0700.- Articles et Documents

📂 La Diaspora haïtienne et les autochtones: « Contradictions et terrain d’entente »

Texte reçu le 20 avril 2011

Par Jean L Théagène
Décidément, la crise haïtienne est multidimensionnelle. Au lendemain du 7 Février 1986, elle a intégré dans les tentatives de traitement de sa problématique des paramètres nouveaux tels : l’adoption ou le rejet du libéralisme ou du socialisme comme choix politique, la place de la diaspora haïtienne dans la dynamique du processus sociopolitique etc…L’acuité d’un tel débat a fait naître des antagonismes tout à fait irréconciliables allant de la perception mitigée des théories libéralistes et socialistes jusqu’à la notion d’harmonisation des rapports entre haïtiens de l’intérieur et ceux de l’extérieur : rapports fondés sur la rentabilité accrue de la diaspora dans toute perspective de développement social, économique et politique d’Haïti.

« Concilier l’irréconciliable » : voilà en quelque sorte le défi qui se pose aux leaders politiques, directeurs d’opinion et à tout haïtien qui rêve d’un pays ou à défaut d’éclat, il y aurait sérénité dans les destins individuels et dans l’avenir collectif. Avec des éléments de comparaison étalés sur cinq siècles, l’Histoire prend plaisir à nous rappeler que c’est bien au temps de la colonisation que notre pays a connu son plus haut niveau de développement. Le chiffre des exportations dépassait de beaucoup celui des importations créant de ce fait un équilibre parfait dans la balance commerciale de l’époque. En dehors des contraintes de l’esclavage, les indigènes pavoisaient au sein d’une économie florissante qui leur permettait d’envisager d’explorer de nouveaux axes de développement. Ainsi naquit, émergeant de la brume coloniale et éclatant dans la pensée du génial Louverture, Haïti, en tant que nation, en tant qu’État, un certain 1er Janvier 1804. (suite…)

...lire le texte »»

📂 Élections présidentielles de 2011: « Le vainqueur »

© Photo d’Eduardo Munoz / REUTERS
Prise le 20 mars 2011

Ça y est.

Mr Joseph Michel Martelly a été déclaré vainqueur, ce lundi 4 avril 2011, des élections présidentielles et sera à son investiture le 48ème chef d’état Haïtien inaugurant la 50ème présidence, à moins que des experts de l’OEA appelés in extremis recommandent une alternative.

Nous lui souhaitons Bonne Chance.

Il aura du pain sur la planche s’il veut vraiment s’investir dans sa nouvelle responsabilité et travailler sérieusement, avec une équipe dynamique, au relèvement de ce pays qui nous a vus naître et que nous aimons du plus profond de notre cœur.

Qu’il ne se fasse pas d’illusions cependant. (suite…)

...lire le texte »»

📂 De quelle couleur est Dieu?

Texte reçu le 29 mars 2011

Par Jean L Théagène
essai_htCe n’est pas un point de religion que nous voulons soulever à travers ces lignes encore moins une thèse biblique ou philosophique que nous voulons soutenir. Mais à voir le spectacle d’un monde en déshérence et qui, même ainsi, parvient à établir des étapes dans cette espèce de déliquescence soutenue au bénéfice de certains et au détriment des autres, on se surprend à se poser des questions qui souvent restent sans réponse.

D’un côté, les pays hautement industrialisés, vautrant dans l’abondance issue du pillage du Tiers-Monde. De l’autre, les populations des P.M.A. quémandant au terme des évènements un droit fondamental de survie que la plupart du temps on leur refuse pour n’avoir pas su se munir au fil de leur histoire d’une monnaie d’échange susceptible de leur garantir un droit de parole dans les négociations interétatiques. L’indépendance et la souveraineté sont devenues des leurres, des illusions qui se profilent à l’horizon de certaines nations. Mais ce qu’il convient de retenir de ce spectacle hallucinatoire, c’est que rien n’a véritablement changé dans la rigidité de la hiérarchisation. Le tableau d’honneur participe d’une véritable complaisance providentielle quand il n’affiche pas carrément l’évidence des préférences divines en matière de concessions hégémoniques ou de primauté dans l’organisation du monde. (suite…)

...lire le texte »»

📂 Aristide est bien chez lui

Aristide à son arrivée
à l’aéroport de Port-au-Prince
(© Photo de Hector Retamal / AFP)

L’ancien président Jean-Bertrand Aristide est revenu en Haïti, ce vendredi 18 mars, après sept ans d’exil. L’avion, après une escale à Dakar au Sénégal, se posa sur la piste de l’aéroport Toussaint Louverture à 9:05 (heure locale). Outre sa femme et ses deux filles, sa suite comprenait entre autres, la ministre des Affaires étrangères de l’Afrique du Sud, Mme Maite Nkoana-Mashabane, l’acteur américain Dany Glover, des représentants de « Democracy Now ». (suite…)

...lire le texte »»

📂 Les lendemains du 20 mars

Nathanaël, mon frère, que vois-tu à l’horizon?
Je vois une génération qui monte.
Je vois une génération qui descend.
Je vois une énorme génération qui monte.
Toute armée de foi dans l’avenir.

André Gide.

Par Jean L Théagène
La démocratie en Haïti n’est sans doute pas pour demain rien qu’à voir l’usage qu’on en fait, comment on le vide de son contenu et combien elle gagne en équivoque. C’est déjà parti et raté en même temps. Perdus les efforts méritoires initiés par Grégoire Eugène, Hubert Deronceray, Constant D. Pognon, Sylvio Claude et continués par tant d’autres en vue de l’implantation du pluralisme politique dans le paysage haïtien! La société haïtienne, il est vrai, faute de préparation a toujours considéré les programmes des partis politiques comme colifichets. Elle n’en a que faire. Elle préfère s’accrocher à la personnalité des hommes qui montent sur le podium. Et comme le « leader » tombe toujours du ciel, elle finit pour son malheur par le diviniser.Le culte de la personnalité « ce mal qui répand la terreur », mal, disons-nous « que le ciel en sa fureur envoya pour punir », notre société nous a toujours fait prendre des vessies pour des lanternes. Nous nous acharnons à longueur de journée à transformer des êtres de chair en idoles et de là, à ce que ces derniers se muent en chargés de mission divine, voire en êtres immatériels doués de capacité surhumaine ou en prophète des temps modernes, il n’y a qu’un pas. Alors le nombre d’illuminés, d’excités, d’exaltés, d’oligarques, d’aventuriers, de messies en herbes, de faux prophètes, augmente de façon alarmante. Et dans ce jeu prométhéen d’un nouveau genre, les meneurs d’opinion qui s’y prêtent volontiers, affichent une légèreté déconcertante. Détenteurs d’une certaine autorité morale, ils ne sentent même pas que l’avenir de la nation est lié à l’à-propos de leurs interventions publiques. (suite…)
...lire le texte »»