📂 Visite de Monseigneur Desmond Tutu
📅 Texte publié le dimanche 12 février 2006 à 19h17
Monseigneur Desmond Tutu
à la cathédrale anglicane Sainte Trinité de Port-au-Prince
le dimanche 12 février
Monseigneur Desmond Tutu
à la cathédrale anglicane Sainte Trinité de Port-au-Prince
le dimanche 12 février
Texte reçu le 9 décembre 2005
2. Sœurs et frères bien-aimés,
La fête de Noël est celle d’un dénouement porteur d’une profonde transformation. Ce dénouement pressenti et annoncé par les prophètes est parvenu à son terme après une longue attente, au cours de laquelle le peuple juif a dû passer par le creuset de la souffrance.
3. Cette attente s’est concrétisée à Noël dans l’irruption de Dieu au cœur de l’histoire des hommes pour renouveler la condition de l’homme lui apporter la délivrance et le salut. Noël, c’est donc la fête de la promesse qui ne déçoit pas, la promesse du renouvellement, de la transformation, d’une renaissance annonciatrice d’une nouvelle vision des choses et du monde.
4. Dans cette optique, ne pouvons-nous pas souhaiter que la crise qui a tissé et secoué la vie nationale depuis de nombreuses années, tel un long cauchemar, ne soit pas une étape gratuite, vécue en vain? Ne pouvons-nous pas espérer que, grâce aux sacrifices et aux efforts consentis, échappant aux malheurs horribles qui pendaient sur nos têtes, nous n’ayons pas souffert pour rien? Ne pourrions-nous pas en tirer profit comme d’un enfantement douloureux? Car de toute crise bien gérée peut naître maturité, transformation, nouveau départ. (suite…)
1. Nous, Evêques d’Haïti, réunis en Conférence sous la mouvance de l’Esprit-Saint, nous avons pris le temps de réfléchir sur la façon dont nous exerçons notre minisitère dans l’Eglise de Jésus-Christ. Nous avons aussi consacré un moment pour nous interroger sur la marche du pays et nous demander où va donc la Nation Haïtienne ?
2. Lors de notre dernier message de Novembre 2002, nous comparions le pays à un bateau qui va à la dérive. Nous faisions alors au Gouvernement trois propositions, afin d’épargner ce naufrage.
Mais rien n’a été fait de ce que nous avions dit. (suite…)
Frères et Soeurs,
Nous voici à quelques jours des élections générales. L’enjeu est grave, car de ces élections dépend l’avenir du pays et de l’homme haïtien. Un avenir conditionné non seulement par la qualité du climat dans lequel vont se dérouler les opérations électorales, mais encore par la crédibilité de leurs résultats et la volonté politique de l’orientation vers la société démocratique.
Cette situation à la fois délicate nous interpelle en tant que Pasteurs de ce peuple et « gardiens de la Cité ». Nous intervenons donc, non pas pour prendre parti, car « nous sommes tout à tous » (1 Co 9,22). Nous intervenons non pas pour dire de voter « pour » ou « contre » qui que ce soit. L’Église n’a pas de candidat. Nous le répétons : l’Église n’a pas de candidat et n’aura pas de candidat. Nous intervenons pour dire la Parole de Dieu, car « si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain les maçons peinent; si le Seigneur ne garde lui-même la Cité, en vain les gardes veillent ». (Ps. 126,1) (suite…)