Textes et Documents » Catégorie : Politique et gouvernement

📂 Cynisme et opportunisme à outrance

Le cyniqueOn dit toujours qu’il faut être un cynique pour faire de la politique. Cet adage résume bien un des événements majeurs des premiers jours de ce mois de juin.

Une rencontre entre la présidence et les leaders du sénat s’est terminée sans que les partis aient trouvé une solution aux problèmes qui motivaient le déplacement, avec les représentants de chaque groupe s’invectivant et rejetant, sur les ondes, le blâme sur l’autre. Ce que le peuple a compris, c’est que les deux partis s’y sont rendus sans aucune intention de négocier les points litigieux sur les prochaines élections, l’organisme chargé de les organiser et l’Accord dit d’ « El Rancho ».

La rencontre prouve que le cynisme qui habite le cœur de nos politiciens continue à se scléroser. Elle cache également quelque chose de beaucoup plus dangereux pour la nation. Nos élus, aux postes les plus élevés de l’État, sont incapables de prendre par eux-mêmes des décisions en se laissant guider uniquement par la perspective du bien commun, le rétablissement de la souveraineté de la nation et une amélioration de la situation chaque jour plus grave de la majorité vulnérable. (suite…)

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📂 A la recherche de vrais leaders

leadersDe mon petit coin, loin du patelin, j’observe les actions et écoute attentivement les déclarations quelquefois tonitruantes de ceux qui sont devenus, par un heureux hasard ou grâces aux fantaisies des puissants de l’international, nos leaders. Ils sont les responsables, à divers niveaux, d’un pays exsangue, en proie à toutes les misères. Et si, de temps en temps, ils font semblant de prêter attention à cette misère en offrant des palliatifs à travers des programmes sociaux sans lendemain et bien souvent humiliants pour les bénéficiaires, ils ne se préoccupent que leur propre avenir politique ou, dans certains cas, de leur survie.

Voyons un peu certains comportements retenus depuis le début de l’année. Ils viennent :

  • De ceux qui s’attachent à leurs nouveaux privilèges n’hésitant pas à se comporter quotidiennement en caméléon et au gré des fantaisies de leurs commanditaires.
  • De ceux qui, pour plaire, font miroiter, sans état d’âme, la perspective d’élections, alors que le peuple se fiche pas mal de ses joutes, sachant bien que son choix ne sera pas respecter et que quelqu’un, en fin de compte, lui sera imposé.
  • Des éternels opposants qui veulent revenir au principe du « rache manyòk » oubliant les expériences du passé et sans présenter une alternative.

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📂 Endoctrinement de nos jeunes à l’étranger

Attention endoctrinement
Une génération qui va nous échapper

Pour un parent, envoyer un enfant étudier à l’étranger ajoute à sa dose quotidienne d’inquiétudes. Il se soucie de la sécurité de cet enfant évoluant désormais loin du relatif confort du foyer, surtout quand la faculté où il s’est inscrit relève d’une université située en plein  milieu urbain avec un campus pouvant couvrir nos grands villages. Il se pose constamment des questions sur la qualité de son régime alimentaire et la fréquence des repas. Ses cauchemars sur la décence, la vertu, ou l’estime de soi de ses nouveaux amis et camarades deviennent plus fréquents. Bref, il s’inquiète au quotidien de son bien-être.

Cependant, l’endoctrinement systématique dans les salles de classes ou sur le campus agrémenté de projections racistes demeure souvent une possibilité qui échappe aux parents qui ont pris cette décision après d’énormes sacrifices. (suite…)

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📂 Accord de El Rancho signé le 14 mars 2014: Texte intégral

L’accord politique dit d’El Rancho fut le résultat de plusieurs rencontres entre l’Exécutif, les membres du Parlement et des partis politiques sous les auspices de la Conférence épiscopale qui s’était soustraite de la plateforme « Religion pour La Paix »(1).

Cet Accord qui contient quatre parties et 14 articles fut signé le 14 mars 2014 par le président Joseph Michel Martelly, les présidents du Sénat et de la Chambre des Députés, Desras Simon Dieuseul et Steevenson Thimoléon, le facilitateur principal, le cardinal Chibly Langlois.

Reçu avec optimisme et salué par divers secteurs de la société civile d’Haïti et des instances internationales qui y voient une volonté des secteurs politiques représentés de sortir de la crise électorale, il n’est pourtant pas bien vu par des secteurs de la classe politique dont certains relèvent son caractère inconstitutionnel.


Signature de l'Accord de El RanchoVu la Constitution haïtienne;

Vu la Déclaration Universelle des droits de l’homme;

Vu la loi électorale du 27 Novembre 2013, publiée le 10 Décembre 2013;

Vu la loi portant formation, fonctionnement et financement des Partis politiques publié le 16 janvier 2014 ;

Vu le Protocole de Médiation adopté à l’Hôtel Karibe Convention Center le 22 janvier 2014 et signé à l’hôtel El Rancho le 24 janvier 2014 par la Médiatrice et les trois Parties à savoir : l’Exécutif, le Parlement, les Partis Politiques;

Considérant qu’au regard de la situation politique du pays, la Conférence des Évêques d’Haïti (CEH), dans sa note pastorale du 27 Septembre 2013, a proposé ses bons offices pour aider les acteurs politiques et ceux des Pouvoirs de l’État à dialoguer;

Considérant que cette proposition a été favorablement accueillie par le Président de la République ;

Considérant qu’après consultation, les trois Parties susdites ont accepté la médiation de la Conférence des Évêques d’Haïti; (suite…)

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📂 Un peuple pris au piège

Minustah au palais des ministeresC’était un dimanche matin. Une date qui ne revient que chaque quatre ans. Les Haïtiens apprenaient alors que le président Jean-Bertrand Aristide dont la seconde non-consécutive élection en novembre 2000 a été contestée par plusieurs secteurs formant une frange de la société civile, venait de laisser le pays avec sa famille.

Ce fut alors une victoire pour ces secteurs qui, en plus de leur turbulence sur place, ne s’étaient pas ménagés, faisant même le pied de grue dans les couloirs des ambassades, pour se rallier les conservateurs de l’international et supportaient même financièrement les groupes armés. Leur but était d’une simplicité viscérale: Le départ d’Aristide. Leur contrat social n’incluait aucun plan pour l’après-Aristide.

De donner suite à leur demande, les grands frères du Nord et la France s’en sont alors chargés en nous imposant un président soumis et un premier ministre dépoussiéré de la diaspora. (suite…)

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