📂 Diskou premye minis defakto a, Ariel Henri, apre 3 jou mobilizasyon kote anpil moun mande pou li bat chalbarik li
📅 Texte publié le jeudi 8 février 2024 à 19h49
✍ Note de Haiti-Référence:
Le texte suivant est une transcription du discours prononcé par le premier ministre de facto, Ariel Henry, après que le peuple lui eût signifié qu’il est temps pour lui de partir et ce, selon l’Accord du 21 décembre 2022 (Le Moniteur. 178è Année, Spécial No 1, Mardi 3 janvier 2023) qu’il avait lui-même endossé.
Pendant 31 mois, il a occupé la primature avec le support du CORE group sans se montrer à la hauteur de cette position de gouvernance et de confiance. Les gangs se sont multipliés avec des membres qui affichent une audace terrorisante, pillant, violant, tuant, sans mentionner les prises d’otages qui deviennent monnaie courante. Et pourtant il assimile, dans ce discours, les participants aux trois jours de mobilisation, sans aucune exception, à des éléments qui veulent uniquement détruire le pays. Il ne fait aucune mention des groupes criminels jouissant d’une apparente immunité, et qui détruisent quotidiennement tous les pans de la société haïtienne, forçant souvent les gens à fuir leurs quartiers.
En écoutant son discours, diffusé sur les réseaux sociaux aux premières heures du jeudi 8 février, quand la majorité des Haïtiens dormaient, on peut facilement déduire que ce premier ministre et son gouvernement ne maitrisent pas la situation, à moins qu’ils soient vraiment des ignorants et des incompétents.
Pour eux, la solution aux problèmes de sécurité viendra de la présence sur le terrain d’une force internationale, à défaut d’une acceptation morbidement naïve, de la part de tous, du statut quo. Or compter sur des forces étrangères pour assurer la sécurité de son peuple à l’intérieur de son territoire est une abdication de la souveraineté du pays qu’on est appelé à gérer. D’un autre côté, aucune empathie envers les victimes de la criminalité visqueuse des gangs ne transpire dans ce discours, qui ne contient d’ailleurs aucun projet de redressement de la situation dénoncée par tous les Haïtiens. L’empathie, est d’ailleurs la seule projection émotionnelle admise dans la politique, et est souvent l’un des paramètres permettant d’identifier le leader qui se soucie de son peuple et de la chose publique.
Après avoir écouté ou lire le discours, on ne peut ne pas se sentir, comme Haïtien, au mieux gêné devant de telles balivernes, ou au pire insulté, parce que le premier ministre de facto semble nous prendre pour des imbéciles. (suite…)