Textes et Documents » Catégorie : Crises

📂 Déclaration conjointe entre le gouvernement de la République d’Haïti et le gouvernement de la République Dominicaine

Les représentants des Gouvernements de la République d’Haïti et de la République Dominicaine se sont réunis à la ville frontalière de Ouanaminthe (Juana Mendez), le mardi 7 janvier 2014, dans le cadre de la reprise du dialogue initié par les Présidents Danilo Medina et Michel Martelly à la République Bolivarienne du Venezuela, lors du deuxième Sommet spécial ALBA-PETROCARIBE.

Les deux pays ont convenu de qualifier d’historique le dialogue franc et les avancées réalisées dans la quête de solution conjointe.

Aux fins d’avancer sur un agenda commun aux deux nations, une méthodologie de travail et les questions à discuter lors des prochaines réunions ont été arrêtés par les parties au cours de cette rencontre. Il a été également convenu que des réunions régulières se tiendront chaque premier lundi du mois, alternativement en Haïti et en République Dominicaine.

La prochaine réunion se tiendra le 3 février prochain en territoire dominicain (suite…)

...lire le texte »»

📂 Haïti: La marche à reculons

Texte reçu le 15 août 2013

Par Jean L. Théagène

« Chaque Nation ne peut se civiliser qu’en créant des partis politiques. Ceux-ci créent la vitalité nationale par l’émulation. Tout gouvernement doit être reconnu par tous, à l’intérieur comme à l’extérieur. On n’a pas à tenir compte du parti politique qui gouverne puisque, dès l’instant que le parti devient gouvernement, du même coup, il devient la Nation ».

Funck-Bretano, L’Ecole des sciences politiques.

Parce qu’à travers nos écrits transpire toujours notre foi sans partage dans la démocratie véritable, pour avoir tenu à distance les sornettes démagogiques, les déclarations obligées et contingentes dans cette dichotomie sociale, politique, économique qu’incarne la double nation, première République nègre du Nouveau-Monde, nos propos ne cesseront pas d’être exempts de leur fermeté coutumière. Double nation : d’un côté, les nantis des quartiers huppés et villas somptueuses, ces chevaliers dont on ne peut atteindre les demeures qu’à l’aide de ponts levis ; de l’autre, la multitude souffrante des sans-logis, des grabataires croupissant et grouillant dans les bidonvilles, ces serfs au visage émacié par l’inflation galopante, les taxes et la vie chère. (suite…)
...lire le texte »»

📂 Être Dessalinien au XXIème siècle

Texte reçu le 27 juillet 2012

Par Jean Théagène

« Penser, n’importe comment, dire n’importe quoi procure toujours des satisfactions immédiates. A terme, quand les choses se tranchent, il vous faudra supporter l’insupportable. »

Franz Grillparzer

Jean L. theagene17 Octobre 1806 – 17 Octobre 2012 : Deux-cent six années de stupidité et de stupre depuis que le Génie de toute une race d’hommes patauge dans l’oubli coupable, l’indifférence crasse ou la finasserie trompeuse des tueurs de légendes ! Deux-cent six ans moins les quarante ans au cours desquels, les gouvernements de Pétion, de Boyer et des autres l’ont simplement ignoré ! Deux-cent six ans que ce Grand Général continue à hanter les coulisses de notre histoire comme pour nous rappeler notre impossibilité de concilier des valeurs de dignité, d’honnêteté, de prestige avec les petitesses et la cruauté de nos actes posés individuellement ou collectivement ! Deux-cent six ans de coprophilie historique qui continue à incommoder les narines immunisées des enfants du Pays Haïtien ! (suite…)
...lire le texte »»

📂 Que Dieu nous garde !

Texte reçu le 27 juillet 2012

Dr Jean L. Théagène

« Il y a celui qui a la charge de signaler au Chef ses erreurs. Il y a aussi celui qui a la prudence de confier ce soin aux événements. Le premier pense au pays, le second à soi. »

Léon Laleau

Décidément, la raison a perdu sa prééminence sur l’instinct et le pays que nous aimons par-dessus tout s’est transformé en un vaste jardin d’enfants, pourquoi pas une société de gamins immatures. Nos dirigeants, privés de la fraîcheur de l’imagination nous jettent à la figure ce qui a toujours été dans leurs cordes. A un peuple en proie à un sempiternel chômage lié à une tragique détresse alimentaire et médicale, au moment où l’on parle de l’imminence de fortes secousses sismiques, les rois du trompe-l’œil et de l’Entertainment prescrivent des jours gras en guise de thérapie démocratique à des gouvernés, à la vie monotone, vide de sens et même dépourvue d’importance.

A la vérité, nous avons toujours choisi d’utiliser l’encre de l’humilité que souvent tout écrivain est prompt à exiger des grands en oubliant de se l’imposer à soi-même, mais face à une telle situation, il nous est un devoir impérieux de faire savoir aux séides de l’obscurantisme le plus borné que ces contre-feux ne trompent personne. D’ailleurs, ce n’aura été que du déjà vu avec F. Duvalier et Luc-Albert Foucard à une époque pas trop lointaine où le peuple se laissait entraîner dans le train-train pour oublier l’essentiel. Certes, dans la Rome antique , il y avait des jeux à côté du pain pour le peuple : « { Panem et circenses » ! (suite…)

...lire le texte »»

📂 L’armée, une comateuse qui fait peur

Des compatriotes se réclamant des Forces Armées d’Haïti s’approchent, le 17 avril dernier, du Parlement, et c’est la panique chez nos législateurs qui s’empressent de mettre fin à une séance à laquelle ils assistaient sans état d’âme. Cette armée dite « remobilisée », financée, il faut l’admettre, par des anonymes aux intentions voilées, suscite une grande peur chez nos politiciens et les élites dirigeantes. Et cette peur les empêche de considérer la résurgence de cette institution avec une certaine objectivité.

L’Histoire de cette armée pendant le dernier quart de siècle motiverait-il cet état d’âme ?

Le 7 février 1986, Jean-Claude Duvalier s’apprête à abandonner le pouvoir et à prendre le chemin de l’exil. Il pose un dernier acte en tant que chef de l’exécutif en créant une junte civilo-militaire dénommée “Conseil National de Gouvernement” (CNG) pour le remplacer. Des quatre militaires membres de cette junte, deux furent décriés pour avoir été trop proches de son régime; les deux autres finirent par éclipser les membres civils et réduire le nombre pour mieux asseoir leur autorité.

Pourtant au sein de cette armée longtemps humiliée, où l’on avait réussi à créer une culture de méfiance, il existait de vrais patriotes.
(suite…)

...lire le texte »»