Textes et Documents » Catégorie : Société

📂 Message de Noël 2014 de la Conférence des Évêques d’Haïti

Texte reçu le 1er décembre 2014

bishop-hat1. « Mais quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils né d’une femme ». (Galates 4,4)

2. Nous Évêques d’Haïti, réunis en Assemblée plénière, nous nous adressons à vous prêtres, religieux, religieuses, disciples missionnaires, peuple de Dieu qui est en Haïti, tous les hommes et les femmes de bonne volonté : salut et paix dans le Christ !

3. Nous nous apprêtons à célébrer le jour où le Christ est né, jour sans pareil où le Fils de Dieu devint aussi le fils d’une femme en prenant chair de notre chair. Depuis bien longtemps, Dieu a préparé ce jour. L’humanité l’a désiré. Et comme Abraham, elle s’en est réjouie. (cf. Jean 8,56)

4. La conjoncture sociale, politique et religieuse de l’époque de Jésus n’était pas des plus rassurantes. Les rivalités sociales, les factions politiques, la polarisation religieuse, la domination étrangère : ce sont là les composantes du climat historique de la naissance de Jésus. Mais, c’était le temps!

  1. Le temps favorable à la proclamation de la Bonne Nouvelle!
  2. Le temps de la grande espérance et du renouveau intégral!

5. Jésus lui-même a établi la relation entre sa mission et son temps en proclamant : « Le temps est accompli et le Royaume de Dieu est tout proche»? (Marc 1,15)

6. Les hérauts de l’Évangile ont compris qu’il fallait donc insister sur le facteur temps et la réalité du salut : « C’est l’heure désormais de sortir de votre sommeil. Le salut est maintenant plus près de vous. » (Romains 13,11). Ou encore : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs (…) Mais encouragez-vous mutuellement chaque jour, tant que vaut cet aujourd’hui, afin qu’aucun de vous ne s’endurcisse par la séduction du péché. » (Hébreux 3,7.13) (suite…)

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📂 Mesaj Konferans Evèk Peyi d Ayiti yo pou Fèt Nwèl la 2014

Texte reçu le 1er décembre 2014

bishops_ht1. « Men lè tan an rive bout, Bondye voye Pitit li a, ki fèt sòti nan vant yon fi. » (Galat 4,4)

2. Nou menm Evèk Peyi d Ayiti, nou reyini nan Asanble plenyè, epi nou voye mesaj sa a pou tout pè, frè, mè, disip misyonè Jezikri, pèp Bondye ki nan peyi d Ayiti, tout moun, gason kou fi, ki gen bòn volonte : Benediksyon ak lapè nan Kris la!

3. Pandan n ap prepare nou pou n selebre jou Kris la te fèt nan mitan nou, li menm Pitit Bondye a ki vin tounen tou pitit yon fi, lè l pran chè nan chè nou. Depi lontan lontan, Bondye te prepare jou sa a. Se li menm tout tè tap tann. Epi, tankou Abraram, sa te fè kèl kontan anpil. (Gade Jan 8,56)

4. Sitiyasyon lavi sosyal, politik ak relijye nan epòk Jezi a te gen anpil latwoublay. Te gen gwoup moun ki tap batay kont lot gwoup moun, gwoupman politik yo te youn anfas lot, divizyon nan zafè larelijyon, epitou se etranje ki tap kontrole peyi a : men nan ki eta peyi kote Jezi te fèt la te ye. Men tou, se konsa tan an te ye!

  1. Tan an ki te bon nèt pou simaye Bon Nouvèl la!
  2. Tan an ki te pote lesperans ak yon chanjman total kapital!

5. Jezi li menm menm te montre kijan misyon l te makonnen ak tan kote l t ap viv la, pandan l tap anonse : « Tan an rive, peyi kote Bondye wa a toupre. » (Mak 1,15) (suite…)

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📂 Le sang de nos ancêtres aurait-il été versé en vain?

Jamais nous n’aurions pensé que le sang de nos compatriotes serait versé inutilement un 18 novembre, le jour de commémoration du Combat de Verrières, cette bataille décisive qui nous a conduits au 1er janvier 1804. Par la malfaisance des uns et l’intransigeance des autres, cette journée, qui devrait être un temps de réflexion, d’évaluation et de réajustement de notre vision pour le futur, devint le début d’une période de deuil pour plusieurs familles haïtiennes.

Monument de vertières
Le monument érigé à Vertières près du Cap-Haitien

Nous voyons encore cette année le sourire narquois du vaincu d’hier, de ses alliés dans le monde occidental qui, depuis le 17 avril 1825, ont essayé de nous faire payer ce qu’il assimile à une GRANDE INSOLENCE par une indemnité qui nous a ruinés, des actes d’humiliation ponctuels et , depuis les années 40, utilisant leur machine diplomatique, par une extorsion systématique de nos élites en vue d’assurer leur loyauté ou du moins leur silence complice. (suite…)

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📂 Merci, Magistrat Menino

ma_thomas_meninoLa ville de Boston, dans l’État du Massachusetts, vient de faire ses ADIEUX à l’un de ses dignes fils et maire: Thomas M. Menino.

Durant les 15 ans d’existence d’Haïti-Reference, c’est donc la deuxième fois que nous nous servons de ces colonnes pour rendre hommage à une personnalité non haïtienne. Dans les deux cas, il s’agit d’hommes qui ont eu à cœur la cause haïtienne ou ont défendu des Haïtiens qui ont choisi de faire des États-Unis leur terre d’adoption, sans attendre en retour un gain politique. Dans les deux cas, il s’agit également de leaders dont les actions et la cohérence politique transcendent leur space ou le cercle de leurs mandats.

Tout d’abord, parlons du leader qui fait aujourd’hui l’objet de notre attention.

Devenu maire en 1993, Thomas Menino, un ancien conseiller municipal représentant le quartier de Hyde Park où il a vu le jour et a vécu toute sa vie, fut réélu sans difficulté cinq fois. De son accession à la municipalité à sa retraite, il y a seulement neuf mois, il travailla d’arrache-pied pour redynamiser une ville qui périclitait, après les  soubresauts des années ’70, pour reconstruire des quartiers capables de mieux répondre aux besoins de leurs riverains, pour encourager  et inviter les entreprises à s’installer et investir dans la ville, pour transformer les écoles, pour rehausser la structure économique de la ville par des innovations adoptées au changement du temps et à sa nouvelle configuration démographique. (suite…)

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📂 Jean-Claude Duvalier: sa plus grande erreur politique

Haitian President Jean-Claude DuvalierA 19 ans, Jean-Claude Duvalier, fils d’un dictateur qui s’est proclamé président à vie après avoir décapité presque toutes les institutions respectables du pays et qui s’était maintenu au pouvoir en instaurant un règne de terreur avec le concours d’une milice, s’était vu attribué, au début de l’année 1971 l’héritage du duvaliérisme.

Le 22 avril, il prenait possession de cet héritage en devenant le successeur de son feu père. Pour l’assister, un petit groupe de fidèles et de durs du régime devaient contribuer à son éducation, une éducation de patronage tendant à préserver les principes de la doctrine duvaliériste et surtout éviter toute rupture entre les générations dans la dynamique de transmission de ses valeurs et contre-valeurs. (suite…)

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