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📂 Construire une université haïtienne pour une nation haïtienne de bien-être et de prospérité

Texte reçu le 14 janvier 2012

Conférence prononcée le vendredi 13 janvier 2012, dans le cadre du Colloque inaugural du Campus universitaire de Limonade, Haïti.

Par Samuel Pierre

prof. Samuel PierreAu Dr. Harold Durand, Président de GRAHN-Cap-Haïtien et Vice-président Développement des chapitres de GRAHN-Haïti;

A M. Jean-Claude François, Secrétaire d’État à l’enseignement supérieur, d’avoir pris l’initiative de ce colloque et de m’y avoir invité;

Aux multiples groupes et citoyens, du Nord et de l’Ouest, auxquels revient le mérite d’avoir ouvert le débat – combien nécessaire – sur le monde universitaire haïtien, à la faveur de l’inauguration de ce Campus universitaire où nous sommes réunis aujourd’hui;

À vous tous ici présents, à celles et ceux qui sont avec nous virtuellement, nos amis Dominicains qui communient avec nous à distance, je vous remercie pour votre intérêt à la cause, la VRAIE, celle d’une Jeunesse haïtienne assoiffée d’éducation, de savoir, de perspective, d’épanouissement, de bien-être et de prospérité.

Mes premiers mots de gratitude vont à la République Dominicaine – le président et le peuple dominicains – qui a fait à Haïti le plus beau cadeau que j’aurais aimé faire moi-même au pays : un Campus universitaire pour héberger une Université. Le peuple haïtien prend acte de ce geste d’amitié et en remercie le peuple dominicain et son président.

Le cadeau que j’aimerais faire à Haïti, c’est celui d’une Université d’excellence, axée à tous les niveaux sur le mérite, ayant pour mission non seulement de propager la science dans la vision du monde et dans les esprits de nos jeunes, mais aussi pour développer cette conscience, citoyenne et nationale, sans laquelle – pour parodier Rabelais – la science n’est que ruine de l’âme. (suite…)

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📂 2012: Une année d’espoir

Une nouvelle année:

Tous les espoirs sont permis quoique, réalisme oblige, nous devons faire taire certains de ces espoirs et mettre une sourdine à d’autres. Espérons toutefois que cette année sera bien meilleure que celle qui vient de s’achever. Celle-ci, d’ailleurs fut bien meilleure que 2010, l’année de tous les malheurs(1) ; celle qui nous a fait tant pleurer et qui laisse dans nos cœurs une blessure encore saignante et, dans notre psyché, un traumatisme qui nous rend névrosés aux moindres caprices de la nature.

Pour la première fois depuis la présidence d’Élie Lescot, aucun de nos anciens chefs d’État constitutionnels vivent en exil, un signe que notre démocratie, quoiqu’imparfaite si on l’évalue à l’aune des pays aux longues traditions démocratiques, se porte bien. Les élections du début de l’année, quoique entachées d’irrégularités et organisées par un Conseil électoral longtemps décrié et récemment congédié, n’est aujourd’hui qu’un souvenir qu’il faut cependant tenir vivant pour éviter une aussi affreuse répétition. Le gouvernement, jusqu’à preuves du contraire, essaie finalement de redémarrer la machine. (suite…)

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📂 Michel Soukar démasque le président Fabre Geffrard. Cora Geffrard : Mention spéciale de l’ADELF

Texte reçu le 27 décembre 2011

Par Robenson d’Haiti

Michel Soukar, Copyright Mémoire d’encrierL’année 2011 tire à sa fin. Et, deux ans à peine  après sa publication, le roman de Michel Soukar, Cora Geffrard(1) s’est vu décerner une mention spéciale du grand prix littéraire Caraïbes de l’Association des écrivains de langue française (ADELF). Au fait, c’est une mention spéciale  pour  une mission spéciale.

Cora Geffrard, la fille du Président Fabre Geffrard(2), meurt assassinée. Seize accusés sont fusillés. Étaient-ils les véritables assassins ? C’est justement à cette énigme que s’est attaquée la  plume de l’historien sur un territoire hautement romanesque et romancé. (suite…)

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📂 L’Islam, Haïti et la dérive participative

Texte reçu le 22 décembre 2011 (édité lègèrement)

Par Max Dorismond

Il y a de cela deux semaines, au cours d’une agape chez un ami, une religieuse venue d’Haïti me confie que « d’ici dix ans, on aurait besoin d’un lampe de poche pour trouver un catholique en Haïti. Hier, ils étaient tous protestants, aujourd’hui ils se convertissent à l’Islam à la vitesse de l’éclair ».

Ce commentaire, les jours suivants, hanta mon esprit. Nous n’avons d’yeux que pour la politique et l’état de délabrement d’Haïti, mais, pendant ce temps, en catimini, les chats envahissent la place; rats et souris sont légions. La fête sera belle.

Cet état des lieux ne m’a pas interloqué outre mesure, puisque la présence de musulmans en Haïti, ne date pas d’hier. Depuis la fin de la deuxième guerre, la présence musulmane et juive était partie intégrante du décor haïtien et on n’avait jamais à s’en faire. Discrètement, ils vaquaient à leurs occupations coutumières sans fard et sans artifice. Plusieurs ouvrages et anecdotes ont déjà mis l’accent sur leur épopée vers les Antilles. Le nom de « Syrien » leur était accolé automatiquement pourvu qu’ils soient bronzés avec leurs cheveux d’un noir de jais, raides et ondulés, s’occupant d’un commerce de tissu. (suite…)

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📂 Message des Évêques d’Haïti à l’occasion de la Noël 2011

Texte reçu le 10 décembre 2011

ceh_logoNous Évêques d’Haïti, réunis en Assemblée plénière, nous nous adressons à vous prêtres, religieux, religieuses, disciples missionnaires, peuple de Dieu qui est en Haïti, tous les hommes et les femmes de bonne volonté : salut et paix dans le Christ!

1.- Le temps de l’Avent nous offre l’occasion de nous préparer activement à accueillir dans la joie et l’action de grâce la venue du Messie de Dieu (Is 45,8), le seul qui soit capable de nous sauver (Tt 2, 11-12). L’Avent qui mène à Noël est un temps fort d’espérance, « une espérance qui ne déçoit pas » (cf. Rm 5,5), parce que fondée sur la certitude et l’assurance de ce que Dieu a déjà réalisé en Jésus-Christ. N’est-Il pas d’ailleurs entré dans notre histoire pour assumer notre condition humaine et pour ouvrir nos espoirs humains à la dimension de l’espérance divine?

2.- Le Seigneur, notre Dieu et Père, a voulu faire de l’homme un acteur responsable de sa vie et de sa destinée. En effet, « s’il a créé l’homme sans l’homme, il ne veut pas le sauver sans lui, c’est-à-dire sans sa libre collaboration » (cf. Saint Augustin). Déjà, quand l’éternité entre dans le temps n’est-ce pas pour le transformer et le valoriser ? Aussi, devons-nous apprendre à bien gérer notre temps pour faire avancer notre pays. L’homme haïtien est appelé à organiser et à structurer aussi son espace, son environnement et son terroir suivant ses exigences et ses besoins d’aujourd’hui et de demain dans le milieu où il évolue. Un peuple qui travaille, mettant de son propre cru, investissant au jour le jour ses potentialités et ses compétences ne peut-il pas espérer un avenir meilleur qu’il est en train de bâtir? (suite…)

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