Texte reçu le 29 mars 2012
Dr Jean L. Théagène
« L’opposition est sans force alors qu’elle est sans discernement et des hommes dont la vocation serait de résister à l’établissement des lois utiles ne seraient bientôt écoutés qu’avec indifférence, lors même qu’ils en combattraient de dangereuses. »
Benjamin Constant

Si naguère, le pluralisme institutionnel, réunissant sous forme de partis politiques différents mouvements locaux d’opposition, suscitait du côté de bon nombre d’haïtiens quelque engouement intéressé ou légitime enthousiasme, de nos jours, hélas, leur foisonnement anarchique sans cesse accru et démesurément grandissant inquiète, quand il ne met pas en doute la santé mentale de leurs fondateurs. Evitant le trébuchet de jugements, mal étayés, reposant sur des hypothèses spéculatives ou mus par des options subjectives, sentimentales voire métaphysiques, l’analyse scientifique nous commande de déterminer si ces partis correspondent à nos mœurs et coutumes et répondent aux aspirations de notre société.
Sous une vague phraséologie démocratique, utilisant à fond les ressources offertes par les procédés de la représentation (avis, notes de presse, déclarations, interviews, pamphlets, tracts, chairs d’Église, meetings) ces individus, convertis en candidats au moindre signe d’élections, ne manquent pas d’afficher leur volonté opiniâtre d’accéder au timon des affaires. L’absence d’idéologie ou de conviction politique fait place alors à des slogans à connotation démocratique qui, d’inspiration religieuse, qui, sociale même socialisante, ne reflétant en rien, le socialisme, colonne vertébrale de la gauche, exception faite du défunt parti communiste haïtien avec le départ prématuré de son Secrétaire Général René Théodore et le lever de table de Max Bourjolly. (suite…)