Textes et Documents » Catégorie : Politique et gouvernement

📂 Homélie de Mgr. Louis KÉBREAU à l’occasion de l’investiture du président Joseph Michel Martelly, le 14 mai 2011

Mgr Louis Kébreau prononçant une homélie• Excellence, M. le Président de la République d’Haïti et Mme la Première Dame,
• Honorables chefs d’Etat et de Gouvernement,
• Excellence, Mgr le Nonce Apostolique de la République dominicaine, Délégué extraordinaire du Saint-Père
• Distingués représentants des Délégations et des Organisations internationales.
• Excellence, Mgr le Nonce Apostolique d’Haïti et les membres du Corps diplomatique
• Distingués membres du Corps législatif
• Honorables membres du Gouvernement de la République
• Autorités judiciaires et policières
• Vénérés Frères dans l’Episcopat,
• Chers frères dans le Sacerdoce ministériel
• Religieux et religieuses,
• Frères et sœurs chrétiens et haïtiens
• Peuple de Dieu d’ici et d’ailleurs,

Tant de raisons nous rassemblent ce matin, à l’occasion de l’investiture du nouveau Président de la République d’Haïti.

Nous voyons dans la présence des invités internationaux, la volonté d’affirmer et d’affiner une solidarité, aujourd’hui plus que jamais, indispensable entre tous les peuples de la terre.- Tous les grands commis de l’Etat, ici présents, chaque Haïtien aux abords du Palais, devant la télé ou un poste de radio, manifestent à nos yeux la volonté ferme de tout un peuple qui veut aller de l’avant.

C’est pour soutenir toutes les raisons positives, tout à fait humaines et généreuses, que l’Eglise, dès la genèse de cette nation et à des évènements marquants de son histoire, accepte d’élever dans la prière et l’action de Grâce, par le rite solennel du Te Deum, les espérances et les projets de ce peuple.

L’Eglise, dans la ligne de la mission reçue du Christ, ne cessera jamais d’accompagner le peuple haïtien et d’aller à sa rencontre en quel que lieux où il se trouve. Aujourd’hui, unis à tous les prêtres, religieux et religieuses, présents dans les coins les plus reculés du pays, nous sommes ici pour dire encore qu’aucune porte ne doit être fermée au Christ et que sa parole doit parvenir, par les oreilles, au cœur de tous les hommes. (suite…)

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📂 ELECTIONS: « La valse du CEP de Gaillot Dorsainvil »

Protestation en faveur d'un candidat à la chambre
© AP Photo / Dieu Nalio Chery
Prise le 25 avril 2011

La proclamation des résultats définitifs du second tour qui s’est déroulé le 20 mars dernier raviva les doutes sur l’impartialité et donc la crédibilité du conseil électoral présidé par Gaillot Dorsinville. Les accusations ciblant ce CEP fusent de partout y compris du président élu, Joseph Michel Martelly, qui demanda à la communauté internationale de ne pas reconnaître les résultats des législatives. Opposition et observateurs s’accordent pour dénoncer les étonnantes différences avec les résultats préliminaires publiés le 4 avril. La violation de la volonté populaire est extrêmement flagrante, soutiennent-ils. (suite…)

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📂 Une société qui a peur

Texte reçu le 25 avril 2011

Par Jean L Théagène
« La sottise et la peur du grand nombre font le triomphe de la scélératesse et la perte des gens de bien. La postérité rend à chacun sa place, mais c’est au temple de mémoire ; Thémistocle n’en meurt pas moins en exil, Socrate dans sa prison et Sylla dans son lit. » Ce mot de Madame Rolland dans ses « Réflexions » semble bien s’appliquer à la problématique haïtienne qui a fini par intégrer dans son expression globale un phénomène nouveau dans sa constance : l’insécurité. En effet, à l’écoute des nouvelles en provenance d’Haïti, après le second tour des élections- bidon de Préval, où des violences subséquentes aux résultats truqués ont éclaté un peu partout à travers le pays, on est forcé d’admettre que la société a peur. Et que cette peur-panique, paralysante et tentaculaire participe d’une stratégie étatique susceptible d’induire des objectifs mal définis ou simplement inavoués : « Le coup Poutine. » (suite…)
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📂 La Diaspora haïtienne et les autochtones: « Contradictions et terrain d’entente »

Texte reçu le 20 avril 2011

Par Jean L Théagène
Décidément, la crise haïtienne est multidimensionnelle. Au lendemain du 7 Février 1986, elle a intégré dans les tentatives de traitement de sa problématique des paramètres nouveaux tels : l’adoption ou le rejet du libéralisme ou du socialisme comme choix politique, la place de la diaspora haïtienne dans la dynamique du processus sociopolitique etc…L’acuité d’un tel débat a fait naître des antagonismes tout à fait irréconciliables allant de la perception mitigée des théories libéralistes et socialistes jusqu’à la notion d’harmonisation des rapports entre haïtiens de l’intérieur et ceux de l’extérieur : rapports fondés sur la rentabilité accrue de la diaspora dans toute perspective de développement social, économique et politique d’Haïti.

« Concilier l’irréconciliable » : voilà en quelque sorte le défi qui se pose aux leaders politiques, directeurs d’opinion et à tout haïtien qui rêve d’un pays ou à défaut d’éclat, il y aurait sérénité dans les destins individuels et dans l’avenir collectif. Avec des éléments de comparaison étalés sur cinq siècles, l’Histoire prend plaisir à nous rappeler que c’est bien au temps de la colonisation que notre pays a connu son plus haut niveau de développement. Le chiffre des exportations dépassait de beaucoup celui des importations créant de ce fait un équilibre parfait dans la balance commerciale de l’époque. En dehors des contraintes de l’esclavage, les indigènes pavoisaient au sein d’une économie florissante qui leur permettait d’envisager d’explorer de nouveaux axes de développement. Ainsi naquit, émergeant de la brume coloniale et éclatant dans la pensée du génial Louverture, Haïti, en tant que nation, en tant qu’État, un certain 1er Janvier 1804. (suite…)

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📂 Élections présidentielles de 2011: « Le vainqueur »

© Photo d’Eduardo Munoz / REUTERS
Prise le 20 mars 2011

Ça y est.

Mr Joseph Michel Martelly a été déclaré vainqueur, ce lundi 4 avril 2011, des élections présidentielles et sera à son investiture le 48ème chef d’état Haïtien inaugurant la 50ème présidence, à moins que des experts de l’OEA appelés in extremis recommandent une alternative.

Nous lui souhaitons Bonne Chance.

Il aura du pain sur la planche s’il veut vraiment s’investir dans sa nouvelle responsabilité et travailler sérieusement, avec une équipe dynamique, au relèvement de ce pays qui nous a vus naître et que nous aimons du plus profond de notre cœur.

Qu’il ne se fasse pas d’illusions cependant. (suite…)

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