Textes et Documents » Catégorie : Démocratie

📂 Le cri d’alarme de l’Église Catholique sur la situation du pays pour demander la paix et la concorde nationale.

« Aujourd’hui, si vous entendez la voix du Seigneur, ne fermez pas votre cœur. »
(Lettre aux Hébreux 3, 15)

À nos frères et sœurs,

Aux hommes et aux femmes de bonne volonté,

Profondément troublés par la situation politique et sécuritaire qui prévaut actuellement dans notre pays, et surtout par l’intensification des actes de violence en divers endroits de la zone métropolitaine, Nous, Évêques Catholiques d’Haïti (CEH), élevons une fois de plus la voix pour appeler à la paix et à la concorde nationale.Fidèles à notre mission prophétique, nous dénonçons cette spirale de destruction et de souffrance, ces actes qui causent la mort de tant d’innocents, le déplacement massif des populations et une angoisse généralisée. En ces jours sombres, ils sont nombreux nos frères et sœurs qui vivent sous la terreur des armes, privés de leurs droits fondamentaux, notamment le droit à la sécurité, à la vie et à la liberté de mouvement. Même les avions n’ont pas été épargnés. La fermeture de l’aéroport Toussaint Louverture nous isole du reste du monde. La Capitale est enclavée, les écoles sont fermées. Les activités sont paralysées. Il n’y a pas de véritable vie dans le pays.

Cette situation est inacceptable. Elle est la conséquence d’actes contraires au dessein de salut de Dieu et à la dignité humaine. Ces maux aggravent la misère du peuple déjà frappé par des défis économiques et sociaux énormes. Nous ne pouvons rester indifférents face à cette tragédie. (suite…)

...lire le texte »»

📂 Communiqué du Secrétariat général de l’OEA sur Haïti: Démocratie et sécurité

Texte du Secrétariat Général de l’OEA publié le 8 août sur la situation d’Haiti.

L’OEA accuse des forces non-identifiées évoluant en Haiti avec la complicité de la Communauté internationale, nommément l’ONU qui pendant près de 20 ans occupa le pays sans arriver à revigorer une seule institution, d’être responsables de la dégradation et de la violence observées ces derniers temps.

Ce n’est donc pas la première fois que l’organisation hémisphérique accuse d’autres organisations internationales d’être responsables des malheurs du pays. En 2010, Ricardo Seitenfus, représentant de l’OEA en Haiti avait dressé un véritable réquisitoire contre la présence de la MINUSTAH dans le pays.

L’OEA devait également faire son autocritique puisqu’en 2000, elle avait été responsable de la pagaille post-électorale et de la déstabilisation politique qui déboucha, quatre ans plus tard, sur l’arrivée des soldats de la force multinationale. Récemment, ses représentants en Haiti on supporté les dérives totalitaires et antidémocratiques du parti PHTK.

Le texte du Secrétariat Général de l’OEA publié ci-après dans sa version française ne contient aucune nouveauté et les solutions qui sont proposées ne sont pas inédites…

La crise institutionnelle que vit Haïti est le résultat direct des actions des forces endogènes du pays et de la communauté internationale.

Les 20 dernières années de présence de la communauté internationale en Haïti constituent l’un des échecs les plus importants et manifestes de mesures mises en œuvre et d’actions réalisées dans le cadre de quelque action de coopération internationale que ce soit.

Cela n’a rien à voir avec les personnes qui, dans un esprit de service et de façon altruiste, ont travaillé comme coopérants et ont donné le meilleur d’eux-mêmes, et dans certains cas même leur vie, pour Haïti. Nous avons le plus grand respect pour ces personnes, qui méritent notre reconnaissance éternelle. (suite…)

...lire le texte »»

📂 Les leçons de l’événement du 6 janvier 2021 aux Etats-Unis

© REUTERS/Leah Millis 6 jan, 2021

Comme des téléspectateurs de partout dans le monde, Nous avons vu ces images d’abord tristes, devenues incroyablement inquiétantes et finalement effrayantes des événements qui se sont déroulés à l’extérieur et dans l’enceinte du Capitole, siège du congrès américain, à Washington DC.

Nous nous attendions ce jour-là à une protestation violente des partisans du président américain, mais nous n’aurions jamais pensé que le symbole de la démocratie américaine aurait subi un tel assaut et son enceinte violée à ce point. Pour avoir vécu en Haïti des moments similairement intenses en deux occasions, nous avons compris tout de suite ce qui se passait : ce n’était pas une protestation, c’était une émeute ou pire, une tentative de coup d’État. (suite…)

...lire le texte »»

📂 Le populisme gagne du terrain. Mais quel populisme?

Vote et bulletin de vote populisteIl y a un peu plus d’un an, un magnat de l’immobilier, sans aucune expérience politique, est élu président des Etats-Unis. Depuis lors, on n’a pas cessé  de parler de la victoire du populisme aux États-Unis. En Italie, ce dimanche 4 mars, des partis, des ligues politiques d’extrême-droite ont pu convaincre l’électorat de ce pays et évincer les partis traditionnels. L’un de ces groupes est dirigé par un jeune Napolitain de 31 ans, Luigi Di Maio, Il sera probablement le prochain premier ministre. Encore une fois, les journalistes et commentateurs politiques du monde entier n’hésitent pas à parler d’une vague populiste pour expliquer ces victoires.

L’Haïtien qui a vécu les événements politiques et sociaux de 1986 à 2010 a toutes les raisons de se montrer perplexe devant cette notion et se demander de quel populisme on parle. Et pourquoi on tend à glorifier ces populismes alors qu’on vilipendait chez nous les partis politiques se réclamant de ce mouvement.

En fait, le populisme est simplement un mouvement et n’a jamais été, en Haïti ou ailleurs, un courant d’idée voire une idéologie cohérente. Certains l’ont qualifié même de “syndrome”(1). (suite…)

...lire le texte »»

📂 Hommes d’affaires réussis, piètres chefs d’état

Si dans un pays démocrate ou aux velléités démocrates l’accès à la première magistrature de l’état est accessible à tout citoyen respectueux de la loi moyennant certains requis civiques, moraux et une éducation solide, des membres de certains groupes, de par leur culture politique, leur vocation, leur état d’esprit sont généralement destinés à l’échec si jamais ils parviennent à cette position. C’est le cas des prêtres, des hommes d’affaires et de tous ceux aux égos exagérément disproportionnés.

Deux mois plus tôt, deux hommes d’affaires ont été choisis par l’électorat de leur pays respectif pour diriger, à titre de chef du pouvoir exécutif, ses destinées. Alors que l’un a déjà reçu l’investiture et s’est lancé, depuis lors, dans des actions ponctuées de controverses tout en affichant une arrogance écœurante. L’autre s’apprête à recevoir l’investiture le 7 février prochain sous un nuage de suspicions. (suite…)

...lire le texte »»