Textes et Documents » Catégorie : Société

📂 Note reçue du Secrétariat Technique d’organisation des Etats Généraux Sectoriels de la Nation (EGSN)

Note reçue le 16 avril 2019

Le Secrétariat Technique d’organisation des Etats Généraux Sectoriels de la Nation (EGSN) a le plaisir de mettre à la disposition du public les résultats des travaux réalisés dans le cadre de leur mission.

Ces résultats concernent les données recueillies auprès de représentants et leaders de plus de six cent (600) groupes organisés de la Nation, à l’occasion des rencontres sectorielles, de cinq (5) forums départementaux (Nord, Nord-Ouest, Nord-est, Sud- Est, Nippes), d’un forum national préparatoire à l’Arcahaie et d’un forum de la diaspora (Europe/Afrique), touchant plusieurs milliers de personnes.

L’intérêt des données tirées des témoignages des participants aux travaux préparatoires est de permettre de mieux appréhender les obstacles à la gouvernance politique, économique et socioculturelle. Ces obstacles consistent en la prédominance de règles archaïques qui rentrent en conflit avec les règles modernes définies par la Constitution et les traités et conventions dont Haïti est partie destinées à régir les rapports dans les secteurs politiques, économiques et socioculturels. (suite…)

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📂 Portrait d’une génération

Ils sont nés à la fin des années ’70 et durant la décade ’80 et sont aujourd’hui dans la trentaine ou frôlant la quarantaine.

Ils n’ont pas en mémoire l’action néfaste du macoutisme, cette milice créée par François Duvalier et qui est devenue au long des années une force redoutable et redoutée, et n’ont probalement jamais entendu parler de Richard Brisson¹, de Gasner Raymond², du pasteur Sylvio Claude³, d’Alexandre Lerouge4. Ils ont probablement une vague idée de Fort-Dimanche5.

Ils ont grandi sans avoir utilisé une machine à écrire ou touché un téléphone à cadran rotatif.

Ils ont rarement connu, durant leur époque de scolarité une année sans perturbations et non abrégée.

À l’âge adulte, ils n’ont peut-être pas connu l’anxiété associée à l’attente d’une lettre envoyée par la poste à des milliers des kilomètres d’Haïti par un être cher, dont le long silence engendre toute sortes de pensées cauchemardesques. (suite…)

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📂 Diskou Jan Enri Seyan (Jean-Henry Céant) sou Sitiyasyon kriz la

Pèp Ayisyen,
Konpatriyòt nan tout 4 kwen peyi a,
Konpatriyòt ki nan dyaspora a,
Frèm ak Sèm yo :

Sa fè 10 jou depi peyi a ap viv yon moman difisil, yon moman ki bay anpil kè sote ;Sa fè 10 jou depi timoun yo paka ale lekòl, lopital yo paka bay laswenyay, gwo biznis ak ti biznis paka fonksyone ;

Sa fè 10 jou tou depi Leta ap pèdi anpil lajan. An menm tan tou, popilasyon an soufri anpil. Akòz wout ki bare, li paka jwenn dlo potab, li paka jwen manje, li paka jwenn gaz, li prèske pa jwenn kouran. Tout sa ki ka mennen nou dirèk dirèk nan yon grav kriz imanitè ;

Sa fè 10 jou depi kèk nan frè ak sè nou yo ap pèdi lavi yo nan sikonstans ki revòlte nou tout. Se avèk anpil kè sere m’ap pwofite voye senpati m pou tout kategori moun, espesyalman polisye ki tonbe yo.

Kòm papa pitit ki konn doulè paran, mwen voye yon panse espesyal pou manman jenn ti gason sa a, Roberto Badjo THELUSMA ki mouri devan lopital jeneral pandan li t’ap ede manman li nan ti aktivite komès li. Si m tounen 40 lane annaryè, mwen sonje tou kijan m te konn ede manman m nan komès vyann li t konn fè nan mache Kwabosal. Men Jodia mwen se Premye Minis, kidonk, pèsonn pa konnen kisa Roberto Badjo Thelusma te ka vin ye nan peyi sa a. (suite…)

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📂 Diskou Prezidan Jovnèl Moyiz (Jovenel Moïse) sou sitiyasyon kriz la

Une semaine après des manifestations qui ont pris chaque jour plus d’ampleur et qui reflètent le raz-de-bol du peuple devant la corruption qui gangrène le gouvernement, le président Haitien, Jovel Moise, après une semaine de silence déconcertant, décida finalement de prendre la parole en s’adressant en créole au peuple Haitien le 14 février.
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📂 Journée du 7 février: Saura-t-on un jour la vivre avec un sentiment de grande fierté?

© AP Photo/Dieu Nalio Chery
Port-au-Prince, 7 février 2019

Le jeudi 7 février marquait le 33è anniversaire du départ forcé du président Jean-Claude Duvalier et de sa famille, mettant virtuellement fin au duvaliérisme. Un anniversaire qui aurait dû être, sinon célébré, mais vécu avec un sentiment de fierté. Après tout, le duvaliérisme n’a pas été uniquement un ensemble de concepts politico-doctrinaux et nationalistes. Il a été une terrible approche de la gestion des affaires publiques caractérisée par l’élimination systématique des opposants, la corruption et l’établissement d’un règne de terreur sous couvert d’un nationalisme caricatural et de la promotion des masses.

Alors que les élites non-collaboratrices ou neutres assistaient impuissantes à la disparition ou à la mise en taule des leurs, les masses qui auraient dû être les principaux bénéficiaires du régime continuaient à croupir dans la misère, à se faire exploiter et à vivre dans la peur des sbires du régime, sans pouvoir penser à une porte de sortie, puisque la présidence, telle que conçue par François Duvalier et son héritier, Jean-Claude Duvalier, était à vie. (suite…)

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