📂 Une société qui a peur
📅 Texte publié le mardi 26 avril 2011 à 19h06
Texte reçu le 25 avril 2011
Texte reçu le 25 avril 2011
Texte reçu le 20 avril 2011
« Concilier l’irréconciliable » : voilà en quelque sorte le défi qui se pose aux leaders politiques, directeurs d’opinion et à tout haïtien qui rêve d’un pays ou à défaut d’éclat, il y aurait sérénité dans les destins individuels et dans l’avenir collectif. Avec des éléments de comparaison étalés sur cinq siècles, l’Histoire prend plaisir à nous rappeler que c’est bien au temps de la colonisation que notre pays a connu son plus haut niveau de développement. Le chiffre des exportations dépassait de beaucoup celui des importations créant de ce fait un équilibre parfait dans la balance commerciale de l’époque. En dehors des contraintes de l’esclavage, les indigènes pavoisaient au sein d’une économie florissante qui leur permettait d’envisager d’explorer de nouveaux axes de développement. Ainsi naquit, émergeant de la brume coloniale et éclatant dans la pensée du génial Louverture, Haïti, en tant que nation, en tant qu’État, un certain 1er Janvier 1804. (suite…)
Texte reçu le 29 mars 2011
D’un côté, les pays hautement industrialisés, vautrant dans l’abondance issue du pillage du Tiers-Monde. De l’autre, les populations des P.M.A. quémandant au terme des évènements un droit fondamental de survie que la plupart du temps on leur refuse pour n’avoir pas su se munir au fil de leur histoire d’une monnaie d’échange susceptible de leur garantir un droit de parole dans les négociations interétatiques. L’indépendance et la souveraineté sont devenues des leurres, des illusions qui se profilent à l’horizon de certaines nations. Mais ce qu’il convient de retenir de ce spectacle hallucinatoire, c’est que rien n’a véritablement changé dans la rigidité de la hiérarchisation. Le tableau d’honneur participe d’une véritable complaisance providentielle quand il n’affiche pas carrément l’évidence des préférences divines en matière de concessions hégémoniques ou de primauté dans l’organisation du monde. (suite…)
Nathanaël, mon frère, que vois-tu à l’horizon?
Je vois une génération qui monte.
Je vois une génération qui descend.
Je vois une énorme génération qui monte.
Toute armée de foi dans l’avenir.
André Gide.
Texte reçu le 5 mars 2011
Malheur au peuple en qui il ne reste aucun ombrage même mal fondé sur la liberté! Cette nation tombe dans un sommeil doux, mais c’est un sommeil de mort.
A l’occasion du week-end écoulé, je suis tombé par hasard sur “Un coup de grâce recto verso” de Mme Ginette Chérubin que j’ai lu avec beaucoup de plaisir tout en me laissant un pincement au cœur. Un texte émouvant, pathétique qui convie le citoyen à une autocritique et à une prise de conscience sur tous les aspects de la perception qu’il projette sur l’écran international en ces années de coprophilie historique qui ne cesse d’incommoder les narines aseptisées des enfants du pays.
Quoiqu’il en soit « Il faut une terrible passion pour tenir contre une humiliation qui ne finit point ». Cette assertion de Denis Diderot s’applique encore aujourd’hui à la situation des gens de réflexion qui, dans leur quête de la vérité ou leur parcours vers les sommets, ne cessent de buter contre les obstacles de taille. Aussi, ne devrait-on pas s’étonner, qu’aujourd’hui encore l’atmosphère haïtienne reste empuantie de ces relents nauséeux qui asphyxient les poumons des Héros et transforment en nains les géants qui nous ont jadis façonné cet environnement. Devrons-nous toujours être sur la défensive dans ce combat entre la raison et la passion? La société quelquefois condescend à absoudre les lunatiques, les erratiques et les hiératiques mais elle pardonne difficilement la forfaiture des Pétain ou des Conzé en matière de crimes de lèse-patrie aux complicités tentaculaires. Et pour mieux comprendre ce qui se passe de nos jours au pays de Dessalines, plantons le décor: (suite…)