0700.- Articles et Documents

📂 Des élections en Haïti? Quelle blague!

Un pays rongé avec une capitale entièrement détruite et où la grande majorité des habitants dorment depuis plus de dix mois sous des tentes, à la merci des intempéries ;

Un pays devenu complètement amoral et où fleurit de façon suspecte la criminalité sous toutes ses formes et où l’omertá semble être imposée ou adoptée par des citoyens en position d’autorité ;

Un pays malade, faisant face de surcroît à une épidémie de choléra et où tous les apprentis en aide humanitaire se ruent à son chevet sans toutefois arriver à trouver un consensus sur le type de remède à prescrire ou sur la dose à appliquer ; (suite…)

...lire le texte »»

📂 Jour des morts

Les vodouisants célèbrent des dieux de leur panthéon : le Gédé. Le Gédé, dans le panthéon vodou, demeure cette déité suprême qui règne sur toute la Guinée1, lieu de retour des âmes défuntes. Il facilite ainsi le passage sans heurts de celles-ci vers leur terre ancestrale.

Participants à un rituel vodou au cimétière de Port-au-Prince 1er November 2010
(AP: Photo de Ramon Espinosa)

(suite…)

...lire le texte »»

📂 Une reflexion à partir des derniers événements au Chili

Le 5 août dernier, 33 mineurs Chiliens se sont retrouvés piégés à quelques 700 mètres de profondeur, à la suite de deux éboulements survenus dans une mine située à 800 km au nord de Santiago, la capitale. Immédiatement, le gouvernement de ce pays prit toutes les dispositions pour leur venir au secours et les extraire du trou.

Alors qu’on pensait que l’attente durerait quelques quatre mois(1), les premiers mineurs ont pu être libérés dans la journée du mardi 12 octobre et 22 heures plus tard les derniers rescapés furent accueillis avec émotion par leurs familles sous le regard ému et ébloui du monde entier. (suite…)

...lire le texte »»

📂 Josaphat-Robert Large: Retour à la poésie

Par Hugues Saint Fort

Texte reçu le 11 septembre 2010

Échos en fuite (poèmes)
Par Josaphat-Robert Large
Le chasseur abstrait éditeur, France, 2010

Josaphat-Robert LargeAvec Échos en fuite, Josaphat-Robert Large renoue avec la poésie, genre qu’il avait délaissé depuis les années 1990 pour se consacrer au roman, peut-être le genre littéraire le plus représentatif de notre monde moderne. Dans cette veine, il a publié des textes de fiction qui
ont été remarqués non seulement chez les observateurs des œuvres de création produites dans l’Hexagone mais aussi chez ceux qui s’intéressent aux littératures dites « francophones ». L’un de ces romans, « Les terres entourées de larmes » (L’Harmattan, Paris, 2002) a obtenu en 2003 le Prix littéraire des Caraïbes. Je signale pour éviter tout malentendu que je me démarque des analystes de l’Hexagone qui font une différence entre une littérature dite « française » et ce qu’ils appellent les « littératures francophones », c’est-à-dire celles de l’Afrique sub-saharienne, de la Caraïbe, du Maghreb, de l’Océan Indien… (suite…)

...lire le texte »»

📂 De l’importance de la question des langues en Haïti

Texte réçu le 22 août 2010

Par Hugues St. Fort

J’ai une vague intuition que les Haïtiens en général (toutes classes sociales confondues) se fichent de la question des langues et particulièrement de la question de la langue créole en Haïti. Les débats incessants et chargés d’émotion qui surgissent régulièrement à propos de l’opposition traditionnelle français-créole peuvent faire illusion mais je les considère comme l’arbre qui cache la forêt.

Pour les locuteurs haïtiens en général, la langue créole demeure le cadet de leurs soucis. Ils se contentent de s’en servir pour régler leurs innombrables taches quotidiennes mais ne se privent pas de la vilipender quand l’occasion se présente. Certaines personnes pourraient me rétorquer qu’il en est ainsi chez la majorité des locuteurs du monde, qui prennent leur langue maternelle pour un fait acquis et parlent comme ils marchent ou comme ils respirent, par exemple. C’est vrai, sauf que la majorité des locuteurs du monde ne vilipendent pas à tout bout de champ la langue qu’ils utilisent quotidiennement. (suite…)

...lire le texte »»