Textes et Documents » Catégorie : Histoire

📂 Nous nous souvenons…

5ans_seismeEn conversation avec un ami compatriote récemment, le sujet de la commémoration du 5è anniversaire du tremblement de terre du 12 janvier 2010 fut soulevé. Il nous a tout simplement conseillé d’oublier et, comme on dit dans le vernaculaire américain « To go on with our life ».

« Nous avions certainement surmonté les méfaits psychologiques de ce désastre, mais comment pouvons-nous oublier? », lui avions-nous répondu.

Non. L’Haïtien authentique qui, en cette funeste après-midi, avait une certaine conscience de la réalité, ne peut oublier, qu’il ait vécu personnellement l’expérience ou, résidant sur une autre altitude et longitude, reçut la nouvelle des médias, d’un parent, d’un ami ou d’une connaissance.

Aujourd’hui, comme hier, comme l’année dernière ou les années précédentes, nous nous souvenons. (suite…)

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📂 Le sang de nos ancêtres aurait-il été versé en vain?

Jamais nous n’aurions pensé que le sang de nos compatriotes serait versé inutilement un 18 novembre, le jour de commémoration du Combat de Verrières, cette bataille décisive qui nous a conduits au 1er janvier 1804. Par la malfaisance des uns et l’intransigeance des autres, cette journée, qui devrait être un temps de réflexion, d’évaluation et de réajustement de notre vision pour le futur, devint le début d’une période de deuil pour plusieurs familles haïtiennes.

Monument de vertières
Le monument érigé à Vertières près du Cap-Haitien

Nous voyons encore cette année le sourire narquois du vaincu d’hier, de ses alliés dans le monde occidental qui, depuis le 17 avril 1825, ont essayé de nous faire payer ce qu’il assimile à une GRANDE INSOLENCE par une indemnité qui nous a ruinés, des actes d’humiliation ponctuels et , depuis les années 40, utilisant leur machine diplomatique, par une extorsion systématique de nos élites en vue d’assurer leur loyauté ou du moins leur silence complice. (suite…)

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📂 Adresse du Président du Sénat, Simon Dieuseul Desras, à la Nation

Texte reçu le 17 novembre 2014

Simon Dieuseul Desras, Président du Sénat de la RépubliqueDistingués Collègues du Bureau du Sénat,

Sénateurs de la République,

Députés des différentes circonscriptions électorales du pays,

Amis et partenaires étrangers de la Communauté internationale présents en Haïti,

Jeunesse haïtienne de nos villes et de nos campagnes.

Haïtiennes et Haïtiens de toute condition, de toute situation et de tout statut social, politique et religieux vivant en Haïti et à l’étranger;

Peule haïtien,

Je m’adresse à vous, mandaté par mes Pairs, depuis cette Tribune historique de la Présidence du Sénat de la République où jadis, et hier encore en 1915, siégeaient et tonnaient des Sénateurs remarquables comme Stenio Vincent, Seymour Pradel, Pauléus Sanon, Edouard Pouget, Georges Léger, etc., qui, face aux défis de l’heure, se sont opposés aux forces antinationales de la conjoncture. Porte-Parole autorisé du Sénat de la République dans toutes ses composantes, je souhaite un joyeux anniversaire patriotique à tous les Combattants de la Dignité et de la Liberté, aux Défenseurs des droits, aux filles et aux fils du Fondateur de cette Patrie, le général Jean-Jacques Dessalines le Grand! (suite…)

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📂 Une Époque revisitée: Souvenirs personnels

duvalier_heritierJean-Claude Duvalier, l’ancien président à vie d’Haiti, décédé ce samedi 4 octobre, a été un personnage inspirant, en Haïti, la peur parmi la grande majorité, l’admiration parmi une petite minorité et suscitant l’adulation de ceux de son entourage qui voulaient rester dans ses bonnes grâces.

Dans la diaspora, il inspirait, dans les premiers temps de son gouvernement, la méfiance parmi ceux qui voudraient bien le prendre au mot, et une attitude de « Je t’avais mis en garde » parmi les  opposants radicaux durant les cinq dernières années de son gouvernement.

Pendant 15 ans il éloignait tour à tour les inconditionnels et les duvaliéristes de première heure, rappelaient quelques-uns tombés en disgrâce à la fin de la vie de son père, invitaient de jeunes technocrates à intégrer son gouvernement; ces derniers, par un instinct de survie, n’hésitant pas à marcher sur les sillons des anciens tortionnaires. (suite…)

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📂 Lettre ouverte à la jeunesse haïtienne

Texte reçu le 15 juillet 2014

Par Jean L. Théagène

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »
Sénèque

Lettre ouvertePar les temps qui courent, il est vraiment triste d’être un haïtien. Ce sont là les mots d’un grand historien qui supputait l’inévitable dérive de la Nation. L’ère de la formule-flèche, de l’expression raccourcie, du pittoresque significatif commençait pour ce pays ballotté entre l’anarchie et l’espoir. Dans sa curiosité qui avait l’aiguillon du génie, Roger Gaillard avait fait montre de passion investigatrice, de minutie incomparable dans son travail d’annaliste. Il a jeté un regard passionné sur l’Histoire de notre passé et en a tiré son œuvre maîtresse: « Les Blancs débarquent » qui aurait dû provoquer une profonde réflexion chez tous les haïtiens intellectuels aussi bien qu’analphabètes. Pourtant, pour la plupart, les fils de ce pays n’ont pas su éviter en deux fois sur une période de quinze ans, ces gifles sonores répétées dont nous abreuve la communauté internationale à l’instigation des laquais nationaux. (suite…)

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