Textes et Documents » Catégorie : Société

📂 18 mai 2012: Fête du drapeau

Texte reçu le 3 mai 2012

Pratt Vernio Memnon

L’avenir préoccupant de notre pays est dans tous les esprits. Ce 18 mai 2012, unissons nos volontés citoyennes pour que notre « l’union fait la force » ne soit pas seulement une identité historique, mais aussi et surtout une manière de vivre dont nous sommes fiers.

Quand on observe le drapeau haïtien, on remarque que sous les « armes de la République », les pères de la patrie ont inscrit « l’union fait la force ». L’idée fondamentale qui sous-tendait cette inscription était d’affirmer au monde entier que le succès ou la réussite d’un peuple est tributaire de sa volonté à mettre en commun toutes ses énergies pour transformer son rêve de nation en réalité. Pourtant deux cent neuf ans plus tard, après ce remarquable exploit jamais égalé dans l’histoire de l’humanité, les descendants de ces mêmes héros peinent à se donner des intérêts convergents, à articuler leurs talents et leurs compétences autour d’un objectif commun et surtout à saisir les opportunités pour bâtir un projet sociopolitique commun durable.

Aveuglés par nos intérêts personnels, embourbés dans d’interminables crises politiques, enfermés dans un snobisme intellectuel et une exclusion sociale, manipulés par des intérêts externes, déstabilisés par les perturbations climatiques et les catastrophes naturelles, nous nous sommes éloignés du rêve de grandeur et d’autonomie des pères de la patrie. L’urgence de la situation nous commande aujourd’hui d’aborder intelligemment, de manière significative et décisive la question fondamentale : comment mobiliser toutes les forces vives de la nation pour se réapproprier notre souveraineté nationale ? (suite…)

...lire le texte »»

📂 L’armée, une comateuse qui fait peur

Des compatriotes se réclamant des Forces Armées d’Haïti s’approchent, le 17 avril dernier, du Parlement, et c’est la panique chez nos législateurs qui s’empressent de mettre fin à une séance à laquelle ils assistaient sans état d’âme. Cette armée dite « remobilisée », financée, il faut l’admettre, par des anonymes aux intentions voilées, suscite une grande peur chez nos politiciens et les élites dirigeantes. Et cette peur les empêche de considérer la résurgence de cette institution avec une certaine objectivité.

L’Histoire de cette armée pendant le dernier quart de siècle motiverait-il cet état d’âme ?

Le 7 février 1986, Jean-Claude Duvalier s’apprête à abandonner le pouvoir et à prendre le chemin de l’exil. Il pose un dernier acte en tant que chef de l’exécutif en créant une junte civilo-militaire dénommée “Conseil National de Gouvernement” (CNG) pour le remplacer. Des quatre militaires membres de cette junte, deux furent décriés pour avoir été trop proches de son régime; les deux autres finirent par éclipser les membres civils et réduire le nombre pour mieux asseoir leur autorité.

Pourtant au sein de cette armée longtemps humiliée, où l’on avait réussi à créer une culture de méfiance, il existait de vrais patriotes.
(suite…)

...lire le texte »»

📂 Un scandale de plus

Trujillo et Lescot trinquant (Courtoisie: Corbis)Dans les années ‘30 et dans les premières années des années ‘40, Trujillo régnant en maître dans la république voisine tentait, usant de plusieurs stratagèmes, d’influencer la politique et ainsi le cours de l’histoire en Haïti. Il se fit passer publiquement pour des amis personnels des présidents Sténio Vincent et Elie Lescot, après avoir encouragé le massacre des milliers d’Haïtiens sur son territoire au mois d’octobre 1937. Ces présidents, toutefois maintinrent, à l’époque, un grand secret sur les fonds reçus du caudillo pour faire avancer leur cause en Haïti et la politique du dictateur dominicain envers Haïti. (suite…)

...lire le texte »»

📂 Les voies insondables de l’avenir Haïtien

Texte reçu le 24 mars 2012

Dr Jean L. Théagène

A partir du moment où, dans un pays, s’établit un divorce entre l’orientation du régime et les aspirations de la jeunesse, alors, oui, la catastrophe est proche- alors, le totalitarisme menace à plus ou moins long terme.

Pierre Mendès France.

Roger Martin du Gard écrivait sans complaisance, il y a de cela un siècle : une conviction qui commence par admettre la légitimité d’une conviction adverse se condamne à n’être pas agissante. C’était, il y a cent ans et le monde n’était pas fait que de canards sauvages émigrant d’un bout à l’autre de la planète au fil des saisons. Aujourd’hui, que nous sommes réduits à contempler en silence la désagrégation de la Patrie, un soupçon d’insurrection semble vouloir nous consoler de notre cafard.

Pour ou contreLa semaine écoulée, certains bonzes éternels de la politique haïtienne, sur les ondes d’une station de radio de la capitale, sont montés au créneau et ont sorti leur verve des grands jours d’exaltation pour fustiger le comportement des hommes au pouvoir. Il est vrai que de 86 à nos jours, ils ont été de tous les combats, toujours en position d’arrière-garde et surtout prêts à brandir en absence de tout danger, l’oriflamme des victoires faciles. Mais, de leurs propos et de leurs critiques, qu’en ont fait l’Exécutif et le Législatif ? Encore, c’est le mutisme d’une agonie prolongée comme seule sait en infliger l’ethnie nègre. Et c’est dommage pour un pays de griots coutumiers des longs palabres, à l’ombre des mapous feuillus. (suite…)

...lire le texte »»

📂 Arrêtez, fossoyeurs. Le peuple en a assez!

Texte reçu le 4 février 2012

Dr. Jean L. Théagène

Jean L. theageneVingt-six ans après le 7 Février qui croyait initier : « L’Ère des Lumières » dans les ténèbres historiques, que deux siècles d’événements n’ont pas su dissiper, la Nation Haïtienne se retrouve au point mort. Pis encore, elle est en pleine régression jusqu’à perdre son droit de choisir « les meilleurs d’entre nous » pour nous diriger. S’il fut un temps où les Chefs d’État, les Parlementaires, les Ministres, les Diplomates, les Généraux haïtiens payaient de mine et exhibaient un curriculum vitæ répondant aux attentes de la classe politique, de nos jours, n’importe quel minus peut s’improviser n’importe quoi. L’échelle des valeurs est à proprement parler, renversée de son socle. Et tant qu’elle ne sera pas rétablie et que l’exemple ne viendra pas du haut de la pyramide sociale, le Pays continuera à végéter dans les marigots de l’Histoire.

« Vulnerant omnes, ultima necat ». Ces lignes auront, sans doute, la vertu de faire sourire plus d’un, de soulever l’ironie des autres et même susciter une franche hostilité chez plusieurs. Toujours est-il qu’elles ne pourront pas laisser indifférents ceux qui pour s’être tenus près de la bête, en ont gardé les stigmates originelles ou quelques soubresauts. (suite…)

...lire le texte »»