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📂 Une reflexion à partir des derniers événements au Chili
📅 Publié le vendredi 15 octobre 2010 à 20h54
Le 5 août dernier, 33 mineurs Chiliens se sont retrouvés piégés à quelques 700 mètres de profondeur, à la suite de deux éboulements survenus dans une mine située à 800 km au nord de Santiago, la capitale. Immédiatement, le gouvernement de ce pays prit toutes les dispositions pour leur venir au secours et les extraire du trou.
Alors qu’on pensait que l’attente durerait quelques quatre mois(1), les premiers mineurs ont pu être libérés dans la journée du mardi 12 octobre et 22 heures plus tard les derniers rescapés furent accueillis avec émotion par leurs familles sous le regard ému et ébloui du monde entier. (suite…)
📂 Josaphat-Robert Large: Retour à la poésie
📅 Publié le samedi 11 septembre 2010 à 17h17
Par Hugues Saint Fort
Texte reçu le 11 septembre 2010
Échos en fuite (poèmes)
Par Josaphat-Robert Large
Le chasseur abstrait éditeur, France, 2010
Avec Échos en fuite, Josaphat-Robert Large renoue avec la poésie, genre qu’il avait délaissé depuis les années 1990 pour se consacrer au roman, peut-être le genre littéraire le plus représentatif de notre monde moderne. Dans cette veine, il a publié des textes de fiction qui
ont été remarqués non seulement chez les observateurs des œuvres de création produites dans l’Hexagone mais aussi chez ceux qui s’intéressent aux littératures dites « francophones ». L’un de ces romans, « Les terres entourées de larmes » (L’Harmattan, Paris, 2002) a obtenu en 2003 le Prix littéraire des Caraïbes. Je signale pour éviter tout malentendu que je me démarque des analystes de l’Hexagone qui font une différence entre une littérature dite « française » et ce qu’ils appellent les « littératures francophones », c’est-à-dire celles de l’Afrique sub-saharienne, de la Caraïbe, du Maghreb, de l’Océan Indien… (suite…)
📂 De l’importance de la question des langues en Haïti
📅 Publié le dimanche 22 août 2010 à 10h25
Texte réçu le 22 août 2010
Par Hugues St. Fort
J’ai une vague intuition que les Haïtiens en général (toutes classes sociales confondues) se fichent de la question des langues et particulièrement de la question de la langue créole en Haïti. Les débats incessants et chargés d’émotion qui surgissent régulièrement à propos de l’opposition traditionnelle français-créole peuvent faire illusion mais je les considère comme l’arbre qui cache la forêt.
Pour les locuteurs haïtiens en général, la langue créole demeure le cadet de leurs soucis. Ils se contentent de s’en servir pour régler leurs innombrables taches quotidiennes mais ne se privent pas de la vilipender quand l’occasion se présente. Certaines personnes pourraient me rétorquer qu’il en est ainsi chez la majorité des locuteurs du monde, qui prennent leur langue maternelle pour un fait acquis et parlent comme ils marchent ou comme ils respirent, par exemple. C’est vrai, sauf que la majorité des locuteurs du monde ne vilipendent pas à tout bout de champ la langue qu’ils utilisent quotidiennement. (suite…)
📂 Un retour sur la question du nom de la langue parlée par tous les Haïtiens
📅 Publié le lundi 31 mai 2010 à 9h15
Texte réçu le 30 mai 2009
Par Hugues Saint-Fort
Le forum Corbett qui est généralement fréquenté par des anglophones et des Haïtiens natifs dont la langue dominante est l’anglais (Bob Corbett, le modérateur et webmestre est un ancien professeur américain de philosophie maintenant à la retraite) relance depuis une dizaine de jours la question du nom de la langue parlée par tous les Haïtiens. Faut-il l’appeler « ayisyen » (créole haïtien, en français ; Haitian Creole, en anglais) ou « kreyòl » tout court ? Il y a même un intervenant qui propose de la nommer « Ayitian » en anglais, et « Ayitien » en français et en créole. J’ai moi-même été impliqué dans cette discussion où j’ai donné mon point de vue de linguiste sur la question. C’est une question récurrente dans les forums haïtiens. (suite…)