Textes et Documents » Catégorie : Histoire

📂 Haiti a un cardinal

Mgr. Chibly Langlois, nouveau cardinal d'Haiti
Mgr Chibly Langlois
Durant une messe à Miami, Florida (USA)
Photo d’Ana Rodriguez Soto, Mars 2013

Présentement Évêque des Cayes et président de la Conférence Épiscopale Haitienne (CEH), son nom figure par les nouveaux cardinaux devant être créés lors du prochain Consistoire, le 22 février prochain. Ainsi, après 210 ans d’indépendance et 153 ans de relations formelles avec le Saint-Siège, Haiti a son premier cardinal (Voir: Concordat de 1860). (suite…)

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📂 Déclaration conjointe entre le gouvernement de la République d’Haïti et le gouvernement de la République Dominicaine

Les représentants des Gouvernements de la République d’Haïti et de la République Dominicaine se sont réunis à la ville frontalière de Ouanaminthe (Juana Mendez), le mardi 7 janvier 2014, dans le cadre de la reprise du dialogue initié par les Présidents Danilo Medina et Michel Martelly à la République Bolivarienne du Venezuela, lors du deuxième Sommet spécial ALBA-PETROCARIBE.

Les deux pays ont convenu de qualifier d’historique le dialogue franc et les avancées réalisées dans la quête de solution conjointe.

Aux fins d’avancer sur un agenda commun aux deux nations, une méthodologie de travail et les questions à discuter lors des prochaines réunions ont été arrêtés par les parties au cours de cette rencontre. Il a été également convenu que des réunions régulières se tiendront chaque premier lundi du mois, alternativement en Haïti et en République Dominicaine.

La prochaine réunion se tiendra le 3 février prochain en territoire dominicain (suite…)

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📂 A la recherche d’un Nelson Mandela

« Sa victoire sur l’apartheid, son refus de céder à l’amertume et à la soif de vengeance représentent l’une des plus grandes victoires de l’Humanité »

Président du comité Nobel, Thorbjoern Jagland(1)

Nelson Mandela: MonumentLa mort de Nelson Mandela a été prévisible. Il avait atteint cet âge où chaque jour devient une bénédiction et avait été hospitalisé près de quatre fois cette année. Et pourtant l’annonce de son décès, ce jeudi 5 décembre, a causé beaucoup d’émoi dans le monde et ce, au-delà des idéologies politiques, des croyances religieuses, des classes sociales et des ethnies. C’est ce qui arrive quand quelqu’un transcende le profil qu’on veut lui imposer pour élever sa stature et s’imposer par des actions qui étonnent, qui suscitent l’admiration et qui réduisent au silence les ennemis les plus implacables. Voilà donc ce qui a fait la grandeur de Nelson Mandela. Le monde en a pris note et s’est courbé devant sa dépouille ce mardi 11 décembre dans un stade plein à craquer.

Arrêté au début des années ’60 pour avoir osé dénoncer et combattre l’Apartheid, ce système discriminatoire mis en place par des Européens établis en Afrique du Sud après la fin de la seconde guerre mondiale, il fut détenu pendant près de 27 ans. Émergé de ce lieu sordide le 11 février 1990, le monde s’attendant à voir un homme aigri, couvant des idées revanchardes et découvre ce jour-là un homme plein de courage, de dignité, d’optimisme et de compassion, prêt à franchir le seuil du temple de la réconciliation pour pouvoir ainsi enterrer une fois pour toute, le système qu’il avait combattu pendant 20 ans.

Au moment de cette libération Haïti vivait des moments d’incertitude plus divisée que jamais, alors que tous s’attendaient à la voir affranchie après un parcours de 27 ans parsemé d’assassinats, de règlements de compte, d’exils volontaires et involontaires, de trahisons. (suite…)

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📂 Reprenons nos sens!

Combat de vertières, peinture de Patrick NozeOrganiser une manifestation politique un 18 novembre est non seulement une mauvaise décision, mais frôle l’antipatriotisme, considérant la valeur hautement symbolique et historique de cette date. Ce jour-là, il y a exactement 210 ans, nos ancêtres, noirs et mulâtres avaient fini par s’imposer militairement sur les troupes napoléoniennes débarquées 22 mois plus tôt à Saint Domingue pour d’abord nous diviser et ainsi mieux suivre le plan qui consistait à nous subjuguer et réimposer l’esclavage dans toute sa rigueur.

Au lieu de se manifester dans les rues, nonobstant la validité des raisons qui nous auraient poussé à le faire, nous pourrions plutôt dédier ce jour à des réflexions au niveau national et par-delà nos tendances politiques, intérêts personnels ou claniques.

Ces réflexions porteraient, par exemple, sur notre parcours historique de cette date à nos jours, sur les opportunités ratées, les irrémédiables erreurs politiques qui ont jalonné notre histoire et qui nous ont valu des humiliations, deux occupations et la présence aujourd’hui sur notre sol d’une force multinationale contaminante avec l’introduction par un contingent de cette force du choléra. Cette journée nous aiderait également à relever, pour l’éducation de notre jeunesse aux abois, les conséquences néfastes des actes apatrides de quelques-uns de nos concitoyens ce, dès le lendemain de la proclamation de notre Indépendance, et qui nous ont rendu tant vulnérables face à la coalition des nations qui, prenant acte de la journée du 1er janvier 1804, ont d’abord juré notre perte en nous imposant un embargo et ont ensuite travaillé, usant des instruments de la diplomatie, pour nous saper et continuer ainsi à démontrer leurs hypothèses suintant un racisme fétide. (suite…)

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📂 17 octobre 1806: Un jour maudit

207 ans depuis l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines. Celui qui voulait à tout prix que les biens hérités des colons soient partagés équitablement entre tous ceux qui ont souffert de l’esclavage, de la tyrannie, de l’oppression et du racisme, tomba sous les balles assassines de soldats à la solde d’Alexandre Pétion et de Gérin.

Son assassinat suivi d’actes odieux sur son cadavre révéla la perfidie de ceux qui, à contrecœur s’étaient ralliés à la cause des anciens esclaves, mais voulaient au fonds être reconnus comme citoyens à part entière de la République française née en 1789. Ils n’avaient d’ailleurs jamais accepté l’autorité de ce chef noir, illettré et, de surcroît, un ennemi implacable durant la guerre civile de 1799-1800. Ce dernier devait être éliminé. Les fomentateurs du Sud leur offrirent donc l’occasion rêvé pour lui attirer dans le guet-apens du Pont Rouge.

Depuis cet assassinat, une atmosphère de suspicion règne dans le pays. Les bâtards des anciens colons voulant être les seul bénéficiaires de l’indépendance essayèrent par tous les moyens de maintenir les enfants des importés d’Afrique dans une condition semblable à celle qui avaient poussé ces derniers à se révolter en se suicidant, en abandonnant les plantations pour s’adonner au marronnage et finalement en prenant les armes sous la conduite de leaders fougueux pour réclamer leurs droits à une existence décente. (suite…)

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