📂 18 mai 2016: Fierté, honte et inquiétudes
📅 Texte publié le mercredi 18 mai 2016 à 23h48
Nous sommes fiers de notre passé.
Nous avons honte de notre présent,
Et sommes terriblement inquiets de notre futur.
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Nous sommes fiers de notre passé.
Nous avons honte de notre présent,
Et sommes terriblement inquiets de notre futur.
Il n’y a qu’un mot pour décrire les raisons derrière les événements parfois tragiques de ces dernières semaines: Autodestruction.
Généralement, cette morbidité reflète des sentiments de frustration et de haine mal gérés envers quelqu’un ou quelque chose quand elle n’est simplement un manque total d’amour propre. Au niveau personnel, diverses sont ses manifestations mais toutes se convergent en un point caractérisé par une agressivité suicidaire. Au niveau social, l’autodestruction se manifeste par une absence de projet de société à long terme, une certaine complaisance à vivre dans l’hécatombe et une vie enfin tissée d’innombrables discontinuités.
Le processus électoral débuté au début de cette année après plus de trois ans de tergiversations, montre à quel point l’Haïtien éprouve des difficultés à contenir cette agressivité ou à cacher ses traits. Après l’annonce des résultats préliminaires des présidentielles du 25 octobre par le Conseil électoral provisoire (Cep), son président, Pierre-louis Opont, ne cesse d’afficher cette arrogance visqueuse devenue désormais une caractéristique des présidents des conseils électoraux. (suite…)
Document reçu le 12 janvier 2015
Appelé « Accord pour une sortie durable de la crise politique entre le Président de la République et des Partis politiques », il a été signé le 11 janvier 2015 à l’Hotel Kinam par le président haitien, Michel Joseph Martelly, et des représentants de partis politiques sans grands poids.
Un gouvernement dit de consensus a été formé ultérieurement et un nouveau Conseil électoral formé.
Préoccupés par les conséquences néfastes que risque d’occasionner l’absence de consensus autour d’un accord global de sortie de crise qui tienne compte des revendications légitimes de tous les secteurs de la société haïtienne ;
Soucieux de récupérer, dans les meilleurs délais, la plénitude de la souveraineté nationale en mettant tout en œuvre pour qu’une solution haïtienne soit trouvée à la crise politique;
Désireux de privilégier le dialogue et les négociations comme mécanisme de règlements des conflits et de recherche de solutions ;
Déterminés à trouver ensemble des mesures appropriées pour créer les conditions propices à l’organisation d’élections libres, honnêtes, inclusives, crédibles et souveraines ;
Considérant qu’il est impératif de mettre en place un train de mesures additionnelles pour répondre aux revendications de la population;
Considérant l’acceptation par le Président de la République des recommandations du rapport produit par la commission consultative ; (suite…)
En conversation avec un ami compatriote récemment, le sujet de la commémoration du 5è anniversaire du tremblement de terre du 12 janvier 2010 fut soulevé. Il nous a tout simplement conseillé d’oublier et, comme on dit dans le vernaculaire américain « To go on with our life ».
« Nous avions certainement surmonté les méfaits psychologiques de ce désastre, mais comment pouvons-nous oublier? », lui avions-nous répondu.
Non. L’Haïtien authentique qui, en cette funeste après-midi, avait une certaine conscience de la réalité, ne peut oublier, qu’il ait vécu personnellement l’expérience ou, résidant sur une autre altitude et longitude, reçut la nouvelle des médias, d’un parent, d’un ami ou d’une connaissance.
Aujourd’hui, comme hier, comme l’année dernière ou les années précédentes, nous nous souvenons. (suite…)
Jamais nous n’aurions pensé que le sang de nos compatriotes serait versé inutilement un 18 novembre, le jour de commémoration du Combat de Verrières, cette bataille décisive qui nous a conduits au 1er janvier 1804. Par la malfaisance des uns et l’intransigeance des autres, cette journée, qui devrait être un temps de réflexion, d’évaluation et de réajustement de notre vision pour le futur, devint le début d’une période de deuil pour plusieurs familles haïtiennes.
Nous voyons encore cette année le sourire narquois du vaincu d’hier, de ses alliés dans le monde occidental qui, depuis le 17 avril 1825, ont essayé de nous faire payer ce qu’il assimile à une GRANDE INSOLENCE par une indemnité qui nous a ruinés, des actes d’humiliation ponctuels et , depuis les années 40, utilisant leur machine diplomatique, par une extorsion systématique de nos élites en vue d’assurer leur loyauté ou du moins leur silence complice. (suite…)