Textes et Documents » Catégorie : Société

📂 Sauvons ce qui peut-être sauvé!

Texte reçu le 16 Novembre 2011

Par Jean L. Théagène

« Connais-tu le pays où fleurit l’oranger,
Le pays des fruits d’or et des roses vermeilles,
Où la brise est plus douce et l’oiseau plus léger,
Où dans toute saison butinent les abeilles ? »

Jules Barbier

« Fugit irreparable tempus ».

L’heure est grave et le pays ne peut plus se contenter de déclaration d’intention encore moins de promesses contraignantes. Depuis la nuit des temps, le sous-développement et ses problèmes ont toujours été un casse-tête chinois exigeant une volonté ferme de comprendre d’abord l’imbroglio et de trouver ensuite les moyens d’harmoniser les intérêts discordants des éternels trouble-fêtes d’une société.

À côté des nouvelles plus déprimantes que revigorantes avec la remontée de l’insécurité dans ce morceau d’île des Caraïbes, Gérard Bissainthe et Jean-Erich René, deux hommes, d’une belle érudition, avec une souplesse alliée à l’humilité radieuse, se sont acharnés à nous brosser sous leur plume alerte un sombre tableau de la réalité politique haïtienne. Avec une pointe de tristesse, nous avons parcouru d’un bout à l’autre et d’une seule traite : « Le bateau de Sweet Micky va droit vers un récif » et « Un cap dangereux pour Haïti ». Nous nous sommes écrié avec Sainte-Beuve : « Mon Dieu, donnez-nous le courage de voir tout et le contraire de tout ». Et nous revient à la mémoire le livre de Demesvar Delorme « Les théoriciens au pouvoir » qui garde toute sa saveur d’actualité.

« L’heure est grave… » (suite…)

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📂 Du pouvoir inconditionnel à l’indifférence absolue

Texte reçu le 13 septembre 2011

Par Jean L. Théagène

« On peut parce que l’on croit pouvoir »
(Virgile dans l’Enéide)

Le Pouvoir est un virus qu’on attrape et dont on guérit difficilement. Cette maladie n’épargne pas la plupart des leaders haïtiens en mal de messianisme. Chacun d’eux se croit investi d’une mission permanente de sauvetage de la Patrie ballotée par les raz de marée épisodiques d’une histoire toujours maintenue dans l’œil du cyclone. De 1804 à nos jours, aucun répit n’est laissé à une population plus portée sur les débordements de joie collective que sur les jeux de guerre qui se font fort de remplir les nécropoles. « Bon Dieu bon » reste toujours le refrain de l’haïtien authentique. Une charge intérieure d’espoirs dont pourtant personne ne tient compte. Au contraire, l’adversité simple, apanage de tous les humains, est utilisée comme agent corrupteur de vertus, spoliateur de valeurs de civilisation. Et l’on y substitue la fatalité aux serres rigides pour incurver l’histoire dans le sens de ses desseins et de ses intérêts.

C’est un peu l’aventure des mouvements politiques de ces vingt-cinq dernières années, à cette époque où le choix du leader coïncidait avec les aspirations du peuple trop longtemps maintenu hors des centres de décision. Ignorant délibérément l’étymologie anglo-saxonne du vocable leader ( to lead, anglais) signifie conduire, les soi-disant leaders se sont toujours placés en aval des protestations populaires pour mieux exploiter la fureur des flots. Ainsi, ils apparaissent comme des complices plutôt que comme des conducteurs. À la vérité, ils sont moins que des pleutres à la traîne de la populace. Car eux, ils ont conscience de ce qu’ils font et ce qu’ils font, ils les exécutent en experts. Grâce à cette méthode de combat, ils détiennent un pouvoir totalitaire, un droit de vie et de mort sur tous leurs concitoyens. Voilà ce qu’on appelle le Pouvoir absolu qui n’est autre que celui détenu par un seul être sur dix millions. (suite…)

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📂 Sommes-nous en situation de guerre civile?

Texte reçu le 8 août 2011

Par Jean L. Théagène

À lire ce titre, on serait tenté de croire à un canular comme en sont prodigues les colonnes de certains medias à sensations. Mais à l’écoute des nouvelles en provenance d’Haïti, on a l’impression de  ne pas être trop loin de la vérité.

En effet, comme toujours sous les regards vitreux de l’occupant, le pays de Dessalines poursuit sa dérive vers une destination connue seulement de ceux qui sont à l’origine de cette trajectoire historique plutôt grotesque. En effet, deux cents ans d’indépendance n’ont pas su confirmer notre présence de Nation sur la scène internationale. À l’antipode de la civilisation occidentale, nous adoptons des comportements morbides qui nous valent une thérapeutique de cheval appliquée par des vétérinaires incomplets. Quoiqu’il en soit, malgré la présence profanatoire du Blanc sur ses chars d’assaut et dans ses hélicoptères de combat, les rues ne sont pas sûres. On tue à petites brassées, mais on tue et aucun secteur n’est épargné qu’il s’agisse d’Haïti noire, Haïti mulâtre, Haïti étudiante, Haïti rurale, Haïti catholique, Haïti vaudouisante, Haïti protestante !

(suite…)

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📂 Notre-Dame du Perpétuel Secours

Texte reçu le 26 juin 2011

Par Monseigneur Guy A. Sansaricq
ND du Perpétuel Secours, patronne d'HaitiLe 27 Juin ramène la fête de Notre Dame du Perpétuel Secours. La Vierge Marie reçut ce titre spécial à partir d’une icône (image sacrée) très ancienne d’origine grecque. Cette icone obtint très vite la réputation d’être miraculeuse. Elle fut transportée à Rome, placée dans une basilique sur la via Merulana et confiée à la garde des Pères Rédemptoristes.

Haiti a été consacrée à Notre Dame du Perpétuel Secours le 8 Décembre 1942 par Mgr. Le Gouaze, archevêque de Port-au-Prince, entouré des évêques des quatre autres diocèses du pays. De son côté, le peuple haïtien se rappelle ce miracle du 15 août 1884 quand une grave épidémie de petite vérole sévissant à Port-au-Prince cessa soudainement grâce á l’intercession de Notre Dame du Perpétuel Secours.

Une icône est une peinture qui essaie de représenter artistiquement un mystère de la foi. Regardons bien l’icône en question dans le but de capter le message qu’elle proclame. (suite…)

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📂 La Démocratie dans le Tiers- Monde : L’une des plus grandes impostures de l’Occident

Texte reçu le 8 juin 2011

Par Jean L. Théagène

Au terme de chacune des rencontres du G-8, le groupe des huit pays les plus industrialisés du monde, il s’en est toujours suivi des recommandations et des résolutions dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles restent dans la ligne d’affirmation de l’hégémonisme des grandes puissances du monde.

Sommet du G8 en France, 27 mai 2001
Sommet du G8 en France, 27 mai 2001

À l’initiative du Président de la France, M. Sarkozy, le gouvernement de la planète-terre s’est réuni au courant du mois de Mai dernier où il s’est proposé de redéfinir les concepts traditionnels du PIB, indicateur de croissance économique. Qu’importe le sort des démunis du Tiers-Monde pourvu qu’ils restent à leur place ! On pourra toujours leur concocter un « Nouvel Ordre Mondial » ou leur jeter à l’occasion nos surplus de stocks agrémentés de quelques reliefs de nos tables toutefois que nos caniches repus en auraient dédaigné l’aspect rébarbatif. On pourra toujours leur proposer, sous couvert d’ingérence humanitaire une aide en technologie moyenne. Il ne faut quand même pas leur donner les moyens de concurrencer notre technologie de pointe. Ou encore mettre à leur disposition quelques portions de nos produits excessifs avec l’effet boomerang d’un retour exponentiellement différé des dits profits. La liste des expressions pourrait s’allonger à l’infini. (suite…)

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