Textes et Documents » Catégorie : Société

📂 Lettre de la CEH: Trois ans après le séisme: l’avenir n’est plus à attendre, mais à construire dans la foi

Texte reçu le 12 janvier 2013

image041. Le séisme du 12 janvier 2010 a terriblement frappé notre société, causant un nombre impressionnant de morts, entraînant de milliers d’orphelins, de personnes porteuses de handicaps, de sans-abri, de marginalisés, de déplacés internes, de migrants et de réfugiés. De nombreux édifices et maisons dans plusieurs villes du pays ont été effondrés ou endommagés. Ce tableau sombre avait suscité un élan réconfortant de solidarité nationale et internationale.

2. Cette catastrophe a mis à rude épreuve les familles haïtiennes, les principales institutions du pays, les étrangers vivant en Haïti, ainsi que les principales structures de solidarité et de coopération internationales.

3. Le Peuple haïtien a étonné le monde entier par la force emblématique de la solidarité nationale, de son courage et de sa foi irréversible en Dieu : « Un pauvre a crié, le Seigneur écoute et de toutes ses angoisses il le sauve ». (Ps 34, 7) (suite…)

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📂 Nos Vœux pour cet An de Grâce 2013…

Débute une nouvelle année : L’an de grâce 2013.

2013A ceux et celles qui ont visité notre site pendant les 366 jours qui viennent de s’écouler, à ceux et celles qui chaque jour nous font parvenir leurs commentaires par e-mail ou à travers les réseaux sociaux, à ceux et celles qui nous encouragent dans ce travail de longue haleine, à ceux et celles qui nous ont soumis leurs textes, aux compatriotes qui pensent souvent à nous et nous le font savoir en nous envoyant des publications, du matériel audiovisuels, ou simplement en partageant avec nous des information susceptibles de nous aider dans nos recherches ou d’intéresser nos visiteurs, NOS VŒUX LES MEILLEURS.

A nos compatriotes de la diaspora, nos vœux d’une année avec un peu MOINS DE DÉCEPTIONS dans le comportement de nos leaders politiques, de nos hommes d’affaires, de nos journalistes.
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📂 La Nuit de Noël

Un texte de Léon Laleau¹ publié la veille de Noël dans le quotidien Le Matin² édition du 24 décembre 1912.

 

Léon Laleau (1892-1979). Du journal Le NouvellisteParmi le bleu pailleté du soir, le vent apportant comme des ressouvenirs d’enfance et des parfums de nostalgiques ailleurs, dissémine en sonore ondulation la musique tumultueuse des cloches de Noël.

Le vent est léger et doux, si léger et si doux qu’il semble de l’infinie caresse qui s’éparse. Les vibrations des cloches sont enjouées, s’élargissent, emplissent l’éther et charrient jusqu’aux rives des lointains inaccessibles, un écho des effervescences de la ville sur laquelle, dans un tumulte de nonchalance exténue, la lune — une lune d’ouate glissant sur la ouate fuyante des nuages — laisse ruisseler ses diaphanéités pâlement bleues.

De partout fusent des exclamations allègres, des pleurnicheries sentimentales d’ivrognes, se mêlant au bruit sec du pétard et aux sifflements des feux d’artifices rayant l’air de leurs panaches de clarté pourpre.

Et nos rues, – longées de temps en temps par des formes aux teignons blancs, ou calfeutrés de redingotes qui se hâtent dans la direction de l’Église – sont piquées [sic] de petits fanaux de Noël qui, promenées par des mioches, vont, viennent, scintillent, se balancent. (suite…)

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📂 Être Dessalinien au XXIème siècle

Texte reçu le 27 juillet 2012

Par Jean Théagène

« Penser, n’importe comment, dire n’importe quoi procure toujours des satisfactions immédiates. A terme, quand les choses se tranchent, il vous faudra supporter l’insupportable. »

Franz Grillparzer

Jean L. theagene17 Octobre 1806 – 17 Octobre 2012 : Deux-cent six années de stupidité et de stupre depuis que le Génie de toute une race d’hommes patauge dans l’oubli coupable, l’indifférence crasse ou la finasserie trompeuse des tueurs de légendes ! Deux-cent six ans moins les quarante ans au cours desquels, les gouvernements de Pétion, de Boyer et des autres l’ont simplement ignoré ! Deux-cent six ans que ce Grand Général continue à hanter les coulisses de notre histoire comme pour nous rappeler notre impossibilité de concilier des valeurs de dignité, d’honnêteté, de prestige avec les petitesses et la cruauté de nos actes posés individuellement ou collectivement ! Deux-cent six ans de coprophilie historique qui continue à incommoder les narines immunisées des enfants du Pays Haïtien ! (suite…)
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📂 La tyrannie de la déraison

Texte reçu le 25 septembre 2012

Par Jean Théagène
Il est venu le temps de dire aux compatriotes haïtiens les vérités vraies, celles qui dérangent, qui handicapent, qui importunent, qui détraquent même, bref, celles qui suscitent des prises de conscience capables de ralentir la décomposition de la société haïtienne. Le temps est venu pour ceux qui ont de la voix de mettre en application le mot du Cardinal de Bernis : « Outrager est d’un fou, flatter d’un esclave. » Car, dans les deux cas, l’outrage et la flatterie ont fini par ternir la crédibilité qu’on avait dans l’épanchement des sentiments, la sincérité qu’on avait dans le cœur, la dignité dans les relations humaines.

Dignité ! Le grand mot . Je me demande souvent s’il ne serait pas bon de rajouter au préambule de notre Constitution le vocable DIGNITÉ devant l’impuissance des faiseurs d’histoire de colmater l’ambition hégémonique des colonisateurs. De 1804 à 1957, mon pays pris dans les filets de l’allégeance a cessé de marquer son allégeance à la dignité. Mais depuis, ce mot ne fleurit plus sur les banderoles des acteurs politiques, ces héros de substitution pour qui le pain passe avant l’honneur. J’ai vraiment mal en mon cœur qui saigne de voir notre pays livré aux enchères, nos vies confiées à de proches voisins, nos sites et paysages abandonnés, nos écoles remises à des maîtres obscurantistes. (suite…)

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