Textes et Documents » Catégorie : Société

📂 Note de la Conférence Haïtienne des Religieux sur l’acte de vandalisme des maisons des Sœurs Missionnaires de la Charité

Des membres des Missionnaires de la Charité, une congrégation religieuse fondée par Mère Teresa de Calcutta, ont été attaquées au milieu de la nuit du 26 octobre, lorsque des assaillants ont fait irruption dans leur communauté située au bas de Delmas à Port-au-Prince. Ils ont saccagé tout ce qui avait de la valeur chez elles – ainsi que le dispensaire médical voisin – avant d’incendier le bâtiment.

La perte des services médicaux de ces Missionnaires sera certainement ressentie par les habitants du bas de la capitale, car ils s’occupaient des besoins médicaux de milliers de patients financièrement vulnérables pendant des décennies.

La Conférence Haïtienne des Religieux et Religieuses, par une note publiée le 6 novembre, se dit « indignée et peinée » par cet acte de « vandalisme d’une extrême sauvagerie » et « réclame justice et réparation pour ces missionnaires qui ont laissé leur pays pour venir nous aider et qui en revanche reçoivent de l’ingratitude, subissent la méchanceté de ces apatrides ».

(suite…)

...lire le texte »»

📂 Institut Montfort: Faire-part et appel de sa directrice

L’institut Montfort situé à Duval 30, quartier de la commune de la Croix-des-Bouquets est une école, la seule d’ailleurs en Haïti, dédiée à la prise en charge, la formation et à l’éducation des enfants sourds du pays. Dirigé par les Filles de la Sagesse qui, avec la contribution d’un personnel de soutien, de parents, d’amis et de bienfaiteurs, instillent en eux un sens de valorisation et d’accomplissement.

Dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 août 2024, l’Institut a été l’énième cible des bandits opérant dans la zone et qui se montrent insensibles devant des enfants se trouvant dans une situation vulnérable et d’isolement, et ciblent leur refuge pour les déloger.

Le texte suivant, adressé aux bienfaiteurs et amis de l’Institut Montfort, est un faire-part, et un appel de Sœur Lamercie Estinfort, fdls , sa directrice

(suite…)

...lire le texte »»

📂 Note de l’Archevêché de Port-au-Prince [déplorant les derniers actes de violence dans la commune de Gressier]

Texte reçu le 2 juillet 2024

Symbole de l'Archidiocése de Port-au-PrinceL’Archevêché de Port-au-Prince déplore les actes inqualifiables de violences meurtrières que des hommes illégalement armés ont commis et continuent de commettre dans la commune de Gressier comme cela se passe ailleurs: le meurtre de plusieurs habitants de cette commune, la tentative d’incendie du commissariat, et surtout l’enlèvement du curé de la paroisse saint Jean Baptiste de Gressier [Note: Libéré le 2 juillet], le Révérend Père Emmanuel Saintéliat qui n’avait jamais abandonné la communauté dont il est chargé en tant que pasteur et se rend toujours disponible pour servir les uns et les autres.Ces actes témoignent du fait que certaines zones de la région métropolitaine de Port-au-Prince échappent encore au contrôle des forces publiques, mais aussi de notre emprisonnement passif dans la spirale du mal qui ronge notre société. (suite…)
...lire le texte »»

📂 Nòt Acheveche Pòtoprens [ki deplore zak vyolans nan Komin Gresye]

Nou resevwa teks sa a jou kite 2 jiyè 2024

senbòl Acheveche Pòtoprens laAcheveche Pòtoprens deplore kalte zak vyolans san non moun ak gwo zam ilegal komèt epi kontinye ap komèt nan komin Gresye tanko lòt kote nan peyi a: yo touye plizyè noun nan komin sa a, yo eseye boule komisarya polis la, epi yo kidnape kire pawas Sen Jan Batis ki nan Gresye a, Pè Emmanuel Saintéliat, ki pa t janm kouri kite kominote sa li ap gide pou kont li e ki toujou disponib pou sèvi tout moun [Nòt: libere nan aswè 2 jiyè].

Zak vyolans sa yo montre aklè kijan gen zòn nan rejyon Pòtoprens la ki toujou pa sou kontwòl Leta ni fòs lòd yo, sa montre tou kijan nou rete bra kwaze ap viv nan prizon kote malè sa yo fèmen nou an, antan y ap minen sosyete a. Pandan l ap di jan li endinye devan zak sa yo ki vyole dwa moun k ap viv nan peyi a, Acheveche Pòtoprens la ap raple, li toujou bò kote viktim yo ak fanmi yo. (suite…)

...lire le texte »»

📂 Évolution de la situation des Spiritains en Haiti: Attaque de Saint Martial

Le texte suivant est une note émanant du Provincial des Spiritains en Haiti. Adressée aux confrères et aux amis, elle nous décrit la situation extrêmement angoissante que vivaient ses confrères et ceux qui se trouvaient sur le vaste campus du Collège Saint Martial, un établissement scolaire de haut niveau administré par les membres de cette congrégation religieuse en Haiti, au moment de l’invasion des membres de groupes criminels sur leur propriété qui se trouve à quelques mètres du Palais national, visé lui aussi par ces groupes.

Pillage, incendie criminel, vols et autres actes de vandalisme…, tel fut le résultat de cette invasion.

Rappelons, pour l’histoire, que cette intrusion fut la deuxième que les Spiritains ont eu à affronter. Il y a un peu plus de 54 ans, au temps fort de la dictature de François Duvalier, ils ont été visés par le régime et expulsés par la suite.

Nous publions leur texte daté du 2 avril 2024 et intitulé « Évolution de la situation des Spiritains en Haiti: Attaque de Saint Martial » pour l’histoire et pour informer les anciens du Collège et leurs amis de la diaspora non encore conscients de leur situation…

Texte reçu le 3 avril 2024

Chers confrères et amis, la situation à Port-au-Prince devient hors de contrôle et nous en sommes plus que jamais victimes.Hier soir, lundi 1er avril 2024, à 5h p.m. heure locale, des bandits armés se sont introduits dans l’enceinte du Petit Séminaire Collège Saint Martial en escaladant un mur mal protégé d’une rue arrière.

Après avoir neutralisé les deux gardiens, ils ont commencé à brûler des véhicules parqués sur la cour et à
vandaliser l’espace.

Il y avait 4 confrères présents à ce moment-là : les Pères Isaac Aujour, Migenson Saint Germain, Rodel François et Werby Mitial, en plus du personnel de maison, de deux membres de l’administration de l’école
et de deux mécaniciens.

Deux autres confrères, membres de la communauté de St Martial, ne se trouvaient pas sur les lieux : les Pères Jean Patrick Eugène et Benjamin Osio.

Les confrères présents n’ont pas eu le temps de fuir et ont dû se cacher dans la résidence ou d’autres locaux,
espérant une intervention de la police.

Cette dernière, très affaiblie actuellement et débordée par l’attaque, au même moment, du Palais National tout proche du Collège, n’est pas intervenue malgré les appels répétés que nous avons pu effectuer.

Pendant plus de 6 heures de temps, les bandits ont continué à piller, incendier, voler…

Finalement les confrères et le personnel ont pu s’échapper, les uns trouvant refuge à la maison de Formation, à trente minutes à pieds, les autres dans la rue ou à la Cathédrale, voisine de l’école.

Il n’y a donc pas eu de victime physique lors de l’attaque, mais les dégâts matériels sont considérables : quatre voitures brûlées, les autres vandalisées, l’administration du Collège incendiée, la Procure pillée tout comme la résidence communautaire et les locaux scolaires : réfrigérateurs, panneaux solaires, batteries, inverters, système de potabiliation de l’eau, matelas, matériel informatique et électronique…

La Bibliothèque Haïtienne des Spiritains, patrimoine national, n’a pas été touchée.

Mais il est probable que d’autres intrusions aient lieu dans les heures ou les jours qui viennent si l’école, par un moyen ou par un autre, n’est pas sécurisée.

Nous sommes dans la désolation, et l’inquiétude reste grande devant la dégradation continue de la situation
du pays.

Nous vous remercions pour votre fraternel soutien par la pensée et la prière.

Les spiritains d’Haïti.

P. Raynold JOSEPH, CSSp
Supérieur provincial

...lire le texte »»