Textes et Documents » Catégorie : Criminalité

📂 Lettre de la Conférence Haitienne des Religieux

Non à la violenceLa CHR (Conférence Haïtienne des Religieux) s’unit aux autres secteurs de la société pour dénoncer une nouvelle fois la dégradation de la situation du pays et particulièrement cette recrudescence de l’insécurité qui a déjà fait trop de victimes parmi le peuple.

Aujourd’hui nous voulons dénoncer surtout la vague d’épreuves, d’injustice et de persécutions qui s’abat sur nos communautés religieuses où plusieurs d’entre nous avons été systématiquement cambriolés, insultés, humiliés, frappés par des individus armés. D’octobre 2014 à nos jours 25 maisons ont été attaquées, certaines plusieurs fois, ainsi que le Centre du Renouveau Charismatique à Tabarre. Et c’est presque le même scénario qui se reproduit: de nuit ou à l’aube des hommes armés de pistolets, piques et bâtons intimident, insultent, brutalisent, giflent des religieuses et des religieux et emportent tout ce qu’ils trouvent comme argent destiné dans plusieurs cas à nos œuvres au bénéfice de la population. Certaines victimes ont même été hospitalisées. (suite…)

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📂 Le sang de nos ancêtres aurait-il été versé en vain?

Jamais nous n’aurions pensé que le sang de nos compatriotes serait versé inutilement un 18 novembre, le jour de commémoration du Combat de Verrières, cette bataille décisive qui nous a conduits au 1er janvier 1804. Par la malfaisance des uns et l’intransigeance des autres, cette journée, qui devrait être un temps de réflexion, d’évaluation et de réajustement de notre vision pour le futur, devint le début d’une période de deuil pour plusieurs familles haïtiennes.

Monument de vertières
Le monument érigé à Vertières près du Cap-Haitien

Nous voyons encore cette année le sourire narquois du vaincu d’hier, de ses alliés dans le monde occidental qui, depuis le 17 avril 1825, ont essayé de nous faire payer ce qu’il assimile à une GRANDE INSOLENCE par une indemnité qui nous a ruinés, des actes d’humiliation ponctuels et , depuis les années 40, utilisant leur machine diplomatique, par une extorsion systématique de nos élites en vue d’assurer leur loyauté ou du moins leur silence complice. (suite…)

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📂 Un peuple pris au piège

Minustah au palais des ministeresC’était un dimanche matin. Une date qui ne revient que chaque quatre ans. Les Haïtiens apprenaient alors que le président Jean-Bertrand Aristide dont la seconde non-consécutive élection en novembre 2000 a été contestée par plusieurs secteurs formant une frange de la société civile, venait de laisser le pays avec sa famille.

Ce fut alors une victoire pour ces secteurs qui, en plus de leur turbulence sur place, ne s’étaient pas ménagés, faisant même le pied de grue dans les couloirs des ambassades, pour se rallier les conservateurs de l’international et supportaient même financièrement les groupes armés. Leur but était d’une simplicité viscérale: Le départ d’Aristide. Leur contrat social n’incluait aucun plan pour l’après-Aristide.

De donner suite à leur demande, les grands frères du Nord et la France s’en sont alors chargés en nous imposant un président soumis et un premier ministre dépoussiéré de la diaspora. (suite…)

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📂 17 octobre 1806: Un jour maudit

207 ans depuis l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines. Celui qui voulait à tout prix que les biens hérités des colons soient partagés équitablement entre tous ceux qui ont souffert de l’esclavage, de la tyrannie, de l’oppression et du racisme, tomba sous les balles assassines de soldats à la solde d’Alexandre Pétion et de Gérin.

Son assassinat suivi d’actes odieux sur son cadavre révéla la perfidie de ceux qui, à contrecœur s’étaient ralliés à la cause des anciens esclaves, mais voulaient au fonds être reconnus comme citoyens à part entière de la République française née en 1789. Ils n’avaient d’ailleurs jamais accepté l’autorité de ce chef noir, illettré et, de surcroît, un ennemi implacable durant la guerre civile de 1799-1800. Ce dernier devait être éliminé. Les fomentateurs du Sud leur offrirent donc l’occasion rêvé pour lui attirer dans le guet-apens du Pont Rouge.

Depuis cet assassinat, une atmosphère de suspicion règne dans le pays. Les bâtards des anciens colons voulant être les seul bénéficiaires de l’indépendance essayèrent par tous les moyens de maintenir les enfants des importés d’Afrique dans une condition semblable à celle qui avaient poussé ces derniers à se révolter en se suicidant, en abandonnant les plantations pour s’adonner au marronnage et finalement en prenant les armes sous la conduite de leaders fougueux pour réclamer leurs droits à une existence décente. (suite…)

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📂 Être Dessalinien au XXIème siècle

Texte reçu le 27 juillet 2012

Par Jean Théagène

« Penser, n’importe comment, dire n’importe quoi procure toujours des satisfactions immédiates. A terme, quand les choses se tranchent, il vous faudra supporter l’insupportable. »

Franz Grillparzer

Jean L. theagene17 Octobre 1806 – 17 Octobre 2012 : Deux-cent six années de stupidité et de stupre depuis que le Génie de toute une race d’hommes patauge dans l’oubli coupable, l’indifférence crasse ou la finasserie trompeuse des tueurs de légendes ! Deux-cent six ans moins les quarante ans au cours desquels, les gouvernements de Pétion, de Boyer et des autres l’ont simplement ignoré ! Deux-cent six ans que ce Grand Général continue à hanter les coulisses de notre histoire comme pour nous rappeler notre impossibilité de concilier des valeurs de dignité, d’honnêteté, de prestige avec les petitesses et la cruauté de nos actes posés individuellement ou collectivement ! Deux-cent six ans de coprophilie historique qui continue à incommoder les narines immunisées des enfants du Pays Haïtien ! (suite…)
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