Textes et Documents » Catégorie : Conditions sociales

📂 Que Dieu nous protège!

Avec la propagation sur tous les continents de cas confirmés de coronavirus (COVID-19), l’angoisse et la peur s’installent un peu partout dans les esprits. Les pays concernés ont décidé de prendre des mesures drastiques comme la mise en quarantaine des populations de toute une région, l’annulation d’événements de grande envergure (suspension de la prière du vendredi en Iran), la fermeture temporaire des écoles au Japon, au Pakistan et autres. D’autres, quoique non encore concernés, ferment leurs ports aux ressortissants des pays à risque, placent en quarantaine leurs propres citoyens quand il reviennent de ces pays ou annullent les vols aériens en provenance de ces pays.Et nous, en Haiti, que faisons-nous pour empêcher une introduction du mortel virus et la contamination de la population? (suite…)

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📂 Journée du 7 février: Saura-t-on un jour la vivre avec un sentiment de grande fierté?

© AP Photo/Dieu Nalio Chery
Port-au-Prince, 7 février 2019

Le jeudi 7 février marquait le 33è anniversaire du départ forcé du président Jean-Claude Duvalier et de sa famille, mettant virtuellement fin au duvaliérisme. Un anniversaire qui aurait dû être, sinon célébré, mais vécu avec un sentiment de fierté. Après tout, le duvaliérisme n’a pas été uniquement un ensemble de concepts politico-doctrinaux et nationalistes. Il a été une terrible approche de la gestion des affaires publiques caractérisée par l’élimination systématique des opposants, la corruption et l’établissement d’un règne de terreur sous couvert d’un nationalisme caricatural et de la promotion des masses.

Alors que les élites non-collaboratrices ou neutres assistaient impuissantes à la disparition ou à la mise en taule des leurs, les masses qui auraient dû être les principaux bénéficiaires du régime continuaient à croupir dans la misère, à se faire exploiter et à vivre dans la peur des sbires du régime, sans pouvoir penser à une porte de sortie, puisque la présidence, telle que conçue par François Duvalier et son héritier, Jean-Claude Duvalier, était à vie. (suite…)

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📂 Tout aussi coupable, mais avec un cœur qui saigne

Une rue de Port-au-Prince le 23 novembre 2018. Photo AP de Dieu NalioMon cœur saigne pour mon pays et pour sa capitale, Port-au-Prince, dont les rues s’apparentent ces jours-ci à une zone de guerre éprouvée, avec des fenêtres de grands magasins et de quelques banques cassées, des carcasses encore fumantes de véhicules et, dans certaines zones des corps gisant sur le sol. Les photos de policiers en treillis militaire brandissant des armes de guerre renforcent cette vision.

Mon cœur saigne pour mon pays où les institutions hier encore honorables deviennent chaque jour plus fragiles. Un pays qui se retrouve démuni de l’appui moral, juridique et de la vigilance que nombre de ces institutions lui pourvoyaient.

Il s’effrite, de ce fait. (suite…)

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📂 …Et le peuple paie et payera les pots cassés

Photo AP / D. Nalio CheryChaque fois que des organismes ou institutions internationaux interviennent chez nous pour nous faire des exigences qui, d’après leurs représentants, nous aideront à assainir nos finances ou réparer notre structure politique, la pagaille s’ensuit. Et le peuple paie les pots cassés.

Pour illustrer cette observation, revenons aux interventions en Haiti de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI) pendant les trois dernières décades.

En 1986, après le départ du président Jean-Claude Duvalier, la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) s’insurgèrent contre le taux de change fixe de notre gourde sur le marché formel et informel. Ses représentants conseillèrent au ministre des finances d’alors, Leslie Delatour, de libérer la monnaie nationale en la laissant fluctuer librement et sans aucune intervention de l’État. Ainsi débuta sa dégringolade. Elle passa, en moins d’un an, de 5 gourdes pour un dollar à 7,50 gourdes pour l’unité du billet américain. En 1989, il en fallait alors 12 gourdes. Aujourd’hui, Il faut en moyenne 66.00 gourdes pour obtenir en échange un dollar américain. (suite…)

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📂 Faisons également attention à ce qui se passe ailleurs

Ces derniers jours, Haïti revient à la une dans les colonnes des quotidiens internationaux avec le scandale sexuel autour de la confédération d’ONGs nommée Oxfam(1). Je me demande bien si ce scandale, qui mit en cause ses employés de cet organisme brittanique, et non des moindres(2), atteindrait une telle ampleur si les Haïtiens faisaient attention à “ce qui se passe ailleurs”, menaient les enquêtes sur les organismes qui veulent s’établir en Haiti et les individus qui font de notre précieuse terre, un lieu de prédilection pour leurs « activités à caractère humanitaire ».

Oxfam ne fut pas le premier organisme international dont les employés ou les cadres profitent de la misère du peuple pour donner libre cours à leurs bas désirs, pour corrompre et détruire moralement nos jeunes.

De 2004 à leur départ en 2017, des soldats de la Minustah, cette force politico-militaire de l’ONU, avaient abusé des enfants, des jeunes des deux sexes en profitant de notre situation de vulnérabilité(3). Ils sont même responsables de la réapparition sur le territoire national du choléra qui continue à terrasser nos compatriotes(4). (suite…)

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