Textes et Documents » Catégorie : Politique et gouvernement

📂 Kanaval 28 jiyè se krache sou memwa pèp ayisyen: Pétition dénonçant la date d’ìnauguration du « carnaval des fleurs » 2013

Texte reçu le 16 juillet 2013

Lors de la cérémonie de présentation des reines du Carnaval des Fleurs qui eut le vendredi 27 juillet 2012 au palais nationalNou menm sitwayen ayisyen ki siyen petisyon sila a estomake gouvènman an chwazi dat 28 jiyè a ki se anivèsè Okipasyon ameriken (se 28 jiyè 1915 merin ameriken yo te antre nan peyi a) pou dat inogirasyon Kanaval dè flè li a.

Pas ankò gouvènman an chwazi depanse nan kanaval alòs gen bezwen lajan pou òganize eleksyon e pote solisyon nan pwoblèm popilasyon an k ap soufri. Pas ankò gouvènman an bliye oswa fè kòm si li bliye nan ki kontèks gouvènman Divalye a te vin ak lide kanaval dè flè a. Men pou li chwazi dat 28 jiyè se manke respè pou sitwayen ki te konbat premye okipasyon an, se manke respè pou peyi a ki bezwen reflechi ki jan pou li soti anba okipasyon n ap viv jodi a. Jounen 28 jiyè a se yon jounen refleksyon ak souvni li dwe ye, pou sa pa rive ankò.

Nan yon peryòd tout moun nan peyi a ap leve vwa yo pou mande depa MINISTA, si prezidan an, premiye minis la, minis Edikasyon nasyonal la, minis Kilti a ak tout gouvènman an wè se banbòch dat senbolik sa a merite, yo gen dwa fè l an prive, men yo pa gen dwa mobilize resous peyi a pou vòlè dwa nou pou sèvi ak dat sa a pou nou reflechi sou listwa n ak reyalite n ap viv jodi a. (suite…)

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📂 Être Dessalinien au XXIème siècle

Texte reçu le 27 juillet 2012

Par Jean Théagène

« Penser, n’importe comment, dire n’importe quoi procure toujours des satisfactions immédiates. A terme, quand les choses se tranchent, il vous faudra supporter l’insupportable. »

Franz Grillparzer

Jean L. theagene17 Octobre 1806 – 17 Octobre 2012 : Deux-cent six années de stupidité et de stupre depuis que le Génie de toute une race d’hommes patauge dans l’oubli coupable, l’indifférence crasse ou la finasserie trompeuse des tueurs de légendes ! Deux-cent six ans moins les quarante ans au cours desquels, les gouvernements de Pétion, de Boyer et des autres l’ont simplement ignoré ! Deux-cent six ans que ce Grand Général continue à hanter les coulisses de notre histoire comme pour nous rappeler notre impossibilité de concilier des valeurs de dignité, d’honnêteté, de prestige avec les petitesses et la cruauté de nos actes posés individuellement ou collectivement ! Deux-cent six ans de coprophilie historique qui continue à incommoder les narines immunisées des enfants du Pays Haïtien ! (suite…)
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📂 La tyrannie de la déraison

Texte reçu le 25 septembre 2012

Par Jean Théagène
Il est venu le temps de dire aux compatriotes haïtiens les vérités vraies, celles qui dérangent, qui handicapent, qui importunent, qui détraquent même, bref, celles qui suscitent des prises de conscience capables de ralentir la décomposition de la société haïtienne. Le temps est venu pour ceux qui ont de la voix de mettre en application le mot du Cardinal de Bernis : « Outrager est d’un fou, flatter d’un esclave. » Car, dans les deux cas, l’outrage et la flatterie ont fini par ternir la crédibilité qu’on avait dans l’épanchement des sentiments, la sincérité qu’on avait dans le cœur, la dignité dans les relations humaines.

Dignité ! Le grand mot . Je me demande souvent s’il ne serait pas bon de rajouter au préambule de notre Constitution le vocable DIGNITÉ devant l’impuissance des faiseurs d’histoire de colmater l’ambition hégémonique des colonisateurs. De 1804 à 1957, mon pays pris dans les filets de l’allégeance a cessé de marquer son allégeance à la dignité. Mais depuis, ce mot ne fleurit plus sur les banderoles des acteurs politiques, ces héros de substitution pour qui le pain passe avant l’honneur. J’ai vraiment mal en mon cœur qui saigne de voir notre pays livré aux enchères, nos vies confiées à de proches voisins, nos sites et paysages abandonnés, nos écoles remises à des maîtres obscurantistes. (suite…)

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📂 Haiti explose aux mains de l’occupant

Texte reçu le 21 mai 2012

Dr Jean L. Théagène
Une fois de plus, Haïti se présente sous les feux de la rampe. Non pas dans le faste de sa notoriété acquise au temps de l’embargo, non pas dans la luxuriance verbale des manipulateurs d’instances internationales, mais dans le chatoiement incarnat et même rouge vif du sang de ses enfants, du plus humble au plus brillant. Quels esprits démoniaques se sont-ils donc emparés des policiers haïtiens pour les rendre si imperméables aux attraits de la civilisation ? Comment le gouvernement Martelly, dont nous avons chaleureusement salué l’avènement, peut-il en ce jour du 18 Mai drainer tant de réprobations, de regrets, d’amertumes, de bassesses, de vilénies, de rancœurs, d’asservissement et d’écarts impardonnables ?

La manifestation des militaires dit démobilisés, le 18 mai 2012.
Des citoyens se réclamant des Forces armées d’Haïti
participent, le vendredi 18 mai 2012, à une manifestation
pour demander le rétablissement de leur institution.
Photo: Swoan Parker pour Reuters

De mémoire de journaliste, d’historien et d’homme politique, jamais Haïti, notre pays n’avait atteint ces limites d’opprobre, de souillures et d’avilissement. De Soulouque à Duvalier en passant par les horreurs bien compréhensibles du Cacoïsme version nordiste du Piquétisme, la dignité, la moralité collective n’ont jamais été soumises à tant d’épreuves. (suite…)

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📂 L’armée, une comateuse qui fait peur

Des compatriotes se réclamant des Forces Armées d’Haïti s’approchent, le 17 avril dernier, du Parlement, et c’est la panique chez nos législateurs qui s’empressent de mettre fin à une séance à laquelle ils assistaient sans état d’âme. Cette armée dite « remobilisée », financée, il faut l’admettre, par des anonymes aux intentions voilées, suscite une grande peur chez nos politiciens et les élites dirigeantes. Et cette peur les empêche de considérer la résurgence de cette institution avec une certaine objectivité.

L’Histoire de cette armée pendant le dernier quart de siècle motiverait-il cet état d’âme ?

Le 7 février 1986, Jean-Claude Duvalier s’apprête à abandonner le pouvoir et à prendre le chemin de l’exil. Il pose un dernier acte en tant que chef de l’exécutif en créant une junte civilo-militaire dénommée “Conseil National de Gouvernement” (CNG) pour le remplacer. Des quatre militaires membres de cette junte, deux furent décriés pour avoir été trop proches de son régime; les deux autres finirent par éclipser les membres civils et réduire le nombre pour mieux asseoir leur autorité.

Pourtant au sein de cette armée longtemps humiliée, où l’on avait réussi à créer une culture de méfiance, il existait de vrais patriotes.
(suite…)

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