Le président Dumarsais Estimé fut le président à accorder une attention particulière au tourisme en faisant sa promotion de façon systématique. Son exposition universelle suscita l’intérêt du monde et, pour la première fois dans l’histoire, des essaims de touristes arrivèrent à Port-au-Prince en quête de sensation exotique. La tendance continua même après le coup d’état du 10 mai 1950.
Durant cette décade, Haïti fut une destination touristique privilégiée pour aussi bien les européens que les Nord-Américains. La construction de nombreux hôtels notamment à Port-au-Prince et à Pétion-Ville, le développement de son artisanat et la création de nombreux centres ou de galerie d’art témoignaient alors de la vitalité de ce secteur. Son charme naturel attirait, son histoire colonial émerveillait, ses prix (vacances à peu de frais) étaient surtout abordables.
Avant le 12 Janvier séisme, Haïti comptait environ 2.000 chambres d’hôtel au tarif moyen de $100 (US) par nuit. Les demandes venaient surtout des travailleurs humanitaires internationaux. Très peu cependant s’aventuraient en dehors de la capitale pour fréquenter les villes de provinces et les stations balnéaires.
Le tremblement de terre du mois de janvier 2010 détruisit plusieurs hôtels et seul 773 chambres furent recensées après le séisme.
Le gouvernement de Joseph Martelly manifeste, dès son investiture, un certain désir de relancer sérieusement ce secteur. Le ministère du tourisme mit au point un programme ambitieux axé sur quatre axes: le Nord (Cap Haïtien), l’Ouest (Port-au-Prince), le Sud-Est (Jacmel), et le Sud-Ouest (Cayes).
Le plan appelle à développement et / ou à la restauration de destinations connues pour leur histoire et leur culture, comme par exemple l’Habitation Breda ( lieu de naissance et de résidence de Toussaint Louverture) et le Bois Caïman (point de départ de la première révolte des esclaves). De plus, au début de l’année 2015, une agressive campagne publicitaire fut lancée dans plusieurs villes américaines vantant les mérites d’Haïti en termes touristiques.
De nombreux investisseurs ont répondu à l’appel manifestant un certain intérêt pour le marché touristique d’Haïti. L’inauguration récente des nombreux hôtels en est la preuve:
.- Décembre 2012, le Royal Oasis, à Pétion-Ville;
.- Mars 2013, Le Best Western, situé également à Pétion-Ville;
.- En février 2015, un Marriott situé en plein cœur de Port-au-Prince, fut inauguré.
Malgré la réticence de certains de visiter Haïti, on a observé, depuis plus de trois ans, une augmentation dans les arrivées. Par exemple, en 2014, le nombre de visiteurs dépensait de 21.1% celui de l’année précédente dont les statistiques reportaient une augmentation de 20.3 par rapport à l’année 2012.
Rentrées provenant du tourisme: 2010-2015
Dépenses consenties par les visiteurs étrangers. Elles comprennent les frais de voyage et les dépenses pendant leur séjour en Haïti. Les sommes sont en dollars américains.
2010 | $431,000,000 | $4,000,000 |
2011 | $458,000,000 | $23,000,000 |
2012 | $473,000,000 | $15,000,000 |
2013 | $418,000,000 | $55,000,000 |
2014 | $465,000,000 | $47,000,000 |
2015 | $609,000,000 | $144,000,000 |
2016 | $511,000,000 | $98,000,000 |
2017 | $460,000,000 | $51,000,000 |
2018 | $ | $ |
2019 | $ | $ |
📚 Sources::
- Index Mundi. « Haiti – International Tourism, Expenditures (current US$). » Haiti – International Tourism, Expenditures (current US$). Site Web Consulté le 24 novembre 2016. [http://www.indexmundi.com/facts/haiti/indicator/ST.INT.XPND.CD]
- Wordl Travel and tourism council. Travel and tourism economic impact 2017: Haiti. , London : WORLD TRAVEL & TOURISM COUNCIL (WTTC), 2017. Text en format PDF