Textes et Documents » Catégorie : Histoire

📂 Dans les affres de l’angoisse, le monde entier s’interroge

Texte reçu le 26 février 2012

« Orphée ne pouvait cependant pas prétendre que jusqu’à la fin des âges les fauves se laisseraient prendre à sa musique. Toutefois, on pouvait peut-être espérer qu’Orphée lui-même ne deviendrait pas un fauve ».

Julien Benda

Dr. Jean L. Théagène
Toussaint LouvertureQuand, méditant sur un rocher de l’île de Sainte Hélène où le retenait captif la soldatesque anglaise, Napoléon Bonaparte, foudre de guerre des armées françaises, vainqueur de cinq coalitions européennes revoyait le film de sa vie, il devait assurément se rappeler ce général nègre que, quelques années auparavant, il laissa mourir dans son cachot du Fort de Joux. On le devine aisément, souriant tristement au souvenir de ses tractations avec l’esclave devenu Gouverneur Général à Vie de la plus riche colonie française. On se l’imagine encore s’insurgeant contre ce destin d’insulaire que lui imposaient les circonstances.

Dérisoire souverain de l’île d’Elbe après avoir connu toute l’ardente ferveur du sort des armes et la somptuosité démesurée d’un pouvoir presque continental, l’illustre prisonnier devait se souvenir de sa correspondance soutenue avec ce Chef rebelle qui s’était toujours permis de  traiter d’égal à égal dans ses missives historiques : «  Du premier des Noirs au Premier des Blancs » ; tel fut l’exergue qui revenait, en leitmotiv lancinant, hanter ses réflexions sur la vanité existentielle. Tel fut l’aphorisme qui, au terme de sa vie tumultueuse et surtout bien remplie, devait lui indiquer, à lui, devant qui tous les souverains d’Europe se courbaient, toute la charge de dignité, toute la puissance de fierté, renfermées dans l’insignifiant corps d’ébène de Toussaint Louverture. (suite…)

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📂 Parlement Haitien: Appel à la Nation

Texte reçu le 24 février 2012

Simon Dieuseul Desras, Président du Sénat de la RépubliqueL’histoire d’Athènes, la cité grecque qui propulsa la citoyenneté à la dimension d’un sacerdoce, nous offre un exemple exaltant de patriotisme et de fidélité à la légalité démocratique.

Socrate, le philosophe, présenté par l’oracle de Delphes comme le plus sage des hommes, inconditionnellement assujetti à l’ordre de la Cité, a été écroué et condamné à mort sous la férule d’une loi injuste…

Pressuré par ses amis de s’évader de prison, il préféra la mort à l’idée d’enfreindre les lois d’Athènes qui lui avaient permis de s’épanouir, d’enseigner, de philosopher, de rechercher la vérité. Pour Socrate, la liberté de penser est sans bornes, alors que la liberté d’agir est toujours limitée et soumise aux lois. Il faut obéir en actes et non en pensée aux prescrits des pouvoirs établis. L’esprit critique n’est pas l’esprit de rébellion. Il ne s’oppose pas au premier devoir du citoyen à l’égard de la Cité : l’obéissance. (suite…)

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📂 Gary Conille: sans complexe devant l’histoire

Texte reçu le 24 février 2012

Dr. Jean L. Théagène
Enfin, les dés sont jetés. Un nouveau locataire devra prendre gîte à la Primature, institution devenue depuis 1985, sous l’instigation du Ministre Jean Marie Chanoine, à travers les amendements de la Constitution de 1983 et approuvés à la faveur d’un referendum le 22 Juillet de la même année, la nouvelle maison du peuple. Mais de quel peuple, il s’agit ?

Est-ce celui des faubourgs de la Capitale et des grandes villes de province ou la faune des bidonvilles dressés comme des verrues à l’entrée des nouveaux agglomérats cossus, témoignages en béton armé des conquêtes matérielles d’individus en transfert de classe ? Est-ce encore cette horde de barbares déchaînés, manipulés par des politiciens sans vergogne en mal de popularité, qu’ils lançaient sur les foyers de paisibles citoyens à chaque fois que ces pêcheurs en eaux troubles évoquaient des tranches d’histoire pour masquer leur impéritie congénitale de procéder démocratiquement à la gestion de la République ? Loin d’imprimer à cette double casquette qui ne répond nullement à nos us et coutumes une orientation orthodoxe, Haïti, de 1991 à nos jours, a connu dix-sept têtes de Turcs. Aujourd’hui, les dés, pipés au départ, viennent d’être jetés. (suite…)

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📂 Arrêtez, fossoyeurs. Le peuple en a assez!

Texte reçu le 4 février 2012

Dr. Jean L. Théagène

Jean L. theageneVingt-six ans après le 7 Février qui croyait initier : « L’Ère des Lumières » dans les ténèbres historiques, que deux siècles d’événements n’ont pas su dissiper, la Nation Haïtienne se retrouve au point mort. Pis encore, elle est en pleine régression jusqu’à perdre son droit de choisir « les meilleurs d’entre nous » pour nous diriger. S’il fut un temps où les Chefs d’État, les Parlementaires, les Ministres, les Diplomates, les Généraux haïtiens payaient de mine et exhibaient un curriculum vitæ répondant aux attentes de la classe politique, de nos jours, n’importe quel minus peut s’improviser n’importe quoi. L’échelle des valeurs est à proprement parler, renversée de son socle. Et tant qu’elle ne sera pas rétablie et que l’exemple ne viendra pas du haut de la pyramide sociale, le Pays continuera à végéter dans les marigots de l’Histoire.

« Vulnerant omnes, ultima necat ». Ces lignes auront, sans doute, la vertu de faire sourire plus d’un, de soulever l’ironie des autres et même susciter une franche hostilité chez plusieurs. Toujours est-il qu’elles ne pourront pas laisser indifférents ceux qui pour s’être tenus près de la bête, en ont gardé les stigmates originelles ou quelques soubresauts. (suite…)

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📂 Michel Soukar démasque le président Fabre Geffrard. Cora Geffrard : Mention spéciale de l’ADELF

Texte reçu le 27 décembre 2011

Par Robenson d’Haiti

Michel Soukar, Copyright Mémoire d’encrierL’année 2011 tire à sa fin. Et, deux ans à peine  après sa publication, le roman de Michel Soukar, Cora Geffrard(1) s’est vu décerner une mention spéciale du grand prix littéraire Caraïbes de l’Association des écrivains de langue française (ADELF). Au fait, c’est une mention spéciale  pour  une mission spéciale.

Cora Geffrard, la fille du Président Fabre Geffrard(2), meurt assassinée. Seize accusés sont fusillés. Étaient-ils les véritables assassins ? C’est justement à cette énigme que s’est attaquée la  plume de l’historien sur un territoire hautement romanesque et romancé. (suite…)

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