers soient persécutés ou même dérangés.
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La Diaspora:
Au niveau de la diaspora, des compatriotes continuaient de faire parler d’eux; certains pour leur excellence, d’autres pour leur témérité dans leur désir de gagner des cieux plus cléments, des milliers enfin, surtout du côté de la République voisine, pour avoir été les victimes du racisme. Les rapatriements continuaient à être une occurrence presque quotidienne des États-Unis et de la République Dominicaine.
Ce dernier pays, à lui seul expulsa 23 147 compatriotes au cours de l’année et décida même, le vendredi 15 septembre, de fermer ses frontières terrestre, maritime et aérienne avec Haïti. Par ce, il créa une crise fictive pour une question de canal que les Haïtiens, à bon droit, décidaient de percer, utilisant l’eau de la rivière Massacre qui appartient aux deux pays. Malgré les retombées économiques pour leur pays, les Haïtiens se sont solidarisés avec les fermiers du Nord-Est initiateurs du projet. Les Dominicains ont découvert que leur décision n’a pas eu l’effet espéré. En fait, des entreprises dominicaines qui dépendaient fortement de la main-d'œuvre haïtienne se sont confrontées aux répercussions économiques immédiates de la fermeture.
Aux États-Unis, Haïti était inclue dans un programme intitulé "Humanitarian Parole", une exception humanitaire, qui permettait aux Haïtiens résidant légalement aux États-Unis à parrainer des compatriotes qui arrivent sur le sol américain. Malgré cette décision, les expulsions continuaient.
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L’exode des policiers et des professionnels:
Alors qu’on parle de ces infortunés compatriotes et de ceux qui se sont établis à l’extérieur avec plus ou moins de bonheur, on a rarement mentionné les policiers, les cadres et les intellectuels qui ont pris la décision de s’expatrier. Les policiers abandonnent le pays en raison de l'absence de perspectives pou combattre les gangs. Les cadres s'enfuient pour ss protéger. Ces fuites auront, à long terme, des répercussions graves sur la société en général et l’économie en particulier. Plusieurs de ces concitoyens ont non seulement emporté avec eux leurs bagage intellectuel et technique, mais aussi leurs fortunes qui auraient pu être investies dans le pays.
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Fin de l'année:
L’année se termina sans qu'on ait eu des élections. Le processus électoral, auquel aurait été impliqué le Haut Conseil de Transition (HTC) officiellement installé le 6 février avec trois membres, n'a pas débuté. Le de facto Ariel Henry était encore à la primature, se disant confiant que la force internationale apporterait des solutions aux problèmes de l'insécurité.
Des averses dans le Nord provoquent un peu partout, notamment au Cap-Haitien des inondations surtout dans les quartiers de Blue-Hills, Bas de Vertières, Champin, Bas de Cité Chauvel, Cité du Peuple et EPPLS.
⚓ 2022
L’année débuta, comme le requiert la tradition, par la célébration de l’indépendance d’Haïti. Le gouvernement de facto, avec son chef, le premier ministre, Ariel Henry, qui occupa cette position par la grâce du CORE group, participait à la célébration aux Gonaïves. Le premier ministre se disait alors victime d’une tentative d’assassinat en ce jour parce que certains membres de gangs tiraient à l’extérieur de l’église.
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Gangs et criminalité :
Aucun des membres des gangs responsables du désordre aux Gonaïves n’ont été identifiés ou arrêtés, parce que ces groupes criminels opéraient en toute impunité. Ils semaient le deuil dans les régions qu’ils contrôlaient. C’est le cas de Cité Soleil, témoin de l’affrontement entre deux groupes, le G-9 et le G-Pèp, où plus de 80 personnes ont été tuées en juillet. Plus tard, à Cabaret, une douzaine de résidents de cette cité furent assassinés par des gangs de la région. Un rapport du Haut-Commissariat des Droits humains des Nations-Unies fit état de 934 tués, 684 blessés et 680 prises d’otage, en cette année 2022.
Dans le camp de la police on dénota une soixantaine de tués ou d'assassinats parmi lesquels Rigaud Harrington, un commissaire divisionaire, assassiné le 25 novembre par des bandits. Il dirigeait alors l'Académie de la Police Nationale.
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La communauté internationale :
La communauté internationale, en partie, responsable de la descente en enfer du pays, en supportant ou en nous imposant, depuis plus d’une dizaine d’années, des dirigeants peu patriotes et incompétents, refusait d’admettre sa responsabilité. Elle essaya de faire comprendre, sans trop de conviction, que la solution aux problèmes du pays doit venir des Haïtiens eux-mêmes. Ce fut le cas du Canada, des États-Unis et de l’ONU qui continuaient à soutenir le régime de facto, et par extension, les gangs. Le premier ministre voulait qu’elle intervînt avec une force multinationale pour défendre les intérêts des nantis et l’aider à organiser des élections dans ce contexte.
Jetant la poudre aux yeux des Haitiens, cette communauté annonça à grands cris, à la fin de l'année, avoir imposé des sanctions à des personnalités dont Laurent lamothe, ancien premier ministre, Joseph Lambert, président de ce qui reste du Sénat, et l’un de ses prédécesseurs à ce poste, Youri Latortue.
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Choléra :
L’épidémie de choléra qu’on croyait sous contrôle et presque maitriser refit surface en ajoutant au lot de détresse du pays. Entre le 2 octobre et le 6 décembre, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) reporta un total de 13,672 cas suspects dont 282 décès, avec une concentration dans les départements de l’Ouest, du Centre et de l’Artibonite.
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Pénurie de carburant :
Les Haïtiens ont dû faire face à une pénurie de carburant. Pendant des mois, les gangs formant l’alliance G-9 bloquaient la distribution du pétrole du terminal de Varreux. Comme conséquences de la pénurie, les Haïtiens ont vu leur pouvoir d’achat diminuer, et leur accès à des services essentiels comme l’eau et l’électricité déjà défaillant, s’empirer.
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Accord du 21 décembre :
Le 21 décembre, une coalition d'entreprises, de la société civile et d'acteurs politiques ont discrètement signé un accord avec le Premier ministre haïtien de facto, Ariel Henry, un accord. Ce dernier qui reçut alors peu d'attention et encore moins de soutien international, prévoyait la mise en place d'un gouvernement de transition par le biais d'un organisme devant çetre crée nommé "Haut Conseil de la Transition" (HCT).
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L’année se termina, pour beaucoup d’Haïtiens dans la peur et dans l'incertitude. Ils avaient ce sentiment d’être victimes d’une prise d’otage collective. Certains furent même forcés d’abandonner leur demeure pour échapper à la barbarie des criminels affiliés aux gangs, sous le regard imperturbable du gouvernement de facto dirigé par un premier ministre sans mandat du peuple.
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Gangs et criminalité :
Aucun des membres des gangs responsables du désordre aux Gonaïves n’ont été identifiés ou arrêtés, parce que ces groupes criminels opéraient en toute impunité. Ils semaient le deuil dans les régions qu’ils contrôlaient. C’est le cas de Cité Soleil, témoin de l’affrontement entre deux groupes, le G-9 et le G-Pèp, où plus de 80 personnes ont été tuées en juillet. Plus tard, à Cabaret, une douzaine de résidents de cette cité furent assassinés par des gangs de la région. Un rapport du Haut-Commissariat des Droits humains des Nations-Unies fit état de 934 tués, 684 blessés et 680 prises d’otage, en cette année 2022.
Dans le camp de la police on dénota une soixantaine de tués ou d'assassinats parmi lesquels Rigaud Harrington, un commissaire divisionaire, assassiné le 25 novembre par des bandits. Il dirigeait alors l'Académie de la Police Nationale.
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La communauté internationale :
La communauté internationale, en partie, responsable de la descente en enfer du pays, en supportant ou en nous imposant, depuis plus d’une dizaine d’années, des dirigeants peu patriotes et incompétents, refusait d’admettre sa responsabilité. Elle essaya de faire comprendre, sans trop de conviction, que la solution aux problèmes du pays doit venir des Haïtiens eux-mêmes. Ce fut le cas du Canada, des États-Unis et de l’ONU qui continuaient à soutenir le régime de facto, et par extension, les gangs. Le premier ministre voulait qu’elle intervînt avec une force multinationale pour défendre les intérêts des nantis et l’aider à organiser des élections dans ce contexte.
Jetant la poudre aux yeux des Haitiens, cette communauté annonça à grands cris, à la fin de l'année, avoir imposé des sanctions à des personnalités dont Laurent lamothe, ancien premier ministre, Joseph Lambert, président de ce qui reste du Sénat, et l’un de ses prédécesseurs à ce poste, Youri Latortue.
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Choléra :
L’épidémie de choléra qu’on croyait sous contrôle et presque maitriser refit surface en ajoutant au lot de détresse du pays. Entre le 2 octobre et le 6 décembre, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) reporta un total de 13,672 cas suspects dont 282 décès, avec une concentration dans les départements de l’Ouest, du Centre et de l’Artibonite.
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Pénurie de carburant :
Les Haïtiens ont dû faire face à une pénurie de carburant. Pendant des mois, les gangs formant l’alliance G-9 bloquaient la distribution du pétrole du terminal de Varreux. Comme conséquences de la pénurie, les Haïtiens ont vu leur pouvoir d’achat diminuer, et leur accès à des services essentiels comme l’eau et l’électricité déjà défaillant, s’empirer.
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Accord du 21 décembre :
Le 21 décembre, une coalition d'entreprises, de la société civile et d'acteurs politiques ont discrètement signé un accord avec le Premier ministre haïtien de facto, Ariel Henry, un accord. Ce dernier qui reçut alors peu d'attention et encore moins de soutien international, prévoyait la mise en place d'un gouvernement de transition par le biais d'un organisme devant çetre crée nommé "Haut Conseil de la Transition" (HCT).
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L’année se termina, pour beaucoup d’Haïtiens dans la peur et dans l'incertitude. Ils avaient ce sentiment d’être victimes d’une prise d’otage collective. Certains furent même forcés d’abandonner leur demeure pour échapper à la barbarie des criminels affiliés aux gangs, sous le regard imperturbable du gouvernement de facto dirigé par un premier ministre sans mandat du peuple.
⚓ 2021
L'année 2021 a été marquée par plusieurs tragédies, dont l'assassinat du président Jovenel Moïse, le 7 juillet, et un tremblement de terre de magnitude 7.2 sur l’échelle de Richter, le 14 août, l'explosion d'un camion-citerne au Cap-Haitien, le 14 décembre. Ces trois événements ont exacerbé ou exposé les défis socio-économiques que le pays n'arrivait pas à relever. L'instabilité politique et la violence engendrée par des gangs souvent liés à des acteurs étatiques continuèrent de défrayer la chronique. Ainsi, le peuple se retrouva de plus en plus démuni avec des besoins fondamentaux inassouvis.
Explosion d'un camion-citerne au Cap-Haitien :
Dans la nuit du 13 au 14 décembre, un camion-citerne chargé de carburant s'est renversé à l'entrée Est du Cap-Haïtien, deuxième ville d'Haïti, entre le rond-point de Samari et Pont Grand-Bois. Les riverains se précipitaient pour récupérer le carburant lorsque le camion explosa. Près d'une centaine de personnes périrent, une cinquantaine subit des brûlures graves et des maisons avoisinantes subirent des dommages considérables.
Ce terrible accident arriva à un moment où le pays faisait face à une grave crise de carburant résultant d'un blocage des terminaux de livraison de carburant par des groupes armés pendant un mois.
Tremblement de terre :
Le samedi 14 août 2021, vers 8h30, un séisme de magnitude 7.2 frappa le pays causant la mort de 2 248 personnes, 320 disparus et près de 12 800 blessés dans les départements de la péninsule du Sud (Grand‘Anse, Nippes et Sud), mais aussi dans le Nord-Ouest où périrent 2 personnes. Le pays tardait encore à se relever du séisme du 12 janvier 2010.
Assassinat du président :
Dans les premières heures du 7 juillet 2021, le président haïtien Jovenel Moïse fut assassiné dans sa résidence privée située dans un quartier huppé de la région de Pétion-Ville. Le commando armé se faisait passer pour des agents de la DEA, l'agence américaine anti-drogue. Le chef de l'État est criblé de 12 balles. Son épouse, Martine Moïse, grièvement blessée, survit à l’attaque. Les meurtriers du président n’ont essuyé aucune riposte de la part des policiers et gardes présidentiels en poste cette nuit-là à la résidence du chef de l’État.
Alors que l’année touchait à sa fin, de nombreuses zones d'ombre persistèrent autour de ce crime. Les vrais commanditaires n’ont pas été découverts. Des journalistes, des hommes politiques et de simples observateurs continuèrent à se poser des questions les unes plus pertinentes que les autres, malgré l’arrestation d’un groupe d’anciens militaires de l’armée colombienne qui auraient participé à ce crime. Pourquoi le président a été ciblé et pourquoi aucune des dizaines de personnes chargées de sa protection rapprochée n'a été blessée cette nuit-là?
Nouveau gouvernement :
La première moitié de l'année fut dominée par des protestations et des divergences politiques autour de l'expiration du mandat du président Jovenel Moïse, son projet d'organiser un référendum sur les réformes constitutionnelles et le report des élections.
Le président Moïse éprouvait, tout au long de son mandat, beaucoup de difficultés dans sa cohabitation avec un premier ministre. La démission du premier ministre d’alors, Joseph Joute, a été acceptée sans réticence le 14 avril. Le ministre des Affaires Étrangères et du culte, Claude Joseph, devint son remplaçant à titre provisoire. Deux jours avant son assassinat, par un décret publié dans le journal officiel de l'État Le Moniteur, le président nomma Ariel Henry comme nouveau Premier ministre. Henry n'avait pas été installé lorsque Moïse fut assassiné. Le premier ministre provisoire qui liquidait les affaires courantes et Henry entamèrent un bras de fer. Le CORE group trancha en faveur d'Ariel Moïse qui retint, pour quelques mois, Claude Joseph dans sa fonction de ministre des Affaires Étrangères.
Insécurité :
Les gangs armés continuaient de contrôler les zones stratégiques du pays comme la route nationale No. 2 au niveau de Martissant. Autres que des assassinats commandités, les gangs s'adonnaient à toutes sortes d'actions criminelles dont le kidnapping, ce qui plaça le pays parmi ceux ayant l’un des taux d’enlèvement les plus élevés au monde.
L’enlèvement de 16 missionnaires américains et d’un canadien ainsi que des membres de leur famille, dont cinq enfants (l’un d’eux étant un bébé de 8 mois), le 16 octobre, montra l’audace et la puissance des gangs surtout après celui des religieux catholiques l’année précédente.
Un organisme des droits humains, le Centre d'Analyse et de Recherche en Droits de l'Homme (CARDH) publia ses chiffres: 782 enlèvements contre 796 cas pour l'ensemble de 2020. Ces chiffres ne répondaient pas à la réalité, car de nombreuses personnes refusèrent de rapporter des enlèvements de leurs proches, craignant les représailles des gangs.
Santé :
Haïti connut une nouvelle épidémie de choléra, avec plusieurs cas confirmés dans certaines zones peuplées de la capitale. Le Covid, ignorée par la majorité, continua de faire des morts qui ne sont reportées que si la personne victime ait été une personnalité notable.
Explosion d'un camion-citerne au Cap-Haitien :
Dans la nuit du 13 au 14 décembre, un camion-citerne chargé de carburant s'est renversé à l'entrée Est du Cap-Haïtien, deuxième ville d'Haïti, entre le rond-point de Samari et Pont Grand-Bois. Les riverains se précipitaient pour récupérer le carburant lorsque le camion explosa. Près d'une centaine de personnes périrent, une cinquantaine subit des brûlures graves et des maisons avoisinantes subirent des dommages considérables.
Ce terrible accident arriva à un moment où le pays faisait face à une grave crise de carburant résultant d'un blocage des terminaux de livraison de carburant par des groupes armés pendant un mois.
Tremblement de terre :
Le samedi 14 août 2021, vers 8h30, un séisme de magnitude 7.2 frappa le pays causant la mort de 2 248 personnes, 320 disparus et près de 12 800 blessés dans les départements de la péninsule du Sud (Grand‘Anse, Nippes et Sud), mais aussi dans le Nord-Ouest où périrent 2 personnes. Le pays tardait encore à se relever du séisme du 12 janvier 2010.
Assassinat du président :
Dans les premières heures du 7 juillet 2021, le président haïtien Jovenel Moïse fut assassiné dans sa résidence privée située dans un quartier huppé de la région de Pétion-Ville. Le commando armé se faisait passer pour des agents de la DEA, l'agence américaine anti-drogue. Le chef de l'État est criblé de 12 balles. Son épouse, Martine Moïse, grièvement blessée, survit à l’attaque. Les meurtriers du président n’ont essuyé aucune riposte de la part des policiers et gardes présidentiels en poste cette nuit-là à la résidence du chef de l’État.
Alors que l’année touchait à sa fin, de nombreuses zones d'ombre persistèrent autour de ce crime. Les vrais commanditaires n’ont pas été découverts. Des journalistes, des hommes politiques et de simples observateurs continuèrent à se poser des questions les unes plus pertinentes que les autres, malgré l’arrestation d’un groupe d’anciens militaires de l’armée colombienne qui auraient participé à ce crime. Pourquoi le président a été ciblé et pourquoi aucune des dizaines de personnes chargées de sa protection rapprochée n'a été blessée cette nuit-là?
Nouveau gouvernement :
La première moitié de l'année fut dominée par des protestations et des divergences politiques autour de l'expiration du mandat du président Jovenel Moïse, son projet d'organiser un référendum sur les réformes constitutionnelles et le report des élections.
Le président Moïse éprouvait, tout au long de son mandat, beaucoup de difficultés dans sa cohabitation avec un premier ministre. La démission du premier ministre d’alors, Joseph Joute, a été acceptée sans réticence le 14 avril. Le ministre des Affaires Étrangères et du culte, Claude Joseph, devint son remplaçant à titre provisoire. Deux jours avant son assassinat, par un décret publié dans le journal officiel de l'État Le Moniteur, le président nomma Ariel Henry comme nouveau Premier ministre. Henry n'avait pas été installé lorsque Moïse fut assassiné. Le premier ministre provisoire qui liquidait les affaires courantes et Henry entamèrent un bras de fer. Le CORE group trancha en faveur d'Ariel Moïse qui retint, pour quelques mois, Claude Joseph dans sa fonction de ministre des Affaires Étrangères.
Insécurité :
Les gangs armés continuaient de contrôler les zones stratégiques du pays comme la route nationale No. 2 au niveau de Martissant. Autres que des assassinats commandités, les gangs s'adonnaient à toutes sortes d'actions criminelles dont le kidnapping, ce qui plaça le pays parmi ceux ayant l’un des taux d’enlèvement les plus élevés au monde.
L’enlèvement de 16 missionnaires américains et d’un canadien ainsi que des membres de leur famille, dont cinq enfants (l’un d’eux étant un bébé de 8 mois), le 16 octobre, montra l’audace et la puissance des gangs surtout après celui des religieux catholiques l’année précédente.
Un organisme des droits humains, le Centre d'Analyse et de Recherche en Droits de l'Homme (CARDH) publia ses chiffres: 782 enlèvements contre 796 cas pour l'ensemble de 2020. Ces chiffres ne répondaient pas à la réalité, car de nombreuses personnes refusèrent de rapporter des enlèvements de leurs proches, craignant les représailles des gangs.
Santé :
Haïti connut une nouvelle épidémie de choléra, avec plusieurs cas confirmés dans certaines zones peuplées de la capitale. Le Covid, ignorée par la majorité, continua de faire des morts qui ne sont reportées que si la personne victime ait été une personnalité notable.
⚓ 2020
Aux crises à répétition qui se sont succédées durant les deux précédentes années et dont les conséquences se firent sentir durant toute l'année 2020, Haïti connut également un vide institutionnel créé par le fait qu’il n’y ait pas eu d'élections comme prévue en octobre 2019, pour remplacer la chambre des députés et un tiers du sénat dont les mandats arrivaient à terme le 13 janvier 2020.
Joseph Jouthe, fut nommé Premier ministre par décret présidentiel en mars 2020. Il fut investi sans l’approbation du parlement, la chambre des députés n’existant pas. On n'a pas pu s'empêcher de prendre note de la mauvaise foi du gouvernement et de ceux se présentant comme l'opposition et qui refusèrent de s'asseoir autour d'une table à la recherche d'un consensus alors que le pays déjà fracturé éclata en morceaux.
Les élections ratées :
Un conseil électoral mis sur pied sans la représentativité exigée par la loi, reporta indéfiniment les élections législatives qui auraient dû se tenir en octobre 2019. Le mandat de la Chambre des députés arrivant à expiration, le président Jovenel Moïse, qui blâma le parlement pour le report électoral, pour, disait-il, ne pas avoir approuvé la loi électorale, commença à gouverner par décret à partir de janvier 2020. Les opposants eux voyaient dans cette démarche des manœuvres tendant à détourner le processus et se débarrasser, pour un temps du deuxième pouvoir.
L’adoption de réformes par décrets présidentiels, en l’absence d’un pouvoir législatif en état de fonctionnement, suscita de vives critiques aussi bien chez les politiciens de l'opposition que certains groupes de la société civile qui dénonçaient l'absence du pouvoir de contrôles.
L'année se termina sans qu'aucune élection ait eut lieu.
Insécurité :
L’insécurité engendrée par l’activité des gangs qui continuaient à s'affronter entre eux pour le contrôle de certaines zones augmenta. Certains arrivèrent à former des alliances. C'est le cas du G9 an Fanmi (G9). Cette alliance, une initiave de l’ancien policier, Jimmy Chérizier alias « Barbecue », initialement composée de neuf gangs pour aboutir à une coalition de 15.
On dénota plusieurs meurtres de personnalités connues comme celui le 28 août de Maitre Montferrier Dorval, bâtonnier de l’Ordre avocats de Port-au-Prince, avocat principal de la SOGENER, une compagnie d'énergie électrique en litiges avec le gouvernement, et ardent défenseur d'une réforme constitutionnelle.
Des gangs tuèrent au moins 20 personnes et incendièrent des maisons dans les quartiers de Bel-Air et de Delmas à Port-au-Prince, forçant les habitants de ces zones à s'abriter sur des places publiques et des terrains de football. Le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) reporta, en cette seule année, 944 homicides intentionnels, 124 enlèvements et 78 cas de violences sexuelles.
La complicité présumée entre les politiciens, certains membres influents de l’élite et les gangs créa un climat d'insécurité et de peur.
Santé :
L’année 2020 sera retenue comme celle d’une quasi-apocalypse débouchant sur une paralysie de toutes les activités non-essentielles ou non vitales partout dans le monde. Elle est due au Covid-19 qui fit des millions de morts. En Haiti, plus de 600 personnes succombèrent après avoir été contaminées par le virus.
Migration :
Malgré l’épidémie du Covid, les États-Unis continuèrent de déporter des Haïtiens, dont plusieurs testèrent positifs du virus à leur arrivée en Haiti. La plupart des Haïtiens ont été sommairement expulsés en vertu du titre 42, une clause auparavant obscure d’une loi de 1944 sur les services de santé publique, qui, selon les avocats et les défenseurs des droits des réfugiés, fut utilisée et abusée par l'administration Donald Trump pour contourner ses obligations légales envers des demandeurs d’asile.
Joseph Jouthe, fut nommé Premier ministre par décret présidentiel en mars 2020. Il fut investi sans l’approbation du parlement, la chambre des députés n’existant pas. On n'a pas pu s'empêcher de prendre note de la mauvaise foi du gouvernement et de ceux se présentant comme l'opposition et qui refusèrent de s'asseoir autour d'une table à la recherche d'un consensus alors que le pays déjà fracturé éclata en morceaux.
Les élections ratées :
Un conseil électoral mis sur pied sans la représentativité exigée par la loi, reporta indéfiniment les élections législatives qui auraient dû se tenir en octobre 2019. Le mandat de la Chambre des députés arrivant à expiration, le président Jovenel Moïse, qui blâma le parlement pour le report électoral, pour, disait-il, ne pas avoir approuvé la loi électorale, commença à gouverner par décret à partir de janvier 2020. Les opposants eux voyaient dans cette démarche des manœuvres tendant à détourner le processus et se débarrasser, pour un temps du deuxième pouvoir.
L’adoption de réformes par décrets présidentiels, en l’absence d’un pouvoir législatif en état de fonctionnement, suscita de vives critiques aussi bien chez les politiciens de l'opposition que certains groupes de la société civile qui dénonçaient l'absence du pouvoir de contrôles.
L'année se termina sans qu'aucune élection ait eut lieu.
Insécurité :
L’insécurité engendrée par l’activité des gangs qui continuaient à s'affronter entre eux pour le contrôle de certaines zones augmenta. Certains arrivèrent à former des alliances. C'est le cas du G9 an Fanmi (G9). Cette alliance, une initiave de l’ancien policier, Jimmy Chérizier alias « Barbecue », initialement composée de neuf gangs pour aboutir à une coalition de 15.
On dénota plusieurs meurtres de personnalités connues comme celui le 28 août de Maitre Montferrier Dorval, bâtonnier de l’Ordre avocats de Port-au-Prince, avocat principal de la SOGENER, une compagnie d'énergie électrique en litiges avec le gouvernement, et ardent défenseur d'une réforme constitutionnelle.
Des gangs tuèrent au moins 20 personnes et incendièrent des maisons dans les quartiers de Bel-Air et de Delmas à Port-au-Prince, forçant les habitants de ces zones à s'abriter sur des places publiques et des terrains de football. Le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) reporta, en cette seule année, 944 homicides intentionnels, 124 enlèvements et 78 cas de violences sexuelles.
La complicité présumée entre les politiciens, certains membres influents de l’élite et les gangs créa un climat d'insécurité et de peur.
Santé :
L’année 2020 sera retenue comme celle d’une quasi-apocalypse débouchant sur une paralysie de toutes les activités non-essentielles ou non vitales partout dans le monde. Elle est due au Covid-19 qui fit des millions de morts. En Haiti, plus de 600 personnes succombèrent après avoir été contaminées par le virus.
Migration :
Malgré l’épidémie du Covid, les États-Unis continuèrent de déporter des Haïtiens, dont plusieurs testèrent positifs du virus à leur arrivée en Haiti. La plupart des Haïtiens ont été sommairement expulsés en vertu du titre 42, une clause auparavant obscure d’une loi de 1944 sur les services de santé publique, qui, selon les avocats et les défenseurs des droits des réfugiés, fut utilisée et abusée par l'administration Donald Trump pour contourner ses obligations légales envers des demandeurs d’asile.
⚓ 2019
En 2019, comme c’était d’ailleurs le cas en 2018, Haïti continua de faire face à de multiples crises, notamment l'aggravation de l'insécurité alimentaire et de la malnutrition, la situation migratoire, les épidémies de maladies d'origine hydrique et la forte vulnérabilité aux catastrophes naturelles.
Économie :
La situation s'était pourtant détériorée en 2019 en raison d’une situation économique, politique et sociale très instables aggravée par des troubles qui laissa le pays paralysé (pays lock) pendant plus de 3 mois (de septembre à novembre), et ont gravement entravé les rares services publics et l'accès à l’aide humanitaire. Les prix des denrées alimentaires augmenta et les pénuries de carburant et l'insécurité ont paralysé le pays et son économie. Près de la moitié de la population se trouvait en situation d’insécurité.
Migration :
La situation migratoire resta préoccupante. La déportation ou le refoulement des Haïtiens continuait notamment en République Dominicaine, aux États-Unis et en Chili. Pourtant les compatriotes continuaient de prendre de gros risques et ce, malgré les naufrages et les drames associés à leur exode.
Santé :
L'épidémie de choléra fut en baisse, avec le dernier cas confirmé datant de février 2019, et une diminution de 82 % des cas suspects depuis 2018.
Phénomène des gangs :
A ce panorama, il faut bien ajouter le phénomène des gangs dont les membres sachant qu’ils sont bien protégés par des membres influents du gouvernement et des élites, affichaient une audace qui suscitait la peur chez la majorité et la colère chez plusieurs.
Gouvernement et corruption :
Le Premier ministre Jean Henry Ceant, en fonction depuis le mois d'août de l'année précédente quitta la primature en mars après un vote de non-confidence de la chambre basse au parlement. Il fut remplacé à titre provisoire par Michel Lapin. Les élections législatives qui aurait se tenir octobre 2019 pour renouveler la chambre des députés et le tiers du sénat n'ont pas eu lieu.
A la fin du mois de septembre 2019, alors que le pays faisait face à une crise politique, avec une opposition farouche demandant le départ du président accusé de dilapidation des fonds de PetroCaribe, plusieurs ministres déjà démissionaires furent renvoyés et remplacés par des citoyens déjà titulaires d’un département ministériel.
Le président Jovenel Moïse et ses différents premiers ministres (Jean Henri Céant et Michel Lapin), semblaient avoir d’autres préoccupations que celles du bien-être du peuple. Le gouvernement refusa de poursuivre les fonctionnaires accusés d'avoir commis des abus. Des rapports crédibles faisaient état de fonctionnaires se livrant à des pratiques de corruption.
Économie :
La situation s'était pourtant détériorée en 2019 en raison d’une situation économique, politique et sociale très instables aggravée par des troubles qui laissa le pays paralysé (pays lock) pendant plus de 3 mois (de septembre à novembre), et ont gravement entravé les rares services publics et l'accès à l’aide humanitaire. Les prix des denrées alimentaires augmenta et les pénuries de carburant et l'insécurité ont paralysé le pays et son économie. Près de la moitié de la population se trouvait en situation d’insécurité.
Migration :
La situation migratoire resta préoccupante. La déportation ou le refoulement des Haïtiens continuait notamment en République Dominicaine, aux États-Unis et en Chili. Pourtant les compatriotes continuaient de prendre de gros risques et ce, malgré les naufrages et les drames associés à leur exode.
Santé :
L'épidémie de choléra fut en baisse, avec le dernier cas confirmé datant de février 2019, et une diminution de 82 % des cas suspects depuis 2018.
Phénomène des gangs :
A ce panorama, il faut bien ajouter le phénomène des gangs dont les membres sachant qu’ils sont bien protégés par des membres influents du gouvernement et des élites, affichaient une audace qui suscitait la peur chez la majorité et la colère chez plusieurs.
Gouvernement et corruption :
Le Premier ministre Jean Henry Ceant, en fonction depuis le mois d'août de l'année précédente quitta la primature en mars après un vote de non-confidence de la chambre basse au parlement. Il fut remplacé à titre provisoire par Michel Lapin. Les élections législatives qui aurait se tenir octobre 2019 pour renouveler la chambre des députés et le tiers du sénat n'ont pas eu lieu.
A la fin du mois de septembre 2019, alors que le pays faisait face à une crise politique, avec une opposition farouche demandant le départ du président accusé de dilapidation des fonds de PetroCaribe, plusieurs ministres déjà démissionaires furent renvoyés et remplacés par des citoyens déjà titulaires d’un département ministériel.
Le président Jovenel Moïse et ses différents premiers ministres (Jean Henri Céant et Michel Lapin), semblaient avoir d’autres préoccupations que celles du bien-être du peuple. Le gouvernement refusa de poursuivre les fonctionnaires accusés d'avoir commis des abus. Des rapports crédibles faisaient état de fonctionnaires se livrant à des pratiques de corruption.
⚓ 2018
Le 1er janvier, le Président Moïse a pris la présidence de la Communauté des Caraïbes pour six mois (jusqu’au 4 juillet). Les 26 et 27 février, Haïti a accueilli la vingt-neuvième Réunion de la Conférence des chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes à Port-au-Prince.
Criminalité:
La criminalité a continué de toucher en premier lieu l’agglomération de Port-au-Prince: Meurtre d’un journaliste, Vladjimir Legagneur disparu le 14 mars, de 12 policiers (10 tués par balles, 2 par arme blanche, selon les chiffres officiels de l'institution), et de gens ordinaires dont la plupart revenaient d’une banque. A la Saline, un quartier pauvre de Port-au-Prince, 59 personnes ont été assassinées, deux autres ont été portées disparues, 7 femmes ont été violées et au moins 150 maisons ont été fouillées, vandalisées, criblées de balles ou incendiées lors de graves incidents survenus le 1er et le 13 novembre 2018. Les reste du pays n'a pas été épargné pour autant. Du 1er janvier à la mi-décembre 2018 on a enrégistré 807 victimes dont 604 tuées par des armes à feu.
Fonds PetroCaribe:
La mauvaise gestion du fonds PetroCaribe continue de défrayer l’actualité. Un mouvement baptisé « PetroCaribe Challenge » a fait son apparition sur les médias sociaux en août, contribuant à relayer avec plus de force les appels demandant qu’une enquête crédible soit ouverte et que les autorités fassent preuve de la diligence voulue. Et des manifestations, au début pacifiques et couleur politique, mais devenant de plus en plus violentes, se sont sont multipliées, supportées dans la majorité par l’opposition.
Au début de juillet, le gouvernement annonça qu’il supprimerait les subventions aux combustibles, provoquant une forte hausse des prix du carburant et déclenchant des manifestations à travers tout le pays et essentiellement violentes à Port-au-Prince. La tournure non anticipées par le gouvernement précipita la démission du Premier Ministre, Jack Guy Lafontant. La suppression des subventions était l’une des mesures de réforme structurelle arrêtées par le Gouvernement et le Fonds monétaire international dans le cadre d’un accord suivi par ce dernier.
Nouveau gouvernement:
Un nouveau gouvernement a été mis en place suite à la démission de Jack lafontant en juillet. Ce dernier avait été auparavant l’objet d’une tentative de motion de censure par seize parlementaires de la Chambre des députés qui accusaient son gouvernement d’être corrompu, inefficace et de violer la Constitution. La nomination de Jean Henry Céant aux fonctions de Premier Ministre, le 5 août, le Gouvernement formé par ce dernier a remporté un vote de confiance au cours d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale tenue les 15 et 16 septembre. Il est composé de 25 ministres, secrétaires d’État et ministres délégués, dont six femmes.
Devant l’ampleur des manifestations, le président Jovenel Moïse a été obligé de remercier 18 de ses proches associés et conseillers, y compris son chef de cabinet, qui avait auparavant été Ministre de l’économie et des finances.
Économie:
Au niveau économique, le pays continue à patauger, Les prévisions de croissance économique n’ont pas pu se concrétiser. La gourde continue sa dégringolade par rapport aux dollar.
Environnement:
La terre continue de trembler. Le 6 octobre 2018, un séisme de magnitude 5,9, dont l’épicentre était situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Port-de-Paix (département du Nord-Ouest), a frappé le nord d’Haïti. Selon la Direction de la protection civile, le séisme a fait 18 morts et 548 blessés, a détruit 1 417 maisons, endommagé 9 717 autres et touché 11 134 familles dans les départements du Nord-Ouest, du Nord et de l’Artibonite.
Criminalité:
La criminalité a continué de toucher en premier lieu l’agglomération de Port-au-Prince: Meurtre d’un journaliste, Vladjimir Legagneur disparu le 14 mars, de 12 policiers (10 tués par balles, 2 par arme blanche, selon les chiffres officiels de l'institution), et de gens ordinaires dont la plupart revenaient d’une banque. A la Saline, un quartier pauvre de Port-au-Prince, 59 personnes ont été assassinées, deux autres ont été portées disparues, 7 femmes ont été violées et au moins 150 maisons ont été fouillées, vandalisées, criblées de balles ou incendiées lors de graves incidents survenus le 1er et le 13 novembre 2018. Les reste du pays n'a pas été épargné pour autant. Du 1er janvier à la mi-décembre 2018 on a enrégistré 807 victimes dont 604 tuées par des armes à feu.
Fonds PetroCaribe:
La mauvaise gestion du fonds PetroCaribe continue de défrayer l’actualité. Un mouvement baptisé « PetroCaribe Challenge » a fait son apparition sur les médias sociaux en août, contribuant à relayer avec plus de force les appels demandant qu’une enquête crédible soit ouverte et que les autorités fassent preuve de la diligence voulue. Et des manifestations, au début pacifiques et couleur politique, mais devenant de plus en plus violentes, se sont sont multipliées, supportées dans la majorité par l’opposition.
Au début de juillet, le gouvernement annonça qu’il supprimerait les subventions aux combustibles, provoquant une forte hausse des prix du carburant et déclenchant des manifestations à travers tout le pays et essentiellement violentes à Port-au-Prince. La tournure non anticipées par le gouvernement précipita la démission du Premier Ministre, Jack Guy Lafontant. La suppression des subventions était l’une des mesures de réforme structurelle arrêtées par le Gouvernement et le Fonds monétaire international dans le cadre d’un accord suivi par ce dernier.
Nouveau gouvernement:
Un nouveau gouvernement a été mis en place suite à la démission de Jack lafontant en juillet. Ce dernier avait été auparavant l’objet d’une tentative de motion de censure par seize parlementaires de la Chambre des députés qui accusaient son gouvernement d’être corrompu, inefficace et de violer la Constitution. La nomination de Jean Henry Céant aux fonctions de Premier Ministre, le 5 août, le Gouvernement formé par ce dernier a remporté un vote de confiance au cours d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale tenue les 15 et 16 septembre. Il est composé de 25 ministres, secrétaires d’État et ministres délégués, dont six femmes.
Devant l’ampleur des manifestations, le président Jovenel Moïse a été obligé de remercier 18 de ses proches associés et conseillers, y compris son chef de cabinet, qui avait auparavant été Ministre de l’économie et des finances.
Économie:
Au niveau économique, le pays continue à patauger, Les prévisions de croissance économique n’ont pas pu se concrétiser. La gourde continue sa dégringolade par rapport aux dollar.
Environnement:
La terre continue de trembler. Le 6 octobre 2018, un séisme de magnitude 5,9, dont l’épicentre était situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Port-de-Paix (département du Nord-Ouest), a frappé le nord d’Haïti. Selon la Direction de la protection civile, le séisme a fait 18 morts et 548 blessés, a détruit 1 417 maisons, endommagé 9 717 autres et touché 11 134 familles dans les départements du Nord-Ouest, du Nord et de l’Artibonite.
⚓ 2017
Après plus d'une année d'effervescence électorale, Haiti se dote d'un président élu, l'entrepreneur Jovenel Moise. Le résultat définitif des élections présidentielles du 20 novembre de l'année dernière avait été proclamé le 3 janvier. Il fut investi le 7 février et Jack Guy Lafontant devint son premier ministre, après ratifications des deux chambres du Parlement.
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Ex-haut-gradé des Forces armées d'Haiti et ensuite de la Police nationale, chef de l'insurrection armée contre le président Aristide au début de l'année 2004, Guy Philippe fut élu Sénateur de la Grande Anse lors des législatives de l'année dernière, malgré un mandat d'amener émis à son encontre pour traffic de stupéfiants et blanchiment d'argent. Le 5 janvier, il fut arrêté et transféré le osir même aux États-Unis. En Avril, il plaida coupable reconnaissant avoit aidés des trafiquants internationaux à blanchir des millions de dollars provenant du trafic de la drogue. Au lieu de la prison à vie, il écopa une dizaine d'années.
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Après plus de 13 ans, les soldats de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) abanddonèrent Haiti, laissant derrière eux de nombreux bâtards et pire, le choléra. La mission fut vite remplacée par la Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH) dont le mandat a été établi par la résolution 2350 du Conseil de sécurité, adoptée le 13 avril 2017.
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Durant cette année, plusieurs des dignes fils du pays sont partis pour l’au-delà. Parmi eux figurent l’ancien président d’Haïti, René Préval (1996-2001 et 2006-2011), Le chanteur engagé et ancien maire de Port-au-Prince, Manno Charlemagne, le comédien qui a fait rire tout une génération, Jean-Claude Joseph dit Papa Pyè et l’icône de la dance folklorique en Haïti, Vivianne Gauthier.
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Le président Jovenel Moïse décida de rétablir l’armée démobilisée depuis près de de 22 ans. D’abord. il rapport l'arrêté du 6 janvier 1995, qui avait créé une commission de restructuration des forces armées, et celui du 6 décembre 1995 portant dissolution de la force de police intérimaire et consacrant l’existence d’une seule force de police nationale sur tout le territoire de la République. Il nomma ensuite un chef par intérim du haut commandement de la nouvelle institution en la personne de l’ancien colonel des FAd’H Jodel Lesage, et fit défiler dans les rues du Cap-Haitien, les premiers éléments de la nouvelle armée, les 150 militaires formés en Équateur.
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Le budget pour l’année fiscal à venir (2017-2018), une fois rendu public, fit bien des mécontents tant au niveau de la diaspora qu’l’intérieur du pays. Plusieurs secteurs se disaient lésés et les cibles de l’exécutif qui voulaient renflouer le trésor public en les épongeant par l’augmentation de nouveaux impôts et l’imposition de ceux nouvellement créés.
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L’année a été ponctuée de manifestations de l’opposition.
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Au niveau de la diaspora:
Le Chili que les jeunes Haïtiens avaient considéré comme une terre d’accueil se montre de plus en hostile.
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En République dominicaines, les Haïtiens continuent à être la cible d’une frange de la société qui brandit ses pseudo-origines européennes et considère nos compatriotes comme des envahisseurs, des indésirables à moins qu’ils soient exploitables.
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Aux États-Unis, le nouveau président américain décide de mettre fin au statut de protection dont bénéficiaient nombre de compatriotes avec le tremblement de terre.
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Les intellectuels, les artistes Haïtiens continuent à être appréciés dans la majorité des pays industriels, occupant des positions d’autorité dans la plupart des cas.
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Ex-haut-gradé des Forces armées d'Haiti et ensuite de la Police nationale, chef de l'insurrection armée contre le président Aristide au début de l'année 2004, Guy Philippe fut élu Sénateur de la Grande Anse lors des législatives de l'année dernière, malgré un mandat d'amener émis à son encontre pour traffic de stupéfiants et blanchiment d'argent. Le 5 janvier, il fut arrêté et transféré le osir même aux États-Unis. En Avril, il plaida coupable reconnaissant avoit aidés des trafiquants internationaux à blanchir des millions de dollars provenant du trafic de la drogue. Au lieu de la prison à vie, il écopa une dizaine d'années.
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Après plus de 13 ans, les soldats de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) abanddonèrent Haiti, laissant derrière eux de nombreux bâtards et pire, le choléra. La mission fut vite remplacée par la Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH) dont le mandat a été établi par la résolution 2350 du Conseil de sécurité, adoptée le 13 avril 2017.
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Durant cette année, plusieurs des dignes fils du pays sont partis pour l’au-delà. Parmi eux figurent l’ancien président d’Haïti, René Préval (1996-2001 et 2006-2011), Le chanteur engagé et ancien maire de Port-au-Prince, Manno Charlemagne, le comédien qui a fait rire tout une génération, Jean-Claude Joseph dit Papa Pyè et l’icône de la dance folklorique en Haïti, Vivianne Gauthier.
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Le président Jovenel Moïse décida de rétablir l’armée démobilisée depuis près de de 22 ans. D’abord. il rapport l'arrêté du 6 janvier 1995, qui avait créé une commission de restructuration des forces armées, et celui du 6 décembre 1995 portant dissolution de la force de police intérimaire et consacrant l’existence d’une seule force de police nationale sur tout le territoire de la République. Il nomma ensuite un chef par intérim du haut commandement de la nouvelle institution en la personne de l’ancien colonel des FAd’H Jodel Lesage, et fit défiler dans les rues du Cap-Haitien, les premiers éléments de la nouvelle armée, les 150 militaires formés en Équateur.
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Le budget pour l’année fiscal à venir (2017-2018), une fois rendu public, fit bien des mécontents tant au niveau de la diaspora qu’l’intérieur du pays. Plusieurs secteurs se disaient lésés et les cibles de l’exécutif qui voulaient renflouer le trésor public en les épongeant par l’augmentation de nouveaux impôts et l’imposition de ceux nouvellement créés.
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L’année a été ponctuée de manifestations de l’opposition.
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Au niveau de la diaspora:
Le Chili que les jeunes Haïtiens avaient considéré comme une terre d’accueil se montre de plus en hostile.
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En République dominicaines, les Haïtiens continuent à être la cible d’une frange de la société qui brandit ses pseudo-origines européennes et considère nos compatriotes comme des envahisseurs, des indésirables à moins qu’ils soient exploitables.
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Aux États-Unis, le nouveau président américain décide de mettre fin au statut de protection dont bénéficiaient nombre de compatriotes avec le tremblement de terre.
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Les intellectuels, les artistes Haïtiens continuent à être appréciés dans la majorité des pays industriels, occupant des positions d’autorité dans la plupart des cas.
⚓ 2016
Une nouvelle législature (la 50è) entre en fonction avec la validation des pouvoirs des 92 députés et 14 nouveaux sénateurs, issus des élections controversées des 9 août et 25 octobre 2015, le dimanche 10 janvier à la chambre basse, et le lundi 11 janvier au sénat, respectivement.
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Joseph Michel Martelly laissa le pouvoir sans passer l’écharpe présidentielle à un successeur mandaté par le peuple; le processus électoral ayant été interrompu.
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Un Accord politique pour la continuité institutionnelle signé le 6 février entre le président sortant les ceux des deux chambres permet à Jocelerme Privert, alors président du Sénat, de devenir le président provisoire d’Haiti avec la mission de mener à terme le processus électoral.
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Un peu plus d'un mois plus tard, le 4 mars, les députés et sénateurs accordent leur confiance à Enex Jean-Charles qui devint alors le premier ministre provisoire. Le 29 du même mois Haïti se dote d'un nouveau gouvernement, avec quinze ministres dont trois femmes.
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Après des années de déni, l'ONU officiellement admet sa responsabilité dans la réintroduction du Choléra en Haiti qui continue ses ravages: 420 morts et 39,329 cas ont été enregistré durant l'année.
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Joseph Michel Martelly laissa le pouvoir sans passer l’écharpe présidentielle à un successeur mandaté par le peuple; le processus électoral ayant été interrompu.
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Un Accord politique pour la continuité institutionnelle signé le 6 février entre le président sortant les ceux des deux chambres permet à Jocelerme Privert, alors président du Sénat, de devenir le président provisoire d’Haiti avec la mission de mener à terme le processus électoral.
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Un peu plus d'un mois plus tard, le 4 mars, les députés et sénateurs accordent leur confiance à Enex Jean-Charles qui devint alors le premier ministre provisoire. Le 29 du même mois Haïti se dote d'un nouveau gouvernement, avec quinze ministres dont trois femmes.
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Après des années de déni, l'ONU officiellement admet sa responsabilité dans la réintroduction du Choléra en Haiti qui continue ses ravages: 420 morts et 39,329 cas ont été enregistré durant l'année.
⚓ 2015
Pagaille électorale:
Le Conseil électoral présidé par Pierre-Louis Opont organisa les législatives et le premier tour des présidentielles. Les résultats furent contestés par la majorité de la société. Et le processus électoral fut interrompu presqu'à la veille du second tour des présidentielles. Deux tiers des conseillers remirent un à un leur démission.
Alors qu'on parlait de reprise de élections, les américains ont décidé alors de ne pas financer cette reprise. Ils avaient investi gros et avaient fermé les yeux sur les fraudes, les irrégularités et autres actes de corruption. On leur avait peut-être donné des garanties que l'issue des joutes aurait tenu compte de leur desiderata. La reprise n'a pas eu lieu.
Le Conseil électoral présidé par Pierre-Louis Opont organisa les législatives et le premier tour des présidentielles. Les résultats furent contestés par la majorité de la société. Et le processus électoral fut interrompu presqu'à la veille du second tour des présidentielles. Deux tiers des conseillers remirent un à un leur démission.
Alors qu'on parlait de reprise de élections, les américains ont décidé alors de ne pas financer cette reprise. Ils avaient investi gros et avaient fermé les yeux sur les fraudes, les irrégularités et autres actes de corruption. On leur avait peut-être donné des garanties que l'issue des joutes aurait tenu compte de leur desiderata. La reprise n'a pas eu lieu.
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Date de création: 25 juin 2013
Dernière mise à jour: 3 mars 2024