Textes et Documents » Catégorie : Politique et gouvernement

📂 Accord Politique pour une Transition Pacifique et Ordonnée en Haïti

Les représentants des organisations politiques, économiques, de la société civile et religieuses, soussignés:

Ayant pris connaissance de la Constitution en vigueur ;

Considérant l’urgence de la situation actuelle, marquée par le vide laissé par la caducité du Parlement et l’assassinat du Président de la République Monsieur Jovenel Moïse, ainsi que par la détérioration rapide des conditions de sécurité et les graves violations des droits humains ;

Déterminés à mettre fin à la violence et au chaos, et à préserver la souveraineté nationale ;

Engagés à agir sur les causes du délabrement institutionnel et à promouvoir une solution nationale fondée sur un consensus respectueux de l’intérêt général ;

Guidés par la volonté de mobiliser toutes les énergies positives pour sortir le pays de l’impasse ;

Convaincus que la protection des droits fondamentaux et la transparence dans la gouvernance démocratique doivent être instituées ; (suite…)

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📂 Note de presse de la Conférence des évêques catholiques d’Haïti [18 mars 2024]

Texte reçu le 19 mars 2024

Il ne brisera pas le roseau qui fléchit, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit.
Il proclamera le droit en vérité.

(Isaïe 42, 3)

Chers frères et sœurs,

ceh_logo1. Nous, les Évêques de l’Église Catholique en Haïti, vous saluons avec les paroles d’Espérance du prophète Isaïe qui habitent notre cœur de Pasteurs du Peuple de Dieu pour notre chère Haïti : « On n’entendra plus parler de violence dans ton pays, de ravages ni de ruines dans tes frontières. Tu appelleras tes remparts « Salut », et tes portes « Louange » » (Isaïe 60,18).

2. Ce rêve d’un pays sans violence nous fait élever la voix pour demander de cesser les actes qui visent à réduire Haïti en ruines et en cendres. Face à l’atrocité délirante à laquelle notre pays est en proie – homicides, règlements de compte, chasse aux sorcières, scènes de pillages et autres actes de violence – nous exprimons notre vive préoccupation et notre douleur à la suite du Pape François qui se fait très proche du peuple Haïtien. (suite…)

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📂 Diskou premye minis defakto a, Ariel Henri, apre 3 jou mobilizasyon kote anpil moun mande pou li bat chalbarik li

Le texte suivant est une transcription du discours prononcé par le premier ministre de facto, Ariel Henry, après que le peuple lui eût signifié qu’il est temps pour lui de partir et ce, selon l’Accord du 21 décembre 2022 (Le Moniteur. 178è Année, Spécial No 1, Mardi 3 janvier 2023) qu’il avait lui-même endossé.

Pendant 31 mois, il a occupé la primature avec le support du CORE group sans se montrer à la hauteur de cette position de gouvernance et de confiance. Les gangs se sont multipliés avec des membres qui affichent une audace terrorisante, pillant, violant, tuant, sans mentionner les prises d’otages qui deviennent monnaie courante. Et pourtant il assimile, dans ce discours, les participants aux trois jours de mobilisation, sans aucune exception, à des éléments qui veulent uniquement détruire le pays. Il ne fait aucune mention des groupes criminels jouissant d’une apparente immunité, et qui détruisent quotidiennement tous les pans de la société haïtienne, forçant souvent les gens à fuir leurs quartiers.

En écoutant son discours, diffusé sur les réseaux sociaux aux premières heures du jeudi 8 février, quand la majorité des Haïtiens dormaient, on peut facilement déduire que ce premier ministre et son gouvernement ne maitrisent pas la situation, à moins qu’ils soient vraiment des ignorants et des incompétents.

Pour eux, la solution aux problèmes de sécurité viendra de la présence sur le terrain d’une force internationale, à défaut d’une acceptation morbidement naïve, de la part de tous, du statut quo. Or compter sur des forces étrangères pour assurer la sécurité de son peuple à l’intérieur de son territoire est une abdication de la souveraineté du pays qu’on est appelé à gérer. D’un autre côté, aucune empathie envers les victimes de la criminalité visqueuse des gangs ne transpire dans ce discours, qui ne contient d’ailleurs aucun projet de redressement de la situation dénoncée par tous les Haïtiens. L’empathie, est d’ailleurs la seule projection émotionnelle admise dans la politique, et est souvent l’un des paramètres permettant d’identifier le leader qui se soucie de son peuple et de la chose publique.

Après avoir écouté ou lire le discours, on ne peut ne pas se sentir, comme Haïtien, au mieux gêné devant de telles balivernes, ou au pire insulté, parce que le premier ministre de facto semble nous prendre pour des imbéciles. (suite…)

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📂 Discours du Premier ministre de facto, Ariel Henry, le 1er janvier 2024

Le texte suivant est le discours prononcé par le premier ministre de facto, Ariel Henry, le premier janvier 2024, jour de notre Indépendance. Un discours qui ne semble pas venir d’un leader, avec un plan d’action pour résoudre les nombreux problèmes auxquels est confronté le pays. Il est d’ailleurs lu sans état d’âme avec, ici et là, des bredouillements.

En l’écoutant on a l’impression qu’Ariel Henry est simplement un observateur qui s’érige en conseiller, sans pourtant s’impliquer. Le peuple haïtien, qui est la grande victime de l’insécurité engendrée par les gangs armés, s’attend à beaucoup mieux de celui qui prétend être son leader. Son manque de respect pour le gouvernement de facto est patent. Le premier ministre lui-même reconnait que son gouvernement, façade de l’État, n’est pas respecté. « 2024 se ane nou dwe refè eskanp figi Leta e fè tout moun rèspèkte l patou nan peyi a. » dit-il à un certain point de son discours.

En ce 220è anniversaire, le premier ministre aurait mieux fait de se taire. Ce serait d’ailleurs un signe de cohérence avec sa décision de ne pas se rendre dans la Cité de l’Indépendance pour un tel anniversaire. Il a décidé de parler! Alors, accompagné d’un enregistrement audio, nous publions le texte du discours pour l’histoire.

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📂 Frantz Carl Braun, un banquier Haitien, nie les allégations de collusion avec les gangs

Texte reçu le 26 septembre 2023

Parmi les membres de l’élite haïtienne sanctionnés par le Canada pour collusion avec les gangs armés qui troublent la paix et sèment la mort un peu partout dans le pays, figure le nom de Frantz Carl Braun, vice-président de la plus grande banque d’Haïti, la UNIBANK.

L’annonce a été faite récemment par la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, qui affirmait alors que le Canada avait des raisons de croire que Frantz Carl Braun et deux autres individus, Marc Antoine Acra, ancien conseiller de l’ancien premier ministre Laurent Lamothe, et Jean-Marie Vorbe, président-directeur général d’une entreprise du secteur de l’énergie, alimentaient la violence et l’instabilité en Haïti par la corruption et d’autres actes criminels et en encourageant les activités illégales de gangs.

Comme beaucoup d’autres sanctionnés, Frantz Carl Braun nie toute implication dans une quelconque activité criminelle ou de gang et se dit « convaincu qu’une grave erreur a été commise en ce qui lui concerne ». Il l’a fait dans une lettre publique dont le texte se trouve ci-après : (suite…)

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