Textes et Documents » Catégorie : Société

📂 L’infâme palme revient à…

… L’année 2010.

Symbole de l'infâme palme: une flammeAlors qu’on pensait que l’année 2003 fut celle de tous les malheurs(1) et que notre pays avait alors atteint le fond de l’abime, l’année qui est en train de s’achever nous fait découvrir  des couches souterraines jusque là insoupçonnées. 2010 a donc remporté à ce point l’infâme palme dans la catégorie de : «annus horribilis».

Il nous faut pourtant éviter toute exultation à l’approche des dernières heures de cette année de malheurs et de deuil et nous demander plutôt ce que la nouvelle année contient dans son Makout(2). L’héritage étant déjà très lourd, un certain réalisme le commande.

Par example:

Le sort des compatriotes qui vivent dans des camps et font face à des difficultés inimaginables pour ceux qui ne partagent pas leur sort ne s’améliorera pas comme par enchantement dans les premiers jours, que disons-nous, les premiers mois de ce nouvel an. (suite…)

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📂 Noël 2010 à Port-au-Prince

Par Sr. Martha Séïde, fma

Les non-croyants affirment que cette année, il n’y a pas de Noël en Haïti, car il n’y a aucun signe qui nous parle de cette Fête. La Fête semble reportée pour on ne sait quand. En guise de décorations, la ville est ornée de décombres et de déchets. Les places publiques sont occupées par des tentes pitoyables au lieu du beau sapin. Les Églises en ruines réveillent la nostalgie des carillons de minuit et l’éclat du Gloria in excelcis. Les bourses familiales sont pratiquement inexistantes. Le moment est critique, les familles sont au désarroi.

Crèche: sculpture de metal

Cependant les rues sont bondées de gens, l’embouteillage est monstre, la musique ne manque pas dans certains quartiers, beaucoup d’écoles ont pu boucler leur programme, donner les résultats des examens et partager avec les élèves. Les gens ne se laissent pas vaincre, c’est la lutte pour la survie, mais la vie est dure. (suite…)

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📂 In Memoriam : Mgr François Gayot, smm (1927-2010)

Texte reçu le 19 décembre 2010

Mgr François GayotOn dirait que c’était Hier j’ai rencontré  son  Excellence Monseigneur François Gayot, archevêque émérite de l’Archidiocèse du Cap Haïtien  qui présida la  célébration liturgique du 1er Janvier 2010 à la basilique du Sacré Cœur de l’archidiocèse de Newark pour la communauté Haïtienne.

Monseigneur Gayot, dans son introduction, a mis l’accent sur Marie,  la Mère de Jésus, la célébration de notre indépendance qui unit tous les Haïtiens et sur la nécessité d’aider Haïti, la mère Patrie, qui continue à traverser des moments difficiles mais qui, avec ses fils et filles, finira par renaître de ses cendres. De plus, Monseigneur Gayot, dans son homélie, présenta des vœux à la communauté haïtienne au nom de l’Église d’Haïti et en son nom personnel. Il félicita également la diaspora haïtienne tout particulièrement pour son soutien financier au peuple d’Haïti qui s’élève à environ  2 milliards de dollars chaque année. Par ailleurs, il exhorta le peuple haïtien à travailler pour une société oú règnent la vérité et l’amour. (suite…)

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📂 Jour des morts

Les vodouisants célèbrent des dieux de leur panthéon : le Gédé. Le Gédé, dans le panthéon vodou, demeure cette déité suprême qui règne sur toute la Guinée1, lieu de retour des âmes défuntes. Il facilite ainsi le passage sans heurts de celles-ci vers leur terre ancestrale.

Participants à un rituel vodou au cimétière de Port-au-Prince 1er November 2010
(AP: Photo de Ramon Espinosa)

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📂 De l’importance de la question des langues en Haïti

Texte réçu le 22 août 2010

Par Hugues St. Fort

J’ai une vague intuition que les Haïtiens en général (toutes classes sociales confondues) se fichent de la question des langues et particulièrement de la question de la langue créole en Haïti. Les débats incessants et chargés d’émotion qui surgissent régulièrement à propos de l’opposition traditionnelle français-créole peuvent faire illusion mais je les considère comme l’arbre qui cache la forêt.

Pour les locuteurs haïtiens en général, la langue créole demeure le cadet de leurs soucis. Ils se contentent de s’en servir pour régler leurs innombrables taches quotidiennes mais ne se privent pas de la vilipender quand l’occasion se présente. Certaines personnes pourraient me rétorquer qu’il en est ainsi chez la majorité des locuteurs du monde, qui prennent leur langue maternelle pour un fait acquis et parlent comme ils marchent ou comme ils respirent, par exemple. C’est vrai, sauf que la majorité des locuteurs du monde ne vilipendent pas à tout bout de champ la langue qu’ils utilisent quotidiennement. (suite…)

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