Textes et Documents » Catégorie : Violence

📂 Institut Montfort: Faire-part et appel de sa directrice

L’institut Montfort situé à Duval 30, quartier de la commune de la Croix-des-Bouquets est une école, la seule d’ailleurs en Haïti, dédiée à la prise en charge, la formation et à l’éducation des enfants sourds du pays. Dirigé par les Filles de la Sagesse qui, avec la contribution d’un personnel de soutien, de parents, d’amis et de bienfaiteurs, instillent en eux un sens de valorisation et d’accomplissement.

Dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 août 2024, l’Institut a été l’énième cible des bandits opérant dans la zone et qui se montrent insensibles devant des enfants se trouvant dans une situation vulnérable et d’isolement, et ciblent leur refuge pour les déloger.

Le texte suivant, adressé aux bienfaiteurs et amis de l’Institut Montfort, est un faire-part, et un appel de Sœur Lamercie Estinfort, fdls , sa directrice

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📂 Note de l’Archevêché de Port-au-Prince [déplorant les derniers actes de violence dans la commune de Gressier]

Texte reçu le 2 juillet 2024

Symbole de l'Archidiocése de Port-au-PrinceL’Archevêché de Port-au-Prince déplore les actes inqualifiables de violences meurtrières que des hommes illégalement armés ont commis et continuent de commettre dans la commune de Gressier comme cela se passe ailleurs: le meurtre de plusieurs habitants de cette commune, la tentative d’incendie du commissariat, et surtout l’enlèvement du curé de la paroisse saint Jean Baptiste de Gressier [Note: Libéré le 2 juillet], le Révérend Père Emmanuel Saintéliat qui n’avait jamais abandonné la communauté dont il est chargé en tant que pasteur et se rend toujours disponible pour servir les uns et les autres.Ces actes témoignent du fait que certaines zones de la région métropolitaine de Port-au-Prince échappent encore au contrôle des forces publiques, mais aussi de notre emprisonnement passif dans la spirale du mal qui ronge notre société. (suite…)
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📂 Nòt Acheveche Pòtoprens [ki deplore zak vyolans nan Komin Gresye]

Nou resevwa teks sa a jou kite 2 jiyè 2024

senbòl Acheveche Pòtoprens laAcheveche Pòtoprens deplore kalte zak vyolans san non moun ak gwo zam ilegal komèt epi kontinye ap komèt nan komin Gresye tanko lòt kote nan peyi a: yo touye plizyè noun nan komin sa a, yo eseye boule komisarya polis la, epi yo kidnape kire pawas Sen Jan Batis ki nan Gresye a, Pè Emmanuel Saintéliat, ki pa t janm kouri kite kominote sa li ap gide pou kont li e ki toujou disponib pou sèvi tout moun [Nòt: libere nan aswè 2 jiyè].

Zak vyolans sa yo montre aklè kijan gen zòn nan rejyon Pòtoprens la ki toujou pa sou kontwòl Leta ni fòs lòd yo, sa montre tou kijan nou rete bra kwaze ap viv nan prizon kote malè sa yo fèmen nou an, antan y ap minen sosyete a. Pandan l ap di jan li endinye devan zak sa yo ki vyole dwa moun k ap viv nan peyi a, Acheveche Pòtoprens la ap raple, li toujou bò kote viktim yo ak fanmi yo. (suite…)

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📂 Évolution de la situation des Spiritains en Haiti: Attaque de Saint Martial

Le texte suivant est une note émanant du Provincial des Spiritains en Haiti. Adressée aux confrères et aux amis, elle nous décrit la situation extrêmement angoissante que vivaient ses confrères et ceux qui se trouvaient sur le vaste campus du Collège Saint Martial, un établissement scolaire de haut niveau administré par les membres de cette congrégation religieuse en Haiti, au moment de l’invasion des membres de groupes criminels sur leur propriété qui se trouve à quelques mètres du Palais national, visé lui aussi par ces groupes.

Pillage, incendie criminel, vols et autres actes de vandalisme…, tel fut le résultat de cette invasion.

Rappelons, pour l’histoire, que cette intrusion fut la deuxième que les Spiritains ont eu à affronter. Il y a un peu plus de 54 ans, au temps fort de la dictature de François Duvalier, ils ont été visés par le régime et expulsés par la suite.

Nous publions leur texte daté du 2 avril 2024 et intitulé « Évolution de la situation des Spiritains en Haiti: Attaque de Saint Martial » pour l’histoire et pour informer les anciens du Collège et leurs amis de la diaspora non encore conscients de leur situation…

Texte reçu le 3 avril 2024

Chers confrères et amis, la situation à Port-au-Prince devient hors de contrôle et nous en sommes plus que jamais victimes.Hier soir, lundi 1er avril 2024, à 5h p.m. heure locale, des bandits armés se sont introduits dans l’enceinte du Petit Séminaire Collège Saint Martial en escaladant un mur mal protégé d’une rue arrière.

Après avoir neutralisé les deux gardiens, ils ont commencé à brûler des véhicules parqués sur la cour et à
vandaliser l’espace.

Il y avait 4 confrères présents à ce moment-là : les Pères Isaac Aujour, Migenson Saint Germain, Rodel François et Werby Mitial, en plus du personnel de maison, de deux membres de l’administration de l’école
et de deux mécaniciens.

Deux autres confrères, membres de la communauté de St Martial, ne se trouvaient pas sur les lieux : les Pères Jean Patrick Eugène et Benjamin Osio.

Les confrères présents n’ont pas eu le temps de fuir et ont dû se cacher dans la résidence ou d’autres locaux,
espérant une intervention de la police.

Cette dernière, très affaiblie actuellement et débordée par l’attaque, au même moment, du Palais National tout proche du Collège, n’est pas intervenue malgré les appels répétés que nous avons pu effectuer.

Pendant plus de 6 heures de temps, les bandits ont continué à piller, incendier, voler…

Finalement les confrères et le personnel ont pu s’échapper, les uns trouvant refuge à la maison de Formation, à trente minutes à pieds, les autres dans la rue ou à la Cathédrale, voisine de l’école.

Il n’y a donc pas eu de victime physique lors de l’attaque, mais les dégâts matériels sont considérables : quatre voitures brûlées, les autres vandalisées, l’administration du Collège incendiée, la Procure pillée tout comme la résidence communautaire et les locaux scolaires : réfrigérateurs, panneaux solaires, batteries, inverters, système de potabiliation de l’eau, matelas, matériel informatique et électronique…

La Bibliothèque Haïtienne des Spiritains, patrimoine national, n’a pas été touchée.

Mais il est probable que d’autres intrusions aient lieu dans les heures ou les jours qui viennent si l’école, par un moyen ou par un autre, n’est pas sécurisée.

Nous sommes dans la désolation, et l’inquiétude reste grande devant la dégradation continue de la situation
du pays.

Nous vous remercions pour votre fraternel soutien par la pensée et la prière.

Les spiritains d’Haïti.

P. Raynold JOSEPH, CSSp
Supérieur provincial

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📂 Note de solidarité [de la Conférence Haitienne des Religieux] avec la Congrégation du Saint Esprit (Les Spiritains)

Texte reçu le 2 avril 2024

Ils affichent une audace qui laisse à la fois perplexe et qui révolte, ces criminels membres de gangs désormais affiliés. Ils veulent certainement montrer aux Haïtiens qu’ils sont désormais les maîtres de la capitale, Port-au-Prince, et qu’ils peuvent à tout moment s’accaparer des biens privés et des domaines de l’État.

Le lundi 1er avril, après une énième tentative d’occuper le Palais national, ils ont pris pour cible le Petit Séminaire Collège Saint Martial, cet établissement scolaire plus que centenaire, administré par les Pères du Saint-Esprit, et qui a préparé non seulement la majorité des prêtres diocésains d’Haiti mais aussi une bonne partie de l’intelligentsia haïtienne.

Les Pères du Saint-Esprit, communément appelés Spiritains, ont dû se résigner à abandonner les lieux après avoir vécu des moments angoissants.

Encore une fois, la Conférence Haïtienne des Religieux (CHR), dont les spiritains sont des membres à part entière, s’afflige devant la situation de plus en plus dégradante que vit Haiti, et se fait solidaire des dernières victimes parmi leurs membres. C’est ce que fait ressortir cette note émanant du bureau de la CHR…

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