Textes et Documents » Catégorie : Désastres naturels

📂 Un an plus tard, en Haïti

Texte reçu le 27 février 2011

Par Pierre Bélanger, S.J.
Rien n’est simple ni facile en Haïti, depuis longtemps déjà. Après les souffrances qu’une bonne partie de la population de Port-au-Prince et même du pays entier a dû endurer suite au tremblement de terre de janvier 2010, après une crise du choléra aggravée par une situation sanitaire généralement déficiente, la tenue des élections de novembre dernier a créé une nouvelle instabilité et de la violence. Que dire? Que faire? Doit-on se décourager de voir poindre la lumière au bout de ce long tunnel? Je vous offre deux réflexions fondées sur la foi et l’espérance qu’offre notre vision chrétienne du monde et des sociétés.

En premier lieu, je veux m’inscrire en faux contre tous ces prophètes de malheur et ces « gérants d’estrade » qui, bien assis dans leur fauteuil rembourré devant la télé, affirment qu’il ne se fait rien de bon en Haïti. Ces gens proclament que l’argent investi pour secourir les sinistrés du tremblement de terre ne s’est pas rendu aux personnes dans le besoin; ils disent que rien ne se construit, que les travailleurs et volontaires des ONG pensent d’abord à leurs intérêts. Je réponds avec toute la force de ma voix : tout cela est faux! (suite…)

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📂 L’infâme palme revient à…

… L’année 2010.

Symbole de l'infâme palme: une flammeAlors qu’on pensait que l’année 2003 fut celle de tous les malheurs(1) et que notre pays avait alors atteint le fond de l’abime, l’année qui est en train de s’achever nous fait découvrir  des couches souterraines jusque là insoupçonnées. 2010 a donc remporté à ce point l’infâme palme dans la catégorie de : «annus horribilis».

Il nous faut pourtant éviter toute exultation à l’approche des dernières heures de cette année de malheurs et de deuil et nous demander plutôt ce que la nouvelle année contient dans son Makout(2). L’héritage étant déjà très lourd, un certain réalisme le commande.

Par example:

Le sort des compatriotes qui vivent dans des camps et font face à des difficultés inimaginables pour ceux qui ne partagent pas leur sort ne s’améliorera pas comme par enchantement dans les premiers jours, que disons-nous, les premiers mois de ce nouvel an. (suite…)

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📂 Une reflexion à partir des derniers événements au Chili

Le 5 août dernier, 33 mineurs Chiliens se sont retrouvés piégés à quelques 700 mètres de profondeur, à la suite de deux éboulements survenus dans une mine située à 800 km au nord de Santiago, la capitale. Immédiatement, le gouvernement de ce pays prit toutes les dispositions pour leur venir au secours et les extraire du trou.

Alors qu’on pensait que l’attente durerait quelques quatre mois(1), les premiers mineurs ont pu être libérés dans la journée du mardi 12 octobre et 22 heures plus tard les derniers rescapés furent accueillis avec émotion par leurs familles sous le regard ému et ébloui du monde entier. (suite…)

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📂 Encore une année scolaire abrégée: des étudiants Haïtiens se font inscrire ailleurs

Nous sommes au Jeudi 25 février. Comme je l’ai fait chaque matin les jours de classe, je conduis ma fille à l’école. Généralement, je ne prête pas beaucoup d’attention à ce qui se dit à la radio préférant maintenir une conversation modérée avec elle. Ce matin-là, cependant, je lui ai demandé de faire silence et de faire attention à ce qui se dit à la radio. En fait on diffusait un reportage sur la vie de quelques centaines d’étudiants Haïtiens envoyés en Floride pour achever l’année scolaire court-circuitée en Haïti par le tremblement du 12 janvier1. (suite…)

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📂 Portons une attention soutenue aux enfants…

« Manman pa kite yo koupe piye m! »1 tel est le cri de cette fillette à qui on allait amputer la jambe dans un contexte d‘urgence quelques jours après le tremblement de terre du 12 janvier. Au traumatisme découlant du drame qu’elle venait de vivre s’ajoutera désormais celui né du désespoir de ne pouvoir jouir de l’usage de cette jambe.

Le cri de cette fillette fut non seulement un appel au secours à sa mère vue comme gardienne et protectrice, mais aussi un cri de douleur pour tous ceux qui l’entouraient en ce moment. Il a retenti dans nos oreilles et fait vibrer les fibres de nos cœurs. (suite…)

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