Textes et Documents » Catégorie : Politique et gouvernement

📂 De quelle couleur est Dieu?

Texte reçu le 29 mars 2011

Par Jean L Théagène
essai_htCe n’est pas un point de religion que nous voulons soulever à travers ces lignes encore moins une thèse biblique ou philosophique que nous voulons soutenir. Mais à voir le spectacle d’un monde en déshérence et qui, même ainsi, parvient à établir des étapes dans cette espèce de déliquescence soutenue au bénéfice de certains et au détriment des autres, on se surprend à se poser des questions qui souvent restent sans réponse.

D’un côté, les pays hautement industrialisés, vautrant dans l’abondance issue du pillage du Tiers-Monde. De l’autre, les populations des P.M.A. quémandant au terme des évènements un droit fondamental de survie que la plupart du temps on leur refuse pour n’avoir pas su se munir au fil de leur histoire d’une monnaie d’échange susceptible de leur garantir un droit de parole dans les négociations interétatiques. L’indépendance et la souveraineté sont devenues des leurres, des illusions qui se profilent à l’horizon de certaines nations. Mais ce qu’il convient de retenir de ce spectacle hallucinatoire, c’est que rien n’a véritablement changé dans la rigidité de la hiérarchisation. Le tableau d’honneur participe d’une véritable complaisance providentielle quand il n’affiche pas carrément l’évidence des préférences divines en matière de concessions hégémoniques ou de primauté dans l’organisation du monde. (suite…)

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📂 Aristide est bien chez lui

Aristide à son arrivée
à l’aéroport de Port-au-Prince
(© Photo de Hector Retamal / AFP)

L’ancien président Jean-Bertrand Aristide est revenu en Haïti, ce vendredi 18 mars, après sept ans d’exil. L’avion, après une escale à Dakar au Sénégal, se posa sur la piste de l’aéroport Toussaint Louverture à 9:05 (heure locale). Outre sa femme et ses deux filles, sa suite comprenait entre autres, la ministre des Affaires étrangères de l’Afrique du Sud, Mme Maite Nkoana-Mashabane, l’acteur américain Dany Glover, des représentants de « Democracy Now ». (suite…)

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📂 Les lendemains du 20 mars

Nathanaël, mon frère, que vois-tu à l’horizon?
Je vois une génération qui monte.
Je vois une génération qui descend.
Je vois une énorme génération qui monte.
Toute armée de foi dans l’avenir.

André Gide.

Par Jean L Théagène
La démocratie en Haïti n’est sans doute pas pour demain rien qu’à voir l’usage qu’on en fait, comment on le vide de son contenu et combien elle gagne en équivoque. C’est déjà parti et raté en même temps. Perdus les efforts méritoires initiés par Grégoire Eugène, Hubert Deronceray, Constant D. Pognon, Sylvio Claude et continués par tant d’autres en vue de l’implantation du pluralisme politique dans le paysage haïtien! La société haïtienne, il est vrai, faute de préparation a toujours considéré les programmes des partis politiques comme colifichets. Elle n’en a que faire. Elle préfère s’accrocher à la personnalité des hommes qui montent sur le podium. Et comme le « leader » tombe toujours du ciel, elle finit pour son malheur par le diviniser.Le culte de la personnalité « ce mal qui répand la terreur », mal, disons-nous « que le ciel en sa fureur envoya pour punir », notre société nous a toujours fait prendre des vessies pour des lanternes. Nous nous acharnons à longueur de journée à transformer des êtres de chair en idoles et de là, à ce que ces derniers se muent en chargés de mission divine, voire en êtres immatériels doués de capacité surhumaine ou en prophète des temps modernes, il n’y a qu’un pas. Alors le nombre d’illuminés, d’excités, d’exaltés, d’oligarques, d’aventuriers, de messies en herbes, de faux prophètes, augmente de façon alarmante. Et dans ce jeu prométhéen d’un nouveau genre, les meneurs d’opinion qui s’y prêtent volontiers, affichent une légèreté déconcertante. Détenteurs d’une certaine autorité morale, ils ne sentent même pas que l’avenir de la nation est lié à l’à-propos de leurs interventions publiques. (suite…)
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📂 Préval s’en ira-t-il en Mai 2011?

Texte reçu le 5 mars 2011

Malheur au peuple en qui il ne reste aucun ombrage même mal fondé sur la liberté! Cette nation tombe dans un sommeil doux, mais c’est un sommeil de mort.

Denis Diderot.
Par Jean L Théagène

Des supporteurs du candidat Jude Célestin, 25 novembre 2010, Port-au-PrinceA l’occasion du week-end écoulé, je suis tombé par hasard sur “Un coup de grâce recto verso” de Mme Ginette Chérubin que j’ai lu avec beaucoup de plaisir tout en me laissant un pincement au cœur. Un texte émouvant, pathétique qui convie le citoyen à une autocritique et à une prise de conscience sur tous les aspects de la perception qu’il projette sur l’écran international en ces années de coprophilie historique qui ne cesse d’incommoder les narines aseptisées des enfants du pays.

Quoiqu’il en soit « Il faut une terrible passion pour tenir contre une humiliation qui ne finit point ». Cette assertion de Denis Diderot s’applique encore aujourd’hui à la situation des gens de réflexion qui, dans leur quête de la vérité ou leur parcours vers les sommets, ne cessent de buter contre les obstacles de taille. Aussi, ne devrait-on pas s’étonner, qu’aujourd’hui encore l’atmosphère haïtienne reste empuantie de ces relents nauséeux qui asphyxient les poumons des Héros et transforment en nains les géants qui nous ont jadis façonné cet environnement. Devrons-nous toujours être sur la défensive dans ce combat entre la raison et la passion? La société quelquefois condescend à absoudre les lunatiques, les erratiques et les hiératiques mais elle pardonne difficilement la forfaiture des Pétain ou des Conzé en matière de crimes de lèse-patrie aux complicités tentaculaires. Et pour mieux comprendre ce qui se passe de nos jours au pays de Dessalines, plantons le décor: (suite…)

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📂 De la fleur au fusil à l’épine du verbe

Texte reçu le 29 janvier 2011

« Les hommes font l’histoire et ne savent même pas l’histoire qu’ils font. »

Karl Marx
Par Jean L. Théagène

Trop d’acteurs, trop d’intervenants sur la scène politique haïtienne sans l’ombre d’un homme d’État encore moins d’hommes à vocation d’homme d’État: Baker, Céant, Beauzile, Martelly, Manigat,etc… du côté des partis politiques; Longchamp, Denis, Opont, Dorsainvil, Chérubin de l’autre. Et comme arbitre: La Minustah et les forces d’occupation qui surveillent le tout, sans aucune nuance d’implication sérieuse. Des observateurs qui observent, on ne sait quoi. Le même chaos se poursuit. Le même fanatisme règle la vie politique. La même anarchie régit l’existence de la nation. La communauté internationale semble s’en moquer, compte tenu de son laisser-aller vis-à-vis de la situation ambiguë qui a prévalu dans les sphères de décision relative aux élections. Ainsi va le monde. Ainsi se déroule une histoire sans fin dans un pays sans norme confirmant par ainsi nos craintes d’une dérive sordide chez les dirigeants indigènes et étrangers du pays pour les cinq prochaines années.

Un centre de vote dans l'après-midi du 28 novembre 2010
Un centre de vote dans l’après-midi du 28 novembre 2010

La petite histoire des élections haïtiennes a attiré les regards de ceux qui prétendent que la « récréation est terminée » après vingt-cinq années de carnaval. Le premier tour du scrutin s’est déroulé dans la confusion des leaders, des votants et autres acteurs et dans des déclarations malencontreuses de crétins sonores, éternels reptiliens et autres batraciens des marécages puants. (suite…)

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