Textes et Documents » Catégorie : Société

📂 Jean-Claude Duvalier: sa plus grande erreur politique

Haitian President Jean-Claude DuvalierA 19 ans, Jean-Claude Duvalier, fils d’un dictateur qui s’est proclamé président à vie après avoir décapité presque toutes les institutions respectables du pays et qui s’était maintenu au pouvoir en instaurant un règne de terreur avec le concours d’une milice, s’était vu attribué, au début de l’année 1971 l’héritage du duvaliérisme.

Le 22 avril, il prenait possession de cet héritage en devenant le successeur de son feu père. Pour l’assister, un petit groupe de fidèles et de durs du régime devaient contribuer à son éducation, une éducation de patronage tendant à préserver les principes de la doctrine duvaliériste et surtout éviter toute rupture entre les générations dans la dynamique de transmission de ses valeurs et contre-valeurs. (suite…)

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📂 Une Époque revisitée: Souvenirs personnels

duvalier_heritierJean-Claude Duvalier, l’ancien président à vie d’Haiti, décédé ce samedi 4 octobre, a été un personnage inspirant, en Haïti, la peur parmi la grande majorité, l’admiration parmi une petite minorité et suscitant l’adulation de ceux de son entourage qui voulaient rester dans ses bonnes grâces.

Dans la diaspora, il inspirait, dans les premiers temps de son gouvernement, la méfiance parmi ceux qui voudraient bien le prendre au mot, et une attitude de « Je t’avais mis en garde » parmi les  opposants radicaux durant les cinq dernières années de son gouvernement.

Pendant 15 ans il éloignait tour à tour les inconditionnels et les duvaliéristes de première heure, rappelaient quelques-uns tombés en disgrâce à la fin de la vie de son père, invitaient de jeunes technocrates à intégrer son gouvernement; ces derniers, par un instinct de survie, n’hésitant pas à marcher sur les sillons des anciens tortionnaires. (suite…)

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📂 Lettre ouverte à la jeunesse haïtienne

Texte reçu le 15 juillet 2014

Par Jean L. Théagène

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »
Sénèque

Lettre ouvertePar les temps qui courent, il est vraiment triste d’être un haïtien. Ce sont là les mots d’un grand historien qui supputait l’inévitable dérive de la Nation. L’ère de la formule-flèche, de l’expression raccourcie, du pittoresque significatif commençait pour ce pays ballotté entre l’anarchie et l’espoir. Dans sa curiosité qui avait l’aiguillon du génie, Roger Gaillard avait fait montre de passion investigatrice, de minutie incomparable dans son travail d’annaliste. Il a jeté un regard passionné sur l’Histoire de notre passé et en a tiré son œuvre maîtresse: « Les Blancs débarquent » qui aurait dû provoquer une profonde réflexion chez tous les haïtiens intellectuels aussi bien qu’analphabètes. Pourtant, pour la plupart, les fils de ce pays n’ont pas su éviter en deux fois sur une période de quinze ans, ces gifles sonores répétées dont nous abreuve la communauté internationale à l’instigation des laquais nationaux. (suite…)

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📂 Commission binationale de haut niveau Haïti-République Dominicaine: Déclaration de Juan Dolio (San Pedro de Macorís)

Les représentants des gouvernements de la République Dominicaine et de la République d’Haïti ont décidé de poursuivre et d’approfondir le dialogue binational, instauré à travers la commission bilatérale de haut niveau Haïti-République Dominicaine, entamé le 7 janvier dernier.

Les parties ont convenu non seulement de maintenir mais aussi d’élargir le processus de dialogue qui s’est déjà traduit par des engagements concrets au bénéfice des deux peuples.

Il ne faut pas sous-estimer l’importance de ce succès historique. Pendant trop longtemps, cet agenda commun combien important a été malheureusement reporté. Aujourd’hui, les deux parties se réjouissent de leur décision courageuse de tourner le dos à cette inertie du passé pour relever ensemble les défis auxquels elles font face. Elles regardent désormais l’avenir avec optimisme.

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📂 Leslie François Manigat est parti. PAIX À SON ÂME!

manigat_nouvelPendant une semaine son décès semble avoir réuni les différentes factions de la classe politique et de la société civile qui ne tarissaient pas d’éloges sur cet illustre historien et politologue. Il les mérite bien, ces éloges. Ses funérailles célébrées chez les Frères de l’instruction chrétienne à Delmas le samedi 5 juillet ont rassemblé leurs représentants.

On avait un peu l’impression d’assister à une réunion autour des dépouilles d’un patriarche qui, en vertu de sa sagesse et de son franc-parler, offusquait quelquefois ses frères, ses enfants et ses petits-enfants. Devoir de famille ou, comme on dit chez nous, « pour la société », ils se sont quand même retrouvés pour le dernier adieu proclamant haut et fort que l’homme auquel ils ont voué un grand respect appartenait à la famille, ou, dans le cas de Leslie Manigat, « au pays ». Une fois le deuil terminé, ils reprendront probablement leurs armes favorites pour cibler ceux et celles à qui il a légué son héritage ou qui se réclament de lui en brandissant l’étendard de ses idéaux. (suite…)

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