Textes et Documents » Catégorie : Politique et gouvernement

📂 Troisième scission du territoire

Il faut remonter à l’année 1888 pour voir se développer une situation plus ou moins semblable à celle que nous vivons aujourd’hui en Haiti: la perte du contrôle de la partie septentrionale par le gouvernement central de Port-au-Prince(1). Le 5 Août de cette année, une révolte prenant d’abord l’allure d’une protestation contre le gouvernement de Lysius Salomon (1879-1888) éclata au Cap-Haitien. Elle se transforma vite en une insurrection quand le général Séîde Thélémaque y prit le contrôle, se dirigea avec ses troupes vers Port-au-Prince et força le président en exercice à démissionner et à prendre le chemin de l’exil. (suite…)
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📂 Bicentenaire de l’indépendance: une occasion râtée

Le président Haitien, Jean-Bertrand Aristide, au centre, avec le président Sud-Africain Thabo Mbkei, à droite, et le premier ministre Bahamaméen, Perry Christie, durant une sombre célébration de l’indépendance.
(AP Photo/Andres Leighton)

Haiti vient de rater le Bicentenaire de son Indépendance. Une occasion qui devrait être un moment de grandes célébrations et d’intensives réflexions sur l’inédite geste conduisant à ce moment glorieux. (suite…)

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📂 CEH: Message des Evêques d’Haïti au Peuple Haïtien à la Veille de 2004

Jesus pleura sur Jérusalem et dit: « Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux.»
(Lc 19,42)

1. Nous, Evêques d’Haïti, réunis en Conférence sous la mouvance de l’Esprit-Saint, nous avons pris le temps de réfléchir sur la façon dont nous exerçons notre minisitère dans l’Eglise de Jésus-Christ. Nous avons aussi consacré un moment pour nous interroger sur la marche du pays et nous demander où va donc la Nation Haïtienne ?

2. Lors de notre dernier message de Novembre 2002, nous comparions le pays à un bateau qui va à la dérive. Nous faisions alors au Gouvernement trois propositions, afin d’épargner ce naufrage.
Mais rien n’a été fait de ce que nous avions dit. (suite…)

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📂 Le « tèt ansanm », la clé de notre réussite

Travailler la main dans la mainLes Haitiens ont fait 1804 sans le concours d’aucune puissance étrangère de l’époque. Ces dernières n’avaient d’ailleurs aucun intérêt à venir en aide à d’anciens esclaves ou d’affranchis qui non seulement remettaient en question le système sur lequel reposait leur économie et ébranlaient les thèses racistes de l’époque, mais aussi et surtout voulaient se défaire entièrement d’un gouvernement colonial, modèle de tous les gouvernements coloniaux du début du 19ème siècle, et prendre en main leur propre destinée.

Les Haitiens ont fait 1804, parce qu’ils avaient compris que les enjeux de leurs actions étaient trop importants pour ne pas réussir. (suite…)

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📂 La reconnaissance de l’indépendance: Les négociations

Avant le démarrage des négociations entre le gouvernement de Jean Pierre Boyer (1818-1843) et la France en vue de la reconnaissance de l’indépendance d’Haiti, cette dernière avait, en plusieurs occasions, offert aux responsables Haïtiens de régler pacifiquement le problème de « Saint-Domingue ».

En octobre 1814, par exemple, elle invita le gouvernement de l’Ouest dirigé par Alexandre Pétion à se ressaisir et revenir dans son sillage en réintroduisant la « souveraineté absolue » de l’ancienne métropole sur l’île. En 1816, elle revint à la charge et proposa une « souveraineté constitutionnelle ». En 1821, elle annonça au gouvernement haïtien qu’elle était décidée a « consacrer » l »indépendance d’Haiti, à condition que des « droits de suzeraineté » lui soient octroyés et des indemnités pour la « cession du territoire et des propriétés » payées. (suite…)

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