Textes et Documents » Catégorie : Fêtes et célébrations

📂 Une Élite intellectuelle ignorée

Carnaval des fleursLe Carnaval des fleurs, deuxième édition, cette festivité estivale qu’on pensait reléguée dans les bas-fonds de l’histoire et qui a été ressuscitée par le gouvernement Martelly-Lamothe l’année dernière, a bien eu lieu. Elle a été inaugurée le jour marquant le 98ème anniversaire du débarquement des Marines américains sur le sol de Dessalines, et ce malgré les protestations d’une partie de l’élite intellectuelle qui, dans une pétition publiée une semaine plus tôt, se demandait si le choix de la date relevait d’une simple ignorance ou d’un mépris flagrant de notre histoire.

La demande des signataires de cette pétition a été simplement ignorée par le gouvernement et par la société. En témoignent les milliers de festivaliers jonchés sur les tribunes construites pour l’occasion ou se déambulant sur tout le parcours du défilé. C’est à se demander si notre élite intellectuelle a perdu un peu de sa pertinence dans cette société extrêmement déprimante et qui cherche, dans les activités ludiques en série, un palliatif. (suite…)

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📂 Bonjour Liberté!

Texte reçu le 11 juillet 2013

Par Jean L. Théagène

1789En faisant du 14 Juillet, date de la prise de La Bastille, de l’éruption par le bas peuple d’une prison séculaire, le jour le plus important de son calendrier, La France, a voulu, sans nul doute, signifier au monde l’attachement irréversible de son destin à la cause de la Liberté. Terre de Gaulois frondeurs et fonceurs qui n’hésitèrent pas à bousculer les lignes romaines dans l’étau des guerres d’expansion, Patrie de Vercingétorix, des Mérovingiens, des Carolingiens, de Ferdinand de Lesseps, de Louis Pasteur, de Napoléon Bonaparte, La France ne serait pas La France si elle n’avait ajouté à son palmarès ce nettoyage à grandes eaux des écuries crasseuses de son histoire. En effet, en ce matin de 14 Juillet, Paris en ébullition et en flamme ébranla l’édifice multiséculaire de l’absolutisme royal en lui opposant la force montante des députés du tiers.

Réunis d’abord en Assemblée Nationale ensuite en Constituante, ces Parlementaires, fatigués des excès de la noblesse et des fastes de la Couronne finirent par imposer leurs vues aux responsables politiques de l’époque. Expression de la colère soulevée par les frustrations de toutes sortes, la prise de la Bastille, forteresse construite à Paris, porte Saint Antoine qui, de Citadelle militaire était devenue prison d’État, marquait la rupture brutale avec les symboles de l’arbitraire royal. Un mauvais sort était fait aux tabous. (suite…)

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📂 Nos Vœux pour cet An de Grâce 2013…

Débute une nouvelle année : L’an de grâce 2013.

2013A ceux et celles qui ont visité notre site pendant les 366 jours qui viennent de s’écouler, à ceux et celles qui chaque jour nous font parvenir leurs commentaires par e-mail ou à travers les réseaux sociaux, à ceux et celles qui nous encouragent dans ce travail de longue haleine, à ceux et celles qui nous ont soumis leurs textes, aux compatriotes qui pensent souvent à nous et nous le font savoir en nous envoyant des publications, du matériel audiovisuels, ou simplement en partageant avec nous des information susceptibles de nous aider dans nos recherches ou d’intéresser nos visiteurs, NOS VŒUX LES MEILLEURS.

A nos compatriotes de la diaspora, nos vœux d’une année avec un peu MOINS DE DÉCEPTIONS dans le comportement de nos leaders politiques, de nos hommes d’affaires, de nos journalistes.
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📂 La Nuit de Noël

Un texte de Léon Laleau¹ publié la veille de Noël dans le quotidien Le Matin² édition du 24 décembre 1912.

 

Léon Laleau (1892-1979). Du journal Le NouvellisteParmi le bleu pailleté du soir, le vent apportant comme des ressouvenirs d’enfance et des parfums de nostalgiques ailleurs, dissémine en sonore ondulation la musique tumultueuse des cloches de Noël.

Le vent est léger et doux, si léger et si doux qu’il semble de l’infinie caresse qui s’éparse. Les vibrations des cloches sont enjouées, s’élargissent, emplissent l’éther et charrient jusqu’aux rives des lointains inaccessibles, un écho des effervescences de la ville sur laquelle, dans un tumulte de nonchalance exténue, la lune — une lune d’ouate glissant sur la ouate fuyante des nuages — laisse ruisseler ses diaphanéités pâlement bleues.

De partout fusent des exclamations allègres, des pleurnicheries sentimentales d’ivrognes, se mêlant au bruit sec du pétard et aux sifflements des feux d’artifices rayant l’air de leurs panaches de clarté pourpre.

Et nos rues, – longées de temps en temps par des formes aux teignons blancs, ou calfeutrés de redingotes qui se hâtent dans la direction de l’Église – sont piquées [sic] de petits fanaux de Noël qui, promenées par des mioches, vont, viennent, scintillent, se balancent. (suite…)

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📂 Un certain 18 mai: Marie-Claude Argnant…

Texte reçu le 18 mai 2012

Par Eddy Cavé
Marie-Claude Agnant 48 ans ans plus tardIl est dans l’histoire des peuples des dates dont on préserve la mémoire et qui inspirent chaque année une réflexion différente. Dates de victoires décisives comme Vertières, de catastrophes comme Waterloo, de tournants historiques comme le Bois Caïman. Le 18 mai 1803, jour où Catherine Flon aurait cousu à l’Arcahaie le premier drapeau haïtien, est une de ces dates. Des factions de l’armée indigène avaient déjà un drapea noir et rouge, mais Dessalines voulait d’un autre qui symboliserait l’union de tous les fils de la patrie. La petite histoire raconte que n’ayant pas de fil à sa disposition, Catherine Flon utilisa ses propres cheveux pour exécuter la commande.

Dans la vie des êtres humains, il y a aussi certaines dates qui ramènent régulièrement un lot de souvenirs heureux ou douloureux. Et quand elles coïncident avec des événements historiques, elles finissent souvent par perdre leur caractère individuel pour se fondre dans ces événements. Tel le geste frondeur, aujourd’hui oublié, posé le 18 mai 1964 devant un François Duvalier redouté de tous par Marie-Claude Argant, étudiante de première année à la Faculté de droit. (suite…)

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