Textes et Documents » Catégorie : Criminalité

📂 Libération des Soeurs de Sainte Anne et des autres personnes enlevées le 19 janvier 2024

Texte reçu le 25 janvier 2024

Note de l’Archevêché de Port-au-Prince
Avec la communauté des Sœurs de Sainte Anne et la Conférence Haïtienne des Religieux/Religieuses, l’Archidiocèse de Port-au-Prince rend grâce au Seigneur pour la libération des six religieuses et des autres personnes qui ont été enlevées avec elles le 19 janvier dernier.

Cet événement traumatisant a de nouveau éprouvé notre foi, mais elle demeure inébranlable. Dieu entend toujours le cri du pauvre et libère le malheureux de toutes ses détresses (Psaumes 33, versets 6-7). (suite…)
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📂 Note de l’archidiocèse de Port-au-Prince et de la conférence haïtienne des religieux [sur l’enlèvement du 19 janvier 2024]

Note reçue le 22 janvier 2024

Aux prêtres, diacres, religieux et religieuses,
Fidèles laïcs et à tout le peuple de Dieu

Sœurs et frères bien-aimés,

1 L’enlèvement des six religieuses de la Congrégation des Sœurs de Sainte Anne avec deux autres occupants du véhicule que les transportait dans la matinée du 19 janvier 2024 nous plonge dans l’inquiétude et dans l’angoisse.

2 Nous dénonçons et condamnons avec vigueur et fermeté cet acte odieux et criminel, ainsi que tous les autres enlèvements commis en toute impunité dans le pays. Ces actes provoquent la consternation chez tous les citoyens de bonne volonté; ils déshonorent leurs auteurs et ternissent l’image de notre pays affligé de tant de maux à répétition.

3 Nous exprimons notre solidarité avec les membres de la Congrégation de Sœurs de Sainte Anne, et avec toutes les familles des victimes du kidnapping et de la violence des groupes armés qui font régner la terreur au sein d’une population exténuée, fatiguée qui n’en peut plus.
(suite…)

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📂 En solidarité avec les victimes des Sœurs de Ste Anne et les autres victimes de l’enlèvement: Note de Mgr Dumas

Note reçue le 20 janvier 2024

Anse-à-Veau, le 19 janvier 2024

Chers Prêtres,
Bien Chers Religieux et Religieuses,
Très chers compatriotes,
Hommes et Femmes de bonne volonté,

« Jusques à quand, Seigneur (…)
allons-nous ne voir dans la Cité que violence et discorde? »

(Habaquq 1, 2-3).

Encore une fois, “un cri terrible s’élève dans Rama. Nous avons écouté une clameur de souffrance et des pleurs d’amertume. C’est la Mère Rachel qui pousse un cri et qui pleure ses enfants enlevés. Elle ne veut pas être consolée car ses enfants ne sont plus avec elle ». (Jérémie 31, 15-17 et Matthieu 2, 18).

O, BonDye ! Oye, Oye! Men pitit ou ap rele w. Kote w ye?
[Oh mon Dieu! … ! Vos enfants vous supplient. Où es-tu?]

Quel jour macabre et quelle date triste et effroyable! Quelle lugubre et révoltante indignation! Quelle consternation bouleversante! Six Sœurs religieuses de Ste Anne et d’autres passagers d’un autobus sont kidnappés! On est parti avec eux vers un lieu inconnu. (suite…)

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📂 Note de la CHR en date du 19 janvier 2024

Note reçue le 19 janvier 2024

Port-au-Prince 19 janvier 2024

Chers pères,
Chers frères,
Chères soeurs,

Le bureau de la CHR apprend avec une grande émotion la triste nouvelle de l’enlèvement de six religieuses de la Congrégation des Soeurs de Ste Anne et d’autres occupants de l’autobus qui les transportait. Ces enlèvements de trop remplissent de tristesse et d’effroi les consacré(e)s d’Haïti et les âmes de bonne volonté.

En ce douloureux moment, le bureau de la CHR invite tous les chrétiens et toutes les chrétiennes d’Haïti à faire une chaîne de prière de supplication: « Vers Dieu, je crie mon appel ! Je crie vers Dieu : qu’il m’entende ! » (Ps76,2). (suite…)

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📂 Cri d’angoisse et appel de Mgr Pierre-André Dumas

Note reçue le mercredi 1er novembre 2023

De juillet 2018 à nos jours, entre mouvements de rue engendrant le « peyi lòk » et l’emprise des gangs sur le tissu social, nous avons assisté à une désarticulation inquiétante de la société. On est passé sans faire gaffe et dans l’ordre, du rejet obstiné du « système », de la lutte contre la corruption (« Kot kòb Petwo Karibe a ? »), de l’opposition au Président d’alors dont on réclamait le départ, à l’occupation d’une bonne partie du territoire par les gangs.

Conçue comme stratégie et moyen d’autodéfense par les têtes pensantes du pouvoir d’alors, la gangstérisation poursuivait plusieurs objectifs : prévenir tout débordement moralisateur de la poussée anti-corruption, reprendre le contrôle des quartiers populaires en les rendant incapables d’alimenter, au moins numériquement, la mobilisation et préparer le maintien au pouvoir des dirigeants à travers des élections gagnées d’avance. On ne s’étendra pas trop sur les autres objectifs de cette gangstérisation : protéger certaines entreprises, certains commerces, certains monopoles et faciliter plusieurs trafics. (suite…)

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