Textes et Documents » Catégorie : Culture

📂 Petite note sur un tableau de Frantz Zéphirin

Texte reçu le 17 décembre 2014

De Robenson D’Haïti

Sa bouche, bateau à rames, vogue sur un océan de salive. Voilà ce que m’aurait raconté, au soir du 12 décembre, un tableau de Frantz Zéphirin. Cette œuvre témoigne d’une spécificité poétique qui la détache étrangement des  trente-neuf (39) autres toiles de Zéphirin en exposition à la Galerie Nader jusqu’au 30 décembre 2014.L’œuvre se déploie sur un double espace. En haut, un grand œil multi-regard patrouille à la nage dans les profondeurs abyssales de la mer. Au milieu, dix têtes s’alignent pour délimiter les frontières maritimes. En bas, c’est cette bouche bateau qui compte moins de passagers que de dents. (suite…)

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📂 Mesaj Konferans Evèk Peyi d Ayiti yo pou Fèt Nwèl la 2014

Texte reçu le 1er décembre 2014

bishops_ht1. « Men lè tan an rive bout, Bondye voye Pitit li a, ki fèt sòti nan vant yon fi. » (Galat 4,4)

2. Nou menm Evèk Peyi d Ayiti, nou reyini nan Asanble plenyè, epi nou voye mesaj sa a pou tout pè, frè, mè, disip misyonè Jezikri, pèp Bondye ki nan peyi d Ayiti, tout moun, gason kou fi, ki gen bòn volonte : Benediksyon ak lapè nan Kris la!

3. Pandan n ap prepare nou pou n selebre jou Kris la te fèt nan mitan nou, li menm Pitit Bondye a ki vin tounen tou pitit yon fi, lè l pran chè nan chè nou. Depi lontan lontan, Bondye te prepare jou sa a. Se li menm tout tè tap tann. Epi, tankou Abraram, sa te fè kèl kontan anpil. (Gade Jan 8,56)

4. Sitiyasyon lavi sosyal, politik ak relijye nan epòk Jezi a te gen anpil latwoublay. Te gen gwoup moun ki tap batay kont lot gwoup moun, gwoupman politik yo te youn anfas lot, divizyon nan zafè larelijyon, epitou se etranje ki tap kontrole peyi a : men nan ki eta peyi kote Jezi te fèt la te ye. Men tou, se konsa tan an te ye!

  1. Tan an ki te bon nèt pou simaye Bon Nouvèl la!
  2. Tan an ki te pote lesperans ak yon chanjman total kapital!

5. Jezi li menm menm te montre kijan misyon l te makonnen ak tan kote l t ap viv la, pandan l tap anonse : « Tan an rive, peyi kote Bondye wa a toupre. » (Mak 1,15) (suite…)

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📂 Lettre ouverte à la jeunesse haïtienne

Texte reçu le 15 juillet 2014

Par Jean L. Théagène

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »
Sénèque

Lettre ouvertePar les temps qui courent, il est vraiment triste d’être un haïtien. Ce sont là les mots d’un grand historien qui supputait l’inévitable dérive de la Nation. L’ère de la formule-flèche, de l’expression raccourcie, du pittoresque significatif commençait pour ce pays ballotté entre l’anarchie et l’espoir. Dans sa curiosité qui avait l’aiguillon du génie, Roger Gaillard avait fait montre de passion investigatrice, de minutie incomparable dans son travail d’annaliste. Il a jeté un regard passionné sur l’Histoire de notre passé et en a tiré son œuvre maîtresse: « Les Blancs débarquent » qui aurait dû provoquer une profonde réflexion chez tous les haïtiens intellectuels aussi bien qu’analphabètes. Pourtant, pour la plupart, les fils de ce pays n’ont pas su éviter en deux fois sur une période de quinze ans, ces gifles sonores répétées dont nous abreuve la communauté internationale à l’instigation des laquais nationaux. (suite…)

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📂 Tu me manques, maman!

Chère maman,

maman_vignetteVoilà déjà trois ans et six mois que tu nous as quittés répondant ainsi au dernier appel du Créateur. Il m’a été, depuis cette fatidique soirée, impossible de suivre les conseils évangéliques qui nous recommandent de « laisser les morts ensevelir les morts ». Tu continues de monopoliser cette part de ma pensée qui t’a toujours appartenu. Et chaque année, à pareille époque, l’intensité de cette pensée s’accroit considérablement, devenant par moments douloureux et insupportable.

Tu me manques, maman! (suite…)

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📂 Lettre à Paulette Poujol Oriol : Page retrouvée

Texte reçu le 11 mars 2014

Paulette Poujol-Oriol, éducatrice, écrivaine et dramaturge, décédée le 12 mars 2011. Cette lettre lui fut adressée à titre posthume le lendemain de sa disparition par Marie-Alice Théart, écrivaine, critique d’art et animatrice à Festival Arts de Pétion-Ville.

C’est avec une grande émotion que nous la partageons avec nos visiteurs avec l’espoir surtout d’aiguiser la curiosité des jeunes, de ceux et celles qui ne l’ont pas jamais connue.

Honneur!


Ce trois mars, dans une enveloppe déposée par Georges sur ma table de travail et qui annonce notre ultime échange épistolaire, repose une carte recouverte de ton écriture aux jambages amples me faisant penser à l’élégance de ta main.

Tu m’écris, je te cite :

« Mon petit volcan, le rire n’est pas la forme la plus efficace contre le désespoir. Courage ma chérie, nous les aurons ». Je me mets alors, à remonter le temps, grâce auquel, je me suis enrichie de ton affectueuse amitié, de nos bavardages souvent précipités (si tu es prise par d’autres pensées), ou très longs et croustillants (si tu en as le loisir). Moi, t’écoutant, toi, poussant le raffinement du langage jusqu’à la perfection. Il me prend envie, de revivre nos rencontres du vendredi. On s’invite mutuellement, toi, Adeline, Lucienne, Denise, Nounette et moi la benjamine. Autour d’une bonne table, tu es une gourmande heureuse de littérature et de victuailles. Nous nous cramponnons à nos rires, les unes aux autres, partageant nos confidences. Pour un moment, nous connaissons une oasis de paix, un bain d’amour. (suite…)

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