Textes et Documents » Catégorie : Société

📂 Le génocide d’octobre 1937

Il y a de ces anniversaires qu’on aimerait bien ne pas se rappeler, mais l’histoire parfois tenaille des décennies voire des siècles après, et on ne peut s’en empêcher. Se faisant, on garde, bien sûr, le mince espoir que notre génération ou les générations futures n’auront pas à vivre les événements qu’il nous peine à commémorer. Le génocide des Haïtiens en République Dominicaine, il y a 80 ans, en est un.

De la fin du mois de septembre et durant le mois d’octobre de 1937, des Haïtiens résidant en République Dominicaine tombèrent victimes d’un massacre montrant dans toute sa laideur la bassesse humaine, et qu’on peut facilement assimiler à un génocide. (suite…)

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📂 Une nation armée?

Cette semaine, la Police Nationale et des membres de la Minustah exhibèrent, à l’Académie de police, quelques armes à feu avant de les détruire. Certaines furent si rouillées et mutilées qu’on serait tenté de se demander à quoi servirait vraiment leur destruction. Mais là n’est pas la question. On devrait plutôt se demander quand Haiti est devenue une nation si armée et pourquoi.

Des armes illégales exhibées
le mardi 11 juillet.
(AP Photo/Dieu Nalio Chery)
(suite…)
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📂 Haïti a besoin d’un miracle

Le miracle devra se manifester sous la forme
d’un grand réveil de la conscience collective

Depuis quelques décennies Haïti se dirige vers les bords d’un précipice. Aujourd’hui, elle y est, piégée par les spéculations douteuses des uns et des autres sur son destin. Haïtiens, nous sommes aujourd’hui tiraillés par notre loyauté à ce lopin de terre, legs de nos ancêtres, la recherche  à titre individuel, d’un lendemain meilleur sous d’autres cieux, et un conformisme dans notre pays d’accueil, une fois parvenu à ce but.

Ceux qui n’ont aucune attache ombilicale ou ancestrale au pays, et qui détiennent pourtant dans leurs mains son destin sont motivés uniquement par leurs propres intérêts ou ceux de leurs pays. L’épuisement du sol, la corruption généralisée, l’avilissement des mœurs, l’injustice flagrante qui ne révolte plus sont les moindres de leurs préoccupations. Ils savent qu’ils détiennent des atouts et peuvent surtout à tout moment faire chanter ceux d’entre nous qui auraient tendance à afficher une trop grande liberté ou une certaine empathie pour le peuple en développant, pour leur bénéfice, un projet de société. (suite…)

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📂 De la gêne à la honte

Entrée de Guy Philippe et des insurgés à Port-au-Prince, le 1er mars 2004. Photo de Joe Raedle/Getty Images
Guy Philippe accueilli en héros à Port-au-Prince,
le 1er mars 2004.
Photo de Joe Raedle/Getty

Imaginez Guy Philippe entrant à Port-au-Prince à la tête de l’insurrection qui a précipité la décision de quelques membres influents de la communauté internationale d’orchestrer un second coup contre le président d’alors!

Imaginez-le, comme il était très courant durant les deux décades précédant l’occupation américaine, se présentant au Parlement haïtien pour recueillir ses lauriers et recevoir l’écharpe présidentielle!

Imaginez-le aujourd’hui croupissant dans une prison fédérale des États-Unis sous l’accusation de blanchiment d’argent provenant du trafic illégal de stupéfiants et passant aux aveux! (suite…)

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📂 Thierry Gardère! René Garcia Préval! Chapeau!

Après une longue période où les jugements étaient obscurcis par le marathon électoral et où, plus près de nous, les esprits étaient préoccupés par la préparation des bacchanales associées au carnaval et le défilé des jours gras, les Haïtiens se sont réveillés ce mercredi des cendres, et constatent avec amertume que la dure réalité du pays ne s’était point dissipée.

  • La misère est aussi tenaillante pour la grande majorité.
  • Les mœurs sont aussi dissolues, et les jeunes filles aussi vulnérables face aux prédateurs sexuels.
  • Les rues de Port-au-Prince sont encore jonchées de détritus.
  • Les politiciens sont aussi inconscients de leur rôles et responsabilités et sont tout aussi prêts à se courber devant les puissants de l’international ou à se prostituer aux plus offrants, même quand l’offre va à l’encontre des intérêts nationaux.
  • Le nouveau président qui, le 24 février, avait officiellement présenté à la nation son premier ministre désigné, n’a toujours pas la garantie que ce dernier passera l’épreuve parlementaire.

Ils étaient toutefois loin de penser que deux piliers de la société allaient tirer leur révérence de façon inopinée. (suite…)

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